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Les contes de la Lune vague après la pluie, le film de 1953Feu vert cinéma

Ugetsu Monogatari (1953)
Traduction du titre originale : contes de la Lune de Pluie.

Sorti au Japon le 26 mars 1953.
Sorti aux USA le 7 septembre 1954.
Sorti en France en avril 1959.
Sorti en DVD français le 1er janvier 2008.
Sorti en blu-ray anglais le 23 avril 2012.
Sorti en blu-ray américain le 6 juin 2017 chez Criterion (région A, japonais sous-titré anglais).

De Kenji Mizoguchi. Avec Masayuki Mori, Machiko Kyô, Kinuyo Tanaka, Mitsuko Mito, Eitarô Ozawa. D'après Akinari Ueda (1776) et Guy de Maupassant.

Au début du printemps, au Japon, au 16ème siècle, l’ère des guerres civiles, les rives nord du Lac Biwa dans la province d’Omi. Un couple de villageois avec un enfant en bas âge achève de charger une petite charrette des poteries que le mari a fabriquées, lorsqu’ils entendent des coups de feu dans le lointain. La femme s’inquiète, le mari pense qu’il s’agit des espions de Hibata que l’on exécute, et il espère bien tout vendre à Nagahama avant la bataille, car il veut profiter de l’explosion de la demande depuis que l’Armée du Seigneur Hashiba est arrivée. Son épouse voudrait venir avec lui, mais il ne veut pas car il estime qu’une femme ne peut-être en sécurité au milieu de tout ces soldats sans foi ni loi, et puis le petit Genichi a besoin de ses soins. Ils sont interrompus par la dispute d’un couple de leurs voisins : la femme ne veut pas que son mari parte s’engager dans l’armée, car selon elle, il ne deviendra jamais Samouraï. L’homme prétend suivre son ambition, mais la femme lui rappelle qu’il ne sait même pas manier un sabre. L’homme n’en a cure, il en a assez d’être pauvre, et il profite de son voyage pour aider son voisin à tirer sa charrette.

Quelque temps plus tard, le chef du village vient trouver la femme du potier afin qu’elle rappelle à Genjiro son mari, que les profits rapides dans une époque aussi chaotique ne dureront pas. Et justement Genjiro est de retour avec plus d’argent qu’il n’en a jamais eu de sa vie. Tobei, l’apprenti soldat, a pour sa part suivi un samouraï à Nagahama. En fait, Tobei a eu beau entrer en douce et supplié d’être pris comme vassal, les hommes du Samouraï l’ont jeté dehors, car il doit d’abord s’acheter une armure. Dans la maison de Genjiro, c’est la fête alors que celui-ci fait déballer tous les cadeaux qu’il a ramené pour sa femme. Comme elle enfile le somptueux kimono, elle affirme cependant qu’elle ne veut rien de plus dans la vie que la présence de son mari à ses côtés. Mais Genjiro rappelle que sans argent, la vie est trop dure et tout espoir s’en va. Puis au milieu du repas, Genjiro s’en va, car il rêve de gagner encore plus d’argent, et va donc travailler davantage ; mais sa femme n’est pas d’accord : les soldats du Seigneur Hashiba peuvent arriver d’un jour à l’autre et ils feraient mieux de se montrer prudents. Mais au contraire, Genjiro se réjouit de la guerre, qui est bonne pour ses affaires. C’est alors que l’épouse de Tobei, également sœur de Genjiro, très inquiète pour son mari vient les trouver. : le couple la rassure – aucun seigneur ne pourrait vouloir d’un soldat en haillons. Et juste après, Ohama aperçoit son mari rentrer en douce dans leur maison. Elle se précipite, le traîne par l’oreille et lui fait la leçon.

Durant les jours suivant, Genjiro travaille sans relâche, assisté par son épouse qui fait tourner le tour, et il peste contre leur petit garçon qui ralentit l’effort. Son épouse commence à se plaindre : au lieu de vivre heureux et en paix, ils ne pensent plus qu’au travail. Genjiro a également employé son beau-frère, qui compte repartir avec lui pour Nagahama et mettre la main en échange sur un tiers du bénéfice des ventes. La nuit venue, leurs deux épouses doivent alimenter le feu du four, et si Ohama est ravie de voir pour la première fois son mari travailler dure, la femme de Genjiro elle n’en a cure : elle craint que les bénéfices ne soient pas au rendez-vous et qu’ils perdent tout, alors qu’ils ont déjà pratiquement perdu leurs âmes dans cette entreprise. C’est alors que les deux femmes entendent les soldats du seigneur Hashiba arriver… Elles alertent le village et tout le monde tente de fuir en emportant dans de grands paniers leurs possessions, mais les soldats sont déjà là : ils emmènent les hommes pour des travaux forcés, prennent tout ce qu’ils peuvent. Cependant Genjiro ne veut pas partir car le feu du four risque de s’éteindre, il demande à sa femme de faire cuir encore du riz, alors même que de l’autre côté, les soldats ont commencé à violer les femmes, et dénicher les hommes qui essaient de se cacher, et de vider les réserves du village. Une partie des villageois a cependant réussi a fuir en direction de la montagne dans la forêt, et campent tandis que les tirs résonnent à travers les bois. Genjiro, sa femme et sa sœur sont de cela, mais Tobei est encore allé fureter : en effet, il compte voler une armure de samouraï. Il manque alors d’être surpris.

Pendant ce temps, Genjiro craque et veut revenir au village pour s’assurer que le feu de son four ne s’est pas éteint, et sa femme ne parvient pas à le retenir. Sur place, le feu s’est effectivement éteint, et comme Genjiro et sa femme sont tous les deux sur place, quelques soldats arrivent et détruisent le mur qui défend l’accès au four. Ils repartent déçus : ce ne sont que des pots. Genjiro examinent les pots encore brûlants : ils sont cuits, et plus que réussis… Ils sont alors rejoint par Tobei et sa femme. Tobei veut bien sûr que les deux hommes se mettent en route immédiatement, en contournant l’armée du seigneur Hashiba en empruntant la barque d’un de leurs amis pour traverser le lac d’Azuchi…

Les contes de la Lune vague après la pluie (1953) photo

Les contes de la Lune vague après la pluie (1953) photo

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