Batman: The Doom That Came To Gotham, le film animé de 2023
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Batman : Batman : The Doom That Came To Gotham (2023)
Traduction : Batman, le fléau qui vint à Gotham (Gotham signifiant déjà maudit par Dieu ou par les Dieux).
Diffusé en VOD à partir du 9 mars 2023 ?
Annoncé en blu-ray anglais le 27 mars 2023.
Annoncé en blu-ray+4K américain le 28 mars 2023.
De Christopher Berkeley et Sam Liu, sur un scénario de Jase Ricci, d’après la bande dessinée de 2001 scénarisée par Mike Mignola et Richard Pace dessinée par Troy Nixey ; avec David Giuntoli, Tati Gabrielle, Jason Marsden, Karan Brar, David Dastmalchian, Christopher Gorham, Brian George, Patrick Fabian, Navid Negahban, Tim Russ, Jeffrey Combs, William Salyers.
Pour adultes.
(horreur Lovecraftienne violente woke) Deux vapeurs apparemment pris dans les glaces entre deux falaises sans qu’il soit possible de dire si nous nous trouvons dans l’Arctique ou l’Antartictique. Une certaine Kai Li appelle à la radio Saint Bay (la sainte baie ?) de la part de l’Argo. Alors que Saint bay répond, un possible Bruce Wayne en anorak qui arpentait une espèce de quai glacé le long duquel était rangé le second bateau à vapeur, baisse le masque qui protège son visage alors qu’il a déjà relevé ses lunettes de protection — sans doute pour la caméra. Malgré le vent neigeux et la latitude, il ne rougit pas, il ne bleuit pas, et si le gel s’accroche au bateau juste à côté, il ne tâche pas l’anorak et épargne sourcils et gants, car c’est un gel très sélectif.
La station radio Saint Bay répond. Kai Li Cain se présente comme faisant partie de l’expédition Wayne, ce qui confirme que c’est bien Batounet (de poisson ?) qqui profite de la vue de quelque cadavres en anorak plus ou moins momifiés par le froid, mais qui ont étonnamment conservé leurs globes oculaires, la première friandises que dévorent d’ordinaire les oiseaux et autres bêtes. Kai li annonce qu’ils ont trouvé (to find en anglais) le camp de base de Cobblepot (du Pingouin ?) ou plutôt ce qu’il en reste.
Kai Li précise que Monsieur Wayne est avec Grayson et Tawde à la recherche des survivants, mais la mise en scène est confuse : il n’y a personne de vivant avec Wayne, alors est-ce que Grayson et Tawde font partie des trois cadavres qui font la sieste au bas de la passerelle du vapeur à quai pris dans les glaces et pas encore recouverts par la neige, malgré le fait que la neige a dû tomber longtemps et que personne n’est passé pour la ramasser, la déneigeuse étant en grêve et les eskimos protestant contre l’appropriation de la culture par la production de bâtonnets de crème glacée.
Wayne semble décider de tenter l’ascension de l’abrupte passerelle complètement verglacée, ce qui devrait donner de quoi alimenter le bêtisier animé du film. Mais la caméra préfère détourner son champ et se concentrer sur un cadavre grimaçant de plus sur le pont, toujours avec ses globes oculaires intacts. Certes, ils ont du geler aussi bien que le reste, mais pas sûr que les paupières et les valises sous les yeux gardent leurs tonicités, plus les cadavres gelés tendent à noircir, et pas seulement bleuir tandis que les orbites se seraient enfoncés et tout ce qui bouge de chair aurait rétréci. Miam.
Et la neige aurait dû tout recouvrir, mais peut-être sont-ils morts il y a seulement quelques heures. Super rapide l’expédition de secours de Wayne. Et depuis quand ils ont perdu le contact et comment savaient-ils où se trouvait le camp de base. S’il faut déjà compter sur les sous-titres pour les présentations, ne comptez sur rien d’autre dans l’immédiat pour contextualiser un minimum la scène.
Wayne est rejoint sur le point recouvert d’une épaisse cousse de neige, pas comme les cadavres, par un autre individu, supposément Dick Grayson (aka le premier Robin ?) et Wayne demande un rapport à Dick et un certain Sanjay qui n’est pas là. Est-il possible qu’il parle dans un micro équipé d’une radio miniature qui n’existait pas à l’époque des bateaux à vapeurs ? Et à l’évidence ni Wayne ni Dick Grayson n’ont des crampons à leurs bottes, comment ont-il gravi la passerelle verglacée de la mort qui tue ? Et ils n’ont toujours pas de neiges sur leurs pantalons noirs et leurs anorak gris bleu sombres, dont la couleur a sans doute été choisi pour s’assurer qu’une fois perdu quelque part dans le paysage, jamais on ne les retrouvera ?
Sanjay — je suppose, il est de dos et de toute manière les présentations n’ont pas été faite, — arrive de dos franchissant d’un bon pas soit la passerelle verglacée, soit des marches recouvertes de neige sans qu’à aucun moment nous ayons entendu le froissement de la neige sous les bottes, et sans qu’il y ait de rambardes ou de cordages de sécurité pour se retenir — Sanjay annonce que c’est mauvais : il n’y a rien que des cadavres. Dick se dispense de faire son rapport. Personnellement, je trouve que c’est un peu court, sachant qu’absolument personne n’a fouillé quoi que ce soit : trop coûteux à animer ? Dick complète le rapport de manière tout à fait précise : « oui, des tas (de cadavres »).
Sanjay (Tawde ?) aurait trouvé la liste des membres d’équipage. Où ? Sous la tente, dans les cabines du navire ? Avec le journal de bord ? peu importe apparemment. Sanjay affirme qu’il manque encore deux membres d’équipages, mais comment sait-il le nom des cadavres ou s’ils faisaient vraiment partie de l’expédition Cobblepot ? ...Bref, Sanjay annonce qu’il manque un certain Grendon et Cobblepot lui-même — à Brucy qui a gardé la bouche ouverte en O, ce qui paraît imprudent par ce froid.
Et là je réalise que ce n’est pas Bruce Wayne qui parle, c’est Sanjay, parce qu’en fait c’est Bruce Wayne qui était de dos à gravir soit la passerelle soit les marches du pont, et c’est Sanjay qui était en train de parler : même tenue, même genre de sourcils. Et comme le masque cachait le contour du menton de Batman, ils auraient pu avoir la même forme de visage.
Bruce veut qu’ils continuent de chercher les deux manquants, malgré le pronostic pessimiste mais lucide de Dick. J’ai l’impression que ce Dick Grayson parle avec un accent indien et semble avoir un teint définitivement plus sombre que Sanjay. Chacun part donc de son côté, ce qui est bien sûr la meilleur chose à faire quand on explore une zone dangereuse avec des recoins par grand froid, etc. En fait, absolument pas. Je ne sais pas qui de dos trouve immédiatement un livre épais à fermoir à peine recouvert de neige posé sur un rebord qui lui est complètement recouvert de neige épaisse. La reliure porte les initiales O.C.
Champ contre-champ, c’est Sanjay qui apparemment a réussi son Trouver Objet Caché ou utilisé son code triche, et ouvrant sans difficulté le livre alors qu’il porte des gants, que le livre est logiquement congelé et qu’il commence au milieu du livre, il annonce à l’évidence pour le spectateur autant que pour lui-même, qu’il s’agit du journal du professeur Cobblepot. Et le bruiteur est toujours en gréve ou bien son poste a été automatisé avec Chat GPT et l’A.I n’est pas aussi performante à reconstituer les ambiances sonores complètes que l’on aurait pu le croire à la lecture des prompts qu’il suggère pour générer des images qui chient sur Midjourney.
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L'éléphant du magicien, le film animé de 2023
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The Magician’s Elephant (2023)
Traduction du titre : l'éléphant du magicien.
Diffusé à partir du 17 mars 2023 sur NETFLIX INT/FR.
De Wendy Rogers, sur un scénario de Martin Hynes, d’après le roman The Magician's Elephant de 2009 de Kate DiCamillo ; avec les voix anglaises de Noah Jupe, Mandy Patinkin, Brian Tyree Henry, Natasia Demetriou, Sian Clifford, Benedict Wong, Miranda Richardson, Kirby Howell-Baptiste, Aasif Mandvi, Pixie Davies, Dawn French.
Pour adultes.
(fantasy urbaine jeunesse woke toxique) « La vitesse, la volonté… et un très gros poisson… » Un garçon à la veste bordeau est poursuivi dans la rue d’une cité à l’architecture vaguement vénitienne, par un grand gros garde armé d’un sabre. Pour échapper au garde, il saute dans un canal. « … les trois attributs d’un héros ! »
« Attendez, ça n’a aucun… La vitesse, la volonté et un très gros… » (soupir) « Je m’emballe. Si je veux vous raconter une histoire, il faut que je vous informe sur un peu tout avant. »
La poursuite entre le garçon et le garde est alors montrée à reculons. Puis nous zappons au même garçon qui se réveille dans sa chambre. « Alors, il était une fois cette ville, Baltese. Oh, vous auriez dû la voir. Ce que je pense que vous êtes en train de faire maintenant, alors, bien. C’est le genre d’endroit où tout semblait possible, ou même magique. »
Nous voyons d’abord une grosse ville implausiblement très isolée au milieu des champs, au bord d’une rivière. Puis comme nous sommes visiblement à bord d’un drone (du 19ème siècle ?) nous descendons jusqu’à arriver une place animée avec une grande fontaine où une femme, en dansant, colore de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel l’eau que nous supposons potable jusqu’à ce qu’elle la gâche pour attirer l’attention sur elle. Et figurez-vous que dans cette ville, c’est magique.
« …Comme cette dame qui rend folle la fontaine, ou bien ces gamins qui pratiquent une sorte de magie sophistiquée… inappropriée. »
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film animé.
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Supercell, le film de 2023
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Supercell (2023)
Traduction : Super-cellule.
Ce film est un pastiche voire un plagiat de Twister 1996.
Noter bien que ce film a pour acteur principal Alec Baldwin qui a abattu le 21 octobre 2021 Halyna Hutchins et le réalisateur Joel Souza lors de la répétition d’une scène du film Rust. La scène répétée ne nécessitait pas de pointer et décharger une arme à feu, Alec Baldwin est impuni à ce jour. Supercell a également comme actrice principale Anne Heche qui le 5 août 2022 est aller foncer en ville au volant de sa voiture, tout ayant pris une drogue dure et en risquant la vie de toute personne qu’elle croiserait en chemin pour s’écraser dans une maison et brûler vive. Elle est morte des suites de ses blessures le 11 août 2022. J’ignore à ce jour si d’autres membres de cette production ont aussi spectaculairement illustré la rubrique des faits divers après le tournage de ce film.[/i]
Toxique : Mise en danger du spectateur, le jeune héros se met constamment en position d’être foudroyé ou de tomber d’un tgoit sans que jamais rien ni personne ne prévienne les spectateurs naïfs. Apologie des conduites ordalesques (se mettre volontairement en danger en partant que Dieu ou la Chance vous sauvera si vous le méritez et qu’il faut prendre des risques inconsidérés pour toucher des récompenses jamais méritées) — Rien n’est trop beau pour la Science : il n’est pas scientifique de risquer sa vie, aucun scientifique digne de ce nom n’expérimente sur lui-même, c’est un problème d’objectivité et de rester en état de transmettre ses résultats et continuer ses travaux le plus longtemps possibles. — Sacrifice humain (il ne faut jamais hésiter à risquer sa vie quand on n’a aucune chance de sauver ou survivre soi-même). Un secouriste mort ne secourt plus personne, et un secouriste blessé empêche de sauver les autres victimes tandis qu’on essaiera de le sauver lui ou elle.
Sorti au cinéma et en VOD aux USA le 17 mars 2023.
Sorti en blu-ray allemand le 6 avril 2023 ;
Sorti en blu-ray américain le 2 mai 2023.
De Herbert James Winterstern, également scénariste ; sur un scénario de Anna Elizabeth James ; avec Skeet Ulrich, Anne Heche, Daniel Diemer, Jordan Kristine Seamón, Alec Baldwin.
Pour adultes.
(catastrophe fauchée kilométrique toxique woke) Le Texas de l’Ouest. Une jeune fille demande à son père où est-ce qu’elle doit aller, celui-ci lui répond que lorsqu’elle sait ce qu’elle est en train de regarder… Elle lui coupe la parole : elle le sait. Ils sont assis sur le faîte d’un toit à contempler une énorme masse nuageuse qui bloque le couchant (ou le levant). La jeune fille compte le temps que met le tonnerre à leur parvenir après l’éclair et en déduit que l’orage est à moins d’un mile.
Son père lui propose alors de chausser un stéthoscope et place la pavillon sur son propre torse. La jeune fille entend alors le battement du cœur de son père superposé à l’orage et en déduit que son père est sans doute à moins d’un mile de distance.
Puis le père affirme, sans doute parce que sa fille a les oreilles bouchées par le stéthoscope, qu’un jour sa mère et lui construiront un stéthoscope pour écouter « ça ». Il pointe du doigt l’énorme cumulus grondant, qui dans son propre langage lui répond clairement que c’est très mal poli de montrer du doigt.
Quant à la fille, elle demande à son père s’il aura les oreilles assez grandes pour y enfoncer les embouts. Et son père lui répond que bien sûr, car ses oreilles à lui auront poussé d’ici là. La fille demande ensuite à son père s’il a jamais eu peur et bien sûr celui-ci lui ment car c’est ainsi qu’on élève des enfants qui à leur tour mentiront à leurs parents et leurs propres enfants : non, car quand on fait quelque chose que l’on aime, il n’y a rien dont on puisse avoir peur — quand on est psychopathe comme lui, il s’entend.
Il s’avère soudain que la jeune fille tenait dans sa main un talkie-walkie, sans doute parce qu’à ce point du scénario, quelqu’un avait besoin qu’un talkie-walkie fasse de l’exposition : « BWQ, c’est l’heure ! » sussure une voix de femme dans une retransmission parfaite, sans craquement ni aucun bruit parasite, ni intermittence. Cela doit être du numérique, à l’épreuve des orages. Et comme c’est l’heure, gros plan sur le cadran de la montre Hamilton du père et nous savons à présent que le talkie était seulement là pour un placement de produit.
La voix de femme ajoute « Bill, tu ferais mieux de garder ton téléphone cette fois… ». Quelqu’un n’a pas réussi à placer un i-phone ou un Samsung ou n’importe quel autre mouchard irradiant hyper-polluant, ce qui est assez étonnant, mais d’un autre côté, les liquidités manquent aux nouvelles technologies en ce moment.
D’un coup, plus d’orage, nous sommes en plaine, le ciel est bleu au-dessus de nuages blancs cotonneux, une blonde à robe rose court après le pick-up des laboratoires d’orage Brody (c’est peint sur la carrosserie), suivi semble-t-il de la même gamine, et le chauffeur les ignore tous les deux et les distance facilement car il est très bon à la course motorisée contre humains à pieds. Il daigne toutefois faire signe de la main juste avant de tourner à l’intersection suivante.
Le soir, la radio commente la progression d’un orage le long d’une autoroute car il n’y a qu’une seule chaîne dans ce genre de films et aussi parce que c’est le loisir favori du gamin que d’écouter si son père est déjà mort ou non allant faire la bise à la tornade suivant.
Sa mère dévale alors l’escalier pour ordonner à Will (3 minutes 47 du début du film pour savoir enfin non seulement son prénom mais possiblement que c’est un garçon et non une fille). Sa mère veut lui interdire de jouer avec les affaires de sa mère qui semblent avoir à faire avec l’électronique et potentiellement les bonnes vibrations ?
La radio se révèle être une télévision couleur, que nous supposerons à tube cathodique ce qui nous permet de déduire que cette famille est soit très pauvre, soit dans les années 1980-90, soit ils sont déjà tous morts et hantent la maison restée en l’état après que la mère ait trucidé son gamin parce que son mari ne chassait pas seulement les orages en fin de compte.
De toute manière, la télévision n’a qu’une seule chaîne, celle du bulletin météo et c’est retour à la case départ.
Will le gamin — que sa mère laisse regarder la télévision en direct quand son père risque de mourir en direct lui-aussi avec en scoop la découverte du corps mutilé et gros plan sur le visage parfaitement reconnaissable, les yeux encore ouvert — demande joyeusement à sa mère en direction de quel cyclone son père se dirigeait.
Nous retrouvons justement Brody ( ?) sous un ciel de plomb et une autre plaine en bord d’autoroute, et peut-être quelques moutons aussi, qui rejoint apparemment ses potes chasseurs d’orage, un barbu à lunettes et chemise à carreaux, qui se jette dans ses bras et passe son bras au cou du papa, tout excité. Il leur a trouvé deux partenaires mais il ne sait pas encore entre quelles chaises ils vont devoir s’asseoir pour assister au spectacle, et oui, c’est une fête à la saucisse : un binoclard aux cheveux et longs et un gras moche, ou comme le public anglais sensible est censé préférer, un énorme gros tas — ce qui me parait franchement exagéré comme formule, mais si cela doit apaiser les sensibilité et rapporter du fric à quelqu’un de mutiler les classiques et attiser les haines dans les sociétés, pourquoi se gêner ?
Brody répond au chevelu que c’est son enterrement, une expression ponctuée de très nombreux éclairs dans le ciel qui a viré moutarde. Brody précise qu’ils sont dans le Comté de Long Horn — Longue Corne — mais est-ce qu’il ne s’agirait pas des terres des premières nations qui n’ont toujours pas été rendues à leurs peuples légitimes : il faut annuler ce film tout de suite !
Et justement, comme Brody vient de dire « Long Horn », un coup de tonnerre les faits se retourner ; nous découvrons alors trop tard pour la chute du gag qu’ils sont debout devant une église en bois et non loin du cimetière qui logiquement doit s’y trouver adjacent. Mais au montage, on aurait dit que l’église se serait subitement matérialisé juste après le coup de tonnerre. Et quelqu’un de remarquer que tout est plus gros au Texas, sans que je sois en mesure d’établir s’il s’agit d’un gag de plus, établissant que l’un de ces trois hommes est un gros vantard — pardon, sensibilité, un énorme vantard turgescent.
Quelqu’un, possiblement Brody, demande à un certain Roy — nous ne savons pas qui c’est, personne n’a fait les présentation — de placer dans le coffre de je ne sais qui d’autres que Brody les « sondes » (sens littéral) ou n’importe quoi qui pénètre quelque chose d’autre — sens figuré, vérifiez-vous-même dans le Wiktionnaire en anglais dans le texte, le Wiktionnaire en français étant resté suspectement très chaste sur la question, mais après un seul épisode de Supernatural m’a laissé l’esprit mal placé, surtout quand une production entretient malencontreusement certaines confusions.
Puis Brody, courageux mais pas téméraire, dit à — je suppose Roy — de prendre la tête de leur convoi — je suppose de seulement deux véhicules pas du tout équipés pour le vol à bord de tornade, et pourtant c’est bien après ce genre d’expérience qu’ils courent.
A la maison, maman blonde à robe rose dont j’ignore bien sûr le prénom voire le nom téléphone assez vulgairement à quelqu’un quelque chose et de dire à son mari de répondre au téléphone, parce qu’il n’a bien sûr que ça à faire quand il se retrouve au cul d’une tornade. Elle n’arrête pas de blasphémer en jurant par le nom de (censuré) notre (censuré), ce qui va certainement leur porter chance pour la suite. Peut-être que la prochaine fois elle fera plutôt réparer la plomberie à son coureur de mari ? saboter le delco ? planquer une certaine sonde dans la machine à laver le linge ?
Quelqu’un hurle alors dans le haut-parleur d’un radio-émetteur qui n’était pas là le plan d’avant : « MBQ, si seulement vous pouviez voir ça : c’est biblique, on dirait un feu de prairie, la manière dont la terre est aspirée… »
Sur l’écran cathodique le présentateur hilare rappelle que être dans sa voiture quand il y a une tornade n’est pas une bonne idée. Maman Brody cramponnée à son talkie-walkie peste : « Bill, tu as un téléphone (fixe à la maison ?) pour une raison ! »
Bill, qui incidemment est le même prénom que Will, qui est apparemment le prénom du fils de Bill Brody, ce qui fait initiale B.B., subtile allusion au degré de responsabilité et de maturité du père de Will. Et si vous retournez W l’initiale de Will, vous obtenez Mill, en anglais moulin (à vent bien sûr), qui est une manière peu sensible de décrire l’art de s’agiter pour ne rien dire ni faire, un peu comme Maman Brody et son gamin en ce moment.
Bill, qui par téléphone comme par Talkie n’entend pas plus sa blonde, crie dans le haut-parleur que la tornade va vers le sud et qu’ils vont lui couper la route pour se placer juste devant sur sa trajectoire. Quelle excellente idée, pas du tout risquée.
La blonde, qui consulte des vieilles cartes, demande de l’écouter et de tourner au nord. Et le type qui court après la mort en vrille de surenchérir : Bill, faisons ce qu’elle dit de faire, sortons par là. Et nous apprenons après tout ce temps que c’est Bill qui conduit, voilà pourquoi il ne risque pas de répondre au téléphone, voire d’entendre ce que son épouse et mère de son enfant pourrait lui susurrer au talkie-walkie.
Comme le copilote anonyme propose d’en finir, Bill Brody hurle, « on ne peut pas se permettre de la perdre, vas-y, vas-y… » et d’un coup ce n’est plus lui qui conduit ? et ce n’est pas non plus son véhicule qui était censé être en tête du convoi ? Et combien sont-ils dans la voiture vu qu’ils n’étaient que quatre au départ à deux voitures et qu’ils manquaient de sièges — problème de Math à soumettre à Chat GPT 4 puisqu’il paraît qu’il est si fort — et paf, v’là mon placement de produit, quand est-ce que je touche mon chèque ?
La blonde semble insister, mais apparemment seulement pour les oreilles de son fils : « c’est trop large, tourne au nord ». J’essaie de comprendre : trop large pour enfiler la sonde par le sud, cherche une autre opportunité ?
Et le commentaire audio lui répond — le budget de ce film possiblement COVID est très limité en fait, toutes les catastrophes seront commentées en voix off.
La télévision couleur insiste toujours aussi souriante : « cet orage vous tuera. » Alors la blonde se met à bêler « Biiiiiiiill », qui en anglais se prononce en fait plutôt « bêêêêêl » en tout cas avec l’accent de l’actrice à l’écran. Et c’est le moment pour nous tous d’entonner : « …C'est un mot qu'on dirait inventé pour elle ! »
Puis à la radio, quelqu’un probablement dans une voiture différente de celle de Bill crie « écrase (la pédale de l’accélérateur), elle te coupe la route maintenant, écrase ! »
« Je ne peux pas dire si c’est une tornade ou pas je peux seulement dire que le ciel entier descend sur le sol et qu’il barate… » Barate comme on agite la crème fraîche. Impossible de savoir qui fait pleuvoir les métaphores sexuelles : un correspondant à la télévision, Bill, son copilote, l’autre équipe ?
Sur ce, Will, le jeune garçon décide de sortir la nuit dans le couchant ( ?) pour admirer lui-même de plus près l’énorme masse nuageuse à l’horizon, ou plutôt ses pieds comme il marche sur le toît, tandis que les éclairs constellent le ciel. Mais je crois bien qu’il a oublié son cerf-volant métallique avec un câble conducteur pour le faire voler au-dessus de son toit, qui n’a apparemment pas de paratonnerre.
Et bien sûr, en mère indigne si fréquente dans les récentes productions des années 2020, la blonde se fiche pas mal d’où le gamin peut se trouver, ce qu’il peut faire ou avec qui il s’y trouve pour faire quoi que ce soit. Peut-être est-ce que Will est né d’un premier mariage ? Peut-être qu’elle rêve d’un nouveau départ qui commencerait par un coup de foudre ?
Le gamin se met à compter, et nous retrouvons ailleurs, on ne sait quand, un énorme et une énorme en veste orange qui vienne trouver un genre de shérif qui pose sur le couchant à côté d’une carcasse à quatre roues retournées et qui déclare en pointant du doigt hors champ évidemment : « On a trouvé un gamin à 200 yars environ dans cette direction. On cherche encore l’autre. » Puis pointant son doigt plus bas : « Il (celui-là) devait avoir mis sa ceinture. »
Et retour au placement de produit ’du début : « Hamiton, une montre pour nous, les crétins. Hamilton : vous n’y survivrez pas ! »
Sympa comme slogan, non ? Et Hamilton, c’est aussi une comédie musicale à succès sur Broadway. Et nous découvrions que Bill n’avait pas oublié son téléphone en fin de compte. Mais peut-être que le réseau laissait à désirer. Et aussi, impossible de voir la marque : la production n’a définitivement pas décroché le contrat du placement de produit.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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Shazam! 2 : Fury of the Gods, le film de 2022
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Shazam! 2 : Fury of the Gods (2022)
Traduction du titre : (La sagesse de) Salomon, (la force d') Hercule, (l’endurance d') Atlas, (la foudre de) Zeus, (le courage d') Achille, (la vitesse de) Mercure : La fureur des dieux.
Attention, ce personnage a été volé par harcèlement judiciaire à Fawcett Comics par DC et Marvel au faux prétexte que c’était un plagiat de Superman, grâce à une entente entre les deux éditeurs et la complaisance du juge. Payer pour lire ou voir Shazam ou Captain Marvel revient à récompenser la spoliation des éditeurs originaux aux profits des éditeurs et studios voleurs.
Sorti aux USA le 17 mars 2023, repoussé du 21 décembre 2022, du 16 décembre 2022, avancé du 2 juin 2023, repoussé du 4 novembre 2022, repoussé du 1er avril 2022..
Sorti en France le 29 mars 2023, repoussé de 2022,
Diffusé en streaming à partir 23 mai 2023 du sur DISNEY MOINS INT/FR.
De David F. Sandberg, sur un scénario de Henry Gayden et Chris Morgan, d'après le personnage de Captain Marvel dcréé par le dessinateur C. C. Beck et le scénariste Bill Parker en 1939 et volé en 1953 à Fawcett Comics par DC Comics. Avec Zachary Levi, Asher Angel, Jack Dylan Grazer, Rachel Zegler, Adam Brody, Ross Butler, D. J. Cotrona, Grace Caroline Currey, Meagan Good, Lucy Liu, Djimon Hounsou, Helen Mirren.
Pour adultes et adolescents.
(comédie de fantasy, superwoke débile) Athènes alors que la nuit tombe et qu’inexplicablement la foule se presse encore dans les allées d’un musée, encore fréquenté malgré l’heure tardive, dans lequel on laisse entrer n’importe qui masqué et armé marchant au pas. Un guide achève son récit avec un air gourmand pour seulement quelques touristes se tenant vaguement autour d’une vitrine : « … au-dessus de la mêlée. Oh, quelles armes ont-ils dû manier ? Ce qui nous amène au clou de notre exposition… » (Lisez « à notre monologue d’exposition ») « Le bâton mythique des dieux… » (de Justin qui ?).
Les deux soldats en costume d’anciens soldats grecs montent les marches qui mènent au niveau des allées donnant directement sur la vitrine et son bâton. Précisons qu’il s’agit de la version super-habillée des soldats grecs, parce que sur les vases et autres frises, ils auraient plutôt tendance à se battre et tout faire à poils, et les femmes, mamelles au vent. Le vendeur guide continue son monologue d’exposition : « Le bâton était dit concentrer le don de tous les dieux… »
Puis le guide salue les « fiers soldats » dont un soldat aux cuisses tout à fait féminine, mais il est vrai que nous vivons une époque de grande confusion, en particulier quand il s’agit d’un film ou d’une série de propagande woke tel qu’on nous en ressert à peu près vingt fois par mois. Et d’ajouter que comme il venait de le dire, les musées, c’est « fun ». Des « parcs d’attraction pour les cerveaux ». Je pense que le dialoguiste est à court d’idée pour rallonger la scène. Et de partir d’un grand rire de tafiole, le classant définitivement dans la catégorie Woket d’un film qui n’en connait qu’une autre, les wokasses.
Et justement, en voilà deux déguisées en soldat grec : la première wokasse pousse très violemment une touriste, et le woket déclare seulement qu’il n’y a pas de raison d’être « autoritaire », car tout le monde aura sa chance de le voir. Précisons qu’il n’y avait que deux pelés trois tondus autour et qu’ils sont tous étrangement muets. Le bâton est apparemment cassé en deux et sous une vitrine en verre des plus fragiles, donc il faut comprendre « tout le monde aura sa chance de le voler ».
Et de repartir en mode exposition ou si vous préférez télé-achat : « taillé dans du bois dur et disparu depuis plus de 2000 ans, les deux moitiés de cette ancienne réplique ont été récemment retrouvé dans une usine de traitement de déchet à l’extérieur de Philadelphie. Si dur qu’il en aurait cassé d’après eux trois compacteurs de déchets. »
A ces mots, la première wokasse déguisée en soldat grec tente d’attraper le bâton, mais elle n’a pas remarqué la vitrine posé dessus, alors sa main pâle aux ongles manucurés heurte fois le verre du bout des doigts. Le woket continue de lavasser « Cela suffit, c’est moi qui suit en quelque sorte la star du spectacle… »
En réponse, la wokasse donne un coup de point sur le dessus de la vitrine en verre et toujours aussi efficace pour un guide en train d’assister à une destruction ou le vol du « clou de l’exposition », crie seulement « stop ! ». Nous constatons que strictement aucune alarme n’est relié à aucune pièce de l’exposition ou vitrine. C’est en quelque sorte un musée self-service dépourvu de sécurité.
La wokasse déguisée en guerrier frappe encore plusieurs coups de poing, et de manière tout à fait opportune, le guide fait le tour de la vitrine afin que la doublure qui porte le déguisement de soldat grec antique puisse faire sa cascade — soulever la vitrine qui bien sûr n’était en rien fixée à la table d’exposition, n’importe quel gamin dérapant sur le sol aurait pu la heurter et la faire tomber — et projeter la vitrine à terre. Quant au guide, il a fait exactement le parcours nécessaire pour ne pas se retrouver bombardé de débris de verres, comme s’il savait tout largement d’avance, et le soldat grec a patiemment attendu que le guide se mette à l’abri. Ils ne sont pas complice, c’est seulement le film qui est écrit de la manière la plus négligente qui soit.
Alors qu’ils viennent de fracasser la vitrine, c’est le moment que choisissent les cambrioleurs de jeter leur casque à terre pour révéler que ce sont deux poufs — pardon, wokasse. J’ai dû mal à comprendre pourquoi elles n’étaient pas à visage découvert depuis le début, ou pourquoi elles se sont fait passer pour des hommes — quoi, ça existe encore dans les films Marvel ? L’asiatique — car il est bien connu que les déesses grecques sont importées de Chine — veut poser la main sur un bout de bâton, alors la vieille — car il est bien connu que les déesses grecques sont éternellement vieilles et n’ont aucun moyen de le cacher, lui tape sur la main, et empoigne elle-même le bout de bâton de son côté.
Des éclairs en jaillissent remontent de son bras jusqu’à son visage, lui causant une sorte d’orgasme qui n’a pas dû coûté beaucoup d’efforts ou de temps de calculs en effets spéciaux numériques. Et de relever le bout de bâton, qui ressemble furieusement à la moitié d’un manche à balai qui sert à balayer et qui se serait pétrifié plus ou moins. Mis à part l’orchestre qui joue un genre d’effet sonore générique convaincu, personne n’a bougé, les sirènes ne sonnent pas, le bruit n’a affolé personne, voir deux femmes très maquillées faire mumuse avec l’électricité et avoir des orgasmes en public ne dérange pas non plus.
Et personne n’a sortit son smartphone pour filmer, alors que tout le monde en a un et qu’il n’est pas interdit de filmer dans le musée, comme le prouve le plan incluant un gamin en train de faire un selfie. Tout cela est tellement réaliste qu’on se croirait dans un film de Bergman.
Et en fait si, il y a une alarme, mais le volume en est tellement faible qu’il est couvert par l’orchestre, et la lumière rouge de l’alarme est seulement visible dans le dernier plan, bien après le bris de vitrine ou les cris très limité du guide, dont le vocabulaire n’inclue pas le mot « Sécurité ! ». Sécurité qui se limite à un seul bonhomme en costume cravate sorti du placard à balai le plus proche où il attendait de s’élancer, comme s’il avait couru tout ce temps avant d’arriver.
Puis, d’une manière pas professionnelle du tout, il court agripper le bras de l’asiatique. D’abord on évite de tripoter les jolies visiteuses, surtout le bras armé, parce qu’un bâton ça fait mal et un procès pour attouchements inappropriés d’une touriste encore plus. Et puis le but c’était quoi ? Il ne s’agit même pas d’une clé qui aurait immédiatement entraîné la donzelle au sol en lui tordant le bras. Il ne s’agit pas non plus de la taser et le garde ne peut pas savoir que la gégène elle adore ça. Non, le but de la manœuvre du garde, c’est seulement de se placer dans la position qui permettrait de tourner le plan laborieusement prévu où la chinoise sussure à l’oreille d’un woket de plus : « déchaîne le chaos… ».
Alors je ne suis pas du tout certain qu’en grec ancien pour une déesse d’époque, le mot KAOS signifie exactement la même chose que pour un scénariste américain de 2023, ne parlons même pas de son public, car le scénariste aurait pu faire ses devoirs ou, je ne sais pas moi, poser la question à un expert qui l’aurait su.
Un effet spécial pas chair du genre que l’on voit dix fois par épisode de Supernatural, et le garde bondit sur une touriste qui n’avait pas bougé, alors que pas un des fragments de la vitrine n’a roulé de part et d’autres du socle. Car ce sont des bris de verres très disciplinés.
Et la touriste qui n’a que ça à faire se redresse seulement pour écouter ce que le garde a à lui répétér susurrant à son tour, car il aurait été bien trop compliqué et coûteux de traduire l’une de ces antiques formules de sorcellerie en ancien grec dans le texte, alors qu’elles sont légions et faciles à retrouver pour qui aurait eu la curiosité d’aller les chercher.
Bref, ça nous rejoue des scènes du Dernier Train pour Busan 2016, parce que la culture des scénaristes ne remontent pas à plus de sept ans, et c’est aussi l’estimation qu’ils doivent avoir de la culture cinématographique du public de Shazam 2.
Et le public continue de ne rien faire de censé : comment un bon samaritain pourrait se précipité à l’aide de la dame en blanc alors qu’il n’a pas avisé les deux femmes armées à moins de trois mètres de lui : il attendait qu’elles lui plantent un bout de bâton dans le cul quand il se pencherait ?
Le comportement du garde n’avait rien de normal, les quasi convulsion de la dame en blanc non plus et il va se jeter sur elle comme s’il allait la violer ? Et alors que seulement trois personnes ont commencer à attaquer le public à la façon de Word War Z, que font les témoins ? Mais attendre bien sûr d’être attaqués à leur tour. Ce n’est pas comme si dans la réalité les attaques terroristes et autres fous dangereux ça existait ici ou ailleurs, n’est-ce pas ? Et il n’y a strictement personne d’autres pour veiller à la sécurité de l’exposition ou de ses visiteurs, et personne qui connait la direction de la sortie. Et on dirait même que les seuls personnes qui crient, c’est la bande-enregistrée.
Nous apercevons enfin une meute de gardes et/ou guides, seulement au moment où des grilles descendent au-dessus des issues pour empêcher les touristes de sortir. Les touristes n’ont pas bougés des différentes positions qu’ils occupaient dans le plan précédent, parce que c’est bien connu, lorsque les sorties de secours sont bloquées à la Resident Evil, c’est que tout va bien.
Et malgré le « chaos » qu’elles ont semées, les deux « déesses » redescendent tranquillement les marches, sans que jamais un seul des touristes zombifiés ne leur coupe la route ou ne leur passe à travers, alors que le même genre de possédé saute culbuté une colonne antique censée être en pierre. Juste pour le plaisir.
Le guide se planque, comme d’autres. Mais un qui ne se plante pas, c’est la copie conforme du premier garde qui tout à l’heure était sorti en courant du placard à balais. Ce lemming lui ne court pas, il marche tranquillement intrigué vers les deux femmes qui incidemment sont armées de lames potentiellement tranchant, et lui n’a apparemment rien dans les mains ni dans la tête : c’est un woket de plus. Ah si, il a une toute petite matraque télescopique, d’une efficacité très limitée face aux lames même copiées sur un modèle antique.
Puis il charge, là aussi, comme un lemming. Incidemment, le public, il s’en fout, il a clairement identifié les deux wokasses comme le premier danger pour… euh, qui exactement ? Certes, la vieille brandit un manche à balai plus ou moins pétrifié, plus ou moins antique, plus ou moins trouvé dans une décharge et très mal protégé. Sans doute devait-il être très bien assuré ?
Et à nouveau, le woket n’était là que pour prendre la pause le temps que la vieille le paralyse d’une passe de la main, puis le soulève et l’envoie fracasser une vitrine de plus, décidément très fragiles. Elles doivent être faites pour être brisées à la fin de la soirée mousse du samedi soir.
Rappelez-moi pourquoi ces « déesses » avec de tels pouvoirs sont restées si longtemps planquées, et pourquoi elles auraient besoin d’un manche à balai antique pour dompter le pouvoir des dieux ? Question rhétorique, je ne doute pas qu’un dialogue d’exposition suivra à ce sujet.
Les gens se bousculent pour se retrouver bloqués par les grilles. Est-ce que les gardes que j’ai cru voir fuir était au contraire entré dans la même salle à présent barricadée ? Alors pourquoi on n’en a vu aucun dans les plans précédents alors que la salle n’est pas si grande et qu’il aurait été impossible de manquer l’arrivée de la petite meute de garde ? Pourquoi avoir abaissé ces grilles alors que le public était en danger ? Pour protéger les œuvres qui ont été fracassées ? Que pourrait-on voler dans cette exposition sans être équipé d’engins de levage ? Plus tout est en pierre donc potentiellement des moulages ou des impressions 3D : les faux islamistes d’Isis fondés par Lafarge et venus de France armés d’armes et d’explosifs français nous avaient déjà fait le coup en Syrie, et avant eux les pilleurs de musée à la solde des collectionneurs américains. et incendiaires de bibliothèques remplis de corans déplaisant à l’Arabie saoudite.
Seulement parce que le scénariste a dû trouvé que les effets spéciaux feraient jolis à ce point du film, les deux femmes changent de direction pour se planter devant le guide, qui inexplicablement est sorti de sa planque pour aller à leur rencontre. La vieille fait un geste vers un modèle 3D qui se faisait passer pour une statue physiquement présente du Dieu Atlas soulevant une mappemonde. La magie des effets spéciaux fait s’effriter la statue et éjecter des particules déguisées en nuage de poussière, imité par toutes les autres statues et plongeant la salle dans un brouillard numérique.
Et là encore, parce que cela faisait genre, tous les touristes et le guide se retrouvent transformés en statue de terres cuites très fragiles. Plus de poussière du tout : le moment est venu pour le dialogue d’exposition clôturant une scène parfaitement inutile. L’asiatique déclare qu’il s’est avéré que les musées sont amusant. Ce qui serait logique, puisque musée et amusant ont la même racine gréco-romaine, mais passons. L’asiatique propose qu’elles s’amusent à casser d’autres statuts comme le guide, puisqu’elles n’ont que ça à f…tre.
Mais la vieille lui casse son flow et déclare : « Nous ne pouvons rien faire tant que le bâton restera brisé… » Et pourtant, ce n’est pas ce qui les aura gênée quand il s’agissait de vandaliser un musée mondialement connu et d’en massacrer les visiteurs et les quelques gardiens. « Les champions de ce monde nous dépassent en nombre. » Ce à quoi l’asiatique répond que « Les champions humains ne sont que des humains et elles sont des déesses ». Une traduction serait « des dieu·esse·x·s », à moins que ce ne soit des « des dieu·x·esse s » ou un autre mot compte triple que seule l’écriture inclusive pourrait nous donner, si seulement les points médians étaient des jetons de Scrabble.
Ce à quoi la vieille répond — désolé, elles ne se sont toujours présentées et dans ce film, elles voyagent sans aucune prêtresse ni servante, contrairement aux vraies, donc les personnages resteront « la vieille » et « l’asiatique » jusqu’à la fin de ce prélude.
Or donc, la vieille répond « Ne sous-estimez pas le jugement du sorcier. » D’abord elle est une déesse, elle devrait être au-dessus de toute sorcellerie, ensuite elles se connaissent quand même d’avant l’attaque du musée et ont dû discuter un minimum de leur situation, qui pour l’instant semble se résumer strictement à un dialogue d’exposition de trois lignes. Alors dites-moi, pour quelle raison elles se planteraient là à discutailler de quand elles vont s’amuser un peu plus et pourquoi, et comment et pourquoi pas au milieu du massacre, surtout si les champions trop nombreux pour elles deux pourraient rappliquer à l’instant pour les mandaler sans façon ?
Mais pour le dialogue d’exposition et poser devant la caméra du réalisateur de ce film, bien sûr ; et la vieille d’ajouter que le sorcier en question aura choisi avec précision méticuleuse le plus fort, le plus appliqué, le plus intelligent des champions.
Et là le gag : Shazam à la sagesse et tout le reste des plus grands héros de tous les temps est vautré à se faire psychanalyser pour rire à répéter qu’il est un idiot et qu’il ne mérite pas ces pouvoirs s’il est honnête. Avec le léger problème que c’est son alter-ego qui devrait parler comme ça, et seulement revenu à son état naturel, privé de la sagesse de Salomon etc. Car s’il avait maintenant la sagesse de Salomon, il aurait déjà réglé son compte aux deux wokasses, mais Shazam et tous les autres mâles du film ne sont que des wokets de plus, et la totalité des scènes une simple diversion pour piquer du fric au public et lui laver le cerveau avec une propagande qui n’a absolument rien à voir déjà avec le personnage original et probablement rien de plus avec ses différentes adaptations en bandes dessinées.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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Era Ora, Still Time, Pas trop tôt, le film de 2023
- Détails
- Écrit par David Sicé
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Still Time (2023)
Titre italien : Era ora. Traduction du titre italien : c’était l’heure (= Trop tard).
Titre anglais : Still Time (le temps immobile / encore temps).
Titre français : Pas trop tôt.
Diffusé à l’international partir du 16 mars 2023 sur Netflix INT / FR.
De Alessandro Aronadio (également scénariste) sur un scénario de Renato Sannio. Avec Edoardo Leo, Barbara Ronchi, Francesca Cavallin.
Pour adultes et adolescents.
(drame fantastique romantique) Dans un couloir éclairé par le bas de lumière jaune pulse les basses d’une musique assourdie tandis que les fêtards scandent un compte-à-rebours. Un homme se précipite puis s'arrête et consulte sa montre, — puis repart à la course. Les fêtards terminent « 3, 2, 1… » et l’homme bouche bée se retrouve au milieu de la fête devant les guirlandes électriques qui pendent sur les tentures noires masquant les murs. Les fêtards trinquent. Nous sommes apparemment dans une discothèque ou un restaurant dansant et les fêtards fêtent la nouvelle année 2008.
L’homme se fraye un chemin dans la foule en bredouillant des excuses, aperçoit une jeune femme de dos, l’attrape dans ses bras pour l’embrasser tout en la renversant. Le baiser est long, il finit par décoller ses lèvres et la femme semble très surprise. Alors l’homme présente ses excuses : il a fait une erreur. Et la jeune femme de le lui confirmer.
L’homme remet sur ses pieds la jeune femme et tente de s’expliquer : il a une fiancée qui porte exactement la même robe que la jeune femme. Elle ne semble pas le croire, alors il insiste : la même robe. Elle le prévient que s’il continue, il recevra une gifle. Il continue : ce n’est pas vraiment sa fiancée…
Et voilà qu’arrive une femme de la même taille, même couleur de cheveux et même robe, ou peu s’en faut, et le Don Juan s’exclame : « Oh, Fedel ! ». Il fait constater : la même robe ! La dénommée Fedel accuse : « J’ai tout vu ! » et elle le gifle, ponctuant son geste d’un « va te faire f..., Dante ! » Et la jeune femme de lui faire remarquer qu’elle lui avait bien dit qu’il allait se faire gifler. Elle lui suggéré de rattraper la furie, mais au lieu de cela, il propose de lui payer un verre. Elle lui répond que le bar est gratuit. Il se présente comme Dante. Elle se présente comme Alice.
Nous sommes en octobre 2010. Les cartons d’Alice ne sont pas encore tous déballés. L’anniversaire de Dante tombe le 26, date qu’Alice a marqué un aimant en forme de cœur.
Quand Alice rentre dans la chambre, Dante ronfle encore. Alice lance un disque la musique à fond et lui chante et danse en robe à pois et lunette de soleil que c’est sa fête aujourd’hui qu’elle va pleurer car il pleurera aussi si c’était le cas. Puis elle fait la roue avant de sauter dans le lit. Dante a l’air ravi. Elle l’embrasse, il lui dit qu’il l’aime, elle lui répond qu’elle l’aime. Puis il prend le réveil-matin et pousse un juron..
Douché, habillé il s’inquiète d’être en retard car il doit attendre qu’elle termine le traditionnel pan-cake, qu’il avale brûlant, puis il fonce en voiture à son travail tandis qu’elle met de l’ordre dans la maison, puis se met à travailler sur une illustration. Quant à Dante, il rejoint son poste de travail, juste à temps pour ne pas être surpris par son patron qui lui demande si le contrat est prêt. Bien sûr, il répond.
Pendant sa journée, Alice a organisé une fête d’anniversaire avec tous ses amis, mais Dante qui l’ignore ne rentre pas directement, il passe rendre des affaires à son père, perd du temps, se retrouve coincé dans des embouteillages, et n’arrive qu’à la nuit tombée, ayant apporté la porte qui manquait aux toilettes. Puis il souffle les bougies, se couche et à son réveil la maison est parfaitement en ordre, il y a une nouvelle table et…
Alice est enceinte de nombreux mois. Lorsqu’il raconte son dernier souvenir, Alice lui fait remarquer que c’était l’année dernière, et sur le calendrier, l’année c’est 2011. Dante fait une attaque de panique, Alice insiste pour qu’il se repose et se détende. Et après la douche, elle lui apporte un petit gâteau avec les bougies qui marquent son 41ème anniversaire. Il va se coucher, se réveille : Alice n’est plus enceinte ; Dante est soulagé : il a fait un rêve incroyable : elle était enceinte. Alice sourit — elle ne va pas retomber enceinte de si tôt. Et dans leur maison, un bébé se met à pleurer bruyamment. Alors Alice va consoler le bébé — et propose à la petite fille de souhaiter un bon anniversaire à Papa. Dante parvient à cacher à Alice qu’il ne connaît pas le prénom de sa propre fille et se précipite chez le médecin qui le rassure : il va très bien, et passé quarante ans, le temps passe plus vite.
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