La Reine des Cartes, La Dame de Pique, The Queen Of Spades, le film de 1949Feu vert cinéma

The Queen Of Spades (1949)

Titre français : la reine des cartes.
Traduction du titre anglais : la Dame de Pique.

Sorti en Angleterre le 11 avril 1949,
Sorti aux USA le 30 juin 1949,
Sorti en France le 14 juin 1950 (présenté au Festival de Cannes en septembre 1949).
Annoncé en blu-ray anglais STUDIO CANAL pour le 23 janvier 2023.

De Thorold Dickinson, sur un scénario de Rodney Ackland et Arthur Boys, d’après la nouvelle La Dame de Pique de Alexander Pushkin, avec Anton Walbrook, Edith Evans, Ronald Howard, Mary Jerrold, Yvonne Mitchell.

Pour adultes et adolescents.

(conte fantastique) Un conte de la vieille Saint-Petersbourg. En 1806, la folie du jeu gagnait toute la Russie. Le Pharaon — un simple jeu de cartes similaire à notre Snap — faisait rage, et des fortunes étaient gagnées et perdues d’une simple carte retournée. En conséquence, beaucoup de superstitutions émergèrent à propos des cartes — l’une d’entre elles était l’influence maléfique de la Reine de Pique.

Un joueur de Pharaon (Petrov) passe en revue les cartes de son paquet et s’arrête sur la dame de Pique. Son compagnon de table assis à sa gauche le supplie : « Pour l’amour de Dieu, ne joue pas la Reine de Pique. Elle porte malheur. » Cette homme est un officier de l’armée russe, comme celui qu’il conseille et qui lui rétorque : « Qu’est-ce que ça peut faire : toutes les cartes me portent malchance ce soir… » Un autre de ses amis, celui-là penché au-dessus de son épaule, remarque : « Mais tu peux encore jouer n’importe quel pique ! » Entêté, le joueur pose la reine de Pique, face cachée, devant lui au milieu de la table salie par les cendres et les éclaboussures, illuminée par les nombreux candélabres aux murs, et celui posé sur la table. Tous les officiers qui jouent semblent avoir déjà bu suffisamment et il doit être déjà tard dans la nuit.

Comme le joueur d’en face prend son propre paquet — toujours un officier napoléonien et jette une carte, une gitane se met à chanter. Puis le joueur pose deux cartes faces cachées devant lui et pointe du doigt celle de droite un as de carreau en annonçant : « ma victoire », puis celle de gauche, un quatre de carreau : « ta victoire ».

Puis il recommence : neuf de cœur : « ma victoire », quatre de carreau « ta victoire ». Puis à gauche Valet de cœur, « ma victoire », à droite « ta victoire ». Les trois officiers en face semblent fascinés : le superstitieux est toujours plus soucieux, le malchanceux tire la langue, celui qui est resté debout écarquille les yeux.

Puis l’officier en face d’eux pose une dame de Pique et annonce « La mienne » de victoire. Alors son adversaire retourne sa carte, la dame de Pique, et confirme qu’il a perdu tandis que d’autres autour de la table commentent : « la carte malchanceuse ! — quel fou d’avoir osé joué la Dame… »

Et le gagnant d’empocher la mise au milieu des rires et du chant de la gitane tandis qu’on refait tourner les alcools. Le gagnant s’étant levé, la gitane lui apporte un verre qu’elle d’éppose à genoux à ses pieds. Il l’accepte, le vide, brise le verre par terre. Les perdants veulent s’en aller mais l’un d’eux, Fyodor, très éméché, veut jouer jusqu’à son dernier kopek, et prend alors un autre officier à parti (Herman), au prétexte qu’il s’était toujours tenu à l’écart du jeu, l’accusant de se comporter comme un espion français qui les épierait chaque nuit.

Alors l’officier superstitieux l’arrête : son ami, le capitaine Herman Suvorin est là à son invitation, il a parfaitement le droit de ne pas jouer s’il n’en a pas envie. Fyodor cède, mais veut savoir pourquoi Herman revient chaque soir s’il n’a aucune intention de toucher aux cartes. Et les témoins de surenchérir : est-ce que Herman cherche à mettre au point une martingale ? Herman finit par répondre que le jeu l’intéresse au plus haut, mais qu’il ne peut pas se permettre de miser l’essentiel dans l’espoir de gagner le superflu…

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