Appleseed (2004)
Sorti au Japon le 17 avril 2004.
Sorti aux USA le 14 janvier 2005.
Sorti en Angleterre le 19 août 2005.
Sorti en France le 31 août 2005.
Sorti en blu-ray allemand UNIVERSUM DE le 18 décembre 2009, (région B, version japonaise, anglaise et allemande DTS HD MA 5.1)
Sorti en blu-ray américain SENTAI US le 18 mai 2010 (région A, pas de VF, son japonais et anglais DTS HD MA 5.1 et DD 5.1).
Sorti en blu-ray français KAZE FR le mars 2011 (région B, VF ou Version JA ST FR, son japonais et français DTS HD MA 5.1)
De Shinji Aramaki, sur un scénario de Haruka Handa et Tsutomu Kamishiro, d'après la bande-dessinée de Masamune Shirow ; avec les voix japonaises de Ai Kobayashi, Jūrōta Kosugi, Mami Koyama, Yuki Matsuoka, Toshiyuki Morikawa.
Pour adultes et adolescents.
(dystopie post-apocalyptique cyberpunk cyborg, Marie-Sue) Et sa queue balaya le tiers des étoiles du ciel, et le projeta sur la terre, et le dragon se dressa devant la femme qui était prête à accoucher, afin de dévorer son enfant aussitôt qu’il serait né. Le Livre des Révélations (NDT Apocalypse selon Saint Jean), chapitre 12, verset 4.
La nuit. Les ruines d’une grande ville moderne (NDT en gros Gaza aujourd’hui) : des immeubles de bétons évendrés, des rues jonchées de leurs gravats, des épaves de véhicules, des tas de douilles sur les parcelles de goudron fissuré encore à découvert. Quelqu’un arme son fusil d’assaut.
Une peluche abandonnée d’un improbable ourson croisé avec un lapin. Imprimé avec ChatGPT ? Plus la peine de se poser la question, un véhicule militaire lourd vient de rouler dessus. Possiblement escorté d’au moins un drone survolant la même zone.
Dans un hall ravagé, la statue d’une femme berçant un nourrisson, avec la lumière lunaire qui lui tombe droit sur les épaules. Deux soldats en embuscade dans ce même halléquipés de lunettes de vision de nuit — un homme aux cheveux gris armé d’un bazooka, et une jeune femme blonde armée d’un pistolet mitrailleur. Et possiblement plusieurs autres.
Le véhicule militaire lourd est un char qui avance dans la rue. Comme un des soldats l’ajuste de son arme, il est attaqué par une silhouette massive, qui le soulève et le « neutralise », le frappant en pleine poitrine.
La même silhouette massive équipée de deux feux rouges rappelant des yeux, qui rendent incidemment cet attaquant extrêmement repérable de très loin, et il parait vraiment bizarre que le commando qu’il est en train de neutraliser ne l’ait pas repéré bien avant qu’il arrive, ne serait-ce que par la réverbération des lueurs rouges dans la profonde pénombre des lieux.
Le même monstre neutralise un grand noir avec un bazooka, apparemment d’un coup à la gorge, possiblement en lui brisant la nuque sans oublier l’écrasement de la tranchée.
Maintenant le monstre semble voir à travers les murs, et bien mieux qu’avec simplement la vision infrarouge. On peut aussi se poser la question désormais de pourquoi un tel commando ne porte aucune tenue de camouflage efficace, en particulier thermique : ils ne peuvent pourtant manquer de savoir à quel genre d’adversaires ils ont affaire.
La blonde semble se douter de quelque chose car elle relève la tête, contrairement aux autres, pour scruter les postes que ses amis étaient censés tenir : or, l’un d’eux est visiblement à terre, ce qui est une autre curieuse erreur de la part de quelqu’un censer neutraliser discrètement ses ennemis, qui aurait pu aplatir ou couvrir le cadavre de sa victime.
La blonde semble indécise, et pourtant tout un peloton de soldats ou de robots ou de cyborgs à yeux rouges galope apparemment dans sa direction, et comme je présume que la musique rock électronique à donf que nous entendons fait partie de la bande-son de ce dessin animé, le galop de cette troupe doit s’entendre en ville donc dans le hall à cent kilomètres à la ronde.
Un mortier fait feu, grande lueur, la blonde cache ses yeux un peu tard : elle devrait être complètement aveuglée pour plusieurs minutes, mais bien sûr ce n’est pas le cas : un truc humanoïde robot cyborg ou armure de combat fracasse la baie vitrée pour bondir dans le hall. Curieusement, la blonde tire dans tous les sens en l’air au lieu de cibler le point probable d’atterrissage. Peut-être qu’elle a réellement été aveuglée en fin de compte ?
Le truc humanoïde met un temps fou à atterrir au niveau de la blonde, et comme il charge sans chercher à esquiver quoi que ce soit, elle lui tire directement dessus, sans non plus chercher à esquiver quoi que ce soi. Il attrape la blonde par le crâne… Et seulement alors nous pouvons constater que ce n’est pas la blonde mais un homme blond qui se baladait tête nue dans le chantier depuis le début, même pas peur des balles dont les douilles jonchent pourtant les alentours.
Peu importe le robot cyborg etc. aux yeux rouges serre le crâne du pauvre type et le crâne explose tandis que la blonde reste au milieu à découvert à prendre des poses pour la caméra : apparemment elle sait depuis le début que s’il n’en doit en rester qu’une, ce sera elle.
De fait, elle est encerclée, et effectivement elle n’a pas été aveuglée, et les robots cyborgs sont assez gentils pour ne pas la mitrailler et venir gentiment se faire later un par un, chacun son tour. Et alors que les balles ne semblaient rien leur faire, un coup de pieds avec une ranger même pas renforcée cyborgisée, ça les repousse ou les neutralise…
Alors que la parade à un coup de pieds avec leurs réflexes supposés observés dans les plans précédents, consiste tout bêtement à attraper le pied et fracasser la blonde à la manière d’Astérix ou d’Obélix avec un soldat romain — voire lui arracher les ligaments du genou et de la jambe, ou d’arracher la jambe. Quelqu’un triche…
La blonde continue de tout esquiver, elle perd sa vision de nuit mais semble alors voir encore mieux, et elle sort un nouveau fusil d’assaut de son cul, et comme elle tente le saut périeux arrière, ce qui fait d’elle une cible extrêmement facile pour tous les robots-cyborgs du coin parce qu’elle reste tout le temps et plus que jamais dans leur ligne de mire, et qu’elle ne peut pas esquiver les tirs quand elle est en vol sans points d’appui.
Et pourtant c’est bien elle qui abat tous les robots-cyborgs etc. alors qu’auparavant, les balles de ses camarades ne perçaient jamais leur armure. Nouvelles charges parfaitement stupides de la part des soldats cyborgs dont un se mange carrément un mur de béton au bout.
Et nouveau saut périlleux qui en toute logique aurait, vu encore une fois la trajectoire, dû permettre au robot-cyborg etc. qui courrait à portée dans la direction opposée d’exploser la tête nue de blondasse, simplement en gardant la main gantée blindée tendue pour une baffe magistrale.
Pas la peine de regarder plus en avant le dessin animé pour déduire que la blondasse est l’héroïne wokette indestructible avant l’heure, surtout que juste après, un char fait tomber le mur alors qu’elle aurait dû se trouver dessous — mais non ! Le char (et le mur, et les débris, et les éclats de verre et n’importe quoi d’autre) retombe pille à peut-être cinq mètres.
Et le plus drôle est que, sans avoir fait un seul mouvement entre temps, la blondasse s’est téléportée pour se trouver juste devant une rampe de béton et un escalier qui auraient dû empêcher son mouvement précédents, mais qui n’existaient pas dans le plan précédent, et même s’ils avaient existé, la caméra n’aurait pas eu le dégagement nécessaire pour filmer le plan précédent.
Et dans la même logique, le char ajuste l’héroïne de tous ses canons, mais au lieu de faire feu immédiatement ou de simplement lui rouler dessus, le char laisse largement le temps à l’héroïne de balancer sa lunette de vision de nuit dans les étages, et apparemment c’était la cible que recherchait le char, qui au lieu d’abattre la blondasse sous son nez, se met à mitrailler l’étage où la lunette de vision de nuit a disparue. Aka, jeu de c.ns.
Et à nouveau la blondasse se déplace en ligne droite, dans l’alignement des armes du char vue la position du char mais peu importe, en donnant tout le temps qu’il faut à la blondasse d’avoir de l’avance, il mitraille le mur derrière elle à sa hauteur, et curieusement la statue au centre du hall largement au-dessus d’elle. Toujours jeu de c.ns.
Puis le char poursuit la blondasse à chenille à travers le bâtiment et possiblement la rue, car pourquoi permettre au spectateur de se repérer avec un plan d’ensemble si ça doit vous empêcher d’improviser des scènes d’action ineptes ?
La blondasse vire dans une ruelle magiquement apparue au moment où elle en avait besoin, et immédiatement, le char se met à mitrailler tout ce qui est dans l’étroite ruelle. Seulement la blondasse qui se trouve encore dans la ruelle au moment où le feu est ouvert depuis deux bonnes secondes, eh bien elle court plus vite que les balles, sans se la jouer Superman ou le Flash : elle n’est pas floue, il n’y a pas de bang du mur du son, pas plus qu’elle ne semble être gênée par les gravats pourtant omniprésent.
Mais le plus étonnant est que l’entrée et la sortie de la ruelle ne soient ni l’une ni l’autre bouchées par les débris des façades pourtant effondrées des immeubles aux alentours. Qu’importe, le char mitraille à travers les murs et les piliers qui soutiennent l’immeuble, mais la blonde court toujours plus vite que les balles et l’immeuble pourtant visiblement haché au niveau du rez-de-chaussée, ne tombe toujours pas, entre autres sur la blondasse, mais il pourrait aussi tomber sur tous les chars autour.
Et la blondasse de reprendre la pose, à nouveau encerclée par les chars et les soldats rouges, et à nouveau ses adversaires lui laissent tout le temps du monde. Et cette fois voilà qu’un quidam que la production a bien entendu oublié de nous présenter intervient du haut d’un appareil militaire aéroporté.
Le quidam n’a tiré qu’une seule fois sur un des chars, mais la blondasse se jette à terre mais fait un petit « oh » de surprise très sexy. Et à nouveau, les forces d’assaut de ses ennemis prennent tout leur temps alors que le véhicule aérien fait une cible énorme au-dessus d’eux.
Et de toute façon, aucun des soldats , la blondasse incluse (Deunan Knute), ne portait de masque, il suffisait donc de gazer la zone depuis le début rien qu’avec des lacrymos, sinon avec pire, pour à la fois aveugler le commando et le neutralier biologiquement, les gaz lacrymos qu’on utilise actuellement en France contre les manifestations étant pratiquement de la même composition (cyanure) que ceux qui étaient utilisés dans les camps de concentrations nazes en 1940, et fabriqués par la même société allemande qu’en 1940 par-dessus le marché.
Et le carnaval de 3D numériquement bariolée continue sans qu’à aucun moment l’action n’est été rendue plausible par des scènes préparant cette action ; par ailleurs aucune tactique, aucune question, juste le spectateur que la production traîne de ses gros doigts numériques enfoncé dans le nez du point A au point B... Et je m’arrête là.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film animé.
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