Star Wars Andor, la série télévisée de 2022Feu rouge télévisionRécit toxique à ne regarder qu'avec prudence et esprit critique

Star Wars Andor (2022)

Deux saisons dont une première saison de 12 épisodes (durée des épisodes non encore précisée).

Annoncé pour le 21 septembre 2022 repoussé du 31 août 2022 (trois premiers épisodes puis un par semaine).

De Tony Gilroy ; avec Diego Luna, Genevieve O'Reilly, Alex Ferns.

Pour adultes.

(euh, prospective policière / film de guerre rétro-futuriste ? woke, toxique) Un homme marche la nuit sous la pluie sur un genre de pont brillamment illuminé dans un pays où personne ne connait les économies d’énergie et les parapluies. Au loin des gratte-ciels et des immeubles illuminés, apparemment une ville nommée Morlana One… NDT : Broutelalaine première du nom. Puis un sous-titre continue le monologue d’exposition écrit en toutes lettres même pas en caractères impériaux : « Zone corporative Preox-Morlana » suivi de l’acronyme parfaitement hermétique, BBY 5. NDT : « bye bye pour la cinquième fois de suite ? », sans doute un discret message au téléspectateur qui aura regardé quatre séries télévisées Star Wars / Marvel sur Disney Moins, pour lui rappeler que son cerveau ne supportera pas le choc de la cinquième ?

L’homme continue de marcher puis oblique vers une galerie couverte, descend dans une rue piétonne avec des escaliers, et des vitrines sphériques contenant je suppose des p.tes pour tous les goûts comme à Amsterdam. Disney n’est décidément plus ce qu’il était... Et l’homme continue de marcher pour entrer dans une espèce de galerie éclairée par les mêmes néons bleus qu’on voit partout, et un videur le passe au détecteur et précise que les règles sont pas d’armes, pas de crédit, et pas de délire, sans oublier que le salon en haut des escaliers est fermé ce soir.

L’homme continue alors de marcher dans un tunnel triangulaire pointe en haut pour lui rappeler de ne pas attraper la grosse tête, mais c’est peine perdue. Il entre alors dans une espèce de discothèque déserte où danse une danseuse holographique : elle télétravaille comme tout le monde à cause du COVID. Il hésite, puis se fait servir sans un mot au bar par une barmaid reptilienne — je savais bien qu’ils travaillaient chez Disney mais je pensais qu’ils occupaient des postes bien plus élevés. Est-ce que cet homme est télépathe ? est-ce qu’il porte le nom de sa consommation favorite écrit sur son front avec une encre que seule la barmaid peut lire ? Est-ce qu’il paye sans contact avec une puce RFID accrochée à sa barbe ? Pourquoi la barmaid n’est-elle pas elle aussi en télétravail ?

En tout cas la barmaid précise à l’homme qu’il paiera « à la fin » (de quoi ?). Si elle a besoin de le préciser, c’est que son client n’est pas un habitué, alors comment savait-elle ce qu’il voulait boire ? Est-ce qu’il n’y a qu’une seule boisson au menu et l’homme choisira le goût et le degré d’alcoolémie une fois qu’il se sera assis ? Il ne va pas s’asseoir, il porte directement le verre à sa bouche et boit. Ce que c’est que le manque d’imagination et de culture science-fictive tout de même.

Un bedonnant moustachu interpelle l’homme en parlant dans sa moustache : qu’il n’y pense même pas, elle (la barmaid) le renverrait chez lui en larmes. Il est vrai qu’après le coït, la mélancolie peut facilement frapper quand on oublie les câlins en vous mettant à la porte. Les relations tarifées sont toujours un crève-cœur, même si j’ignorais que Disney et Lucasfilm s’étendissent sur la question. Arrive de l’autre bout de la salle par un couloir avec rideau de perles (s’il pleut souvent, c’est qu’il y a des moustiques), une femme rappelant Kate Capshaw dans Indiana Jones et le temple maudit, mais avec une robe noire et or, et des cheveux noirs. Elle demande à l’homme dont nous ignorons toujours le nom — Disney doit présumer fortement de la popularité de ses daubes précédentes et de ses « stars » — s’il est venu seul, et si c’est la première fois qu’il vient dans leur établissement. Comme il avoue que c’est sa première fois, elle répond qu’il a choisi une nuit géniale parce que c’est plutôt calme ce soir : il aura la danseuse holographique pour lui tout seul, et les gadgets sont en libre service, espérons qu’il ait amené ses propres désinfectants et que ses nanobots anti variole du singe de Tatouine (il n’y a que deux planètes dans tout l’Empire) seront efficaces sinon dans une heure il ne sera plus qu’une immense pustule extrêmement contagieuse.

C’est alors que le moustachu interpelle la femme pour lui signaler que lui et son boytoy sont arrivés les premiers et que l’homme anonyme vient seulement d’arriver. La femme répond que Gani va les aider. Mais le moustachu ne veut pas de Gani. La femme lui répond de bien se conduire. Etrange cependant qu’un habitué de la maison qui vient juste de prendre la peine de prévenir le nouveau venu qu’il fallait bien se conduire, ait besoin que la patronne le remette en place : lui n’a pas peur d’être renvoyé chez lui en larmes ? La femme présente ses excuses à Lane Onyme, qui lui souffle qu’elle ferait bien de s’occuper d’eux, car c’est une ville de la Compagnie. La femme répond que ce sont seulement des gardes-sentinelles. Ce qui peut étonner, car ils n’en restent pas moins de la police privée. La femme ajoute qu’ils aiment se prendre pour des flics et que c’est irritant. Puis elle demande à Lan où ils en étaient. Peut-être que le nom du moustachu irritant est Al Zheimer ?

Lan rappelle que la femme venait de lui dire que la nuit était calme, et étrangement pour une ligne de dialogue aussi soporifique, le spectateur que je suis se souvient encore de ce qui vient juste de se dire à l’écran et n’avait donc pas besoin que le dialoguiste nous l’expose — à nouveau, parce que cela se voit depuis le début que la soirée est calme. Peut-être est-ce une métaphore de la réalité des audiences des chaînes du streaming, Disney et Prime les premiers ? La femme demande alors si Lane veut quelque chose de spécial pour ce soir, et Lan lui répond que l’un de ses amis lui a dit qu’il y avait une fille de Kenari qui travaillait ici. La femme s’étonne : Kenari ? Lan repasse en mode dialogue d’exposition, se prenant visiblement pour le wikistarwars du coin : « C’est un petit système stellaire du milieu de bordure ».

Minute : si Madame a une fille de Kenari, elle devrait le savoir, si et seulement la fille le lui a raconté. Si elle ne le sait pas, à quoi servirait-il de lui préciser une galacto-localisation extrêmement vague. Transposé pour un français d’aujourd’hui, cela donnerait une visite dans un bordel parisien où le client voudrait rencontrer une ville d’Evry ? Madame répondrait, Evry ? ignorant même s’il parle du village ou de la ville nouvelle, et Lan répondrait que c’est une ville de la banlieue parisienne. Madame répond qu’elle a entendu parler de Kenari, mais soupçonneuse elle interroge : ce n’est pas sa petite amie ou quelque chose du genre ? Il est vrai que cela pourrait être son petit ami qui aurait changé de sexe, on ne sait jamais, mais la possibilité n’effleure pas la taulière (pour rester poli), qui n’emploie apparemment pas les pronoms neutres. Tout se perd chez Disney, c’est assez incroyable.

Lane Onyme souffle alors, l’air entendu : « je n’ai pas de petite amie ». Ce qui logiquement devrait faire comprendre à la taulière qu’il est homosexuel mais étrangement, elle lui demande s’il est de Kenari ? et, serait-il nostalgique ? Ce qui m’étonne encore c’est qu’elle n’ait pas exigé de voir son passeport vaccinal : imprudentes, ne sommes-nous pas ? Puis elle se propose d’aller vérifier s’ils ont encore en stock ce qu’il lui demande ou bien si les filles de Kenari ont déjà toutes été recyclée en boisson pas cher non identifiée mais tout à fait rafraîchissante. Imprudent, ne sommes-nous pas, d’accepter le premier truc qu’on vous sert au bar sans en vérifier la composition à l’aide d’un spectromètre un peu intelligent ?

Lane Onyme — qui donnait à la taulière moins d’une minute chrono plus tôt de si bon conseil de discrétion vis-à-vis des gardes assis au bar — se met à fixer droit dans les yeux le moustachu, qui finit par lui demander s’il trouve quelque chose drôle… Et la musique d’ambiance glauque de nous sussurer à l’oreille : Jeu de con, con, con, con. Si, si, écoutez plus attentivement. Et oui, quatre fois con, car comme de bien entendu dans une série Disney / Marvel / Star Wars, le héros de service insiste et persiste : non, il ne trouve définitivement rien de drôle à fixer un gros moustachu droit dans les yeux au bar d’un bordel. Depuis quand un client d’un bordel fixe dans les yeux les autres clients ? plutôt que de mater la danseuse et où les hôtesses — ou les hôtes, ou le monstre dans la bulle d’à côté, ou le droïde multifonction de service, tous les goûts sont censées être dans la nature d’un univers qui invite le spectateur d’une chaîne Disney à fréquenter un bordel futuriste entre deux bandes annonces de remake woke de ses dessins animés à succès.

Bref, le boytoy du moustachu demande ce que Lane Onyme veut dire par définitivement pas drôle de les regarder, et Lane ne répond rien, ce qui est interprété par de la lâcheté. Apparemment les gardes ne sont pas là pour profiter des charmes des filles et ne craignent pas d’être renvoyés chez eux en larmes. Mais la taulière revient déjà : il y avait une fille de Kenari mais elle est partie il y a plusieurs mois déjà. Mais Lane peut avoir une charmante dame de Tahina si c’est les grands yeux noirs qui l’intéressent. Cher Disney, cette conversation est en train de déraper, si c’est cela qui ne nous intéresse pas.

Mais à nouveau Lane persiste et insiste lourdement en demandant à la tôlière si elle sait où est allé la fille de Kénari. Et là encore, je me demande combien de filles viennent de Kénari sur cette planète pour que ce gros lourd soit absolument persuadé qu’il n’y en ait qu’une et qu’elle a été ici. Car il était encore possible à un échange de phrases codés pendant une minute, mais plus maintenant. Et la taulière de repasser en mode interrogatoire oral : « Qu’est-ce que vous êtes, sérieusement : son petit ami, son mari ? »

...Si dans son métier elle croit encore que ses clients vous lui donner tous les détails de leur identité et qu’ils ne mentent jamais, c’est qu’elle a trop regardé les séries de Disney Moins. Lane répond alors à voix basse qu’il cherche sa sœur. La taulière hésite puis répond que qui qu’elle puisse être, elle n’est pas ici, elle a disparu : les gens vont et vienne. Et il devrait partir. Et comme la taulière se détourne, Lane la rattrape pour lui demander le nom de sa sœur à lui. La taulière le regarde avec de grands yeux : personne ici donne son vrai nom…

Et pourtant tout le monde donne sa véritable planète d’origine, c’est quand même bizarre, non ? Étant à court de dialogue, la tôlière s’en va apparemment pour de bon. Lane Onyme quitte donc le bordel pour repartir marcher sous la pluie — sans payer sa boisson, et sans pleurer à cause de la barmaid. Mais il est rattrapé par les deux gardes qui n’ont apparemment rien d’autre à faire que se tremper jusqu’aux os et ne tenaient vraiment pas tant que cela à être servis contrairement à ce qu’ils prétendaient à la scène précédente. Et la pluie martelait : jeu de con, con, con, con. Ils hurlent : « arrête-toi tout de suite… t’es en zone corporative Pré-Mor, tu le sais… » et Lane s’arrête pour répondre qu’il l’a lu comme tout le monde quand ça s’est affiché sur l’écran du téléspectateur, comme si quelqu’un dans cet univers fictionnel autant que réel aurait pensé à le mentionner à l’entrée de la ville avec un signe quelconque, franchement, quelle idée !

Et ça continuer de crier : « Les employés doivent présenter leur identification quand on le leur demande. » Ben alors, demande-la. Puis ils prétendent que Lan Onyme s’est garé à la mauvaise place et qu’ils vont confisquer son véhicule et de se vanter que Lan ne rit plus, puis le moustachu arme audiblement un genre de Taser, et Lane qui ne s’est toujours pas retourné lève les mains en l’air et déclare qu’il a trois crédits dans la poche de son manteau — et c’est sans doute pour cela qu’il est parti sans payer.

Le moustachu répond que c’est exactement la somme qui couvrira l’amende et les frais administratifs, et son boytoy de répondre que tout le monde a de la chance, ce soir. Mais Lane exige que les gardes viennent se servir car il ne veut pas de surprise. Le moustachu envoie son boytoy, c’est la mauvaise poche, Lane en profite pour frapper le boytoy et désarmer le moustachu, et quand les deux sont à terre, Lan exige que le moustachu relève le boytoy, qui apparemment était une petite chose fragile, mort sur le coup d’avoir chuter sur le pavé trop dur, et pour la première fois nous entendons prononcer le nom de quelqu'un, Varlo, manque de pot c'est le personnage qui est déjà mort et qui ne comptait pas.

Le moustachu supplie et propose d’expliquer ensemble que c’était un accident, et Lan l’abat d’une balle en pleine tête. Mieux encore que d’oublier systématiquement l’option assommer des phaseurs. Et c’est ainsi que Lane Onyme vient d’établir que son personnage est un tueur de sang froid. Disney croirait-il que ses (jeunes) spectateurs veulent voir des séries de tueurs psychopathes dans des bordels à thème la Star Wars à longueur de streaming ?

Star Wars Andor, la série télévisée de 2022

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