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The Curse Of Bridge Hollow (2022)
Traduction du titre : La malédiction du Creux du Pont.

Sorti à l'international pour le 14 octobre 2022 sur NETFLIX INT/FR.

De Jeff Wadlow sur un scénario de Todd Berger, Robert Rugan et John R. Morey ; avec Priah Ferguson, Kelly Rowland, Lauren Lapkus, Marlon Wayans, Nia Vardalos, Rob Riggle.

Pour adultes et adolescents.

(comédie fantastique woke raciste) Une voiture roule sur une route qui traverse un paysage automnal. A son bord, une petite famille : la jeune fille à l’arrière, la mère en passagère, le père en conducteur.

Comme les parents chantent joyeusement avec la radio Hit The Road Jack (And don’t you come back no more… traduction : Fiche le camp, Jack et ne reviens plus jamais…), la jeune fille soupire et fait défiler les messages de son compte instagram parmi lesquelles celui de deux blondes et une brune costumées possiblement pour Halloween, qui lui assurent que Syd (la jeune fille) leur manque déjà… La photo a déjà 316 « likes » (« j’aime ») et 54 commentaires. Nous en déduirons que les seuls amies de Syd sont dû genre à dire en public que vous lui manquez, surtout pour collecter des clics.

Son père interpelle Syd pour l’inviter à chanter en chœur avec sa mère et lui-même, mais Syd rétorque : chanter en famille ne lui remontera pas le moral à propos de ce déménagement. Son père lui répond qu’il sait que Brooklyn manquera à sa fille, mais ce qui ne lui manquera pas à elle, c’est l’odeur du sulfure d’hydrogène chaque matin. Parce Bridge Hollow (le creux du pont) sent comme… les pommes et une pincée de privilège blanc.

Cette dernière remarque m’oblige à préciser que cette petite famille est noire, et à signaler ce film réalisé et scénarisé exclusivement par des blancs qui en toute logique doivent s’y connaître en matière de privilèges de n’importe quelle couleur, comme woke raciste anti-blanc. Et dans l’élan, je supposerai les parents de cette famille racistes puisqu’en suivant jusqu’au bout la logique woke, ils ont refusé chacun de leur côté de former un couple mixte.

Le père s’attire cependant un regard courroucé de son épouse, ce qui ne suffira pas à supprimer l’alerte woke, qui sera largement confirmée par la suite. Il ajoute alors que Bridge Hollow a été proclamée « Petite ville la plus sûre de tous les Etats-Unis » dix années consécutives, alors… Sa mère surenchérit : Syd n’a qu’à donner à Bridge Hollow sa chance, les petites villes peuvent être pleines de surprises. Le père d’ajouter : en parlant de surprise… et il se remet à chanter avec la chanson qu’il vient de relancer : « Et ne reviens plus jamais, jamais, jamais… »

Un bon point pour le père de ne pas s’être retourné pour voir sa fille continuer de faire la gueule, mais d’un autre côté je crois bien qu’elle s’est placée exactement pour être reflétée dans le rétroviseur. La mère soupire encore. La voiture passe sur un pont couvert avec un panneau cloué ou une banderole tendue au-dessus de l’entrée annonçant le festival de Jack Qui Pique — et sur le côté, le panneau de Bienvenue à Bridge Hollow. Dois-je en déduire que le panneau « Vous quittez Bridge Hollow, à bientôt » se trouve à la sortie du pont ?

En réalité la ville se trouve après un rideau d’arbre, et la mère s’émerveille en la traversant de l’exposition à ciel ouvert de mannequins et ensembles sur le thème de Halloween : la Mort avec sa faux, une soucoupe volante écrasée et ses petits gris… Le père fronce des sourcils et a cessé de regarder devant lui pour demander s’ils viennent d’entrer en voiture dans un parc d’attraction. Et face à un trio de sorcières autour de leur chaudron, ils arrivent à leur nouvelle (très grande) maison avec une tour et un toit pointu, dont personne n’a encore enlevé le panneau à vendre.

Le père gare la voiture, la famille descend, le père propose un pop-quizz (une interro-surprise) : s’ils ont quitté Brooklyn vingt minutes après les déménageurs, et qu’ils se montrent dans les deux prochaines heures, ils sont allés plus vite qu’eux de combien de… Il est interrompu par sa fille qui veut leur faire admirer les zombies plantés sur la pelouse voisine, à fixer la façade de leur maison.

Le père semble troublé et déclare : d’accord, pas dérangeant du tout. Puis il propose à son épouse de ne pas inviter ces voisins-là à dîner. Mais leur fille intervient à nouveau : à partir du moment où ils n’habitent plus en appartement, peut-être qu’ils vont enfin pouvoir décorer leur maison pour Halloween ?

Le père tergiverse : sa fille n’a pas répondu à sa question. Syd demande l’intervention de sa mère pour trancher. Le père s’indigne : quoi, Syd convoquerait la cour de justice familiale ? Mais la mère de Syd a déjà répondu : oui, ce serait bien de s’intégrer au voisinage. Cependant la mère semble louvoyer : … mais comme Syd le sait, ils vont être très occupés à emménager, et elle à se préparer à aller à l’école. Et d’annoncer finalement bras croisé que la cour de justice familiale tranche en faveur de son père. Désolé, peut-être l’année prochaine.

La mère lui passe les clés de la maison et Syd s’éloigne en déclarant que le système est truqué. C’est alors qu’un camion de déménagement arrive en longeant la rue. Syd entre dans la maison vide. Elle est surprise par un bruit venant apparemment des étages. Après une hésitation, elle gravit les marches de l’escalier tandis que ses parents donnent leurs premières consignes aux déménageurs. C’est alors que le père est abordé par le voisin (blanc)à qui a planté les zombies devant chez eux, et qui se présente jovialement comme John Sullivan, Sully pour tout le monde ici, sauf son ex-épouse et il ne veut pas lui dire de quel nom elle, elle l’appelle… Le père répond que son épouse l’appelle « Chéri », Sully répond que cela doit être dur pour lui, puis lui propose immédiatement d’installer un loup-garou dans leur jardin, fabriqué avec de la vraie fourrure de loup, il n’est même pas certain que ce soit légal — car dans cette ville, ils prennent Halloween très au sérieux, il faut s’y investir complètement. Le père refuse, il ne croit pas en Halloween, est-ce que Sully croit au père Noël ? Sully semble choqué : est-ce qu’il est arrivé quelque chose au père Noël ? Le père met alors fin abruptement à la conversation.

Plus tard, une citrouille géante se gare devant la maison, en sort Tammy Rice, une grande blonde qui leur explique pourquoi elle connait déjà la petite famille : elle est la mairesse de la ville, elle conduit aussi un Uber et donne des leçons de piano — offre un voyage gratuit au père — Howard, l’important professeur de Science de la grande ville —, qui refuse poliment. Puis comme la mère demande une explication à propos de tous les panneaux de la ville à propos de Jack Qui Pique : est-ce qu’il est le fondateur de la ville ou quelque chose dans le genre ?

La mairesse est surprise : quoi, ils n’ont jamais entendu parler de Jack Qui Pique ? En fait elle a fait un pull avec son histoire — le pull noir à motifs fluo qu’elle porte à ce moment même sur elle : d’après une ancienne légende irlandaise… Howard pousse un gros soupir… vivait autrefois un méchant homme nommé Jack qui pique, et il était une telle plaie, que les villageois en ont finalement eu assez et… La mairesse point le dessin d’un pendu orange à tête de citrouille, et fait le signe de la corde qui étrangle le pendu, en claquant la langue.

La mairesse poursuit l’histoire : mais le Diable fut désolé pour Jack alors il lui fabriqua une lanterne, une citrouille creusée avec une flamme provenant des feux de l’Enfer. A chaque Halloween, Jack reviendrait dans leur ville, Bridge Hollow, pour se venger sur les descendants des villageois qui l’ont pendu. En tout cas, c’est ce qu’on raconte ici aux touristes… Howard propose alors à sa fille d’aller visiter le musée local de la ville afin d’apprendre quelques faits authentiques. Syd décline la proposition de son père : elle veut explorer la ville et trouver quelque chose qui soit authentiquement drôle à faire.

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