La machination, le roman de 1973 Feu vert livre / BD

La machination (1973)

Il existe au moins deux versions de ce roman: l'original de 1973 et la version révisée par l'auteur de 1981.

Sorti en France en avril 1973 chez GP ROUGE ET OR FR (illustré par Daniel Dupuy, texte original).
Sorti en France en février 1993 chez LE LIVRE DE POCHE FR (illustré par Christophe Durual, texte révisé 1981)

De Christian Grenier.

Lio - Lionel Kancel - se réveille amnésique dans une chambre qu'il ne connait pas avec vue sur la Tour Eiffel. Après son petit petit-déjeuner, un homme en costume entre et l'appelle Président. Lio réalise alors qu'il occupe le dernier étage du Présidium, et qu'il se trouve être le Président des Mondes Unifiés. Mais comment cela pourrait-il être, lui qui n'a que 22 ans ?

La machination, le roman de 1973

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(texte original de 1973)

Première partie: L'onirium

Chapitre 1

Lorsque Lio s'éveilla, il se rendit compte immédiatement que quelque chose d'inhabituel venait de se produire. Pourtant, tout paraissait calme dans cette vaste chambre entièrement capitonnée de gris. Les bruits devaient être littéralement engloutis par les murs, le plafond, le sol, recouverts d'une épaisse moquette.

Lio ne fit pas un mouvement.

Il tenta de remettre un peu d'ordre dans son esprit. Qu'y avait-il d'anormal ? Tout d'abord, cette pièce. Jamais de sa vie il n'avait couché dans une chambre semblable. Meubles et objets autour de lui avaient une apparence non pas luxueuse, mais fonctionnelle et confortable. A portée de sa main, le socle blanc d'une petite table de nuit se prolongeait, dans un galbe gracieux, en un familier café-distributeur.

Lio esquissa un vague sourire de soulagement tandis que son esprit embué lui semblait gargouiller comme au sortir d'une nuit agitée. Puis, soudain, ce fut l'apaisement ; une sorte de rideau s'écarta de son cerveau, et tout lui paru beaucoup plus clair.

Il s'assit sur son lit...

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(texte révisé en 1981)

Première partie: L'onirium

Chapitre 1

Lorsque Lio s'éveilla, il se rendit compte immédiatement que quelque chose d'inhabituel venait de se produire. Pourtant, tout paraissait calme dans cette vaste chambre entièrement capitonnée de gris. Les bruits devaient être littéralement engloutis par les murs, le plafond, le sol, recouverts d'une épaisse moquette.

Lio ne fit pas un mouvement.

Il tenta de remettre un peu d'ordre dans son esprit. Qu'y avait-il d'anormal ? Tout d'abord, cette pièce. Jamais de sa vie il n'avait couché dans une chambre semblable à celle-ci. Il était entouré d'objets fonctionnels et luxueux. A portée de sa main, le socle blanc d'une petite table de nuit se prolongeait, dans un galbe gracieux, en un familier café-distributeur.

Lio ne se sentit pas le courage de réfléchir. Son esprit embué lui semblait gargouiller comme au sortir d'une nuit agitée. Puis, soudain, ce fut l'apaisement ; une sorte de rideau s'écarta dans son cerveau, et tout lui parut beaucoup plus clair.

Il s'assit sur son lit...

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