The Last Warrior (2017)

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Ne pas confondre avec les films The Last Warrior de 1970 (l'indien), de 1975 (New-York ne répond plus), 1984 (le chevalier du monde perdu), 1989 (le soldat oublié, coastwatcher), de 2011, de 2014, de 2018, de 2019 (The Driver), etc.

Autre titre : Posledniy bogatyr, Последний богатырь, The Last Knight, (le dernier chevalier).

Sorti en Russie le 19 octobre 2017 ;
Sorti en France le 29 décembre 2021.
Sorti en blu-ray + 4K anglais le 21 février 2022, américain + 4K le 22 février 2022.
Sorti en blu-ray + 4K français le 6 mai 2022.

De Dmitriy Dyachenko, sur un scénario de Vitaliy Shlyappo, Dimitriy Yan, Pavel Danilov, Igor Tudvasev d’après les contes russes Baba Yaga et Koschei ; avec Viktor Khorinyak, Mila Sivatskaya, Konstantin Lavronenko, Elena Yakovleva, Ekaterina Vilkova, Sergey Burunov, Yevgeny Dyatlov.

Pour adultes et adolescents.

Une paisible forêt. Soudain une flèche va se planter dans un tronc d’arbre et voilà une cavalcade de guerriers casqués lancés à la poursuite d’un autre sur un cheval blanc, pas le dernier apparemment. Les flèches volent bas, un lasso vole haut, mais c’est le chevalier pris au piège qui en tirant dessus fait tomber le chevalier qui l’avait capturé. Les deux étant en mouvement, la physique du phénomène m’interpelle. Puis une épée vole (celle du cavalier de tête, je suppose) et abat un arbre au tronc quand même assez épée, qui en barrant le passage retarde les poursuivants, à moins bien sûr que leurs chevaux se soient contentés de sauter l’obstacle dans l’élan, comme à la parade. Nous retrouvons la poursuite en plein pré printanier (quand sommes-nous sortis de la forêt ?) en plein jour avec des pâquerettes partout qui vont sans doute prendre cher – je ferme les yeux devant un tel déchaînement de violence.

Je les rouvre en entendant crier une chouette blanche (prédateur nocturne s’il en est) — oui, c’est bien la chouette d’Harry Potter qui vient bêtement et surtout vraiment pas discrètement parce qu’elle crie pour avertir qu’elle vient attaquer — se jeter sur la pointe de l’épée du chevalier poursuivi. La chouette n’est qu’égratignée et revient au vol face au cavalier, qu’elle désarçonne en lui rentrant dedans ergot en avant alors que nous sommes instantanément de retour en pleine forêt, avec tout pleins d’arbres et de branche pour arrêter une chouette en plein vol aussi bien qu’un chevalier lancé au galop, à moins bien sûr qu’une armée de joyeux bûcherons soient passés juste avant tailler toutes les branches basses, ôter les lianes, couper tous les buissons et déraciner toutes les souches traîtresses. A ce compte-là, les chevaliers devraient peut-être aussi se méfier des passages de moto-cross ?

Vu la différence de poids (le chevalier est en arme), vu la selle et autres détails comme le fait qu’il est lancé à pleine vitesse, j’obtiens confirmation que les auteurs de ce film n’ont aucune idée de la physique naturelle du monde qui pourtant les entoure. Mais attendons plutôt voir si la physique en question n’est pas surnaturelle.

La chouette se métamorphose alors en faible femme (toujours la différence de poids) capable de faire figurativement débander n’importe quel héros. Tandis que le héros se met à éternuer, la sorcière s’adresse à son cheval blanc, qui se transforme en vieillard (Merlin, encore toi ?) pour lui dire qu’il n’est pas sans ignorer que… dialogue d’exposition, plus le vieux magicien le sait forcément et si la magie avait la moindre règle et la physique le moindre sens, elle n’aurait jamais eu le temps de dire quoi que ce soit, et de toute manière le héros l’aurait chouettembrochée à la scène précédente quand elle s’était jetée sur la pointe de son épée. Bref le héros est statufié et jeté (un de plus) du haut d’une falaise. Le vieux profite que la sorcière est en train de parler pour courir se jeter du haut de la falaise et disparaître de son manteau avant d’avoir touché les flots.

Le présent, concours de télé-réalité de magiciens. Pourquoi pas. Devant les caméras, le magicien du dieu Soleil, Svêtozar, cherche un objet rond, ou plutôt circulaire et il voit la roue d’une voiture. Personne ne bouge. Il y a bien une roue abandonnée derrière une voiture, et le magicien déclare que cette roue est « la vôtre ». Dehors, la nuit, le « magicien » paye un garde de la sécurité et rejoint sa voiture quand une petite vieille en fichue se présente : il lui demande si elle a besoin d’aide, l’appelant « grand-mère » sur un ton plutôt arrogant. La grand-mère lui répond qu’elle voit qu’il va voyager dans un autre monde, et que la cabane à pattes de poule va brûler (…et que cela sentira le poulet grillé) : à cet endroit et à ce moment-là, le jeune homme disparaîtra.

Alors le jeune homme lève sa main ouverte et répond : « à moi de te dire l’avenir : le temps qu’il te reste à vivre tu le passeras seule entourée de sept chats… ». La vieille ne répond rien et se place stratégiquement juste au bon point pour se refléter dans le rétroviseur. Rentré à son appartement, il trouve la femme de ménage vautrée sur le divan à regarder le télé-achat. Elle lui demande quand est-ce qu’il arrêtera de mentir, il lui demande quand est-ce qu’elle arrêtera de l’arnaquer sur ses heures de ménage. Elle répond comme d’autres, et met en marche l’aspirateur robot.