Glorious (2022)
Traduction du titre : Glorieux.
Diffusé à l’international à partir du 18 août 2022 sur SHUDDER US.
De Rebekah McKendry, sur un scénario de Todd Rigney, Joshua Hull et David Ian McKendry ; avec Ryan Kwanten, J. K. Simmons, Tordy Clark, Sylvia Grace Crim, André Lamar.
Pour adultes.
(comédie horrifique lovecraftienne glauque) « Où es-tu » demande une voix féminine désincarnée. Dans le noir, un homme qui semble avoir perdu son pantalon lui répond : « Je ne sais pas… — Est-ce que tu penses à moi ? — Oui, toujours… je ne peux pas m’en empêcher ! » « Tu disais que j’étais différente ! » accuse alors la voix féminine. Soudain un œil à la pupille monstrueuse apparaît et le jeune homme se réveille au volant de sa voiture sur une route, faisant une embardée.
L’homme revient sur sa voie, apeuré, se donnant des petites tapes sur les joues pour se réveiller. C’est une route quasi déserte, traversant une forêt par beau temps. La radio semble jouer une chanson des années 1930 : « Attends que le soleil brille, Nellie, quand les nuages se seront éloignés, nous serons si contents, Nellie ! Ne me laisse pas t’entendre soupirer, je ne supporte pas de te voir pleurer… en descendant l’allée des amoureux, nous nous promènerons mon cœur, toi et moi, si tu veux juste un peu attendre, le soleil brillera… » Mais déjà le chauffeur pique à nouveau du nez.
Il finit par se garer sur le parking d’une aire de repos, coupe le contact, descend de voiture en soupirant, sous les yeux d’une vieille femme à casquette bleu, au regard fixe, les cheveux longs. Il va au distributeur, il ne reste qu’une barre chocolaté, et la réglette pour la faire tomber ne fonctionne pas. Il pousse un juron.
La vieille femme lui répond que certaines choses ont l’air cassées, mais cela ne veut pas dire que vous n’essayerez pas encore et encore. L’homme se retourne et la regarde. Elle mâchonne un bout de papier, le recrache pour l’aligner avec d’autres. Puis elle va à son tour au distributeur, tend la main, il lui passe une pièce, et cette fois, la barre chocolatée tombe. Il prend la barre et remercie la femme. Elle semble repartir mais s’arrête devant une plante exotique, puis se retourne et pointe la voiture de l’homme : il devrait nettoyer le siège arrière de sa voiture pour pouvoir dormir allongé, c’est beaucoup plus facile de gagner sa vie sur les routes de cette manière.
Puis la femme le salue avec un sourire bouche fermée, sa tasse de café à la main. Elle part avec son camion. L’homme remonte dans sa voiture, reste un temps à regarder une boite en métal rouge sur le siège du passager avant. Un nounours trône au milieu de la plage avant sous le rétroviseur, et quand l’homme se retourne, effectivement la banquette arrière est sous un fouillis d’objets amoncelés. L’homme soupire, regarde le nounours, le prend en souriant.
Dans un flash, une femme lui demande de serrer le nounours entre ses mains, et celui-ci déclare « Je t’aime très fort ! » Le souvenir et la voix du nounours semble porter un coup à l’homme qui frappe plusieurs fois l’ours contre le volant et la voix enregistrée déraille. L’homme finit par heurter le bouton du klaxon en hurlant « Foutu ! » et c’est comme si son juron résonnait jusque dans l’espace orbital.
L’homme finit par dire « Arrête, juste arrête ». Il sort de sa voiture, s’accroupit, puis sort son téléphone, se présente comme Wes, évidemment au répondeur d’une certaine Brenda, il voulait juste la joindre, encore, et lui laisser à nouveau un message. Il raccroche et répète « arrête ! c’est fini, juste laisse tomber… » Il fait les cents pas, puis rappelle Brenda, mais n’arrive pas à terminer ses messages, jusqu’à ce qu’il réalise qu’il n’a plus de batterie, et dans un nouveau juron balance au loin son téléphone dont l’écran se brise.
Au bord des larmes, il se répète « reprend-toi ! ». Puis il allume sa radio, sort une bouteille de whisky et la boit au goulot. Puis il débarrasse la banquette arrière et fait un feu de joie avec deux bûches. Il fait nuit, il prend la boite rouge et commence à jeter le contenu dans le brasero, une photo – finalement se ravise et met la photo dans sa poche. Il reprend la bouteille de whisky, serrant le nounours et poussant de grands cris.
Plus tard il se réveille à terre, ayant rêvé d’une lueur surnaturelle et d’une femme qui tenait la boite rouge. Il se met debout et réalise qu’il est en caleçon : il a brûlé ses jeans avec le reste de ses affaires. Saisi d’une crampe à l’estomac, il se précipite dans les toilettes de l’aire de repos et vomit, encore et encore à genoux, étreignant la cuvette.
Après un certain temps, un homme dans la cabine voisine lui demande si tout va bien, précisant qu’il est derrière la paroi. Quelqu’un a peint sur cette paroi une femme à cinq yeux, une bouche dentue à la place du nez, trois seins avec chacun un œil à la place du téton et trois gros tentacules à bouches dentues à la place des cheveux. Elle est nue avec seulement un crâne pour préserver sa pudeur, et ses ongles sont noirs et acérés. Wes répond qu’il va bien, confirme qu’il a tout vomi, enfin il le croit, il en est même sûr. Il ajoute qu’il ne voulait pas déranger son truc. L’homme lui demande ce qu’il entend par son truc, Wes précise qu’il parlait de la concentration que l’on peut avoir quand on utilise les toilettes. L’inconnu répète : les toilettes ? Puis « Intéressant… ».
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