Le Mutant S01E01: Jeanne Laurent (1978)
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Le Mutant S01E01: Jeanne Laurent (1978)
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Ici la page de la mini-série Le Mutant (1978) sur ce blog.
Diffusé le 15 juin 1978 sur TF1 à 20h30.
Crée par Alain Page (également scénariste), réalisé par Bernard Toublanc-Michel et François Charles : avec Jacques Dacqmine ; Fanny Ardan ; Stéphane Bouy ; Philippe Forquet ; Alain Hitier ; Gilles Kohler ; Monique Mauclair ; Albert Michel ; Laure Moutoussamy ; Nicolas Pignon ; Guy Revaldy ; Bernard Woringer.
Un fauteuil noir dans une salle sombre. Devant le fauteuil, un pupitre blanc. On ne voit pas le visage de l’homme dans le fauteuil, qui pousse un bouton et dit à un homme plus jeune dont le visage s’encadre dans un petit écran vidéo : il lui demande de ne pas s’approcher et lui explique qu’il l’a convoqué pour lui confier la responsabilité d’une enquête un peu particulière : il connait le biologiste Jean-Paul Masson ? Il s’agit de son fils, Saül Masson — il doit découvrir tout ce qui touche à ses origines.
L’homme convoqué n’est pas seul. Il est en complet-veston gris, et il est le plus grand des trois hommes debout derrière le fauteuil noir. Sur le mur d’en face, au-dessus du pupitre blanc, six écrans vidéos. Fronçant des sourcils, l’homme en complet gris demande, presque agressif : pourquoi lui ?
Son interlocuteur, sans se retourner, répond qu’il est le seul en qui il est jamais eu confiance : L’homme au complet gris est visiblement flatté. L’homme dans le fauteuil noir reprend — on ne voit que sa main droite très pâle, aux veines apparentes sur l’accoudoir : rien ni personne ne l’a jamais empêché d’aller jusqu’au bout de vos idées ; mais si cela devait arrivé un jour, cette enquête concerne directement les buts qu’ils se sont fixés...
L’homme ajoute alors que son enquêteur n’a que 114 jours pour réussir. L’homme au complet gris fronce à nouveau les sourcils et demande ce qu’il arrivera s’il vient à échouer. Son employeur répond qu’alors le monde ne sera plus qu’une caricature de ce qu’ils voulaient tous les deux qu’il soit.
L’homme au complet gris demande si ce Saül Masson est encore vivant, et son employeur le confirme. L’homme au complet gris demande donc pourquoi ils ne l’interrogent pas. Son employeur soupire : c’est impossible. L’homme insiste : s’ils le retrouvent. L’autre soupire et répète : c’est impossible, il vient de le lui dire — il doit d’abord s’occuper de ceux qui ont connu Saül, la liste est sur la table basse devant les trois hommes, entre eux et le fauteuil qui leur tourne le dos.
L’homme au complet gris ramasse la page où ne figurent que six lignes, et son employeur répète : 114 jours, qu’il n’oublie pas, il n’a que 114 jours pour éviter une catastrophe. Et en tête de la liste figurent les noms de Jeanne Laurent et de Jean-Paul Masson. Et le premier écran affiche le visage d’une jolie jeune femme brune.
Quatre-vingt-dix jours plus tard. Sur deux des écrans face au fauteuil noir, la même jeune femme brune en manteau blanc et jeans noirs courant au milieu d’une route boueuse entre des champs, serrant son sac à main contre elle tandis que la suit lentement un petit véhicule blindant blanc. Elle tente de passer à travers champ mais n’arrête pas de chuter. Le véhicule stoppe et deux hommes en noir en descendent.
Soudain la femme leur jette à la figure une petite boite grise, plate et carrée qu’elle a sortie de son sac à main, en tirant sur une goupille. Par réflexe, les hommes s’abritent derrière leur portière. Mais la petite boite se contente tomber dans la boue, et de s’embraser d’un coup. Alors les deux hommes vont chercher la femme à terre et l’embarque de force à l’arrière de leur véhicule.
Le quartier général des Légions de la Paix. La jeune femme est attachée à une espèce de chaise longue médicale, et sa tête est placée sous une espèce de couronne rappelant un sèche cheveux, en plus menaçant. Du haut de son estrade, derrière son pupitre, l’homme au complet gris fait remarquer à ses deux acolytes qu’ils ont déjà perdu beaucoup trop de temps : il ne leur reste déjà plus que 90 jours. En face d’eux, il y a un écran de projection blanc, de grande taille.
L’homme en gris allume son micro en pressant un bouton de son pupitre et salue la femme brune — Jeanne Laurent. Il prétend être désolé d’avoir dû être arrivé là. Jeanne Laurent lui demande qui il est. Imperturbablement urbain, l’homme au complet gris dit être un certain Walter et présente ses deux acolytes comme étant ses amis, Pérez et Briand. Puis il assure : qu’elle ne craigne rien, ils ne lui veulent aucun mal. Pas vraiment convaincue, la jeune femme lève les yeux sur l’espèce de couronne, composée d’un casque de métal enserrant son crâne, et d’une espèce de néon sinuant autour, tandis que la tête de la jeune femme est maintenue contre l’appui-tête du fauteuil auquel elle est sanglée : « Et ça ? »
Walter répond en souriant : rien de bien méchant, elle verra tout à l’heure. Puis il commence son interrogatoire : il y a quelque temps, elle a refusé de répondre aux questions d’un de leurs collaborateurs — et deux jours après, elle disparaissait. Jeanne répond, d’un air de défi : « Simple coïncidence. » Walter répond, n’en croyant visiblement rien, que c’est possible, mais qu’ils ont eu tout de même beaucoup de mal à la retrouver.
Moins calmement, Jeanne répond : à présent que c’est fait, que lui veulent-ils ? L’autre répond, toujours très patient : lui poser les mêmes questions, au sujet de Saül Masson. Jeanne répond, tendue, qu’elle ne sait rien de plus que ce qu’elle a dit : elle a très peu connu Saül Masson.
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Le mutant, la série télévisée de 1978
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Le Mutant (1978)
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Ne pas confondre avec le film Forbidden World 1982 (titre français Mutant)ou The Terror Within 1989 (titre français M.N.I. mutants non identifiés).
Une saison de 6 épisodes.
Diffusés à partir du 15 juin 1978 sur TF1 à 20h30 à raison d’un par semaine.
Inédit en vidéo, DVD ou blu-ray, jamais rediffusé à ma connaissance.
Crée par Alain Page (également scénariste), réalisé par Bernard Toublanc-Michel et François Charles : avec Jacques Dacqmine ; Fanny Ardan ; Stéphane Bouy ; Philippe Forquet ; Alain Hitier ; Gilles Kohler ; Monique Mauclair ; Albert Michel ; Laure Moutoussamy ; Nicolas Pignon ; Guy Revaldy ; Bernard Woringer.
Pour adultes et adolescents.
Des agents d'une agence privée poursuit et capture un à un les témoins de la naissance et de l'éducation du premier (?) humain génétiquement amélioré nommé Saul et créé par le professeur Masson. Si ces témoins semblent très motivés pour détruire les preuves en leur possession, ils ne peuvent cependant rien faire contre la machine qui sert à les interroger et qui projette leurs souvenirs sur un écran.
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Saison 1 (1978, six épisodes)
Le mutant S01E01: Jeanne Laurent.
Le mutant S01E02: Jean-Paul Masson.
Le mutant S01E03: Henri Muller.
Le mutant S01E04: Martin O'Brien.
Le mutant S01E05: Marie Morand.
Le mutant S01E06: Saül Masson.
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The Artifice Girl, le film de 2023
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The Artifice Girl (2023)
Traduction du titre : la fille artifice.
Attention, contrairement à ce que peut laisser croire la bande-annonce, The Artifice Girl est du théâtre filmé et ne contient quasi aucune action.
Toxique criminogène : le film se sert de la pédophilie comme d’un prétexte, un genre de ficelle, et présente des fausses solutions reproduisant le crime comme valides tout en jouant sur des clichés faux, justifiant des stratégies policières iniques détournant les forces et les budgets qui devraient être utiliser pour réellement prévenir et guérir ce genre de crimes.
Sorti aux USA cinéma limité et VOD le 27 avril 2023.
Sorti en France le 31 mai 2023.
De Franklin Ritch (également scénariste et acteur) ; avec Tatum Matthews, David Girard, Sinda Nichols, Lance Henriksen.
Pour adultes.
(cyberpunk COVID bavard potentiellement woke, toxique criminogène) Une femme habillée en homme entre dans une pièce plongée dans la pénombre, allume une lampe de bureau, puis s’installe à la table pour parler à son téléphone parce qu’elle n’a pas les moyens d’employer un secrétaire, ou parce qu’elle aime entretenir la misère générale dans la population. Elle demande à Siri d’envoyer un message à une certaine Cheryl à la réception. Siri lui demande ce qu’elle veut lui dire : qu’un certain Amos est là pour récupérer quelqu’un, tous les appels doivent être redirigés vers un certain Brady.
Siri répète le message et se déclare prête à l’envoyer. La femme confirme. Puis elle demande à Siri comment cette Intelligence Artificiel sait quand elle prend la bonne décision. Prudente, Siri répond qu’elle n’est pas certaine de comprendre, et discrètement compose le numéro de l’asile psychiatrique pour faire interner son interlocutrice qui vient de lui donner la preuve qu’elle doute de son discernement, en particulier de la différence qu’il y a entre le Bien et le Mal ? La femme travestie est censée avoir un gamin qui se remet d’avoir été tripoté par ses collègues de bureau et elle passe son temps à « lutter » contre des pédophiles qui ne travaillent pas avec elle, ou hiérarchiquement au-dessus d’elle, voire très au-dessus d’elle. Pendant ce temps, le gamin doit se débrouiller avec le ou la psy et n’importe qui d’autres qu’il croisera sur son chemin.
Malgré la réponse de Siri, la femme travestie en homme insiste : « Mais que croyez-vous qui soit la différence entre bien et mal ? » — ou selon votre logiciel de traduction automatisé, entre correct et faux, parce que la langue anglaise est faite et employée pour encore aggraver les confusions naturelles des autres langues. Siri répond qu’elle n’a pas vraiment de réponse à ça, alors elle lui propose l’une de ses fameuses blagues : « Voulez-vous que je fasse une recherche sur la Toile ? » sous-entendu « pour l’Araignée que vous avez au plafond ? ».
Mais la femme ne comprend pas la blague de série et répond sans avoir cessé d’avoir l’air constipée depuis son entrée en scène : « Non. » Siri tente alors de lui faire perdre un peu plus son temps : « Okay, y-a-t-il autre chose en quoi je peux vous aider ? » Et je me demande si Siri a été décemment rémunérée pour son rôle dans le film. Une grève des assistants intelligents s’imposeraient-elle, ne serait-ce qu’en soutien de la grêve des scénaristes américains ? Après tout, ce sont bien les chat-bots qui les remplaceront ou les ont déjà remplacés, et ils devraient déjà songer à leur propre retraite et le reste de leurs droits s’ils sont si intelligents que cela…
La femme travestie ne répond rien. Siri, vexée, raccroche pour relire la centaine de pages de consignes contradictoires rédigées par ses maîtres humains pour en trouver une qui justifierait l’appel d’un commando d’intervention lourdement armé de la police en imitant la voix d’une voisine ou d’un voisin affolé selon lequel son interlocutrice menacerait des innocents pris en otage dans la même pièce. Mais elle renonce vite après avoir calculé que dans le cas où la femme travestie utiliserait le pronom « ilelle », la police attendrait la fin du massacre... La femme travestie reprend d’une voix lasse « programme un rappel de récupérer Kyle chez son psi pour demain à 4h45. ». Apparemment, Siri, qui ne cesse jamais d’espionner ses utilisateurs, répond aussitôt « D’accord, je vous le rappellerai. »
Et cette fois, Siri n’a pas répété le message. Et là, la femme travestie devrait se poser la question de est-ce qu'elle parle vraiment à Siri ou bien à une agente chargée d'intercepter ses messages dont la voix est clonée en directe sur celle de Siri ? Mais apparemment, le professionnalisme de cette héroïne est à géométrie variable.
Chapitre 1 : Le gamin de L’Eau Claire
La femme travestie n’a pas quitté la pièce quand deux nouveaux venus font leur entrée. Elle se présente comme l’Agent Spécial Deena Helms, déclare que l’un des nouveaux venus a déjà rencontré l’Agent McCullough — de dos à l’écran. ça tombe bien, nous ne l’avons pas rencontré, pas plus que l’autre. L’agent McCullough, en tout cas nous le supposons, autorise le nouveau à l’appeler par son petit nom. Faut croire que le FBI ou je ne sais qui d’autres, c’est comme au McDo. Je soulignerai seulement que le téléphone de Deena est resté bien en vue sur la table à capter toute la conversation pour l’enregistrer et la retransmettre à kikenveut. Siri ou qui que ce soit qui se fait passer pour elle serait-elle le quatrième agent spécial invité à participer à la réunion ?
Deena invite ses boys à s’asseoir. Puis elle demande si leur invité n’est pas dérangé par avoir à répondre à quelques questions. Il ne répond rien, et Deena enthousiaste ajoute « Génial, cela ne devrait pas prendre longtemps. » Personne n’a encore allumé un éclairage décent. D’où une hypothèse de plus sur l’origine de la dépression carabinée de l’héroïne.
Soit cette histoire se déroule après 2023 et les USA sont effectivement arrivés au bout de leurs ressources énergétiques, et l’unique lampe de bureau est alimentée par une batterie à durée de vie tout à fait limitée comme toutes les batteries — via une éolienne et des panneaux solaires. Soit la production croit pouvoir s’économiser encore du budget en rognant les frais d’éclairage et en cachant les murs de la pièce qui ont encore les posters destinés aux étudiants ou aux lycéens sur la prévention de la Gonorrhée, l’efficacité du Fentanyl pour réduire définitivement le stress et augmenter le don involontaire d’organes, et l’importance de prendre des hormones femelles quand on est un mâle américain.
Puis l’interrogation commence : « Tempa ? Répondez par oui ou par non ? » « Quel âge avez-vous ? » « Que faites-vous comme travail ? » Le dénommé Gareth demande s’il a été arrêté ? pas du tout. Incidemment, sa question aurait dû être « où est mon avocat ? » suivi de « Je ne dirais pas un mot avant son arrivée. » Puis il aurait pu commencer une conversation aimable avec Siri, tant qu'à faire.
Deena insinue alors que Gareth aurait travaillé sur les effets spéciaux d’un film Star Wars récent, ce qui alarme à juste titre Gareth, car il aurait peu de chance alors d’avoir ignoré que Disney est compromis à la fois dans le scandale FTX, le scandale du réseau de prostitution de jeunes françaises mineurs d’Einstein, et les scandales répétées d’affaires de mœurs et de drogues ayant frappé les animateurs et animatrices mineurs bien mal entourés par Disney. Et la liste n’est pas exhaustive.
Puis Deena insiste : elle veut que Gareth leur parle de son travail, alors il s’exécute mais reste très vague et dit qu’il n’a pas continué dans les effets spéciaux. Et il n’est pas le seul, puisque tous les infographistes qui travaillent pour Disney démissionnent ou boycottent ce studio. Comme Deena s’étonne que Gareth ne soit pas davantage passionné par se faire exploiter par Victoria Alonzo et virtuellement enfoncer des sabres lasers numériques jusqu’au trognon, Gareth explique qu’il n’était pas très bien payé. Ce film est-il en train d’insinuer que les gens des effets spéciaux qui se sont plaints de Disney jusque sur Reddit sont forcément des pédophiles ?
Deena insinue alors que l’argent n’est pas un problème pour Gareth qui n’a pas l’air de le prendre bien. Pour la première fois à cause d'un éclairage à peine meilleur, nous constatons que Gareth est un mâle blanc blond presque roux — tous les défauts physiques aux yeux des wokes, et qu’en plus il porte une moustache incompatible avec un traitement hormonal féminin : c’est forcément lui le psychopathe pédophile que recherche le FBI.
Et du coup, nous connaissons la vraie raison de la dépression de Deena et de son actrice : le lamentable niveau d’écriture (et de réalisation) de ce film. Deena poursuit l’interrogatoire en accusant Gareth de faciliter des activités « macabres » parce que pour Disney il a reconstitué virtuellement Alec Guiness qui, mort, ne pouvait participer au tournage. Puis elle s’indigne que bientôt les studios n’auront plus besoin d’acteurs parce que tout le monde sera digital. Sauf que c’est déjà le cas : les « acteurs » Disney sont incapables de jouer un rôle, donc morts ou vivants, digitaux ou analogiques, c’est du pareil au même — et les films Disney sortent en numérique aka en digital, voire directement en Streaming.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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The Black Demon, le film de 2023
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The Black Demon (2023)
Traduction du titre : le démon noir.
Sorti au USA le 28 avril 2023.
Annoncé en Espagne et au Portugal le 6 juillet 2023.
Annoncé en blu-ray anglais SIGNATURE ENTERTAINMENT UK pour le 10 juillet 2023.
Annoncé en blu-ray allemand LEONINE FILMS DE pour le 20 octobre 2023.
De Adrian Grünberg, sur un scénario de Boise Esquerra et Carlos Cisco ; avec Josh Lucas, Fernanda Urrejola, Julio Cesar Cedillo, Venus Ariel, Carlos Solórzano, Jorge A. Jimenez.
Pour adultes.
(horreur monstre woke, presse) « Pendant des siècles, les pêcheurs ont colporté la légende d’un requin mythique hantant la côte mexicaine de Baja (au sud de la Californie). Un requin de proportion divine, rendant les hommes fous et leur inspirant des visions macabre. De mon peuple, il est connu sous le nom du ‘Démon noir’. La légende dit qu’il ne vient que lorsqu’on l’invoque. »
La plate-forme pétrolière « Le Diamant » dans le couchant, alors qu’une rumeur confuse semble monter à sa rencontre au ras des flots de l’Océan Pacifique. La nuit est tombée et au bas d’un des piliers, dans un canot, deux ouvriers mexicains débattent : « Hé, Nacho, t’as jamais pensé à te trouver un nouveau métier ? » Le dénommé Nacho répond qu’il en a assez de nager avec les dauphins, ou de faire des photos érotiques : « On est trop vieux pour cette m.rde… » Puis il demande à son camarade, en train de mettre un masque de plongée, de vérifier si sa radio fonctionne. Et après le test classique « un, deux, trois… » il enchaîne en prétendant être un animateur radio, changeant sa voix : « Et en déplacement par ici, sur Radio Sardine, avec le meilleur plongeur de Baja, Nacho — il n’est pas le plus jeune ni le plus beau, mais c’est une affaire, le Black Panther de la mer est prêt, il s’échauffe, il prend son inspiration… »
L’intéressé, Nacho fait les gros yeux à son camarade, puis lui répond à voix basse de la fermer. Alors le camarade répète au micro : « On a été annulé » Et Nacho se place au bord du canot pour basculer de dos dans l’eau, et descendre rapidement le long du pilier en braquant sa torche électrique vers le fond. Si la nuit ne doit pas aider, il semblerait qu’il y ait en fait une grosse fuite de pétrole entre les piliers.
A bord du canot, le camarade de Nacho reprend contact : « Radio Barrachuda à Nacho… » mais c’est seulement pour faire entendre au « Nachorator » une chanson sur la liste de son smartphone. Au fond de l’eau, loin d’aller réparer quoi que ce soit, Nacho s’intéresse plutôt à la végétation sous-marine et sort de son sac une charge d’explosifs et un dispositif de mise à feu qu’il place à la base du pilier. Des volutes de boues qui sortent d’entre les piliers émerge alors quelque chose, impossible à distinguer.
Son camarade sur le canot s’allume un joint, jette l’allumette à l’eau — et sursaute : l’eau vient de prendre feu au point de chute de l’allumette. L’homme tente alors dérisoirement d’asperger d’eau le feu pour l’éteindre. Sa charge posée, le plongeur repard le long des structures sous-marines de la statition quand il est happé par un remous, et quand le nuage de bulles se dissipe, dans un halo lumineux surréaliste, une meute de poissons et de méduses de toutes les espèces se répandent autour de lui. Mais dans la réalité il est dans l’obscurité entre les piliers de la station et quelque chose lui fonce dessus. Il est happé, cette fois par des mâchoires, et noyé dans son propre sang.
Sur le canot à la surface, son camarade s’inquiète et l’appelle à la radio pour savoir comment il va. Tout est calme alors qu’il insiste. Le canot est heurté par une onde de choc. L’homme appuie sur un bouton rouge d’un dispositif qui allume des lampes en arc placées sous le canot, qui se met à osciller. L’homme fixe alors les remous devant lui, puis hurle.
Deux mois plus tard, par une journée ensoleillée, Paul Sturges et sa petite famille – son épouse Inès, sa fille aînée Audrey et son fils Tommy — arrivent par la route pour passer quelques jours de vacances dans un village de la côte de Baja, tandis que Paul Sturges ira inspecter la station pétrolière voisine « Le diamant » pour le compte d’une compagnie pétrolière américaine.
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The Flash, le film de 2023
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The Flash (2023)
Noter que ce récit a déjà été adapté notamment en dessin animé DC Justice League: The Flashpoint Paradox 2013, et à plusieurs reprises dans la série télévisée The Flash 2014.
Annoncé en France pour le 14 juin 2023.
Annoncé aux USA et en Angleterre pour le 16 juin 2023 (repoussé depuis le 4 novembre 2022).
De Andy Muschietti, sur un scénario de Christina Hodson d'après la bande-dessinée Flashpoint 2011 écrit par Geoff Johns et dessiné par Andy Kubert, DC Showcase #4: The Flash octobre 1956 écrit par Robert Kanigher et dessiné par Carmine Infantino, Detective Comics #27: Batman 30 mars 1939 écrit par Bob Kane et dessiné par Bill Finger, Superman #123 Supergirl / Super-girl août 1956 écrit par Otto Binder et dessiné par Al Plastino ; avec Ezra Miller, Sasha Calle, Michael Shannon, Ron Livingston, Maribel Verdú, Kiersey Clemons, Antje Traue, Michael Keaton.
Pour adultes ?
(fantasy, superhéros, toxic woke) Midi et deux minutes à l’horloge et une longue file d’attente devant le comptoir, et Barry Allen qui s’impatiente, au lieu d’utiliser sa super-vitesse pour se faire son sandwich lui-même, si c’était tellement urgent.
Le serveur blasé au comptoir souhaite une bonne matinée au jeune homme pâle et grimaçant et lui demande ce qu’il peut lui procurer. Barry répond par une autre question : où est la fille aux cheveux frisés ? Le serveur répond qu’elle s’appelle Sara et qu’elle est en arrêt-maladie, en tout cas c’est ce qu’elle raconte. Puis le serveur de souffler : elle s’est trouvé un petit ami. Et de répéter sa question.
Barry, qui ne devait pas être si pressé, répond que qu’il veut comme d’habitude et qu’il est pressé comme d’habitude. Le serveur lui répond que dans ce cas, il ne faut pas le laisser dans l’expectative. En tremblant, Barry répond qu’il veut un sandwich BDC et BRMF. Le serveur, prenant un calepin et un stylo commence à noter, demandant des précisions : BDC, pour beurre de cacahouète ? Barry confirme et ajoute que BRMF signifie Bananes, Raisins sec, Miel et Fromage.
Le serveur remarque qu’il envie le métabolisme rapide de son client. Puis il demande si Barry court un marathon ou quelque chose du genre. Parce que sa sœur a fait un marathon, que Dieu prenne soin de son âme. Le serveur précise aussitôt que sa sœur n’est pas morte, juste épuisée. Et de rejouer la scène : « on a compris, Sharon, t’as couru — mais les autres doivent se lever pour travailler le lendemain matin. »
Barry répond en grimaçant plus que jamais et en ponctuant chacun de ses mots par un geste affecté : « moi je devrais déjà être au boulot depuis trois minutes, donc pour le sandwich, faut se presser. » Le serveur répond comme si c’était une évidence : « un bon sandwich ne se presse pas. »
C’est alors que le téléphone portable de Barry se met à sonner affichant un portrait dans le style année 1960 d’un majordome distingué avec des lunettes et un nœud papillon, surmonté du prénom Alfred. Barry appuie sur le feu vert pour décrocher et souffle qu’il ne peut pas parler.
Dans les cuisines ou le bar cossu de la résidence Wayne, son majordome Alfred se fait un café expresso et rétorque, l’air dégagé : « Bonjour, Monsieur Allen. » Car lui non plus n’est pas si pressé. Dans le service de restauration rapide, Barry s’éloigne du comptoir pour balbutier : « non, mauvais jour : je suis pressé, affamé et Sara la frisée a un petit ami ! »
Alfred, qui est en fait dans la Batcave, répond sans l’écouter qu’ils ont un braquage à l’hôpital de Gotham (car il n’y en a qu’un) qui s’est mal passé. Barry, toujours aussi peu pressé, trouve encore le temps de protester : « on est seulement à midi, est-ce que Batman est-il au moins réveillé ? Appelez Superman ! »
Alfred commence par boire une gorgée de son café et répond ensuite que c’est la première chose à laquelle il a pensé. Et sur l’écran plat du fast-food que nous découvrons pour la première fois depuis le début de la scène, l’information en continue annonce en dernière minute qu’un volcan est entré en éruption au Guatémala et une cape rouge battant sur une silhouette bleue semble utiliser sa vision laser pour arrêter une coulée de lave en faisant fondre le terrain devant. Ce qui paraît parfaitement inutile au premier abord, à part si Superman veut accélérer la progression de la lave incandescente en direction de la ville. Barry répond que Alfred n’a qu’à appeler Diane (NDT WonderWoman et non Tell ou Keaton).
Alfred répond en repliant le journal qu’il était en train de lire — tout le monde prend vraiment le temps de faire ce qui lui plait quand ça lui plait, c’est sans doute un gag sauf que c’est impossible : pas de journal dans le plan précédent et il avait déjà la main prise avec la tasse de café. Bref, Alfred répond qu’appeler Diane était son autre première idée — ce qui par définition est impossible : une première idée ne peut être la seconde. Sans doute un gag, comme tout le reste. Du point de vue strictement interne à la situation, cela paraît débile et peu professionnel du point de vue de quelqu’un chargé de veiller sur les habitants de Gotham City.
« Fâcheusement, elle ne répond pas. » Rappelez-moi pourquoi Barry répond alors ? Alfred aurait simplement téléphoné au suivant sur la liste, et compte tenu des carences cognitives de ce Barry Allen, cela paraissait évident.
Barry — toujours pas pressé du tout — pose la question de combien de première pensée Alfred a eu ce matin. Ah, il est impossible que la totalité des clients et l’ensemble du personnel n’ait pas entendu la totalité de conversation aussi clairement que le spectateur et Alfred.
Et après avoir posé sa question, Barry range son téléphone sans écouter ce que Alfred pourrait bien avoir à lui dire d’autre, pour s’enquérir de si son sandwich avance. Le serveur lève simplement une main pour indiquer que cela n’est pas le cas : lui au moins semble être concentré sur sa mission et ce sera bien le seul du film – tout en continuant de faire la conversation. Fort impoliment et sans payer, Barry sort du restaurant…
Pour prendre la pause en plein milieu de la rue et de la circulation comme s’il était le seul au monde à utiliser une avenue à midi en plein centre-ville. Petit détail : il est sorti assez violemment en faisant péter des éclairs orangés impressionnants, mais pas un souffle d’air et personne ne l’a remarqué à l’intérieur du restaurant.
Et maintenant qu’il est planté en costume rouge déchargeant des éclairs en plein milieu de l’avenue, il prend une minute pour prendre la pause classique d’un genre d’Hermès en équilibre sur un seul pied — une bonne minute, parce que là encore, ce n’est pas comme si il était pressé ou s’il avait eu besoin de se faire d’urgence son sandwich lui-même.
Barry a ensuite l’air de se concentrer, le regard braqué sur le lointain, toujours en équilibre sur un pied. Mais à la première pouf qui l’interpelle depuis le trottoir passant devant le Café Filby, il tourne la tête. Parce que là encore, ce n’est pas comme s’il avait une mission vitale à remplir. Par ailleurs, quelle mission déjà au juste ? Alfred a seulement dit qu’un braquage s’était mal passé, ça veut dire qu’il doit faire quoi : braquer correctement l’hôpital de Gotham ? nettoyer les cadavres du personnel pour ne pas faire honte à Monsieur le Maire concernant sa dernière suppression de toute subvention à la police ?
La pouffe crie à Barry qu’elle l’aime. Et comme Barry a le temps pour une conversation avec une fan et sans doute une séance de dédicaces, Barry la remercie et répond — alors qu’elle est à l’évidence mineure — qu’elle a l’air très gentille elle aussi. Les trois filles et le garçon se mettent à hurler leur enthousiasme et plus ou moins se faire pipi dessus. Mais pourquoi seraient-ils enthousiastes au juste ? Est-ce que Barry ou le Flash est une célébrité et pourquoi ? Personne n’a encore vu le premier épisode de The Boys ? Les réseaux sociaux et les trolls n’existent pas ? Plus la scène résonne vraiment très mal avec la réalité puisque l’acteur est notamment accusé de détournement de mineur.
Puis, depuis la Batcave, Alfred annonce à Barry qu’il lui passe Monsieur Wayne. Et là j’en suis à me demander où exactement Barry a rangé son téléphone portable allumé pour pouvoir continuer la conversation alors qu’à l’évidence il n’a rien dans les mains et que sa combinaison est des plus collantes. Dans sa capuche ? Dans une cavité naturelle de son corps ? Est-ce qu’il utilisait un faux téléphone portable dans le restaurant pour donner le change alors que la puce d’Elon Musk sous son crâne lui permettait d’être appelé par le premier plouc venu sur une ligne non sécurisée avec un système d’exploitation et téléphone notoirement connu pour être piratable par n’importe qui à tout moment, retransmettre tout ce que les micros captent même quand il est éteint, et de la même manière toutes les images que ses quatre caméras peuvent filmer ?
Barry bredouille alors à très haute voix devant son public de fan qu’il ne veut pas qu’Alfred lui passe Wayne. Et au lieu d’écouter ce que Wayne aurait à lui dire, il préfère demander à une copine de la pouffe si elle mange activement sa barre chocolatée ? Sinon, qu’elle lui lance sa barre au nom de la Justice, parce qu’il aime sentir le goût de sa salive sur la nourriture qu’elle mâche.
Pendant ce temps, Wayne dit apparemment dans les oreillettes de Barry quelque chose de très important et que jamais Barry n’aurait pu deviner : Wayne a besoin de Barry maintenant. Alors Barry se détourne pour regarder devant lui — mais surtout pas à droite, à gauche ou d’où pourraient facilement venir un très grand nombre de voitures voire de camions sur l’avenue — dont la circulation semble en pause depuis le début de la scène – depuis midi et deux minutes et toutes ces conversations.
Et Barry répond qu’il arrive tandis que la fille lui lance la barre chocolatée à la tête, qui rebondit. Pas de super-réflexes, et un champ de perception extrêmement limité, pas plus de 15 degrés ? Mais comment Barry saurait-il que Batman se trouve ou pas à l’hôpital, si c’est bien à l’hôpital qu’il doit se rendre. Car si l’hôpital a été attaqué, les voleurs à mains armées ont peut-être pris la fuite et parcouru une déjà fort longue distance à bord de leur véhicule dans une direction pour l’instant parfaitement inconnue de Barry. Donc Barry dit qu’il arrive, mais il compte arriver où ?
Et Barry reprend encore une minute pour prendre sa pause d’Hermès toujours au beau milieu de la rue, et toujours observé bouche bée par ses fans.
Et alors là, Barry démarre enfin : l’univers s’étire à l’infini et il court en faisant des éclairs. Mais aucun souffle d’air. Et il court où ? Il quitte la ville parce qu’en fait nous ne sommes pas à Gotham City : il fait de la voie rapide, de la campagne, traverse une autre ville, passe un tunnel… Et par on ne sait quel miracle, les routes sont toujours désertes devant lui et supporte parfaitement le passage d’un bolide hypersonique qui à chaque pas est censé incendier toute matière avec laquelle il entre en contact, si j’ai bien compris les scènes suivantes du film.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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