Esquire, le numéro du 1er septembre 1973Feu vert livre / BD

Roller Ball Murder (1973)
Autres titres : Rollerball (boule de patins à roulettes)

Sorti aux USA dans le magazine Esquire, numéro de septembre 1973.
Sorti en Angleterre dans le recueil Rollerball Murder en 1974 chez Morrow.
Compilé en 1975 aux USA dans The Year’s Best Science Fiction numéro 7.
Traduit en France dans le recueil de nouvelles Rollerball en 1975 aux Presses de La cité.

Adapté en film Rollerball 1975**** avec James Caan.
Remake médiocre de 2002 avec Jean Reno.

De William Harrison.

Pour adultes et adolescents.

(Dystopie, prospective, cyberpunk) Le monde est désormais aux mains de multinationales Energie, Transport, Alimentation, Logement, Services, Luxe pour la gloire desquelles Jonathan E, le capitaine de l'équipe de Rollerball de Houston joue, ou plutôt se bat. Le Rollerball est un sport ultra-violent ou des joueurs montés sur roulettes tentent d'envoyer une balle dans un but, appuyés par des joueurs bloqueurs et des joueurs sur moto tandis que les deux équipes tournent sans fin sur une piste circulaire, essayant d'éviter de finir mutilés ou tués.

*

Roller Ball Murder, la nouvelle de 1973Year's Best Science-fiction 1975 volume 7

Le texte original de William Harrison, publié dans le numéro de septembre 1973 du magazine américain Esquire.

The game, the game: here we go again. All glory to it, all things I am and own are because of Roller Ball Murder.

Our team stands in a row, twenty of us in salute as the corporation hymn is played by the band. We view the hardwood oval track which offers us the rewards of mayhem: fifty yards long, thirty yards across the ends, high-banked, and at the top of the walls the canons which fire those frenzied twenty-pound balls — similar to bowling balls, made of ebonite — at velocities over 300 miles an hour. The balls careen around the track, eventually slowing and falling with diminishing centrifugal force, and as they go to ground or strike a player, another volley fires. Here we are, our team: ten roller skaters, five motorbike riders, five runners (or clubbers). As the hymn plays, we stand erect and tough; eighty thousand sit watching in the stands and another two billion viewers around the world inspect the set of our jaws on multi-vision.

The runners, those bastards, slip into their heavy leather gloves and shoulder their lacross-like paddies — with which they either catch the whizzing balls or bash the rest of us. The bikers ride high on the walls (beware, mates, that’s where the cannon shots are too hot to handle) and swoop down to help the runners at opportune times. The skaters, those of us with the juice for it, protest: we clog the way, try to keep the runners from passing us and scoring points, and become the fodder in the brawl. So two teams of us, forty in all, go skating and running and biking around the track while the big balls are fired in the same direction as we move — always coming in from behind to scatter and maim us — and the object of the game, as if you didn’t know, is for the runners to pass all skaters on the opposing team, field a ball, and pass it to a biker for one point. Bikers, by the war, may give the runners a lift — in which case those of us on skates have our hands full overturning 175-cc motorbikes.

No rest periods, no substitute players. If you lose a man, your team plays short.

Today I turn my best side to the cameras. I’m Jonathan E, none other, and nobody passes me on the track.

*

La traduction française au plus proche

Le match, le match : c'est reparti. Dans toute sa gloire, tout ce que je suis et possède, c'est grâce à Roller Ball Murder.

Notre équipe se tient en rang, vingt d'entre nous au garde-à-vous tandis que l'hymne de la corporation est joué par l'orchestre. Nous regardons la piste ovale en bois dur qui nous offre les récompenses du chaos : cinquante mètres de long, trente mètres aux extrémités, des bords hauts, et au sommet des murs les canons qui tirent ces boules frénétiques de neuf kilos — semblables à des boules de bowling, faites d'ébonite — à des vitesses de plus de 500 kilomètres heure. Les balles tournent autour de la piste, puis ralentissent et tombent avec une force centrifuge décroissante, et lorsqu'elles touchent le sol ou un joueur, une autre volée est lancée. Et nous voici, notre équipe : dix patineurs à roulettes, cinq motards, cinq coureurs (ou matraqueurs). Pendant que l'hymne retentit, nous nous tenons dressés et endurcis ; quatre-vingt mille personnes nous regardent depuis les gradins et deux autres milliards de téléspectateurs dans le monde inspectent la collection de nos mâchoires en multi-vision.

Les coureurs, ces bâtards, enfilent leurs gants de cuir épais et s’arment de palettes comme si c’était des crosses — avec lesquelles ils attrapent les balles qui sifflent ou frappent le reste d'entre nous. Les motards montent haut sur les murs (attention, les gars, c'est là que les tirs de canon sont trop chauds) et descendent en piqué pour aider les coureurs au moment opportun. Les patineurs, ceux d'entre nous qui en ont la force, s’opposent : nous bloquons le passage, essayons d'empêcher les coureurs de nous dépasser et de marquer des points, et devenons la chair à canon de la bagarre. Ainsi, deux équipes, quarante hommes en tout, font du patinage, de la course et du vélo autour de la piste pendant que les grosses balles sont tirées dans la même direction que nous — arrivant toujours par derrière pour nous disperser et nous mutiler — et le but du jeu, comme si vous ne le saviez pas, est que les coureurs dépassent tous les patineurs de l'équipe adverse, récupèrent une balle et la passent à un motard pour marquer un point. Les motards, de bonne guerre, peuvent donner un coup de main aux coureurs — dans ce cas, ceux d'entre nous qui sont sur patins ont beaucoup à faire pour renverser des motos de 175 cm3.

Pas de périodes de repos, pas de joueurs remplaçants. Si vous perdez un homme, votre équipe joue court.

Aujourd'hui, je montre mon meilleur profil aux caméras. Je suis Jonathan E, nul autre, et personne ne me double sur la piste.

*

Roller Ball Murder, la nouvelle de 1973

La traduction française de 1975.

... à venir.

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette nouvelle.

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Breathe, le film de 2024Feu rouge cinémaRécit toxique à ne regarder qu'avec prudence et esprit critique

Breathe (2024)
Traduction du titre : Respire.

Ne pas confondre avec les films Breathe de 2018, 2017, 2014 ou Breath de 2022, 2017, 2007, 1999 etc.

Diffusé aux USA et à l'international à partir du 26 avril 2024.

De Stefon Bristol, sur un scénario de Doug Simon, avec Jennifer Hudson, Milla Jovovich, Quvenzhané Wallis, Common, Sam Worthington.

Pour adultes

(prospective, post-apocalyptique, woke raciste toxique, presse) Un homme (noir) barbichu en combinaison environnementale neuve balaye laborieusement la poussière recouvrant des panneaux solaires sur le toit d’un immeuble sans crainte de les rayer largement sur toute leur surface. Il baigne dans la lumière rouge-orangée d’un soleil et semble peiner à respirer. Il s’interrompt tandis qu’une voix lui annonce que le niveau d’oxygène de sa réserve est à 20%, tandis que sa montre connectée flambant neuve indique strictement la même chose. Il annonce au micro dans son casque : « deux minutes puis je retourne à l’intérieur. »
Nous en déduisons que ses réserves d’oxygène lui auront permis de rester seulement dix minutes (cinq fois plus) à l’extérieur.

A l’intérieur, une bibliothèque baignée dans une lueur terre-de-sienne crépusculaire filtrant à travers les deux panneaux vitrées de hautes fenêtres au pourtour décorée de vitrail plus ou moins art-déco, fenêtres apparemment défendues et voilées chacune par trois grandes feuilles de plastique ( ?) translucide laissant filtrer une lumière plus vive. La lumière du jour n’atteignant pas le troisième rayonnage, cela explique peut-être pourquoi le ménage et le rangement laissent à désirer.

Et pourtant la faiblesse apparente de l’éclairage (ou l’efficacité du filtre numérique de colorimétrie appliqué à l’image de la caméra) n’empêche pas un autre barbichu à sac-à-dos et casquette de venir choisir des livres dans le rayonnage, il est vrai le plus proche de la fenêtre. La barbiche de celui-là est si longue qu’elle gênerait forcément au moment de l’enfilage du casque intégral d’une combinaison environnementale du type que porte le balayeur sur le toit.

Nous sommes apparemment à Brooklyn dans la ville de New-York en 2039, et visiblement le quartier n’a pratiquement pas changé, avec ses œuvres d’art moderne de rue, ses boutiques toutes barricadées et ses services municipaux toujours aussi prompt à assurer la sécurité de la circulation.

Le manque d’oxygène ne tue apparemment pas les palmiers, qui en respirent pourtant comme n’importe quel mammifère et autres végétaux et pas seulement la nuit quand il n’y a plus assez de lumière pour machiner la photo-synthèse. Mais peut-être s’agit-il d’une autre épidémie de gain de fonction Pfizer du covid-19 épandée par voie aérienne pour vacciner le public de force, comme on nous l’avait glorieusement annoncé durant la pandémie ? Personne n’arrête le Big Pharma ou ses actionnaires majoritaires, après tout.

L’homme debout sur le toit d’un bâtiment qui n’a qu’un rez-de-chaussée derrière des néons semblant indique OBRUN ( ?) ’S PLANTS AND MORE (les plantes - en fait les groupes électrogènes de chez Obrun ? et davantage) demande si son message est bien reçu. Et sans réponse, il demande à son père si ce dernier est bien dans le garage.

Son père est apparemment bien… dans la bibliothèque, porte lui aussi une combinaison environnementale… dont le casque a été adapté à la longueur de sa barbiche : a priori la visière n’est pas rigide ou spécialement moulée pour inclure la barbiche dépassant largement du menton. Il répond : « Tu parles trop, fils ; je me suis faufilé dans la librairie : je fais des petites courses. »

Son fils lui répond : « Papa, je n’aime pas quand tu es sur les routes. »
Le père répond : « Cela te préparera à quand je serai vieux et sénile. »
Le fils répond : « Tu l’es déjà. Qu’est-ce que tu fais. »

Le père, brandissant un livre relié dans la pénombre devant la caméra : « je récupère un petit quelque chose pour Zora… »

Apparemment la rareté de l’oxygène n’arrêtera pas les dialogues d’exposition joue-la-montre.

Et comme le fils descend une échelle sur son toit, s’affiche sur le mur – on arrête pas le progrès des montres connectées sponsorisées : « Niveaux d’oxygène sur Terre : inhabitable. » puis « Vie végétale : non existante. »

Et le père dans sa librairie de passer au travers le plancher. Apparemment l’architecture est aussi en péril, un peu comme à Marseille, Lille et tant de ville française dont les propriétaires au conseil municipal laissent s’effondrer les maisons en vue de grands projets immobiliers si profitables aux mafias et assimilés.

Obligeamment, son assistante intelligente artificielle lui annonce que son système d’approvisionnement en oxygène est compromis. Dehors, le fils pique un cent mètre jusqu’à la librairie, entre opportunément pour tomber pile sur son paternel.

Ailleurs, quelqu’un a suspendu un drapeau jamaïcain (pas américain donc) et a encadré la une « Une fermière de Brooklyn défie la v ille et change la loi » d’un journal appelé The New-York Banner à la gloire d’une jeune femme (noire africaine) habillée comme en Afrique souriante, article de Dana Michael (irlando-américain) et Mike Pantuso (italo-américain), puisqu’il paraît que les Etats-Unies se résument entièrement à la couleur de peau et aux prétendues origines des uns comme des autres, et surtout à la culture du racisme et de la supériorité d’une certaine race sur toutes les autres — ni la « blanche », ni la « noire » apparemment, la seule qui compte étant que les gens y croient selon la couleur de leur peau et ce qui les arrange.

Ladite une date du vendredi 22 juillet 2033 et le torchon en question coûte 13 dollars 50 centimes l’exemplaire, ce qui n’est pas très réaliste : le dollar ne devrait plus avoir cours en 2033 après l’effondrement des USA en 2024 et son annexion par la Chine et ses généreux investissement dans l’administration Biden, récompensés notamment par l’ouverture illimité des frontières américaines à l’Armée Rouge ainsi que le contrôle de la production d’énergie et de nourriture du pays.

A ce stade du récit, on peut aussi légitimement s’interroger si un pays qui laisse ses fermiers et autres industriels s’affranchir des lois n’aura pas facilité la disparition de l’oxygène et de la vie végétale sur la totalité de la planète. Après tout, autoriser la culture du cannabis aura d’abord permis aux cartels d’épuiser par la force les réserves d’eau du territoire, d’asservir les migrants et de les massacrer pour ne pas leur payer un salaire, et de polluer massivement l’air, les terres, les corps et les esprits.

Nous retrouvons, dans une salle équipée d’une sorte de centrale à produire apparemment de l’oxygène, la petite fermière (noire) en question en train de reprocher à sa fille Zora (noire) de faire semblant de se ronger ses ongles parfaits : « C’est dérangeant et ça n’est pas hygiénique. » Un peu comme les coiffures rastas et les drogues dites récréatives, alors ?

Et doit-on en déduire que cette famille apparemment raciste – le mariage mixte vanté par la propagande n’existe plus dès qu’il s’agit d’épouser un blanc ou une blanche ? – a asphyxié toute la population blanche pour le plaisir de vivre entre eux avec de l’oxygène possiblement extrait en détruisant les réserves d’eau de planète ? Plus (assez) d’eau, plus rien pour retenir le dioxyde de carbone dans les océans, effectivement.


Et je m’interroge, quel genre de production oserait à ce point provoquer à la haine d’une couleur de peau noire de cette manière-là...

Bref, le père (Darius) veut enterrer son père dans le même cimetière que sa mère, à cinq kilomètres, parce que c’est là où il devrait être. Son épouse s’y oppose : c’est dangereux. Darius répond que cela fait trois ans qu’ils n’ont jamais vu personne.

Et pas un autre cadavre que celui de son père, apparemment, sachant que sans oxygène, les cadavres ne se décomposent pas : le processus dépend entièrement de formes de vie carbonée – bactérie et tout type de nécrophages comme la mouche bleue etc. C’est déjà arrivé lors d’éruption de monoxyde et dioxyde de carbone par exemple en Afrique suite à l’inversion des couches saturées d’un lac le cratère d’un volcan : la couche froide se retrouvant à la surface chaude a dégazé et le gaz irrespirable a cascadé en contrebas, chassant l’atmosphère respirable et tuant toute forme de vie aérobiose (dépendant de l’oxygène dans un milieu aérien ou aquatique).

Et si j'ai bien compris, pour perpétuer l'espèce, la mère compte sur le père pour engrosser sa fille, si possible jusqu'à ce qu'elle accouche d'un garçon ?

Breathe, le film de 2024

Breathe, le film de 2024

Breathe, le film de 2024

Breathe, le film de 2024

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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Chroniques de la Science-Fiction du 25 mars 2024

Chroniques de la Science-Fiction #2024-03-25

Numéro précédent <> Numéro suivant.

Téléchargez ici l'exemplaire gratuit .pdf 7 pages A5 couleurs.

Ici l'index de toutes les Chroniques de la Science-fiction de 2024

Sorti le 20 mars 2024 (première édition).

De David Sicé.

Les Chroniques sont une rubrique du fanzine l’Étoile étrange. Cette rubrique paraîtra désormais séparément pour tenir le rythme hebdomadaire de l'actualité de la Science-fiction même si le numéro complet de l’Étoile étrange n'est pas bouclé. Les numéros ont vocation à sortir rétroactivement et par anticipation, et donc à être mis à jour quand l'activité n'est pas complètement couverte.

Désormais, l'exemplaire .pdf ne contient plus que le calendrier des diffusions et des sorties de la semaine, reproduit ci-dessous.

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Les sorties de la semaine du 25 mars 2024
Noter que cette actualité ne couvre pas les films d’exploitation.
Noter que les dates de diffusion et titres d'épisodes peuvent changer jusqu'au dernier moment.


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LUNDI 25 MARS 2024

BLU-RAY FR
The Lamp 1987** (démon, br, 25/3, apparemment repoussé au 1er avril 2024, PULSE VIDEO FR)

BLU-RAY UK+ES
Poor Things 2023* (Frankenstein wokissime toxique, br, 25/3, DISNEY UK+ES)
Avatar 2022** (Way Of The Water, br+4K, 25/3, 20th CENTURY FOX=DISNEY UK)
The Truman Show 1998*** (prospective, br+4K, 25/3, PARAMOUNT ES)
The Martian Chronicles 1980** (chroniques martiennes, br, 25/3, FINAL CUT UK)
Patrick 1978 (horreur, pouvoir psi, 4K, 25/3, POWERHOUSE UK)
Count Dracula 1970 (épouvante, br+4K, 25/3, 88 FILMS UK)
Wish 2023* (animé, horreur woke artificiel, br+4k, 25/3, DISNEY UK)
Wednesday 2022* S1 (comédie woke fantast. 2br, 25/3, WARNER BROS UK)
Rock And Morty 2023* S7 (série animée comédie, un seul br, 25/3, WARNER UK)

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MARDI 26 MARS 2024

CINE US
The Manifestation 2024 (hantise, 19/3, ciné US)

BLU-RAY US
Out Of Darkness 2024* (Fantasy préhistorique, br, 26/3, DECAL RELEASING US)
The Crow III: Salvation 2000 (superfantôme, br+dvd, 26/3, limité, SHOUT US)
Burial Ground 1981 (Le notti del terrore, zombies, br+4K, 26/3, SEVERIN US)
The Warriors 1979*** (prospective cyberpunk, 4K, 26/3, ARROW US)
Patrick 1978 (horreur, pouvoir psi, 4K, 26/3, POWERHOUSE US)
Phase IV 1974 (monstre, 2br+4K, 26/3, 2 versions, limité, VINEGAR US)
Fist Of The North Star: Legend Of the True Savior, Legend of Kenshiro 2008 ‘fukl animé, br, 26/3, DISCOTEK US)
Bleach: Thousand Year Blood War Part 1 2022 S1 (série ani. 2br, VIZ MEDIA US)
Berserk 1997 S1 (série animé, fantasy violent, 2br, 26/3, DISCOTEK US)

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MERCREDI 27 MARS 2024

CINE FR+ES
Godzilla X Kong 2024 (monstre géant, monde perdu, 27 /3, Ciné FR+ES)

TÉLÉVISION US/INT
X-Men’97 S01E03: Fire Made Flesh (adulte, woke, 27/3, DISNEY INT/FR)
Constellation 2024 S1E8 : (27 /3, APPLE TV INT) fin de saison
Resident Alien 2024** S3E07 : Here Comes My Baby (ET, 27 /3, SYFY US)
Star Wars: The Bad Batch 2024* S3E09: The Harbinger (série ani, 27/3, DISNEY INT)

BLU-RAY FR
Wednesday 2022* S1 (comédie woke fantast. 2br, 27/3, WARNER BROS UK)

BANDE DESSINEE FR
La légion sombre (Louis / Seure-Le Bihan, 27/3, chez SOLEIL PRODUCTION FR)
Prométhée 2024 T0 : Au commencement (Bec / Martinbrough chez SOLEIL FR)
Utopie 2024 T2 (Rodolphe / Griffo, 27/3 chez DELCOURT FR)
Hauteville House 2018 intégrale T16-19 (Duval / Gioux 27/3, chez DELCOURT FR)

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JEUDI 28 MARS 2024

CINE IT
Godzilla X Kong 2024 (monstre géant, monde perdu, 28 /3, Ciné IT)

TELEVISION INT+US
Ronja Fille de brigands 2024 S1A E1-6 (fantasy, remake, 28/3, NETFLIX INT/FR)
Ghosts 2024 S03E06: The Bro Code (pas avant le 4/4, CBS US)
Invincible 2023 S2E07 (série ani, superwoke, 28/3, PRIME INT/FR)

BLU-RAY DE
Dr Cheon & The Lost Talisman 2023*** (Cheonbaksa…, br, 28/3, PLAION DE)
Haunting of the Queen Mary 2023* (+ Winchester 2018* 2br, 28/3, SPLENDID)
Children Of The Corn 2020* (remake, horreur, monstre, br+4K, 28/3, PLAION DE)
La cité des enfants perdus 1995** (fantastique, br, 28/3, TURBINE DE)
Deadly Friend 1986** (slasher robot, br+dvdn 28/3, mediabook, PLAION DE)
Dune 1984** (planet opera, 5br+4K, 28/3, PLAION DE)
Par feu et par flammes 1968 (Ogon…, fantasy jeunesse, 28/3, FILM JUWELEN DE)
The Lives Of A Bengal Lancer 1935*** (3 lanciers…, av., br, 28/3, EXPLOSIVE DE)
Wish 2023* (animé, horreur woke artificiel, br+4k, 28/3, DISNEY UK)
Paprika 2006**** (animé, br+4K, 28/3, SONY DE)

BLU-RAY IT
Wonka 2023* (“musical”, horreur woke artificiel, br+4k, 28/3, WARNER IT)
Wish 2023* (animé, horreur woke artificiel, br+4k, 28/3, DISNEY IT)
Who Framed Roger Rabbit 1988*** (animé, qui veut la peau, br, 28/3, EAGLE IT)
Neverending Story 1984** (fantasy jeunesse, br, 28/3, EAGLE PICTURES IT)
Escape From New-York 1981** (post-apo, br, 28/3, EAGLE PICTURES IT)
Dr. Strangelove 1964**** (dr Folamour, br, 28/3, EAGLE PICTURES IT)

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VENDREDI 29 MARS 2024

SALON BE
Trolls et Légendes 2024 (entrée 21 euro par journée ; du vendredi 29 au dimanche 31 mars 2024 à Mons en Belgique, Lotto Mons Expo, concerts folk métal, dédicaces, Expo notamment Chris Wormell etc. 

CINE US+UK
Godzilla X Kong 2024 (monstre géant, monde perdu, 29 /3, Ciné US+UK)
La chimère 2023 (romance fantastique, 29/3, ciné US)

BLU-RAY FR
Wish 2023* (animé, horreur woke artificiel, br+4k, 29/3, DISNEY UK)

BLU-RAY DE
Histoire de fantômes chinois 1987*** (pas de VF, br, 29/3, CARGO RECORDS DE)
The Adventures of Hajji Baba 1954** (fantasy, br, 29/3, HANSESOUND DE)

BANDE DESSINEE FR
La route 2024 (roman graphique, d’après le roman, Larcenet, 29/3, DARGAUD FR)

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SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 MARS 2024

SALON FR
Le salon fantastique + Japan Party + Imagin’con 2024 (les samedi 30 au 1er avril 2024 à Paris, Parc Floral 11ème édition,10h à 18h à l’espace événement du Parc Floral de Paris (Hall de la Pinède) 18€ la journée, 48€ les 3 jours, gratuit moins de 7 ans, tarif réduit étudiant 13 euro la journée, 34€ les 3 jours.

TELEVISION INT+US
The Walking Dead : The Ones Who Live 2024 S1E06: The Last Time (31/3, AMC US) fin de saison

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ImageFeu vert livre / BD

Doctor Syn (1915)

Sous-titre anglais : A Tale of the Romney Marsh (un conte du marais de Romney).

Sorti en Angleterre en juillet 1915 chez Nelson Press.

Adapté en film en 1937 sous le titre de Doctor Syn.
Adapté en film en 1962 sous le titre anglais Captain Clegg et le titre américain Night Creatures.
Adapté en mini-série en 1963 avec Patrick McGoohan sous le titre Walt Disney's Wonderful World of Color: The Scarecrow of Romney Marsh, remontée en film sorti en Angleterre au cinéma le 12 décembre 1963 (FR: 11 août 1965) sous le titre Dr Syn, Alias the Scarecrow.

De Russell Thorndike.

Pour adultes et adolescents.

(aventure, pirate, presse) Christopher Syn se contentait de mener la vie tranquille d'un vicaire de campagne à Dymchurch-under-the-Wall sous le patronage de Sir Charles Cobtree, le père de son meilleur ami Anthony Cobtree, jusqu'à ce que sa jeune et belle épouse espagnole, Imogene, soit séduite par Nicholas Tappitt, que le Dr Syn considérait comme un ami proche, et s'enfuit avec lui. Alors Syn part en quête de vengeance.

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Le texte original de Russell Thorndike de 1915.

I

TO THOSE who have small knowledge of Kent let me say that the fishing village of Dymchurch-under-the-wall lies on the south coast midway between two of the ancient Cinque ports, Romney and Hythe.

In the days of George III, with Trafalgar still unfought, our coast watchmen swept with keen glasses this broad bend of the Channel; watched not for smugglers (for there was little in Dymchurch to attract the smuggler, with its flat coastline open all the way from Dover cliffs around Dungeness to Beachy Head), but for the French men-o'-war.

In spite of being perilously open to the dangers of the French coast, Dymchurch was a happy little village in those days—aye, and prosperous, too, for the Squire, Sir Antony Cobtree, though in his younger days a wild and reckless adventurer, a gambler and a duellist, had, of late years, resolved himself into a pattern Kentish squire, generous to the village, and so vastly popular.

Equally popular was Doctor Syn, the vicar of Dymchurch: a pious and broad-minded cleric, with as great a taste for good Virginia tobacco and a glass of something hot as for the penning of long sermons which sent every one to sleep on Sundays. Still, it was clearly his duty to deliver these sermons, for, as I have said, he was a pious man, and although his congregation for the most part went to sleep, they were at great pains not to snore, because to offend the old Doctor would have been a lasting shame.

The little church was old and homely, within easy cry of the sea; and it was pleasant on Sunday evenings, during the Doctor's long extempore prayers, to hear the swish and the lapping and continual grinding of the waves upon the sand.

But church would come to an end at last, as most good things will, although there was a large proportion of the congregation—especially among the younger members—who considered that they could have even too much of a good thing.

The heavy drag of the long sermon and never-ending prayers was lifted, however, when the hymns began. There was something about the Dymchurch hymns that made them worth singing. True, there was no organ to lead them, but that didn't matter, for Mr. Rash, the schoolmaster—a sallow, lantern-jawed young man with a leaning toward music—would play over the tune on a fiddle, when led by the Doctor's sonorous voice, and seconded by the soul-splitting notes of Mipps, the sexton, the choir, recruited entirely from seamen whose voices had been cracked these many years at the tiller, would roll out some sturdy old tune like a giant pæan, shaking the very church with its fury, and sounding more like a rum-backed capstan song than a respectable, God-fearing hymn.

They felt it was worth while kneeling through those long, long prayers to have a go at the hymns. The Doctor never chose solemn ones, or, if he did, it made no odds, for just the same were they bellowed like a chanty, and it was with a long-drawn note of regret that the seafaring choir drawled out the final Amen.

Very often when a hymn had gone with more spirit than usual the Doctor would thump on the desk of the three-decker, addressing the choir with a hearty, "Now, boys, that last verse once again," and then, turning to the congregation, he would add: "Brethren, for the glory of God and for our own salvation we will sing the—er—the last two verses once again."

Whereat Mr. Rash would scrape anew upon the fiddle, Doctor Syn would pound out the rhythm with a flat banging on the pulpit side, and after him would thunder the sea salts from the choir with an enthusiasm that bade fair to frighten hell itself.

*

La traduction au plus proche

I

À CEUX qui connaissent mal le Kent, je dirai que le village de pêcheurs de Dymchurch-under-the-wall se trouve sur la côte sud, à mi-chemin entre deux des anciens Cinque ports, Romney et Hythe.

À l'époque de George III, alors que Trafalgar n'avait pas encore eu lieu, nos gardes-côtes surveillaient de près ce large coude de la Manche, non pas à la recherche de contrebandiers (car il n'y avait pas grand-chose à Dymchurch pour attirer les contrebandiers, avec sa côte plate ouverte sur toute la longueur des falaises de Douvres, autour de Dungeness, jusqu'à Beachy Head), mais à la recherche de mercenaires français.

En dépit du fait qu'il était dangereusement ouvert aux dangers de la côte française, Dymchurch était un petit village heureux à cette époque - et prospère, aussi, car le Squire (NdT: propriétaire terrien de la Noblesse anglaise), Sir Antony Cobtree, bien que dans sa jeunesse un aventurier sauvage et téméraire, un joueur et un duelliste, s'était, ces dernières années, résolu à devenir un Squire Kentish typique, généreux envers le village, et donc très populaire.

Tout aussi populaire était le docteur Syn, le vicaire de Dymchurch : un ecclésiastique pieux et large d'esprit, avec un aussi grand goût pour le bon tabac de Virginie et un verre de quelque chose de chaud que pour la rédaction de longs sermons qui envoyaient tout le monde dormir le dimanche. Pourtant, il était clairement de son devoir de prononcer ces sermons, car, comme je l'ai dit, c'était un homme pieux, et même si ses fidèles s'endormaient pour la plupart, ils s'efforçaient de ne pas ronfler, car offenser le vieux docteur aurait été une honte durable.

La petite église était vieille et accueillante, à proximité de la mer, et il était agréable le dimanche soir, pendant les longues prières extemporanées du Docteur, d'entendre le clapotis et le grincement continuel des vagues sur le sable.

Mais la messe avait une fin, comme toutes les bonnes choses, bien qu'une grande partie de la congrégation, surtout parmi les plus jeunes, considérait qu'ils en avaient déjà bien trop profité.

Le lourd fardeau du long sermon et des prières interminables s'était toutefois dissipé lorsque les hymnes avaient commencé. Il y avait quelque chose dans les hymnes de Dymchurch qui les rendait dignes d'être chantés. Certes, il n'y avait pas d'orgue pour les diriger, mais cela n'avait pas d'importance, car Mr. Rash, le maître d'école - un jeune homme maigre, aux jours creuses, qui avait un penchant pour la musique - jouait l'air sur un violon.

Lorsqu'il était dirigé par la voix sonore du Docteur, et secondé par les notes qui fendaient l'âme de Mipps, le sacristain, le chœur, entièrement formé de marins dont la voix était devenue rauque au fil des années à la barre, déroulait un vieil air robuste comme un paon géant, faisant trembler l'église de sa fureur, et ressemblant plus à une chanson de cabestan imbibée de rhum qu'à un hymne respectable et pieux.

Ils pensaient que c'était la peine de s'essayer aux hymnes après toutes ces longues prières à rester à genoux. Le Docteur ne choisissait jamais de cantiques solennels, ou, s'il le faisait, cela ne faisait aucune différence, car ils mugissaient tout de même comme un shanty (NDT chant de marin pour travailler), et ce fut d'une note finale rallongée par le regret que le chœur de marins concluait leur "Amen".

Très souvent, lorsqu'un hymne s'était déroulé avec plus d'entrain que d'habitude, le Docteur frappait sur le pupitre de la chaire, s'adressant au chœur en déclarant chaleureusement : "Maintenant, les gars, le dernier couplet encore une fois", puis, se tournant vers l'assemblée, il ajoutait : "Mes chers frères, pour la gloire de Dieu et pour notre propre salut, nous allons chanter les... les deux derniers couplets encore une fois".

Alors M. Rash grattait à nouveau le violon, le docteur Syn martelait le rythme sur le côté du pupitre, et après lui, les marins du chœur tonnaient avec un enthousiasme qui aurait pu effrayer l'enfer lui-même.

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