Blake et Mortimer E01: Le secret de l'Espadon (1946)Feu vert livre / BD

Le secret de l'Espadon (1946)
Autre titre : La poursuite fantastique (tome 1) ; ZX1 contre-attaque (tome 2) ; L'évasion de Mortimer (Tome 1.5).

Cette bande-dessinée existe au moins trois versions : originale, album en deux tomes de 68 pages (1950 et 1953 - 18 premières planches modifiées), album en trois tomes de 56 pages (1984, contre l'avis de Jacobs, couleurs altérées : les dégradés voulus par Jacobs notamment sur les visages et présents dans les premières éditions Lombard n'ont pas été reproduits ; au moins une vignette montrant le même décor à l'aube a été colorée comme si c'était encore la nuit).

Sorti en feuilleton en France à partir du jeudi 26 septembre 1946 dans le Journal de Tintin.
Sorti en feuilleton en France à partir du jeudi 24 octobre 1948 dans le Journal de Tintin.
Sorti en album en janvier 1950 chez Le Lombard.

De Edgar P. Jacobs (scénario, dessin, couleurs).

Pour adultes et adolescents.

Tandis que dans le monde inquiet se multiplient pactes et conférences, tapi au cœur de l’Asie, le mystérieux « Empire Jaune » vient d’achever les préparatifs de la plus effroyable et la plus criminelle des guerres. Aventurier habile et sans scrupules, le Colonel Olrik, chef du 13ème bureau et conseiller militaire de l’Usurpateur Basam-Damdu, empereur du Tibet, procède à une ultime inspection de l’arsenal de Lhassa, sous la conduite du colonel Taksa, responsable de l’organisation technique de l’armée. La visite des hangars souterrain s’achève par la présentation à Olrik des super-bazookas, canon sans recul, tirant 500 fusées à la minute, le tank lance-flammes Dragon, de 100 tonnes, capable d’écraser un bunker, comme si ce n’était qu’une taupinière, et, après ces armements que Taksa qualifie de « classiques », les engins atomiques : fusées et robots (drones) capables de pulvériser le monde en quelques heures. Olrik fait alors remarquer que si ces derniers sont remarquables, l’Empire n’y aura recours qu’en cas de nécessité absolue, leur but n’étant pas de détruire, mais de conquérir. Taksa s’empresse alors de vanter des armes plus efficaces encore en matière de conquête conservant intact le potentiel économique de l’adversaire, telles le gaz vert GX3 qui tue par radioactivité à travers n’importe quel masque… Mais Taksa s’interrompt : l’heure passe, et Olrik doit se rendre à l’aéroport, assurant Taksa qu’il ne manquera pas de signaler à l’Empereur le zêle de l’officier. Quelques instant plus tard, la voiture puissante du Colonel Olrik franchit la porte de l’arsenal et s’élance à toute vitesse dans la nuit.

Il est minuit. Sur l’aérodrome de Lhassa règne une intense activité. De longues files de troupes aéroportées s’engouffrent dans les flancs des gros transports tandis que s’affairent les mécaniciens. Réunis au Grand Quartier Général de l’Aéroport, les commandants des différentes escadres aériennes attendent. La porte s’ouvre soudain : Olrik apporte les ordres de l’Empereur. Après avoir salué les officiers, Olrik leur lit d’abord le discour de harangue de Basam-Bamdu : pour la plus grande gloire de leur peuple, ils ont pour mission de vaincre et d’asservir le troupeau des peuples décadents et corrompus : le monde est eux, qu’ils le prennent – l’attaque sera déclenchée la nuit même , à deux heures du matin. Olrik ajoute alors ses propres consignes : pour briser la résistance morale de l’adversaire, ce sont les capitales et les centres vitaux qui seront frappées le plus durement : des escadrilles d’engins radio-guidés précèderont l’aviation et déblayeront le terrain devant elle. Les agents de cinquième colonne feront le reste. Puis Olrik distribue les ordres de mission, secteur par secteur : Berlin, Paris, Londres…

Concernant Londres, Olrik a des consignes bien particulières : l’une des escadres sera placée sous les ordres directs d’Olrik et assurera un parachutage sans destruction de l’usine de Scaw-Fell… Olrik ignore que juste sous ses pieds, le capitaine Hasso, un espion à la solde du MI5 l’écoute, et en entendant le nom de l’usine Scaw-Fell, il estime en savoir assez. Il quitte rapidement la base pour son domicile, mais il a été lui-même identifié par un autre espion, cette fois à la solde d’Olrik. Les ordres étant distribués, Olrik est alerté. Arrivé chez lui, Hasso s’enferme dans son bureau, donnant l’ordre de n’être dérangé sous aucun prétexte. Il utilise alors une radio dissimulée derrière un portrait de l’Empereur Basam-Damdu pour contacter directement Scaw-Fell, sous le nom de code de ZH-22.

Tandis que se déroulent ces évènements, à 7.500 kilomètres de là, le capitaine Blake de l’Intelligence Service vient d’atterrir sur l’aérodrome de l’usine secrète de Scaw-Fell. Empruntant l’un des petits trains électriques qui relient entre eux les différents secteurs de l’usine, il gagne rapidement le département des plans, où il rejoint dans son laboratoire le professeur Mortimer, inventeur d’un engin mystérieux surnommé l’Espadon. À l’arrivée de Blake, Mortimer salue le capitaine et lui demande des nouvelles du Conseil des ministres. Blake est furieux et traite les ministres d’ânes bâtés, aveugles et sourds : Blake réclame des mesures exceptionnelles compte tenu de la situation gravissime à ses yeux, et on lui parle de l’ONU et de l’opinion publique. Pour Blake, il est insensé d’avoir à demander à Mr. Bings ou Mr. Smith la permission d’alerter les pompiers quand la maison est déjà en feu.

Mortimer est quant à lui, philosophe : pour lui, Blake a fait tout ce qu’il pouvait, et la responsabilité de la suite des évènements incombe aux politiciens. Il sert un whisky à Blake, et l’invite à lui donner davantage de détails. Blake lui résume la situation : la guerre froide avec l’Empire Jaune aura duré trois mois déjà avant d’atteindre son point culminant. D’un côté, le potentiel militaire de l’Empire l’a doté d’une armée redoutablement efficace. De l’autre côté, ses agents ont mené un travail de propagande et de sape de la nation anglaise et de ses alliés, permettant à un groupe petit mais très actif de s’emparer des postes de commandement. Selon Blake, le plan est simple : au jour J, la cinquième colonne de l’Empire s’emparera des points stratégiques, tels les aérodromes, et les soldats ennemis leur tomberont du ciel. Et malgré les rapports alarmants des services secrets et ambassades anglaises, le Premier Ministre se refuse à mobiliser totalement la population de toute urgence, au motif qu’il ne faut pas provoquer l’Empire Jaune.

Mortimer paraphrase alors une réplique célèbre de la bataille de Fontenoy : « atomisez les premiers, les Jaunes… ». Mais le professeur est plus serein : grâce à leur base secrète qui double Scaw-Fell, les anglais sont prêts à faire face à toutes les éventualités, et dans huit jours, les essais préalables à la fabrication en série de l’Espadon seront terminés. Par ailleurs, Mortimer est persuadé que l’Empire Jaune n’attaquera jamais en cette saison. Blake en est moins sûr. Le capitaine demande alors des nouvelles de l’agent ZH-22, et comme Mortimer répond qu’il n’en a pas, la voix de ZH-22 s’élève du poste de radio installé dans le laboratoire. Blake répond que Scaw-Fell écoute, mais ZH-22 n’a que le temps de dire que l’attaque mondiale sera déclenchée à 2 heures, heure locale et de citer Scaw-Fell comme un objectif, puis de crier le nom du colonel Olrik : une détonation lui coupe la parole…

Blake et Mortimer E01: Le secret de l'Espadon (1946)Blake et Mortimer E01: Le secret de l'Espadon (1946)Blake et Mortimer E01: Le secret de l'Espadon (1946)

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Le pays sans étoiles, le film de 1946Feu orange cinéma

Ici la page Amazon.fr du DVD français Le pays sans étoiles

Le pays sans étoiles (1946)

Ici l'article de ce blog sur le roman Le pays sans étoiles (1945)

Sorti en France le 3 avril 1946.
Sorti du DVD français le 23 septembre 2009.

De Georges Lacombe (également scénariste), d'après le roman de Pierre Very (également scénariste) ; avec Gérard Philipe, Jany Holt, Pierre Brasseur, Marthe Mellot.

Pour adultes et adolescents.

Sur le rivage de l’inconnu, nous avons trouvé une empreinte étrange… Et voici, que, peu à peu, nous reconnaissons que c’est notre propre empreinte… (Arthur Eddington).

Succession Merlin, par l’étude de Maitre Degueuzit, notaire à Cormeilles-en-Parisis (S. &. O.). Décès Beaumont. Succession Pezzier.

Un petit homme en complet-veston, à bésicles, moustache, et nœud papillon, feuillette le contenu d’un dossier, debout à son bureau. Puis il descend quelques marches et vient trouver Guillemin Bonnot, l’un des jeunes clercs de notaire qui travaille dans la grande salle, lui demandant une explication sur l’erreur qu’il vient de lire. Le jeune homme proteste : ce n’est pas lui qui a établi la copie. Le moustachu demande alors qui a établi la copie, et Guillemin répond que c’est l’écriture de Simon Legouge, et le moustachu s’exclame qu’il aurait dû s’en douter, commentant que Simon Legouge est protégé par la Direction.

Le moustachu vient ensuite trouver Simon Legouge, un beau jeune homme à l’air rêveur. Le moustachu commence par lui présenter le document original – un acte de vente entre Madame Goimoreau, rentière, et le sieur Coustig, officier de Marine, demandant à Simon si l’identité des parties au contrat est exacte. Simon confirme. Le moustachu demande alors à Simon d’expliquer par quel miracle sur la copie de l’acte de vente, la dame Goimoreau est devenue un prêtre, le curé Pompidou… Malicorne, Camus, Pompidou – le moustachu demande où Simon est-il allé chercher de pareils noms ; le jeune homme a-t-il des visions ? Simon convient penaud que c’est extraordinaire. Le moustachu poursuit : cela va au-delà des noms de personnes : Simon a également débaptisé la commune de Montignac pour la rebaptiser Tournepic ? Simon avoue son incompréhension. Le moustachu rétorque qu’il ne comprend que trop : dans une étude de notaires, il n’y a pas de place pour les amateurs – une virgule déplacée peut déclencher d’interminables procédures, des catastrophes ! Tout l’édifice des lois est en équilibre sur des virgules. Le moustachu ordonne alors à Simon de passer au bureau de Maître Degueuzit.

Simon se lève et docilement s’y rend. Maître Degueuzit l’accueille avec douceur et compréhension : il parait que le jeune homme devient distrait ? Et de lui présenter du courrier qui leur revient d’Espagne, à nouveau par suite d’adresse erronée : Simon s’obstine à écrire Tanacayud au lieu de Catalayud. À ces mots, Simon semble tomber des nues. Maître Degueuzit se lève et rappelle qu’il est un vieil ami du père de Simon : Simon peut lui parler franchement – a-t-il des ennuis ? des peines de cœur ? Des petits soucis ? Maître Degueuzit rappelle qu’il a été jeune lui-aussi. Simon est confus, et bafouille qu’il n’a aucun souci, mais que depuis quelques temps, il se sent fatigué, a des absences de mémoire, des troubles de la vue aussi – du scintillement, du brouillard. Maître Degueuzit conseille d’aller voir un docteur, mais Simon proteste : il y est allé et le docteur n’a rien trouvé ! Il a seulement dit que Simon avait les nerfs malades.

Maître Degueuzit déclare alors qu’un changement d’air ferait du bien à Simon, et à ce propos, lui propose un voyage en Espagne. Le visage de Simon s’éclaire : cela lui plairait beaucoup. Degueuzit lui annonce alors qu’il part pour Calatayud. On lui remettra là-bas des dossiers trop précieux pour être confiés à la Poste. Simon demande alors quand il doit partir, et le notaire répond : le plus tôt possible.

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Le pays sans étoiles, le film de 1946

Le pays sans étoiles, le film de 1946

Le pays sans étoiles, le film de 1946

Le pays sans étoiles, le film de 1946

Le pays sans étoiles, le film de 1946

Le pays sans étoiles, le film de 1946

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Sylvie et le fantôme, le film de 1946Feu vert cinéma

Sylvie et le fantôme (1946)

Noter que la même pièce de théâtre a aussi été adaptée en téléfilm en 1954.

Sorti en France le 6 février 1946.
Sorti en DVD français le 10 juillet 2013 chez M6 vidéo.

Ici l'article de ce blog sur le DVD de 2013 de Sylvie et le Fantôme (1946)

De Claude Autant-Lara ; sur un scénario de Jean Aurenche, d'après la pièce de théâtre de Alfred Adam ; avec Jacques Tati, Odette Joyeux, François Périer, Louis Salou, Julien Carette, Pierre Larquey, Claude Marcy, Jean Desailly, Paul Demange, Marguerite Cassan, Rognoni, Lise Topart, Gabrille Fontan, Anne-Marie et Françoise Paillard, Pierre et Michel Houssier.

Pour tout public.

Dans un grand château, une petite foule de peut-être cinq enfants et de trois femmes s’est assemblée devant le portrait d’un chasseur à l’habit blanc et de son chien fidèle. Selon Sylvie, la jeune fille qui sert de guide, le chasseur s’appelait Alain de Francigny, mais comme il était toujours habillé de blanc, on l’appelait le chasseur blanc. Le garçon le plus âgé du groupe, Jérôme, fait alors remarquer que de Francigny ne devait pas beaucoup aimer la chasse, car selon lui, quand on aime la chasse, on ne s’habille pas en blanc. Un autre enfant fait alors remarquer que De Francigny devait souvent changer de costume, car on se salit facilement à la chasse. Sylvie, la jeune guide ajoute que le nom du chien était Pyrame, et que l’animal s’est laissé mourir sur la tombe de son maître, par amour pour lui.

Jérôme demande alors si cela se fait de se laisser mourir sur la tombe de quelqu’un qu’on aime, et Sylvie le confirme, mais seulement pour les chiens, pas pour les hommes. Jérôme demande pourquoi pas les hommes. Selon Sylvie, c’est parce que les hommes ont d’autres choses à faire. Jérôme demande comme quoi. Sylvie répond, en s’asseyant, que les hommes se marient, construisent des maisons, vont à la guerre… Ils sont bien trop occupés. Tandis que les chiens, eux, n’ont rien d’autre à faire qu’aimer. Jérôme répond alors qu’il voudrait être un chien. Une jeune fille demande alors à Sylvie de continuer son récit.

Sylvie explique alors que Alain aimait une femme qui n’était pas libre, parce qu’elle était mariée. Jérôme s’étonne : on n’est donc pas libre quand on est marié ? Alors il ne se mariera jamais. La jeune fille qui l’avait déjà rappelé à l’ordre lui dit alors de se taire et de laisser parler Sylvie. Sylvie reprend : un jour que le mari était parti en voyage, la femme était allée rejoindre Alain. Il faisait très mauvais temps, mais Alain attendait comme s’il avait fait bleu. Il l’attendait tous les jours, n’allait même pas à la chasse, parce qu’elle aurait pu venir pendant ce temps. Et tout à coup, elle ouvrit la porte. Elle était toute trempée par la pluie, il l’emmena dans sa chambre, et elle quitta sa robe.

Comme Jérôme demande pourquoi, Sylvie répond que c’était pour la faire sécher – et juste à ce moment, le mari frappa à la porte. La jeune fille s’inquiète : la porte était fermée à clé ? Sylvie le confirme, et Jérôme d’en déduire que le mari n’a pas pu tuer Alain, et la jeune fille proteste à nouveau de l’interruption, mais Jérôme veut d’abord savoir si le mari a tué Alain avant d’écouter le reste de l’histoire. Et Sylvie le confirme : ils se sont battus dans le parc, au milieu de la nuit, avec des pistolets. Et comme la jeune fille fait remarquer que le beau chasseur de Sylvie tirait mal, Sylvie répond qu’avec son costume blanc, il était facile à toucher. Jérôme demande alors si la dame a été tuée, mais Sylvie répond que non : elle a vécu longtemps, très longtemps et elle est morte de vieillesse – c’était la grand-mère de Sylvie.

Jérôme demande alors si le grand-père de Sylvie était le chasseur blanc, et Sylvie répond que non. Ce n’était pas non plus le méchant homme : sa grand-mère l’a quitté ; elle a pleuré le chasseur blanc, et elle en a épousé un troisième, qui n’était personne en particulier, qu’un grand-père. La jeune fille demande alors à Sylvie de leur montrer l’escalier secret, par où le chasseur blanc faisait passer la dame. Sylvie accepte, à condition qu’on ne le dise à personne. Sylvie se lève et va alors jusqu’au portrait. Elle appuie sur une moulure du côté gauche, et avec un déclic, puis un grincement, le portrait entier pivote, révélant un passage. Jérôme grimpe, aidé par le banc placé au bas du portrait, qui sert alors de marche, découvre un escalier de pierre – et remarque qu’il y fait froid, et que cela sent la cave. Sylvie lui demande alors de l’attendre, afin qu’elle apporte de la lumière, et la jeune fille monte à son tour sur le banc, avec un chandelier à deux bougies. Comme Sylvie demande s’ils n’auront pas peur alors que tous les enfants suivent le mouvement, la jeune fille réplique qu’ils auront peur : c’est bien pour cela qu’ils veulent tous y aller.

Comme ils descendent l’escalier en colimaçon, Sylvie leur demande de faire attention, car les marches sont glissantes. Jérôme fait alors remarquer que dans son château à lui, il n’y a pas d’escalier secret, mais il y a un fantôme. La jeune fille lui demande de ne pas en parler ici parce qu’elle est très impressionnable. Arrivée en bas des escaliers, Sylvie se retourne : selon elle, il ne faut pas avoir peur des fantômes. Ils arrivent jusqu’à une grille, que Sylvie ouvre, et tandis qu’elle fait passer les plus petits, Sylvie raconte que sa grand-mère voyait souvent le fantôme d’Alain : il s’approchait de son lit, et souriait. Il avait des raisons de lui en vouloir, puisqu’elle s’était consolée. Un jour, la grand-mère de Sylvie avait demandé au fantôme d’apparaître à son mari – Alain a refusé. La jeune fille, qui est la dernière à passer, s’indigne : la grand-mère de Sylvie n’aurait jamais dû demander une chose pareille au fantôme, c’était un manque de délicatesse. Sylvie achève son histoire : et depuis, le fantôme n’est plus revenu.

Sylvie souffle ses bougies, et aussitôt, la jeune fille se met à crier dans le noir. Sylvie assure que ce n’est qu’un courant d’air, qu’il ne faut pas avoir peur car elle est là, mais la jeune fille crie qu’il y a quelqu’un – et ce n’est pas Jérôme, c’est un homme, c’est le fantôme. Une voix masculine proteste alors : il n’est pas un fantôme, et s’il était le fantôme, il le leur dirait tout de suite. Jérôme crie alors qu’ils sont armés et nombreux, et demande si quelqu’un a des allumettes. Toujours dans le noir, l’homme répond qu’il a un briquet, mais qu’il ne marche pas très bien, et Jérôme exige alors que l’homme mette ses mains en l’air dès qu’il aura allumé les bougies. Les bougies allumées, le jeune homme, bien habillé, obtempère.
Alors la jeune fille exige que le jeune homme explique sa présence dans les souterrains : il est entré par simple curiosité. Jérôme demande alors à Sylvie s’il faut relâcher l’intrus, et le jeune homme se retourne vers Sylvie, et il semble ravi de découvrir le visage de la jeune guide. Il la complimente immédiatement à propos de ses yeux, mais Sylvie est loin d’être charmée : elle lui demande qui il est. Le jeune homme répond qu’il déteste son nom parce que bientôt Sylvie va le détester. Alors il s’enfuit, mais trébuche dans l’escalier, et Sylvie s’inquiète : est-ce qu’il s’est fait mal ? Le jeune homme répond que ce n’est rien, referme une grille derrière lui et dit adieu à la jeune guide. Sylvie se demande alors pourquoi elle irait détester ce jeune homme, mais déjà la jeune fille l’appelle : ils ont trouvé une autre porte, un autre passage secret qui leur permet de revenir dans le château par le fond d’une grande cheminée.

Comme Sylvie est la dernière à sortir de la cheminée, un jeune domestique occupé à faire briller le parquet avec un patin lui déclare qu’il est heureux de la féliciter. Sylvie demande pourquoi, et la jeune fille lui répond : pour ses 16 ans – Sylvie n’est donc pas heureuse de fêter ses 16 ans ? La jeune fille, elle, en a assez d’être une petite fille : elle a l’impression de perdre son temps, de se morfondre. Et comme la jeune fille reproche à Sylvie de ne pas vivre sur Terre, elle dérape et Sylvie la rattrape et lui dit de faire attention. Un autre domestique plus âgé, occupé à brosser le sol à genoux fait alors remarquer à Sylvie qu’elle aura une belle salle de danse pour son anniversaire.

A peine Sylvie sortie de la salle de bal, le Baron – le père de Sylvie – entre subrepticement, entraînant à sa suite Monsieur Damas, un homme à lunettes rondes et chapeau mou, ainsi qu’un déménageur portant une grande caisse plate. Le Baron explique que sa fille ne sait rien de l’affaire, et qu’elle n’a pas été mise au courant de la venue de Damas, parce que Sylvie est une enfant très impressionnable. Damas demande alors si le Baron a montré sa fille à un médecin, mais le Baron répond que Sylvie se porte très bien et ils sont lui et Damas beaucoup plus malades qu’elle : ils souffrent d’un mal incurable. Damas demande lequel : ils ne sont plus des enfants. Et le Baron de lui demander si cela ne lui fait pas mal, mais Damas répond que non.

Sylvie et le fantôme, le film de 1946

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Sylvie et le fantôme, le film de 1946

Sylvie et le fantôme, le film de 1946

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La maison du Docteur Edwardes, le film de 1945

Voici la liste des articles de ce blog consacrés aux films de Science-fiction, Fantasy, Fantastique et Aventure annoncé pour l'année 1945. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de la rédaction des articles.

Ici le calendrier cinéma pour 1946.

Ici le calendrier cinéma pour 1944.

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C'est arrivé demain, le film de 1944

Annoncé en septembre 1945

Aux USA

C'est arrivé demain (19 septembre, It Happened Tomorrow)

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La maison du Docteur Edwardes, le film de 1945

Annoncés en mai 1945

Aux USA

La maison du Docteur Edwardes (31 octobre, Spellbound)

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Le portrait de Dorian Gray, le film de 1945

Annoncés en mars 1945

Aux USA

Le portrait de Dorian Gray (3 mars 1945, The Picture Of Dorian Gray)

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