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Bride of Frankenstein (1935)

Ici l'article de ce blog sur le film Frankenstein (1931)

Sorti aux USA le 20 avril 1935.
Sorti en France le 7 juin 1935.
Sorti en coffret 8 blu-rays anglais le 1er octobre 2012 (multi-régions, français inclus).
Sorti en coffret 8 blu-rays américains le 2 octobre 2012 (multi-régions, français inclus).
Sorti en coffret 8 blu-rays français le 2 novembre 2012 (multi-régions, français inclus).
Sorti en blu-ray américain individuel le 2 septembre 2014.
Sorti en blu-ray français individuel le 4 octobre 2016.

De James Whale ; sur un scénario de William Hurlbut et John L. Balderston ; d'après le roman de Mary Shelley ; avec Boris Karloff, Colin Clive, Valerie Hobson, Ernest Thesiger, Elsa Lanchester, Gavin Gordon, Douglas Walton, Una O'Connor, Dwight Frye, E.E. Clive, Lucien Prival, O.P. Heggie, Reginald Barlow, Ted Billings.

Pour adultes et adolescents.

Par une nuit d’orage, dans un grand salon d’un manoir perché au sommet d’une colline, le poète Byron s’extasie à la fenêtre : comme est merveilleusement dramatique la plus crue et sauvage présentation du pire de la Nature – tandis qu’eux trois, les occupants du salon font un tableau paisible et élégant : Mary Shelley à son crochet et son époux Percy Bysshe Shelley à son écriture. Byron poursuit sa démonstration d’éloquence égocentrique : il pourrait supposer qu’un Jehovah (Dieu) en colère aurait été à pointer ces flèches de foudre directement sur sa tête orgueilleusement dressée à lui, George Gordon, Lord Byron, le plus grand pécheur d’Angleterre.

Tandis que dans le fauteuil voisin, Shelley sourit sans cesser d’écrire, Byron reprend aussitôt : mais il ne peut se flatter à ce point, car possiblement ces coups de tonnerre cibleraient plutôt leur cher Shelley, acclamé des cieux en tant que plus grand poète d’Angleterre. Ce à quoi Shelley répond : et pourquoi pas son épouse, Mary Shelley ? Byron répond que Mary est un ange. L’intéressée s’étonne en souriant : Byron pense-t-il vraiment cela ? Un nouveau coup de tonnerre. Byron prend Mary à témoin : n’entend-t-elle pas ? qu’elle vienne plutôt à la fenêtre admirer avec lui l’orage.

Mary ne bouge pas de son canapé, et répond tranquillement que Byron sait très bien que les éclairs l’alarme. Puis elle prie son mari, Shelley, de bien vouloir allumer pour elle quelques chandelles de plus dans le salon, déjà largement illuminé. Byron rit et se lève au service de son épouse chérie, tandis que Byron qualifie Mary de « créature étonnante ». À ces mots, Mary regarde Lord Byron, lui demandant s’il parle bien d’elle. Byron s’empresse de préciser : Mary a peur du tonnerre, de l’obscurité – et malgré cela, elle a écrit un conte à lui glacer le sang. Mary éclate de rire, et Byron renchérit : que Shelley regarde son épouse – peut-il croire que ce joli front dépourvu de rides ait pu concevoir Frankenstein (le roman, pas le monstre), un monstre créé à partir de cadavres sortis de tombes excavées, n’est-ce pas étonnant ?

Mary Shelley, toujours à son crochet, réplique tranquillement qu’elle ne sait pas pourquoi Byron devrait le penser : qu’attendait-t-il ? Le public a besoin de quelque chose de plus fort qu’une mignonne petite romance – alors pourquoi n’écrirait-elle pas à propos de monstres ? Byron lui répond qu’il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un certain Murray ait refusé de publier le livre de Mary : Murray prétend que son public de lecteur serait trop choqué. Mary Shelley, agacée mais toujours souriantes, réplique que son livre sera publié – elle suppose. Son mari lui répond qu’alors, sa chère épouse aura beaucoup d’explications à fournir. Mary se détourne et remarque que les éditeurs n’ont pas vu que son but était d’écrire un conte moral – celui de la punition qui échoit à un simple mortel quand il ose imiter Dieu.

Byron répond que quel qu’ait été le but de sa chère Mary, il s’est grandement délecté à déguster chacune des horreurs individuellement, les roulant dans sa bouche... Mary interrompt Byron : qu’il ne lui rappelle pas ce qu’elle a écrit à cet instant. Et pourtant, Byron poursuit : quel décor que ce cimetière d’église où procède un enterrement au couchant – les pleureuses, la première pelletée de terre sur le cercueil... c’était un joli frisson. Puis Frankenstein (le docteur) et son nain qui volent le cadavre dans sa tombe encore fraîche – ou encore à couper la corde du pendu alors que ce dernier balance encore en faisant grincer le gibet dans le vent ; le génie de Frankenstein dans la haute tour de son laboratoire, dépeçant les morts et construisant un monstre humain, si redoutable, si horrible, que seul un cerveau à moitié dérangé aurait pu le concevoir. Et ensuite, les meurtres...

Et Byron de revenir à Mary Shelley : et ce furent ces fragiles doigts pâles qui ont tracé à la plume ce cauchemar ! Et comme Byron effleure le bras de Mary, celle-ci pousse un cri et se lève : à cause de Byron, elle s’est piquée avec l’aiguille de son crochet ! Percy Shelley accourt pour prendre la main de son épouse, qui constate qu’elle saigne. Percy tamponne le doigt blessé avec son mouchoir, puis remarque qu’il croit cependant que c’est dommage que Mary ait terminé son histoire si abruptement. Mary réplique avec fierté que ce n’était pas du tout la fin de l’histoire. Et de demander à Byron s’il veut entendre ce qui est arrivé après...

Mary s’assoit et explique qu’elle se sent d’humeur à le révéler : c’est à ses yeux la nuit parfaite pour le mystère et l’horreur – l’air lui-même est rempli de monstres. Byron répond que ses oreilles sont grandes ouvertes : tandis que les cieux bombardent la nuit, que Mary ouvre ses gouffres infernaux. Alors Mary commence : imaginez-vous, debout devant les ruines du moulin – le feu s’éteint et bientôt le squelette à nu de la construction sera visible, les échafauds décharnées sur le fond du ciel, et la foule célébrant la chute des dernières poutres de ses cris de joie...

La Fiancée de Frankenstein, le film de 1935

La Fiancée de Frankenstein, le film de 1935

La Fiancée de Frankenstein, le film de 1935

La Fiancée de Frankenstein, le film de 1935

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