Les oiseaux, le film de 1963 Feu vert cinéma

The Birds (1963)

Sorti aux USA le 28 mars 1963.
Sorti en France le 6 septembre 1963.
Sorti en Angleterre le 12 septembre 1963.
Sorti en blu-ray américain le 6 mai 2014 (anglais DTS HD MA mono, français DTS Mono)

De Alfred Hitchcock ; sur un scénario de Evan Hunter ; d'après la nouvelle de Daphne Du Maurier ; avec Rod Taylor, Tippi Hedren, Suzanne Pleshette, Jessica Tandy, Veronica Cartwright, Doreen Lang, Ruth McDevitt, Charles McGraw.

Pour adultes et adolescents.

San Francisco. Une jeune femme blonde – Miss Daniels, grande et élégante, traverse la rue tandis qu’une multitude de mouettes tournoient et crient au-dessus de la place. Alors qu’elle se dirige vers l’animalerie Davidson, quelqu’un la siffle et elle se retourne, apparemment réjouie de cet hommage à son seul physique en la forme d’un harcèlement de rue. Mais aucun homme ne l’a en fait sifflé – il n’y a que des oiseaux au-dessus d’elle.

Miss Daniels entre dans l’animalerie tandis qu’en sort un gros homme promenant deux petits chiens blancs. Dans l’animalerie, les oiseaux chantent sur tous les tons. Décidée, la jeune femme blonde monte rapidement à l’étage de la vaste boutique. Elle va droit vers la vendeuse à son comptoir, Mrs Macgruder, et après un bref échange de saluts, Miss Daniels fait remarquer qu’elle n’a jamais vu autant de mouettes dans le ciel de San Francisco et demande une explication. Mrs MacGruder répond qu’il doit y avoir un orage en mer, c’est ce qui peut repousser les mouettes à l’intérieur des terres. Puis Mrs MacGruder remarque qu’elle espérait que Miss Daniels soit un peu en retard, car « il » n’est pas encore arrivé. Miss Daniels répond que Mrs MacGruder avait dit trois heures. Mrs MacGruder le reconnait : elle a appelé toute la matinée.

Comme MacGruder commence à se lamenter sur la difficulté d’obtenir des oisillons de l’Inde, Miss Daniels interrompt la vendeuse : l’oiseau qu’elle a commandé n’est pas censé être un oisillon. MacGruder s’empresse de répondre que ce sera bien un perroquet parfaitement adulte. Miss Daniels insiste : et le perroquet parlera. MacGruder répond bien sûr que oui – puis se reprend : bien sûr que non, il faudra lui apprendre à parler. Puis Mrs MacGruder devient confuse : il est bien trois heures, il doit y avoir des embouteillages. Miss Daniels semble alors jubiler, et Mrs MacGruder demande alors si cela dérangerait Miss Daniels d’attendre. Cette dernière répond qu’elle préfère être livrée et veut donner l’adresse. Mrs MacGruder répète alors que les livreurs sont en route et s’en va rappeler au téléphone leur entreprise.

Miss Daniels se retrouvant seule à noter son adresse au comptoir, dans une pause particulièrement sexy – elle est abordée par un bel homme tiré à quatre épingles qui voudrait son aide : il cherche des inséparables. Interloquée, Miss Daniels décide de jouer la vendeuse. L’homme lui demande s’il y a plusieurs variétés dans l’espèce, et Miss Daniels confirme, aussi vaguement que possible. L’homme explique alors qu’il voudrait ces inséparables pour l’anniversaire de sa sœur, et comme celle-ci n’a que onze ans, il ne voudrait pas d’une paire d’oiseaux trop démonstratifs – mais il ne veut pas non plus qu’ils soient trop distants non plus. Miss Daniels approuve, et l’homme finit par demander si elle a en magasin une paire d’oiseaux qui soient seulement « amicaux ». Miss Daniels répond qu’elle le pense et s’avance parmi les cages, suivie par l’homme, narquois. Arrivés devant une grande cage remplies d’oiseaux rouges, il demande si ce sont des inséparables, et Miss Daniels répond, catégorique, que ce sont seulement des oiseaux rouges. L’homme fait alors remarquer qu’il pensait que c’était des Bengali rouges. Miss Daniels répond qu’elle les appellent aussi comme cela. Puis elle s’arrête devant une cage et déclare qu’elle contient des inséparables. L’homme répond que ce sont des canaris.

Miss Daniels perd son sourire ; l’homme continue : est-ce que cette situation ne la rend pas mal à l’aise ? Miss Daniels demande de quoi il parle, et l’homme explique : avoir toutes ces pauvres petites créatures innocentes tenues en cage de cette manière ? Miss Daniels retrouve son sourire et répond qu’ils ne peuvent pas simplement laisser les oiseaux voler à travers la boutique. L’homme l’admet. Puis il demande s’il y a une raison scientifique pour garder les oiseaux dans des cages séparées. Miss Daniels hésite puis répond que c’est pour préserver les espèces. L’homme répond qu’en effet, c’est très important, surtout pendant la saison de la mue des plumes. Miss Daniels renchérit : c’est un moment particulièrement dangereux. L’homme demande alors si les oiseaux font leurs mues ce jour-là. Miss Daniels répond que c’est le cas de certains. L’homme demande à quoi Miss Daniels le voit. Miss Daniels répond qu’elle le voit au regard de chien battu des oiseaux en question. L’homme finit par dire qu’il comprend, puis réclame à nouveau ses inséparables. Miss Daniels lui demande alors s’il ne préfèrerait pas des canaris à la place, parce qu’ils en ont de très jolis cette semaine. L’homme répond qu’il est d’accord et tend la main : il veut voir le canari.

Miss Daniels est troublée. Elle met son crayon à l’oreille, soulève la porte de la cage devant laquelle ils se tiennent et glisse sa main manucurée aux ongles vernis de rouge. Mais l’oiseau qu’elle veut attraper s’écarte aussitôt. Elle finit par attraper l’oiseau, mais le laisse échapper dans la boutique. Alors la véritable vendeuse, Mrs MacGruder arrive et les deux femmes se retrouvent bras tendus en l’air et poussant des petits cris tandis que l’oiseau volète au plafond de l’étage, sous le regard critique de l’homme. L’oiseau finit par atterrir dans le cendrier du comptoir – et l’homme pose son chapeau feutre dessus, le capturant infailliblement. Puis rangeant l’oiseau dans la cage, il déclare que Mélanie Daniels est de retour dans sa cage dorée.

Miss Daniels perd à nouveau son sourire et demande ce que l’homme a dit. Celui-ci répond, triomphant, qu’il ne faisait que décrire un parallélisme, appelant une nouvelle fois Mélanie par son nom de famille. Mélanie Daniels veut alors savoir comment l’homme connait son nom. Il répond qu’un petit oiseau lui a dit, et souhaite une bonne journée à Mélanie et à Mrs MacGruder. Melanie le retient, furieuse : elle ne connait pas son nom à lui et veut savoir comment il la connait. L’homme répond qu’ils se sont rencontrés au tribunal. Mélanie rétorque qu’ils ne se sont rencontrés nulle part. Il confirme : il l’a vue au tribunal, pas rencontrée. Mélanie demande quand, et il lui demande si elle ne se souvient pas de l’une de ses plaisanteries qui consistait à fracasser une baie vitrée. Mélanie réplique qu’elle n’a pas cassé cette vitre. L’homme réplique que c’est sa plaisanterie qui l’a cassée et que le juge aurait dû la mettre derrière les barreaux. Mélanie demande à l’homme s’il est policier. L’homme répond qu’il croit dans la loi et n’apprécie pas les plaisanteries de Mélanie.

Mélanie riposte : comment appelle-t-il alors son baratin à propos des inséparables ? L’homme répond qu’il voulait vraiment acheter les inséparables. Il admet cependant qu’il a reconnu Mélanie au premier coup d’œil. Il a seulement pensé qu’elle aimerait savoir ce que cela faisait d’être la personne à qui l’on joue un mauvais tour. Il demande alors à Mélanie ce qu’elle a pensé de son expérience, et elle lui répond qu’elle pense que son farceur est un pou. Ce dernier l’admet avec classe, la salue et s’en va. Mélanie lui lance qu’elle est heureuse qu’il n’ait pas pu trouver ses inséparables, l’autre répond qu’il trouvera autre chose et qu’ils se reverront au tribunal.

De retour au comptoir, Mélanie veut savoir qui était cet homme. Mrs MacGruder répond qu’elle n’en a aucune idée.. Mélanie réfléchit une seconde, puis sort en courant de la boutique et note la plaque d’immatriculation – elle demande ensuite à utiliser le téléphone de la boutique, utilisant le crayon pour composer le numéro. Mélanie appelle le Daily News (les Nouvelles du Jour), se fait passer Charlie du responsable de l’actualité de la ville, auquel elle demande une petite faveur. Charlie accuse alors Mélanie de faire pression sur lui, Mélanie tout sourire répond qu’elle n’a aucune raison de faire pression, puis demande à ce qu’il appelle le service des immatriculations automobile pour trouver le nom du propriétaire de la plaque W-J-H-0-0-3, Californie et promet de parler plus tard, sans déranger son père, qui est le directeur du journal. Elle raccroche et demande à Mrs MacGruder si elle a des inséparables. Non, mais la dame peut en commander, et elle demande quand Mélanie. Mélanie répond : sur le champ. Mrs MacGruder répond qu’elle les aura probablement pour le lendemain matin – et Mélanie est satisfaite.

Le lendemain, Mélanie Daniels débarque dans un immeuble cossu avec ses inséparables dans une cage. Elle prend l’ascenseur avec un moustachu, qui la suit au même étage, et dépose la cage dans le couloir devant la porte d’un appartement, avec une enveloppe au nom de Mitchell Brenner. Elle est immédiatement interpellée par le moustachu : Mitch Brenner n’est pas chez lui et ne reviendra pas avant Lundi. Donc elle ne devrait pas laisser les oiseaux dans le couloir. Mélanie, soucieuse, demande alors où Mitch Brenner est parti. Le moustachu répond que Mitch est à Bodega Bay, où il va chaque week-end – à 60 miles au nord sur la côte depuis San Francisco – une heure et demi de route. Le moustachu aurait bien gardé les oiseaux, mais il part aussi en week-end.

Mélanie soupire, puis prend sa décapotable pour se rendre à Bodega Bay, avec les inséparables sur le siège arrière. La route est absolument déserte et elle fonce, faisant crisser ses pneus à chaque virage. Elle arrive enfin dans la petite ville et se gare devant le bureau de poste et droguerie. Elle demande au préposé où vit Mitch Brenner : de l’autre côté de la baie, juste en face, la maison blanche avec les deux grands arbres. Mélanie s’alarme en entendant parler « des Brenners » ; seulement Lydia et les deux enfants selon le préposé. Mélanie s’alarme encore plus : deux enfants ? Le préposé confirme : Mitch et la petite fille. Mélanie est soulagée. Elle demande comment arriver là-bas. Le préposé lui conseille de suivre la route qui fait le tour de la baie et elle arrivera juste devant l’entrée principale. Mais Mélanie préférerait arriver par une route plus discrète. Il n’y en a pas. Mélanie insiste, elle veut faire une surprise. Le préposé propose alors de prendre un canot et de traverser la baie jusqu’au ponton des Brenners. Mélanie demande immédiatement où elle peut trouver le canot. Le préposé l’indique, mais s’inquiète : est-ce que la jeune femme sait manier un canot. Mélanie assure que oui. Puis il propose de téléphoner pour lui réserver le canot. Comme il téléphone, Mélanie veut savoir le nom de la fille de Brenner – mais personne n’est certain – Alice ou Lois ? Pour en être sûr, le préposé conseille à Mélanie d’aller sonner à la porte de l’institutrice Annie Hayworth, qui habite une petite maison à côté de l’école avec une boite aux lettres rouge.

Mélanie se rend à l’adresse indiqué, pousse le portail et sonne à la porte. Annie Hayworh, qui jardinait, sort de derrière la maison et lui demande qui elle est. Mélanie se présente, explique que c’est le préposé de la poste qui l’envoie et qu’elle veut connaître le nom de la petite Brenner : Cathy. Puis quand elle demande si Mélanie vient voir Cathy. Mélanie répond que non, et l’institutrice demande alors si elle vient voir Mitch. Mélanie répond non à nouveau, intriguée. Puis l’institutrice parle de son jardinage, du temps libre en trop à Bodega Bay, puis elle demande à Mélanie si elle compte rester longtemps. Mélanie répond que non – juste quelques heures. L’institutrice demande alors si Mélanie repartira juste après avoir vu Cathy, et Mélanie répond que c’est quelque chose comme cela, s’excuse de paraître si mystérieuse et prend congé. Puis comme l’institutrice suit Mélanie jusqu’à sa voiture et la complimente pour son voyage en voiture, elle demande encore si c’est à San Francisco qu’elle a rencontré Mitch. D’un air de défi, Mélanie répond que oui. Annie Hayworth commente que c’est ainsi que tout le monde rencontre Mitch. De retour au volant, Mélanie déclare que c’est Miss Hayworth qui commence à avoir l’air mystérieuse. Puis comme l’institutrice prétend être un livre ouvert – ou plutôt fermé, elle demande à Mélanie quelle est l’espèce des oiseaux qu’elle apporte. Lorsque Mélanie répond qu’il s’agit d’inséparables, l’institutrice répond qu’elle comprend et souhaite bonne chance à Mélanie.

De retour dans la petite ville, Mélanie prépare la carte avec le bon prénom. Puis elle se gare à côté du port et prend la cage pour s’avancer sur le quai. Elle demande au marin si elle a un canot pour Miss Daniels, qui le lui indique. Celle-ci lui fait descendre la cage dans le canot, puis largue les amarres et Miss Daniels file à travers le lac. Elle arrête le moteur en cours de traversée quand elle aperçoit une femme et une petite fille prendre le pick-up vert de la ferme, et un homme – Mitch – entrer dans la grande. Elle prend alors la rame, s’amarre au ponton, s’empresse de porter la cage dans la maison, dépose la cage sur une banquette et laisse la carte pour Cathy. Vérifiant par la fenêtre que Mitch n’est pas ressorti de la grange, elle se hâte de regagner le canot à moteur, pousse avec la rame pour écarter le canot du ponton, détache l’amarre, puis observe la maison, voit Mitch ressortir en courant, puis comme l’homme aperçoit Mélanie sur son canot, elle tente de redémarrer sans succès le moteur, tandis que Mitch a pris des jumelles et identifie cette fois Mélanie avec certitude. Le moteur démarre et aussi bien Mitch que Mélanie ont l’air très contents de ce tour.

Tandis que Mélanie va pour regagner le port, Mitch a pris sa voiture de sport et s’empresse de faire le tour de la baie. Mélanie jubile. Le marin voit revenir la jeune femme et accourt alors qu’elle approche du ponton. Soudain une mouette plonge sur Mélanie et la frappe à la tête. Mélanie ne comprend pas ce qui lui arrive et porte sa main gantée à sa tête – elle saigne. Le marin amarre le canot, Mitch arrive et la ramène au restaurant voisin pour la soigner, tandis que Mélanie a du sang qui lui dégouline sur le visage.

Les oiseaux, le film de 1963

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