Sylvie et le fantôme, le film de 1946Feu vert cinéma

Sylvie et le fantôme (1946)

Noter que la même pièce de théâtre a aussi été adaptée en téléfilm en 1954.

Sorti en France le 6 février 1946.
Sorti en DVD français le 10 juillet 2013 chez M6 vidéo.

Ici l'article de ce blog sur le DVD de 2013 de Sylvie et le Fantôme (1946)

De Claude Autant-Lara ; sur un scénario de Jean Aurenche, d'après la pièce de théâtre de Alfred Adam ; avec Jacques Tati, Odette Joyeux, François Périer, Louis Salou, Julien Carette, Pierre Larquey, Claude Marcy, Jean Desailly, Paul Demange, Marguerite Cassan, Rognoni, Lise Topart, Gabrille Fontan, Anne-Marie et Françoise Paillard, Pierre et Michel Houssier.

Pour tout public.

Dans un grand château, une petite foule de peut-être cinq enfants et de trois femmes s’est assemblée devant le portrait d’un chasseur à l’habit blanc et de son chien fidèle. Selon Sylvie, la jeune fille qui sert de guide, le chasseur s’appelait Alain de Francigny, mais comme il était toujours habillé de blanc, on l’appelait le chasseur blanc. Le garçon le plus âgé du groupe, Jérôme, fait alors remarquer que de Francigny ne devait pas beaucoup aimer la chasse, car selon lui, quand on aime la chasse, on ne s’habille pas en blanc. Un autre enfant fait alors remarquer que De Francigny devait souvent changer de costume, car on se salit facilement à la chasse. Sylvie, la jeune guide ajoute que le nom du chien était Pyrame, et que l’animal s’est laissé mourir sur la tombe de son maître, par amour pour lui.

Jérôme demande alors si cela se fait de se laisser mourir sur la tombe de quelqu’un qu’on aime, et Sylvie le confirme, mais seulement pour les chiens, pas pour les hommes. Jérôme demande pourquoi pas les hommes. Selon Sylvie, c’est parce que les hommes ont d’autres choses à faire. Jérôme demande comme quoi. Sylvie répond, en s’asseyant, que les hommes se marient, construisent des maisons, vont à la guerre… Ils sont bien trop occupés. Tandis que les chiens, eux, n’ont rien d’autre à faire qu’aimer. Jérôme répond alors qu’il voudrait être un chien. Une jeune fille demande alors à Sylvie de continuer son récit.

Sylvie explique alors que Alain aimait une femme qui n’était pas libre, parce qu’elle était mariée. Jérôme s’étonne : on n’est donc pas libre quand on est marié ? Alors il ne se mariera jamais. La jeune fille qui l’avait déjà rappelé à l’ordre lui dit alors de se taire et de laisser parler Sylvie. Sylvie reprend : un jour que le mari était parti en voyage, la femme était allée rejoindre Alain. Il faisait très mauvais temps, mais Alain attendait comme s’il avait fait bleu. Il l’attendait tous les jours, n’allait même pas à la chasse, parce qu’elle aurait pu venir pendant ce temps. Et tout à coup, elle ouvrit la porte. Elle était toute trempée par la pluie, il l’emmena dans sa chambre, et elle quitta sa robe.

Comme Jérôme demande pourquoi, Sylvie répond que c’était pour la faire sécher – et juste à ce moment, le mari frappa à la porte. La jeune fille s’inquiète : la porte était fermée à clé ? Sylvie le confirme, et Jérôme d’en déduire que le mari n’a pas pu tuer Alain, et la jeune fille proteste à nouveau de l’interruption, mais Jérôme veut d’abord savoir si le mari a tué Alain avant d’écouter le reste de l’histoire. Et Sylvie le confirme : ils se sont battus dans le parc, au milieu de la nuit, avec des pistolets. Et comme la jeune fille fait remarquer que le beau chasseur de Sylvie tirait mal, Sylvie répond qu’avec son costume blanc, il était facile à toucher. Jérôme demande alors si la dame a été tuée, mais Sylvie répond que non : elle a vécu longtemps, très longtemps et elle est morte de vieillesse – c’était la grand-mère de Sylvie.

Jérôme demande alors si le grand-père de Sylvie était le chasseur blanc, et Sylvie répond que non. Ce n’était pas non plus le méchant homme : sa grand-mère l’a quitté ; elle a pleuré le chasseur blanc, et elle en a épousé un troisième, qui n’était personne en particulier, qu’un grand-père. La jeune fille demande alors à Sylvie de leur montrer l’escalier secret, par où le chasseur blanc faisait passer la dame. Sylvie accepte, à condition qu’on ne le dise à personne. Sylvie se lève et va alors jusqu’au portrait. Elle appuie sur une moulure du côté gauche, et avec un déclic, puis un grincement, le portrait entier pivote, révélant un passage. Jérôme grimpe, aidé par le banc placé au bas du portrait, qui sert alors de marche, découvre un escalier de pierre – et remarque qu’il y fait froid, et que cela sent la cave. Sylvie lui demande alors de l’attendre, afin qu’elle apporte de la lumière, et la jeune fille monte à son tour sur le banc, avec un chandelier à deux bougies. Comme Sylvie demande s’ils n’auront pas peur alors que tous les enfants suivent le mouvement, la jeune fille réplique qu’ils auront peur : c’est bien pour cela qu’ils veulent tous y aller.

Comme ils descendent l’escalier en colimaçon, Sylvie leur demande de faire attention, car les marches sont glissantes. Jérôme fait alors remarquer que dans son château à lui, il n’y a pas d’escalier secret, mais il y a un fantôme. La jeune fille lui demande de ne pas en parler ici parce qu’elle est très impressionnable. Arrivée en bas des escaliers, Sylvie se retourne : selon elle, il ne faut pas avoir peur des fantômes. Ils arrivent jusqu’à une grille, que Sylvie ouvre, et tandis qu’elle fait passer les plus petits, Sylvie raconte que sa grand-mère voyait souvent le fantôme d’Alain : il s’approchait de son lit, et souriait. Il avait des raisons de lui en vouloir, puisqu’elle s’était consolée. Un jour, la grand-mère de Sylvie avait demandé au fantôme d’apparaître à son mari – Alain a refusé. La jeune fille, qui est la dernière à passer, s’indigne : la grand-mère de Sylvie n’aurait jamais dû demander une chose pareille au fantôme, c’était un manque de délicatesse. Sylvie achève son histoire : et depuis, le fantôme n’est plus revenu.

Sylvie souffle ses bougies, et aussitôt, la jeune fille se met à crier dans le noir. Sylvie assure que ce n’est qu’un courant d’air, qu’il ne faut pas avoir peur car elle est là, mais la jeune fille crie qu’il y a quelqu’un – et ce n’est pas Jérôme, c’est un homme, c’est le fantôme. Une voix masculine proteste alors : il n’est pas un fantôme, et s’il était le fantôme, il le leur dirait tout de suite. Jérôme crie alors qu’ils sont armés et nombreux, et demande si quelqu’un a des allumettes. Toujours dans le noir, l’homme répond qu’il a un briquet, mais qu’il ne marche pas très bien, et Jérôme exige alors que l’homme mette ses mains en l’air dès qu’il aura allumé les bougies. Les bougies allumées, le jeune homme, bien habillé, obtempère.
Alors la jeune fille exige que le jeune homme explique sa présence dans les souterrains : il est entré par simple curiosité. Jérôme demande alors à Sylvie s’il faut relâcher l’intrus, et le jeune homme se retourne vers Sylvie, et il semble ravi de découvrir le visage de la jeune guide. Il la complimente immédiatement à propos de ses yeux, mais Sylvie est loin d’être charmée : elle lui demande qui il est. Le jeune homme répond qu’il déteste son nom parce que bientôt Sylvie va le détester. Alors il s’enfuit, mais trébuche dans l’escalier, et Sylvie s’inquiète : est-ce qu’il s’est fait mal ? Le jeune homme répond que ce n’est rien, referme une grille derrière lui et dit adieu à la jeune guide. Sylvie se demande alors pourquoi elle irait détester ce jeune homme, mais déjà la jeune fille l’appelle : ils ont trouvé une autre porte, un autre passage secret qui leur permet de revenir dans le château par le fond d’une grande cheminée.

Comme Sylvie est la dernière à sortir de la cheminée, un jeune domestique occupé à faire briller le parquet avec un patin lui déclare qu’il est heureux de la féliciter. Sylvie demande pourquoi, et la jeune fille lui répond : pour ses 16 ans – Sylvie n’est donc pas heureuse de fêter ses 16 ans ? La jeune fille, elle, en a assez d’être une petite fille : elle a l’impression de perdre son temps, de se morfondre. Et comme la jeune fille reproche à Sylvie de ne pas vivre sur Terre, elle dérape et Sylvie la rattrape et lui dit de faire attention. Un autre domestique plus âgé, occupé à brosser le sol à genoux fait alors remarquer à Sylvie qu’elle aura une belle salle de danse pour son anniversaire.

A peine Sylvie sortie de la salle de bal, le Baron – le père de Sylvie – entre subrepticement, entraînant à sa suite Monsieur Damas, un homme à lunettes rondes et chapeau mou, ainsi qu’un déménageur portant une grande caisse plate. Le Baron explique que sa fille ne sait rien de l’affaire, et qu’elle n’a pas été mise au courant de la venue de Damas, parce que Sylvie est une enfant très impressionnable. Damas demande alors si le Baron a montré sa fille à un médecin, mais le Baron répond que Sylvie se porte très bien et ils sont lui et Damas beaucoup plus malades qu’elle : ils souffrent d’un mal incurable. Damas demande lequel : ils ne sont plus des enfants. Et le Baron de lui demander si cela ne lui fait pas mal, mais Damas répond que non.

Sylvie et le fantôme, le film de 1946

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Sylvie et le fantôme, le film de 1946

Sylvie et le fantôme, le film de 1946

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