Les Daleks envahissent la Terre, le film de 1966
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Daleks' Invasion Earth 2150 A.D. (1966)
Traduction du titre original : L’invasion des Daleks de la Terre 2150 après J.C.
Sorti en Angleterre le 5 août 1966,
Sorti en France le 20 octobre 1967.
Sorti en blu-ray américain le 8 septembre 2020,
Sorti en blu-ray 4K anglais le 18 juillet 2022,
Sorti en blu-ray français le 20 juillet 2022, allemand le 21 juillet 2022.
De Gordon Flemyng, sur un scénario de Milton Subotsky (également producteur), d’après le serial Doctor Who: The Dalek Invasion of Earth 1964 de Terry Nation, avec Peter Cushing, Bernard Cribbins, Ray Brooks, Jill Curzon, Roberta Tovey, Andrew Keir.
Pour adultes.
La toccata et fugue en Ré mineur au piano. Un bonhomme attend la nuit dans sa voiture anglaise avec le volant à droite pour rouler à gauche. Ayant l’air de s’emm.rder autant que nous, il sort une cigarette qu’il coince entre ses lèvres. Il se retourne pour observer ce qui ressemble à un policier en train d’essayer la pognée d’une porte à chapiteau du trottoir d’en face, apparemment une agence immobilière. Puis comme le policier n’a pas réussi à y entrer, il passe à la boutique suivante, une agence de voyage, s’arrête pour lécher la vitrine, tandis que le bonhomme dans sa voiture se baisse précipitamment pour ne pas être vu. Le policier lui aussi s’ennuie ferme et s’arrête devant chaque photo d’horizon lointain avant de garder fixement la jolie vahiné qui sourit, et se sentant bien seul s’immobilise bien collé à la vitrine. Le bonhomme du début se relève, puis sort précipitamment de sa voiture : peut-être se sent-il bien seul lui aussi ?
Le bonhomme commence par matraquer le policier. Puis la bijouterie à deux pas explose et les sonnettes d’alarme retentissent. Deux cambrioleurs sortent et grimpent dans la voiture du bonhomme du début. Le policier, qui aurait pu repérer le guetteur dès son arrivée, se relève et sort son smartphone son sifflet, et siffle. Puis court après la voiture qui a démarré en trombe ; il ne tient pas longtemps, mais, quelle chance ! il aperçoit une cabine téléphonique de la police adossée à une façade dans la rue voisine.
Et comme notre bon docteur ne ferme jamais sa porte à clé, le policier se retrouve à l’intérieur du TARDIS, tancé du regard par un vieux en tweed, et faisant se retourner les deux jeunes filles mineures que le vieux a enlevé pour les impressionner tandis qu’apeurées par le danger elles ne sauront pas lui refuser la partie de Tric-Trac de l’enfer qu’il compte leur réserver.
Le policier tourne de l’œil et s’écroule à l’intérieur du TARDIS: il n’avait vraiment pas vu de jeunes filles depuis très longtemps. Le bon Docteur — mais qui, déjà ? — déclare que le policier a dû ouvrir la porte au moment même où il la démagnétisait. La plus âgée des jeunes filles palpe le policier et découvre une terrible bosse, qui selon le Docteur, guérira facilement une fois les ardeurs du policier refroidies par un peu d’air frais. Puis le docteur décide de voir ce qui se passe dehors, mais au lieu de sortir, il tourne une molette sous un écran de télévision en carton et buvard, et apparemment, il a placé une caméra pile en face de la bijouterie qui a explosé. Il éteint le prétendu tube cathodique en tournant la molette de l’autre côté, et déclare que le policier devra finalement partir avec eux soigner sa bosse.
Dehors, un bon samaritain veut avertir la police en entrant à son tour dans la cabine téléphonique du Docteur, mais il distrait par un passant qui lui demandait ce qui se passait : un autre vol par effraction. Quand le bon samaritain se retourne, la cabine téléphonique a disparu.
Le policier revient à lui dans l’espèce de laboratoire où les deux jeunes filles le regardent toujours comme une bête curieuse. Réalisant qu’il devait faire arrêter des cambrioleurs, il demande à téléphoner, mais le docteur lui demande de dire son nom. Le policier se présente comme Tom Campbell, Constable spécial de la Division K. Et le docteur de lui demander la date du jour. D’abord étonné, Campbell croit que le docteur veut s’avoir s’il a toute sa tête et répond le 31 mars. Et s’il pouvait utiliser leur téléphone à présent… La plus jeune fille, qui appelle le Docteur « grand-père », prévient qu’ils sont arrivés. Le docteur déclare alors que Campbell ne peut pas utiliser leur téléphone, car il n’en a pas (NDT : menteur). Et même s’ils en avaient un, téléphoner ne lui ferait rien de bon (NDT : menteur deux fois). Pas en 2150 après Jésus Christ.
Puis le Docteur fait les présentation : il est docteur Qui, la grande brune c’est sa nièce Louise, et la plus jeune blonde, c’est sa petite-fille Susan. Et le laboratoire, c’est sa machine à (explorer le) Temps et (l’) Espace, TARDIS. Elle est capable de les transporter à n’importe quelle époque de n’importe quelle planète dans n’importe quel univers.
Ragaillardi, Campbell essaie de raisonner le docteur : ils semblent ne pas se rendre compte de la gravité criminelle de la situation, et il devrait les dénoncer pour cela. Et répétant « En l’an 2150… » il sort de la cabine pour se retrouver parmi les décombres de la rue du Londres du futur, suivi du Docteur qui met une écharpe bleu (sans doute un dispositif anti-radiation et pollution biochimique), tandis que les deux jeunes filles sortent comme si de rien n’était, mais avec leur veste quand même. Susan a cependant gardé sa mini-jupe, tellement plus pratique pour escalader les décombres encore fumants. Susan se demande pourquoi la ville est déserte – pas de machines, pas de voix, tandis que le bon Docteur emmène Louise « faire des recherches » dans un endroit plus discret : car se séparer et laisser les petites filles en arrière est l’une des premières règles d’exploration spatio-temporel du Docteur Qui, la seconde règle étant d’inspirer à pleins poumons pour vérifier si l’air dehors est hautement toxique ou seulement un peu.
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Press Play, le film de 2022
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Press Play (2022)
Traduction du titre original : Presse-joue.
Sorti au cinéma en Allemagne le 16 juin 2022 ;
Sorti limitée au cinéma aux USA le 24 juin 2022 ;
Diffusé à partir du sur Amazon Prime INT / FR.
De Greg Björkman (également scénariste), sur un scénario de James Bachelor et Josh Boone ; avec Clara Rugaard, Lewis Pullman, Lyrica Okano, Christina Chang, Danny Glover.
Pour adultes et adolescents.
(Romance mélo temporelle, film COVID) Une jeune femme (Laura) se précipite dans une chambre pour récupérer un walkman rose. De l’autre côté de la porte de la chambre, une autre jeune femme asiatique, Chloé, demande ce qu’elle fait dans la chambre, et entend forcer la porte. Mais quand Lauren entre, il n’y a plus personne dans la chambre et c’était la seule issue. Flash-back. Sur une plage interdite d’accès, Laura peint médiocrement un paysage, mais Chloé l’interrompt : elle veut qu’elle vienne au drugstore où son frère travaille et Laura l’accuse d’essayer de la caser avec son frère.
Mais en passant par un disquaire, Laura aperçoit le vendeur, Harrison, et le branche. Il lui montre notamment les mix-tapes (cassettes audio) qu’il présente sur un mur de sa boutique. Laura insiste pour lui donner son numéro de téléphone s’il accepte de sortir avec elle. Mais elle écrit le numéro sur le disque d’un groupe japonais qu’elle n’a pas acheté (dégradation de bien privé) ce qui force le jeune homme à acheter l’album pour lequel il n’était pas vraiment chaud, de la pure goujaterie, puis imaginez si toutes les clientes s’amusent à faire pareil.
Plus tard, Laura veut écouter la mix-tape que Harrison a gardé de son père. Puis il veut qu’elle apprenne à surfer et elle lui fait une mix-tape. Puis il meurt dans un bête accident et Laura est très triste. Mais ce n’est pas grave, en réécoutant sa mix-tape, elle se retrouve dans son propre corps dans le passé au moment où elle avait pour la première fois entendu la chanson.
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Firestarter, le film de 2022
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Firestarter (2022)
Traduction du titre anglais : allume-feu.
Ce film est le remake de Charlie 1984
Sorti aux USA et en Angleterre le 13 mai 2022 (cinéma) et en streaming sur PEACOCK US),
Sorti en France pour le 1er juin 2022.
Sorti en blu-ray américain UNIVERSAL le 28 juin 2022,
Sorti en blu-ray anglais le 15 août 2022.
De Keith Thomas, sur un scénario de Scott Teems, d’après le film de 1984 adaptant le roman de Stephen King de 1980; avec Zac Efron, Ryan Kiera Armstrong, Sydney Lemmon, Kurtwood Smith, John Beasley, Michael Greyeyes, Gloria Reuben.
Pour adultes et adolescents.
(Fantastique, pouvoir psionique) Une jeune maman semble donner le sein à son bébé mais c’est hors caméra histoire de ne pas choquer le spectateur qui ne sait pas que les femmes biologiques allaitent après avoir accouché d’un bébé. Laissé seul dans son parc, le bébé fait trembler son mobile planétaire et comme le démon dans Supernatural met le feu aux fleurs (il doit être allergique) et au mobile. Seul le jeune papa s’inquiète, mais oh surprise ce n’était qu’un rêve : dans la réalité, il a pu tirer son coup tranquille avec la jeune maman.
Du coup le papa se lève au milieu de la nuit et va trouver le bébé qui a subitement grandit en une petite fille qui se lève la nuit pour jouer avec un briquet à essence, car laisser les enfants jouer avec le feu au milieu de la nuit, c’est la base d’une éducation.
La fille lui dit que quelque chose de bizarre lui arrive avec son corps, et le père conseille d’en parler à sa maman. Elle lui répond non pas ce truc, l’autre, la puberté bien sûr. Son père lui propose la méthode Couë (penser à autre chose) pour lutter contre la masturbation féminine ; arrive la jeune maman qui demande ce qui se passe, et le papa ne répond pas, propose de cuisiner des pan-cakes. Cela ne vaut pas le coup de la bouteille de lait, mais dans un film, ça marche.
Une vidéo à l’image consciencieusement délavée et artefactée, sauf que je ne reconnais aucun des bruits électroniques coutumiers des documents authentiques : des candidats à un genre de jeu télévisée interviewés sur comment ils se sentent après leur passage en proctologie, et nous reconnaissons le jeune papa avec un sourire un peu crispé parce qu’il vient de constater que l’équipe médicale regardait High School Musical à la pause ; la jeune maman qui prétend que c’est plus de travail qu’elle s’y attendait, parce que sa maison lui manque, mais en fait c’est seulement parce qu’elle vient de se faire mettre enceinte par l’autre candidat. Un certain Wanless prétend en voix off qu’il va seulement leur poser quelques questions d’ordre général : avez-vous jamais utilisé des drogues hallucinogènes ? Question qui me parait à moi tout à fait précise et très personnelle.
Complètement pété, le jeune papa répond qu’il est quand même à l’université, et la jeune maman ment frontalement : elle raconte a trop peur des drogues, mais elle se porte volontaire pour expérimenter des substances chimiques inconnues parce que... euh. Bref la vidéo devient vaguement gore mais la plus brouillée possible, histoire d’économiser un max de budget, zappant un bon quart d’heure du film original.
Nous nous retrouvons avec le vieux papa qui manipule télépathiquement une pauvre accro au tabac afin qu’il la paye pour une séance d’hypnose destinée à la sevrer du tabac. Très satisfaite, elle lui lâche 75 dollars, et va enfin pouvoir passer au crack comme son idole Whitney Houston qui n’en pouvait plus d’être exploitée par son mari.
La cliente part, et le vieux papa est pris de nausée, soit que les scrupules le rongent, soit qu’il soit sur le point d’accoucher, car on ne sait jamais avec les films woke et les expériences du gouvernement pour stériliser la population.
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Charlie, le roman de 1980
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The Firestarter (1980)
Sorti aux USA en 1980 chez Viking Press.
Traduit en français sous le titre "Charlie" par F. M. Lennox en 1984 chez Albin Michel (Le Grand Livre du Mois),
Adapté en film Firestarter 1984, titre français Charlie. Remake Firestarter 2022.
De Stephen King.
Pour adultes et adolescents
(presse, épouvante fantastique, pouvoir psionique) Charlene "Charlie" McGee et son père Andy McGee fuient les agent d'une agence gouvernementale connue sous le nom de "La Boutique". Alors qu’il était étudiant, Andy a participé à une expérience de la Boutique portant sur le "Lot 6", une drogue aux effets hallucinogènes similaires au LSD. Cette drogue a donné à sa future femme, Victoria Tomlinson, des capacités télékinésiques mineures et à Andy une forme télépathique de contrôle de l'esprit qu'il appelle "la poussée". Ils ont tous deux développé des capacités télépathiques. Les pouvoirs d'Andy et de Vicky sont physiologiquement limités ; dans le cas de Vicky, une utilisation excessive de la Poussée lui donne des migraines invalidantes et de minuscules hémorragies cérébrales, mais leur fille Charlie a développé quant à elle des capacités pyrokinésiques d'une force effrayante.
*
Le texte original de Stephen King (1963, Gold Medal).
New York / Albany
1
“Daddy, I’m tired,” the little girl in the red pants and the green blouse said fretfully. ‘Can’t we stop?”
“Not yet, honey.”
He was a big, broad-shouldered man in a worn and scuffed corduroy jacket and plain brown twill slacks. He and the little girl were holding hands and walking up Third Avenue in New York City, walking fast, almost running. He looked back over his shoulder and the green car was still there, crawling along slowly in the curbside lane.
“Please, Daddy. Please.”
He looked at her, and saw how pale her face was. There were dark circles under her eyes. He picked her up and sat her in the crook of his arm, but he didn’t know how long he could go on like that. He was tired, too, and Charlie was no lightweight anymore.
It was five-thirty in the afternoon and Third Avenue was clogged. They were crossing streets in the upper Sixties now, and these cross streets were both darker and less populated.. But that was what he was afraid of.
They bumped into a lady pushing a walker full of groceries. “Look where you’re going, whyn’t ya?” she said, and was gone, swallowed in the hurrying crowds.
His arm was getting tired, and he switched Charlie to the other one. He snatched another look behind, and the green car was still there, still pacing them, about half a block behind. There were two men in the front seat and, he thought, a third in the back.
What do I do now?
*
La traduction au plus proche.
Charlie
New York / Albany
1
« Papa, j’suis fatiguée", dit la petite fille au pantalon rouge et au chemisier vert d'un air inquiet. On peut pas s'arrêter ?"
— Pas encore, ma chérie. »
C'était un homme grand aux épaules larges, vêtu d'une veste en velours côtelé usée et éraflée et d'un pantalon en sergé brun uni. Lui et la petite fille se tenaient la main et remontaient à pieds la Troisième Avenue à New York, en marchant vite, presque en courant. Il regarda par-dessus son épaule et la voiture verte était toujours là, se traînant lentement dans la voie côté trottoir.
« S'te plaît, papa. S'te plaît. »
Il la regarda, et vit à quel point son visage était pâle. Ses yeux étaient cernés de noir. Il la souleva et la cala dans le creux de son bras, mais il ne savait pas combien de temps il pourrait continuer comme ainsi. Il était fatigué, lui aussi, et Charlie n'était plus un poids plume désormais.
Il était cinq heures et demie de l'après-midi et la Troisième Avenue était encombrée. Ils passaient des rues approchant la 70ème maintenant, et ces rues transversales étaient à la fois plus sombres et moins fréquentées... Mais c'était ce dont il avait peur.
Ils se heurtèrent à une dame qui poussait un déambulateur rempli de courses. « Regardez où vous allez, vous pouvez pas ? » dit-elle, et elle disparut, engloutie dans la foule qui se pressait.
Son bras commençait à fatiguer, et il a changé Charlie de côté. Il jeta un autre coup d'œil derrière lui, et la voiture verte était toujours là, toujours en train de les suivre, à environ un demi-pâté de maisons. Il y avait deux hommes à l’avant et, il pensait, un troisième à l'arrière.
Qu'est-ce que je fais maintenant ?
*
La traduction de F. M. Lennox (1984).
New York
Albany
1
« Papa, je suis fatiguée, se plaignit la fillette en culotte rouge et chemisier vert. On s’arrête ?
— Pas encore, mon chou. »
C’était un grand type large d’épaules qui portait une veste de velours élimée et un pantalon de toile marron. La fillette lui donnait la main et, ensemble, ils remontaient la Troisième Avenue en marchant vite, presque en courant. Il jeta un coup d’œil derrière lui. La voiture verte était toujours à, elle longeait lentement le trottoir.
« Papa, s’il te plaît. Papa. »
Il la regarda et vit la pâleur de son visage. Des cernes sombres s’élargissaient sous ses yeux. Il la souleva de terre pour l’asseoir au creux de son bras, sans se demander combien de temps il pourrait continuer ainsi. Il ressentait lui-même les effets de la fatigue, et Charlie n’était plus exactement un poids plume.
Cinq heures et demie de l’après-midi à New York City, bouchons sur la Troisième Avenue. Ils coupaient à présent les Soixantièmes rues, plus sombres, plus calmes…, exactement ce qu’il redoutait.
Ils bousculèrent une femme qui poussait un caddy bourré de provisions. « Hé ! faites un peu attention où vous allez », glapit-elle avant de disparaître, aspirée par la foule pressée.
Son bras s’engourdissait. Il fit passer Charlie sur l’autre. Nouveau regard par-dessus son épaule : la voiture verte suivait à une cinquantaine de mètres. Il y avait deux hommes à l’avant et peut-être un troisième à l’arrière.
Et maintenant ?
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Les aventures de Pinocchio, le roman de 1881
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Le avventure di Pinocchio (1881)
Sous-titre : Storia di un burattino (l’histoire d'un pantin).
Paru pour la première fois le 7 juillet 1881 en feuilleton de 1881 à 1883 dans Giornale per i bambini, le supplément pour les enfants du journal Fanfulla della domenica.
De Carlo Collodi.
Pour adultes et adolescents.
(presse, fable fantastique) L'histoire commence en Toscane, en Italie. Un charpentier nommé Maître Antonio, mais que tout le monde appelle Maître Cerise, a trouvé un bloc de bois qu'il compte tailler en un pied pour sa table. Mais lorsqu'il commence, la bûche se met à crier. Effrayé par la bûche qui parle, Maître Cerise la donne à son voisin Geppetto, un homme extrêmement pauvre qui envisage de gagner sa vie comme marionnettiste dans l'espoir de gagner "une croûte de pain et un verre de vin".
Geppetto sculpte le bloc pour en faire un garçon et le nomme "Pinocchio". Dès que le nez de Pinocchio a été sculpté, il commence à grandir avec son impudence congénitale. Avant même qu'il ne soit construit, Pinocchio a déjà une attitude espiègle ; à peine Geppetto a-t-il fini de sculpter les pieds de Pinocchio que la marionnette commence à lui donner des coups de pied. Lorsque la marionnette est terminée et que Geppetto lui apprend à marcher, Pinocchio s'enfuit par la porte et s'enfuit dans la ville. Il est rattrapé par un carabinier, qui pense que Pinocchio a été maltraité et emprisonne Geppetto.
Laissé seul, Pinocchio retourne à la maison de Geppetto pour chercher quelque chose à manger. Une fois arrivé chez lui, un grillon parlant qui vit dans la maison depuis plus d'un siècle le met en garde contre les dangers de la désobéissance et de l'hédonisme. En représailles, Pinocchio lance un marteau sur le grillon, avec plus de précision que prévu, et le tue accidentellement.
*
Le texte original de Carlo Collodi
LE AVVENTURE DI PINOCCHIO
STORIA DI UN BURATTINO
I.
Come andò che Maestro Ciliegia, falegname, trovò un pezzo di legno, che piangeva e rideva come un bambino.
— C’era una volta....
— Un re! — diranno subito i miei piccoli lettori.
— No, ragazzi, avete sbagliato. C’era una volta un pezzo di legno.
Non era un legno di lusso, ma un semplice pezzo da catasta, di quelli che d’inverno si mettono nelle stufe e nei caminetti per accendere il fuoco e per riscaldare le stanze.
Non so come andasse, ma il fatto gli è che un bel giorno questo pezzo di legno capitò nella bottega di un vecchio falegname, il quale aveva nome mastr’Antonio, se non che tutti lo chiamavano maestro Ciliegia, per via della punta del suo naso, che era sempre lustra e paonazza, come una ciliegia matura.
Appena maestro Ciliegia ebbe visto quel pezzo di legno, si rallegrò tutto; e dandosi una fregatina di mani per la contentezza, borbottò a mezza voce:
— Questo legno è capitato a tempo; voglio servirmene per fare una gamba di tavolino. —
Detto fatto, prese subito l’ascia arrotata per cominciare a levargli la scorza e a digrossarlo; ma quando fu lì per lasciare andare la prima asciata, rimase col braccio sospeso in aria, perchè sentì una vocina sottile sottile, che disse raccomandandosi:
— Non mi picchiar tanto forte! —
Figuratevi come rimase quel buon vecchio di maestro Ciliegia!
Girò gli occhi smarriti intorno alla stanza per vedere di dove mai poteva essere uscita quella vocina, e non vide nessuno! Guardò sotto il banco, e nessuno; guardò dentro un armadio che stava sempre chiuso, e nessuno; guardò nel corbello dei trucioli e della segatura, e nessuno; aprì l’uscio di bottega per dare un’occhiata anche sulla strada, e nessuno. O dunque?...
— Ho capito; — disse allora ridendo e grattandosi la parrucca — si vede che quella vocina me la son figurata io. Rimettiamoci a lavorare. —
E ripresa l’ascia in mano, tirò giù un solennissimo colpo sul pezzo di legno.
— Ohi! tu m’hai fatto male! — gridò rammaricandosi la solita vocina.
Questa volta maestro Ciliegia restò di stucco, cogli occhi fuori del capo per la paura, colla bocca spalancata e colla lingua giù ciondoloni fino al mento, come un mascherone da fontana.
Appena riebbe l’uso della parola, cominciò a dire tremando e balbettando dallo spavento:
— Ma di dove sarà uscita questa vocina che ha detto ohi?... Eppure qui non c’è anima viva. Che sia per caso questo pezzo di legno che abbia imparato a piangere e a lamentarsi come un bambino? Io non lo posso credere. Questo legno eccolo qui; è un pezzo di legno da caminetto, come tutti gli altri, e a buttarlo sul fuoco, c’è da far bollire una pentola di fagioli.... O dunque? Che ci sia nascosto dentro qualcuno? Se c’è nascosto qualcuno, tanto peggio per lui. Ora l’accomodo io! —
E così dicendo, agguantò con tutte e due le mani quel povero pezzo di legno, e si pose a sbatacchiarlo senza carità contro le pareti della stanza.
Poi si messe in ascolto, per sentire se c’era qualche vocina che si lamentasse. Aspettò due minuti, e nulla; cinque minuti, e nulla; dieci minuti, e nulla!
— Ho capito — disse allora sforzandosi di ridere e arruffandosi la parrucca — si vede che quella vocina che ha detto ohi, me la son figurata io! Rimettiamoci a lavorare. —
E perchè gli era entrata addosso una gran paura, si provò a canterellare per farsi un po’ di coraggio.
Intanto, posata da una parte l’ascia, prese in mano la pialla, per piallare e tirare a pulimento il pezzo di legno; ma nel mentre che lo piallava in su e in giù, sentì la solita vocina che gli disse ridendo:
— Smetti! tu mi fai il pizzicorino sul corpo! —
Questa volta il povero maestro Ciliegia cadde giù come fulminato. Quando riaprì gli occhi, si trovò seduto per terra.
Il suo viso pareva trasfigurito, e perfino la punta del naso, di paonazza come era quasi sempre, gli era diventata turchina dalla gran paura.
*
La traduction au plus proche
LES AVENTURES DE PINOCCHIO
ou L'HISTOIRE D'UN PANTIN.
I.
Comment il arriva que Maître Cerise, charpentier, trouva un morceau de bois, pleurant et riant comme un enfant.
— Il était une fois....
— Un roi ! — mes petits lecteurs diront immédiatement .
— Non, les enfants, vous vous trompez. Il était une fois un morceau de bois.
Ce n'était pas un morceau de bois de luxe, mais un simple morceau provenant d'un tas de bois, le genre que l'on met dans les poêles et les cheminées en hiver pour allumer des feux et chauffer des pièces.
Je ne sais pas comment ça s'est passé, mais le fait est qu'un beau jour, ce morceau de bois s'est trouvé dans l'atelier d'un vieux menuisier, qui s'appelait Maître Antonio, mais que tout le monde appelait Maître Cerise, à cause du bout de son nez, qui était toujours brillant et violet, comme une cerise mûre.
Dès que Maître Cerise eut vu ce morceau de bois, il fut ravi ; et se frottant les mains avec satisfaction, il murmura à mi-voix :
— Ce bois est arrivé à temps ; je veux l'utiliser pour faire un pied de table. —
Ayant dit cela, il prit immédiatement la hache arrondie pour commencer à enlever la peau et à la rendre rugueuse ; mais lorsqu'il fut sur le point de lâcher la première hache, il resta le bras suspendu en l'air, car il entendit une petite voix fine, qui disait, en se recommandant :
— Ne me frappe pas si fort ! —
Imaginez ce que ce bon vieux monsieur, Maître Cerise, a ressenti !
Il a tourné ses yeux ahuris autour de la pièce pour voir d'où pouvait venir cette petite voix, et n'a vu personne ! Il a regardé sous le comptoir, et personne ; il a regardé à l'intérieur d'une armoire toujours fermée, et personne ; il a regardé dans l'armoire à copeaux et à sciure, et personne ; il a ouvert la porte de l'atelier pour regarder aussi dans la rue, et personne. Ou alors ?
— Je comprends ; dit-il alors en riant et en se grattant la perruque, j'ai dû imaginer cette petite voix. Remettons-nous au travail. -
Et prenant la hache dans sa main, il abattit un coup solennel sur le morceau de bois.
— Aïe, tu me fais mal ! - la petite voix habituelle a crié son regret.
Cette fois, Maître Cerise était stupéfait, les yeux exorbités par la peur, la bouche grande ouverte et la langue pendante jusqu'au menton comme un masque de fontaine.
Dès qu'il a retrouvé l'usage de la parole, il a commencé à dire, tremblant et bégayant de peur :
— Mais d'où venait cette petite voix qui disait ohi ? Et pourtant, il n'y a pas une âme ici. Se pourrait-il que ce morceau de bois ait appris à pleurer et à gémir comme un enfant ? Je ne peux pas le croire. Ce bois, le voici ; c'est un morceau de bois de cheminée, comme tous les autres, et si vous le jetez sur le feu, vous devrez faire bouillir une marmite de haricots..... Ou est-ce le cas ? Qu'il y a quelqu'un qui s'y cache ? Si quelqu'un se cache là-dedans, tant pis pour lui. Je vais l'emmener ! —
Ce disant, il saisit à deux mains le pauvre morceau de bois et entreprend de le frapper sans ménagement contre les murs de la pièce.
Puis il a écouté, pour entendre s'il y avait une petite voix qui se plaignait. Il a attendu deux minutes, et rien ; cinq minutes, et rien ; dix minutes, et rien !
— Je comprends, dit-il alors en essayant de rire et en ébouriffant sa perruque, cette petite voix qui a dit aïe, j'ai dû l'imaginer ! Remettons-nous au travail. -
Et comme une grande peur s'était emparée de lui, il a essayé de chanter pour se donner du courage.
Pendant ce temps, ayant posé la hache d'un côté, il prit le rabot en main, pour raboter et nettoyer la pièce de bois ; mais comme il la rabotait de haut en bas, il entendit la petite voix habituelle lui dire en riant :
— Arrêtez ! Vous me châtouillez le corps !
Cette fois, le pauvre Maître Cerise tomba comme s'il avait été foudroyé. Quand il rouvrit les yeux, il se retrouva assis sur le sol.
Son visage semblait transfiguré, et même le bout de son nez, aussi rouge qu'il l'était presque toujours, était devenu turquoise à cause de la grande peur.
*
La traduction française de Danielle Revol Cunzi pour la fondation Collodi,
lisible et téléchargeable légalement ici en intégralité au format .pdf :
CHAPITRE I
Comment il arriva que Maître Cerise, le menuisier, trouva un morceau de bois qui pleurait et riait comme un enfant.
Il était une fois...
— Un roi !... vont s'écrier tout de suite mes petits lecteurs.
Non, mes enfants, vous vous trompez. Il y avait une fois un morceau de bois.
Ce n'était pas du bois de luxe, mais une simple bûche, de celles que l'on met l'hiver dans le poêle ou dans la cheminée, pour faire du feu et réchauffer la maison.
Je ne sais pas comment le fait arriva, mais toujours est-il que ce morceau de bois se trouva, un beau jour, dans la boutique d’un vieux menuisier qui se nommait Maître Antoine et que tout le monde appelait maître Cerise à cause de la pointe de son nez, qui était luisante et rouge comme une cerise mûre.
A la vue de ce morceau de bois, maitre Cerise devint tout joyeux. De satisfaction il se frotta les mains et, à mi-voix, il murmura :
— Ce morceau de bois arrive juste à temps. Je vais en faire un pied de table. —
Aussitôt dit, aussitôt fait. Il prit immédiatement sa hache la mieux aiguisée et se mit à décortiquer le morceau de bois et à le tailler. Mais au moment même où il allait donner son premier coup de hache, il resta le bras en l’air ; ne venait-il pas d’entendre une toute petite voix qui suppliait :
— Ne me frappe pas si fort ! —
Imaginez alors la stupeur de ce brave vieux maître Cerise.
Il promena son regard égaré tout autour de la pièce pour savoir d’où pouvait bien venir cette petite voix. Il ne vit rien. Il regarda sous le banc : personne !
Il regarda dans l'armoire, qui était toujours fermée : personne !
Il regarda dans la caisse aux copeaux et sciure de bois et personne ;
Il ouvrit la porte de la boutique pour jeter un coup d'œil dans la rue et personne. Oh alors ?...
— J'ai compris ; — dit-il en riant et en se grattant la perruque — évidemment cette petite voix n'a parlé que dans mon imagination. Remettons-nous au travail. —
Et, reprenant sa hache, il frappa un coup magistral sur le morceau de bois.
— Aïe ! Comme tu m'as fait mal ! — gémit la voix.
Cette fois, maître Cerise resta pétrifié de peur, les yeux sortant de l'orbite, la bouche béante, la langue pendant jusqu'au menton, à la façon d'une gargouille.
Dès qu'il eut recouvré l'usage de la parole, il dit, avec un tremblement dans la voix, balbutiant d’épouvante :
— Mais d’où peut bien sortir cette voix qui a dit Aïe ?... Il n’y a pourtant ici âme qui vive ! Ce n’est pourtant pas ce morceau de bois qui pleure et crie comme un enfant ? Non, c'est impossible. Ce morceau de bois, le voici : c'est un vulgaire morceau de bois, une bûche comme toutes les bûches, une bûche à mettre dans le feu pour faire bouillir les haricots... Oh alors ?... Personne n’a pu s’y cacher ? Si quelqu’un s'y est caché, tant pis pour lui. Maintenant, je m’en occupe !
Et, disant cela, il saisit à deux mains le pauvre morceau de bois et, sans pitié, le jeta contre les murs violemment.
Puis, il se mit à l'écoute pour entendre si, par hasard, la voix n’allait pas se lamenter. Il attendit deux minutes : pas de voix ; cinq minutes, pas de voix ; dix minutes, rien !
— J’ai compris, — dit-il alors, en s’efforçant à rire et en s’ébouriffant la perruque. — Cette voix qui a dit Aïe, c'est moi qui l'ai imaginée. Remettons-nous au travail. —
Et comme, en vérité, il avait eu grand peur, il se mit à chantonner pour se donner un peu de courage.
Alors, il mit de côté sa hache et prit son rabot pour polir le morceau de bois. Mais pendant qu'il rabotait, la petite voix lui dit, en riant cette fois :
— Arrête ! Tu me chatouilles partout ! —
Cette fois, le pauvre maître Cerise tomba, comme foudroyé. Quand il reprit ses esprits, il se trouva assis par terre.
Il paraissait transfiguré et la peur l’avait changé jusqu'à la pointe de son nez, de rouge, elle était devenue bleue.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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