Infinity Pool, le film de 2023Feu orange cinéma

Infinity Pool (2023)

Annoncé au Festival de Sundance en janvier 2023 (possiblement en streaming gratuit le jour de la projection sur le site du salon)
Annoncé aux USA pour le 27 janvier 2023

De Brandon Cronenberg (également scénariste), avec Mia Goth, Alexander Skarsgård, Cleopatra Coleman, Jalil Lespert, Amanda Brugel.

Pour adultes.

(horreur dystopique) « Est-ce que tu viens juste de dire que tu ne peux pas te nourrir de sable blanc et de mort cérébrale ? » demande une voix de femme dans le noir. Comme James ne répond rien, elle (Em), répète sa question et lui (James) finit par répondre par « qu’est-ce que ça veut dire ? » puis nier qu’il ait pu dire une chose pareille. Em répond que peut-être il était encore en train de dormir. James répond que non, il lui demandait si elle voulait un petit déjeuner, il disait qu’ils devraient se lever et prendre un petit-déjeuner… Em proteste faiblement : « mais je t’ai entendu… » puis elle se demande pourquoi ils sont dans cet endroit, et que James était si figé ces derniers jours, au point qu’elle n’aurait su dire s’il était éveillé ou endormi. James veut qu’elle s’approche, mais Em veut qu’ils aillent prendre leur petit-déjeuner. James veut qu’elle oublie le petit déjeuner, mais Em refuse : elle ne veut pas manquer le buffet. Ils s’embrassent.

Em tire les rideaux de la chambre. La lumière entre mais c’est seulement l’aube et la brume sous les arbres au-dela des tables abritées autour de la piscine. A l’horizon, la mer et des îles verdoyantes. Ils se retrouvent sous la tonnelle moderne, et James regarde Em arriver : une jeune femme en lunettes de soleils, tailleur chic et chapeau — dont les lèvres sont particulièrement et suspectement pulpeuses. Ils s’en vont. Il y a des palmiers partout, des réverbères, du béton, des paillotes sur la plage, une eau qui reflète le ciel bleu, une piscine infinie qui donne l’illusion que la surface de son eau continu jusqu’à l’horizon de la plage et de ses palmiers.

Des musiciens en costume blancs, nœuds papillons rouges, leurs instruments à cordes ou accordéon ou percussion à la main. Leurs masques les défigurent atrocement. Un jeune homme en chemise blanche avec le badge rouge portant son prénom « Ketch », explique à la salle des clients : « Mesdames et messieurs, puis-je avoir votre attention : comme certains d’entre vous le savent peut-être déjà, nous approchons de la saison des pluies, ici à Ti Tolqa. Pour les indigènes, cette période qui précède l’arrivée des orages est connue sous le nom de l’Umbramaq, ou si vous préférez l’Invocation. Elle se fête par de la musique traditionnelle, des banquets et bien sûr de la bonne compagnie. Alors ce matin, nous voudrions tous vous souhaiter la bienvenue à Umbramaq et vous oindre du fet yegga, un pigment de la couleur de la côte, car cela signifie que nous sommes tous liés par l’amitié et que nous terminons la saison ensemble. »

Il (Ketch) ajoute que si quelqu’un veut acheter des masques Ekki, il y en a encore en stock dans la boutique de souvenirs. Pendant ce temps, James inspecte le fameux buffet. Puis l’employé de l’hôtel remercie son public, et s’approche d’une cliente pour lui mettre du maquillage sur la joue, et l’orchestre se met à jouer sinistrement.

Comme ils petit-déjeunent, James s’étonne : où sont-ils ? Em lui répond que c’était son idée à lui de venir ici et lui demande s’il a trouvé l’inspiration à présent. Elle lui propose de faire le tour de l’île en bateau puis d’aller visiter le quartier chinois après dîner. James s’étonne encore : est-ce que c’est un vrai pays ? comment peuvent-ils avoir un quartier chinois ? Em lui demande s’il est d’accord qu’elle fasse le tour en bateau et elle le retrouvera à la plage. Il est d’accord.

A la plage, James est surpris puis choqué de voir un homme affoler les touristes en faisant des tours menaçants, sur une voiturette au milieu des gens, roulant sur les affaires de plage d’une jeune femme. Une blonde moqueuse lui explique alors que quelqu’un est en train de faire la démonstration de ses opinions aux indigènes. Alors qu’une douzaine de policiers en blanc armée de matraques noires arrivent au trot, James demande à la blonde ce qu’elle pense que le conducteur de la voiturette voulait dire. Elle répond que ce que le conducteur veut dire, c’est qu’il aimerait enfoncer un couteau à travers le cou de James exactement là : et elle pose son index dans le creux du cou de James sous sa pomme d’Adam. Et qu’une fois que James sera mort, il pendra son cadavre à l’aéroport pour effrayer les autres touristes.

Comme James semble simplement sourire à cet idée, il remarque tranquillement que cela lui parait un peu extrême. Et la blonde lui répond toujours souriante, que les Tolquans sont des gens mélodramatiques. Puis elle ajoute qu’elle a adoré son roman. James semble étonné. Elle lui dit qu’il est James Foster et se présente comme étant Gabi Bauer.

***