Le petit poucet, le film de 2001 Feu rouge cinéma

Le petit Poucet (2001)

Sorti en France le 17 octobre 2001.
Sorti en coffret 2 DVD français le 17 avril 2002 (DVD 1 le film, DVD 2 les bonus ; français DD 5.1 et DTS 5.1).

De Olivier Dahan (également scénariste) ; d'après le conte de Charles Perrault ; avec Nils Hugon, Raphaël Fuchs-Willig, William Touil, Pierre-Augustin Crenn, Théodule Carré-Cassaigne, Hanna Berthaut, Romane Bohringer, Pierre Berriau, Dominique Hulin, Élodie Bouchez, Samy Naceri, Catherine Deneuve, Saïd Taghmaoui, Clément Sibony, Carlo Brandt.

Pour adultes et adolescents.

Le voilà au crépuscule d’une vie bien remplie : il a vu tellement de choses, rencontré tant de gens ; il a appris à lire dans les étoiles – et dans le cœur des Hommes ; il a pu voir la beauté de ce monde. Pourtant, il fut un temps où, enfant, il n’aurait pu imaginer cette vie-là. Un temps où tout lui faisait peur ; un temps où tout semblait sombre. À l’époque, on l’appelait « Poucet », « Le petit Poucet ».

Il est né… il y a longtemps, une nuit d’Hiver. Et son père disait : cet enfant arrive à la mauvaise saison. Et sa mère répondit : s’il survit, ils l’appelleront « Poucet ». À cette époque, l’hiver était un temps redouté. Mais il survécut… pour aider aux champs : il était le dernier d’une famille de cinq garçons – en ces temps difficiles, une bouche de trop à nourrir. Poucet ramassait les cailloux qui auraient pu bloquer ou abîmer la charrue traçant le sillon, et comme son père constatait que le panier de poucet était plein, il ordonna au jeune garçon d’aller le vider, sans quoi Poucet ne pourrait finir le sillon. Mais le panier est trop lourd, et comme Poucet s’empresse, il trébuche et renverse son panier de cailloux. Son père aussitôt se lamente : que va-t-on faire de Poucet – il n’est pas assez fort pour pousser une charrue, pas assez dégourdi pour porter un panier ? Passent alors sur le chemin les deux enfants du seigneur juchés sur un cheval blanc tiré par un serviteur à chapeau large et suivis à pied par un homme à chapeau haut. Poucet et sa famille étaient pauvres. Si le monde, pour Poucet et ses frères, s’arrêtait aux champs de labour, pour leurs parents, il en était tout autre.

Alors que la nuit tombait, la mère de Poucet annonça à son mari qu’elle était allée au village., et qu’elle en est revenue avec de mauvaises nouvelles : on dit qu’une guerre est à leurs portes. Le père de Poucet s’étonne : de quelle guerre parlent-ils ? Sa femme lui répond que des villageois ont vu des soldats dans le vallon. Le mari répond qu’il ne faut pas écouter toutes les rumeurs et la mère de Poucet rentre dans leur chaumière délabrée, en appelant ses enfants. Les frères de Poucet jettent alors le petit garçon dans la flaque de boue devant la maison, avant de se précipiter à l’intérieur. L’apercevant maculé de boue, son père se fâche : Poucet ne sait pas se tenir propre – et il l’envoie chercher du petit bois dans la forêt.

Peu rassuré, l’enfant commence sa quête à travers les sentiers, tandis que tout craque autour de lui, et que les oiseaux cris. Il trébuche, et aperçoit alors un scarabée coloré courir sur un tronc, puis une très jolie jeune fille assise en manteau bleu à cueillir des fleurs entourée de luciole. Comme Poucet se met debout, il fait craquer une branche, et la jeune fille se relève pour demander qui est là. Elle s’avance, aperçoit Poucet, lui demande d’où il vient, s’il est perdu. Poucet hoche la tête, la jeune fille fait un pas de plus et lui demande comment il s’appelle. Poucet le lui dit et elle répond qu’elle s’appelle Rose, et lui propose de venir voir. Il la suit – et Rose lui présente un gros crapaud, qui, selon elle, était un prince. Elle l’a embrassé, et le prince s’est changé en crapaud.

Effrayé, Poucet recule lentement et comme il demande si Rose peut le changer en crapaud, elle rit et lui fait remarquer qu’il n’est pas un prince. Elle rit encore, s’assoit, et Poucet l’imite. Elle lui déclare alors qu’elle ne veut pas que l’on ait peur d’elle ; elle veut être normale. Elle sort son sac un pendentif orné d’un morceau d’ambre emprisonnant quelque chose – selon elle, une plume d’ange, capturée par la sève de l’arbre. Elle passe alors le pendentif au cou de Poucet et lui dit que c’est un secret et qu’il le protègera. Au loin, un hurlement de loup – et Poucet répond tout bas qu’il veut rentrer chez lui.

Rose lui tend la main et le guide à travers le labyrinthe de la forêt embrumée. À l’orée de la forêt, elle explique qu’elle ne peut pas aller plus loin et dépose un baiser sur sa joue.

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Smallville, la série télévisée de 2001Feu orange cinéma

Ici la page Amazon.fr du coffret DVD français de Smallville saison 1

Smallville (2001)

Dix saisons totalisant 218 épisodes.

Diffusé aux USA à partir du 16 octobre 2001 sur WB US.
Diffusé en France à partir du 4 janvier 2003 sur M6 FR.
Sorti en coffret DVD français saison 1 le 5 avril 2006.

De Alfred Gough, Miles Millar ; d'après la bande dessinée de Joe Shuster et Jerry Siegel ; avec Tom Welling, Michael Rosenbaum, Allison Mack, Kristin Kreuk, John Glover.

Pour adultes et adolescents.

Les aventures du jeune Superman, recueilli par Jonathan et Martha Kent, découvrant ses pouvoirs dans la petite ville de Smallville.

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Saison 1 (2001 - 21 épisodes)

Smallville S01E01: Bienvenue sur Terre (Pilot)
Smallville S01E02: Métamorphose (Metamorphosis)
Smallville S01E03: Tête brûlée (Hothead)
Smallville S01E04: Sosies (X-Ray)
Smallville S01E05: Corps de glace (Cool)
Smallville S01E06: Prédictions (Hourglass)
Smallville S01E07: Faim de loup (Craving)
Smallville S01E08: Niveau -3 (Jitters)
Smallville S01E09: Sur le fil du rasoir (Rogue)
Smallville S01E10: Transparences (Shimmer)
Smallville S01E11: Une poigne d'enfer (Hug)
Smallville S01E12: Un homme ordinaire (Leech)
Smallville S01E13: Passe-murailles (Kinetic)
Smallville S01E14: Les Fantômes du passé (Zero)
Smallville S01E15: Nicodemus (Nicodemus)
Smallville S01E16: Pensées secrètes (Stray)
Smallville S01E17: Cendres (Reaper)
Smallville S01E18: Les Abeilles tueuses (Drone)
Smallville S01E19: Télékinésie (Crush)
Smallville S01E20: À travers ses yeux (Obscura)
Smallville S01E21: Avis de tempête (Tempest)

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Saison 2 (2002 - 23 épisodes)

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Saison 3 (2003 - 22 épisodes)

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Saison 4 (2004 - 22 épisodes)

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Saison 5 (2005 - 22 épisodes)

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Saison 6 (2006 - 22 épisodes)

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Saison 7 (2007 - 20 épisodes)

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Saison 8 (2008 - 22 épisodes)

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Saison 9 (2009 - 22 épisodes)

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Saison 10 (2009 - 22 épisodes)

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ImageFeu vert télévision

Ici la page Amazon.fr du coffret DVD français de Smallville saison 1

Smallville S01E01: Pilot (2001)
 
 
Diffusé aux USA le 16 octobre 2001 sur WB US.
Diffusé en France le 4 janvier 2003 sur M6 FR.
Sorti en coffret DVD français saison 1 le 5 avril 2006.

De Alfred Gough, Miles Millar ; d'après la bande dessinée de Joe Shuster et Jerry Siegel ; avec Tom Welling, Michael Rosenbaum, Allison Mack, Kristin Kreuk, John Glover.

Pour adultes et adolescents.

Octobre 1989. Un essaim d’astéroïdes fonce vers la Terre, et au milieu, une capsule extraterrestre : bienvenue à Smallville, dans l’État du Kansas, 25.001 habitants, la capitale mondiale du maïs crémeux. Un hélicoptère privé survole justement les immenses champs de maïs qui entourent la ville, et à bord de cet hélicoptère, Luthor père referme son journal – qui titrait en première page la disparition du PDG de Queen Industries, présumé mort. Luthor père s’indigne que son fils, Lex, un petit roux d’une dizaine d’années, n’ait pas encore rouvert les yeux depuis leur décollage. Et comme le petit Lex répète qu’il ne peut pas, Luthor père insiste : les Luthors n’ont peur de rien ; ils n’en n’ont pas le luxe, ils sont des meneurs d’hommes. Pour Luthor père, Lex a un destin, et il ne l’assumera pas les yeux fermés. L’enfant refuse d’ouvrir les yeux néanmoins.

Chez un fleuriste de la petite ville, Lana, une petite fille déguisée en fée tente une formule magique sur deux statuettes d’oursons posés sur une table. C’est alors que Jonathan Kent et son épouse Martha poussent la porte de la boutique. Jonathan salue la fleuriste, qui s’étonne de voir en ville ceux qu’elle surnomme « Les reclus ». Martha répond qu’elle veut des tulipes rouges. La fleuriste essaie de lui vendre des fleurs plus chères mais Jonathan lui rappelle que son épouse sait ce qu’elle veut, et la fleuriste de remarquer que les tulipes sont des fleurs pas compliquées. Pendant que la fleuriste va chercher les tulipes, Martha complimente Lana, la petite fille, au sujet de sa belle robe, et fièrement, Lana déclare qu’elle est une princesse-fée. Jonathan demande où sont les parents de la petite fille et Martha réplique qu’ils doivent être à la foire comme tout le monde. Lana demande alors à Martha si elle veut faire un vœu, et Martha répond qu’elle adorerait. Lana fait une passe avec sa baguette magique et prononce la formule « abracadabra », posant l’étoile de la baguette magique sur le front de Martha qui sourit.

Plus tard, Jonathan Kent dépose les deux sacs d’oignons de tulipe sur la plate-forme de leur pick-up, et prend le volant tandis que Martha, à la place du passager, semble rêveuse. Jonathan lui dit alors qu’il sait quel vœu Martha a fait. Martha soupire : voir le petit visage d’un enfant, c’est tout ce qu’elle a jamais voulu. Comme Jonathan l’embrasse, ils sont interrompus par le klaxon d’une jeep qui passe, pleine de majorettes qui saluent les gens dans la rue. Jonathan démarre et le pick-up s’en va dans la rue principale décorée de banderoles « Allez les Corbeaux ! »… tandis qu’à des kilomètres au-dessus d’eux, les astéroïdes et la capsule entrent dans l’atmosphère terrienne et s’embrasent.

L’hélicoptère des Luthors a atterrit près des champs, et le petit Lex s’amuse à lancer des cailloux sur un corbeau perché sur un piquet. Lex est immédiatement rappelé à l’ordre par son père, occupé à signer des papiers avec les propriétaires des silos voisins. Pendant ce temps, Lex s’enfonce dans le champ de maïs, en suivant un sentier tracé au milieu des plans serrés plus grands que lui. C’est alors que l’enfant entend la voix d’un jeune homme qui l’appelle au secours. Lex se retourne lentement, mais il n’y a personne. Pourtant, la voix l’appelle encore. Lex aperçoit alors un épouvantail de dos, attaché à un pieu – Lex prend peur et s’en va en courant. Comme il veut inspirer une bouffée de son inhalateur, il trébuche et se retrouve à plat-ventre. Il récupère son inhalateur et, va s’adosser, assis contre un poteau. Alors la voix l’appelle à nouveau : un jeune homme est crucifié en caleçon au poteau, avec un S peint en rouge sur sa poitrine. Le jeune homme supplie alors Lex de l’aider, tandis qu’au-dessus de lui, une première traînée de feu traverse le ciel.

Le météore s’écrase en plein champ un peu plus loin, couchant tous les plants de maïs dans une détonation fracassante. Lex prend à nouveau la fuite tandis qu’un vent furieux et un mur de poussière avance dans la direction de l’enfant et du jeune homme crucifié. Celui-ci est frappé de plein fouet, et Lex est projeté en l’air la seconde d’après. En ville, la joyeuse foule s’est immobilisée en entendant la première détonation et tout le monde suit des yeux la direction de la traînée de fumée noire laissé par le météore. La fleuriste sort de sa boutique, tenant dans ses bras la petite Lana. Les parents de Lana font alors signe à la petite fille depuis l’autre côté de la rue et la petite fille les appelle joyeusement. Puis une seconde détonation retentit, et cette fois la boule de feu descend droit sur la ville – droit sur les parents de Lana… Leur voiture explose dans une énorme gerbe de flammes, tandis que des débris sont projetés dans toute la rue.

Comme la carcasse retombe, la foule panique et s’enfuit dans tous les sens, tandis que trois autres traînées de feu passent au-dessus des toits : le château-d’eau explose, un grand bâtiment est traversé de part en part et d’autres voitures ou camionnettes sont projetées en l’air éjectant leur carburant enflammé dans toutes les directions. Sur la route, les Kent entendent et voient dans leur rétroviseur un météore s’écraser sur leur gauche. Puis c’est le panneau de bienvenue à Smallville qui est pulvérisé sur leur droite. Puis la route est emportée devant eux par un mur de fumées. Jonathan Kent freine, mais il est déjà trop tard et son pick-up se retourne. Du côté des silos, Luthor père s’est précipité vers le champ de maïs en appelant son fils : tous les plants de maïs sont couchés, à perte de vue. Alors Luthor père aperçoit une touffe de cheveux roux au milieu des bardes, puis la bosse du corps de l’enfant sous les plantes. Luthor court dégager Lex, mais se redresse, choqué : Lex est indemne, mais en état de choc et complètement chauve.

Sur la route, dans leur pick-up retourné, les Kent reviennent à eux, encore suspendus à leur siège, retenus par leurs ceintures de sécurité. C’est alors que Jonathan aperçoit les jambes d’un petit enfant nu qui marche jusqu’à eux.

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The Others, Les autres, le film de 2001Feu vert cinéma

The others 2001

Sorti aux USA le 10 août 2001.
Sorti en Angleterre le 2 novembre 2001.
Sorti en France le 26 décembre 2001.
Sorti en coffret 2DVD français le 5 février 2007 (1DVD film 1DVD bonus ; image 1.75:1, non respecté ; anglais DD 5.1, français DD 5.1, français DTS 5.1)
Sorti en blu-ray américain le 2 décembre 2009 (image 1.78:1, non respecté, original 1.85:1, anglais DTS HD MA 5.1) chez PAN VISION.
Sorti en blu-ray français le 22 septembre 2009 (région B, &.78:1 non respecté, anglais et français DTS HD MA 5.1) chez STUDIO CANAL.
Sorti en blu-ray américain le 20 décembre 2011 (région A ; image 1.78:1, non respecté, original 1.85:1, anglais DTS HD MA 5.1) chez LYONSGATE.

De Alejandro Amenábar (également scénariste) ; avec Nicole Kidman, Christopher Eccleston, Fionnula Flanagan, Alakina Mann, James Bentley, Eric Sykes, Elaine Cassidy, Renée Asherson, Alexander Vince.

Pour adultes et adolescents.

(fantastique) Maintenant les enfants, êtes vous assis confortablement ? Alors je commence… Cette histoire a commencé il y a des milliers d’années — mais tout fut terminé en seulement sept jours. Pendant tout ce long, très long temps passé, aucune des choses que nous pouvons voir aujourd’hui — le soleil, la lune, les étoiles, la terre, les animaux et les plantes — pas un seul existait. Seul Dieu existait… et de ce fait, lui seul pouvait les avoir créé. Et il le fit.

Jersey, les îles de la Manche, en 1945. Un grand manoir nimbé de brouillard, entouré d’un grand parc, isolé dans une forêt. Une femme blonde s’éveille en hurlant, puis sanglote, plaquant ses mains sur sa bouche. Confuse, elle se redresse, regarde autour d’elle, consulte sa montre et s’assied au bord de son lit.

Pendant ce temps ou plus tard, trois personnages marchent en direction de l’entrée principale du manoir. La dame âgée marche en tête se rappelle : « Monsieur Simpson, ça c’était un personnage ! Je me demande ce qu’il est devenu…

Elle suivi d’un grand homme âgé aux cheveux blancs et d’une jeune fille aux cheveux bruns longs et noués. Tous sont vêtus de noir ou de couleur sombre. Le vieil homme répond jovialement : « J’imagine qu’il est mort, comme tous les autres. » La dame âgé soupire : « Ah, c’était le bon temps… » Elle gravit les marches du perron et sans hésiter tire sur la chaîne de la cloche, tandis que le vieil homme et la jeune fille restent un peu en retrait sur la première marche. Puis la dame se retourne, semblant inspecter visuellement la mise des deux autres. La jeune fille baisse les yeux, le vieil homme se redresse.

Puis voilà la dame qui s’indigne, avec un geste agacé : « Monsieur Tuttle, vos cheveux ! » Le vieil homme se passe alors deux fois la main dans ses cheveux pour les recoiffer, regarde la dame, qui semble approuver du menton, avec une grimace. Alors, la lourde porte d’entrée s’ouvre.à demi, et la maîtresse des lieux — la dame blonde qui hurlait ce matin-là en se réveillant — passe la tête par l’entrebâillement, l’air incrédule. « Oui ? »

La dame âgé explique : « Bonjour Madame, nous sommes venus à propos de… » La femme blonde lui coupe la parole, l’air ravie : « Oh oui, bien sûr… » La dame âgé a l’air très étonné et regarde les deux autres. La maîtresse de maison ouvre davantage la porte et les invite à entrer. Elle explique à son tour : « Je ne vous attendais pas si tôt… »

La dame âgée entre en s’inclinant pour saluer la maîtresse de maison, suivie de près par la jeune fille et le vieil homme moustachu. La maîtresse de maison referme derrière eux la lourde porte, sur le parc noyé de brouillard.

« Vous êtes ? » elle interroge. « Je suis Bertha Mills, Madame, » répond la dame âgée. Les deux autres se sont immédiatement ranger en ligne après elle, qui présente le vieil homme moustachu : « Et voici Edmund Tuttle. » Tuttle hoche plusieurs fois la tête en baissant les yeux : « Heureux de vous rencontrer, Madame. »

La maîtresse de maison lui tend la main que le vieil homme sert en s’inclinant : « Vous devez être le jardinier… » suppose la maîtresse de maison. « Oui, c’est exact, le jardinier… » confirme Tuttle en se redressant.

Bertha Mills ajoute en montrant la jeune fille : « Et cette jeune dame s’appelle Lydia. » La maîtresse de maison prend un air condescendant, s’adressant à Lydia : « Avez-vous une grande expérience du service ? » Mais c’est Madame Mills qui répond : « Oh ne laissez pas ce visage d’ange vous tromper : elle est plus âgée qu’elle en a l’air… » La maîtresse de maison demande encore, toujours à Lydia : « Savez-vous repasser ? » La jeune fille hoche la tête, le regard fixe, comme hypnotisée, et Madame Mills semble approuver. Alors la maîtresse de maison se penche sur Lydia et chuchote : « Qu’est-ce qu’il y a ? Le chat a mangé votre langue ? »

Lydia se tourne vers Madame Mills, qui hésite et se retourne vers la maîtresse de maison pour explique : « Elle ne peut pas parler, Madame, la pauvre petite est muette… » La maîtresse de maison se redresse, choquée. Madame Mills ajoute précipitamment : « Mais c’est une bonne petite travailleuse, je peux vous le promettre… » La maîtresse de maison semble convaincue et se détourne : « Très bien, très bien. L’autre bonne que j’avais parlait trop de toute manière. Suivez-moi… »

La maîtresse de maison passe dans le hall, et va pour prendre le grand escalier de bois massif dont les paliers supérieurs sont plongés dans l’obscurité, alors que les fenêtres dispensent la pâle lueur du jour embrumé. « Madame Mills, vous et la fille dormiront dans la chambre du grenier en haut des escaliers ; et vous, Monsieur… — Tuttle, Madame — Tuttle. Vous pouvez dormir dans la cabane derrière la maison. »

Madame Mills l’air de rien passait son doigt sur le bord d’une des tablette contre un mur, portant un buste de bronze encadré de deux chandeliers. La maîtresse de maison ajoute immédiatement : « Comme vous pouvez le constater, le ménage a été plutôt négligé, depuis que les domestiques ont disparu, il y a presque une semaine de cela. » Madame Mills semble surprise : « Vous voulez dire qu’ils ont, disparus, comme ça ? » La maîtresse de maison confirme : « Évaporés. Sans donner leur congé, rien ; ils n’ont même pas réclamé leurs gages. »

La maîtresse de maison a déjà pris en couloir et les trois autres s’empresse de la suivre comme elle achève : « Ils nous ont… simplement abandonnés. » Madame Mills s’étonne : « Quelle étrange manière de faire ! » La maîtresse de maison ouvre une porte verrouillée : « Vous découvrirez bien assez vite que cette maison n’est pas exactement un foyer idéal. D’où mon annonce dans le journal, demandant des gens honnêtes et travailleurs. » La maîtresse de maison fait signe de passer la porte qu’elle vient d’ouvrir et Madame Mills fait passer Lydia devant elle, assurant « Personne n’est plus honnête ni plus travailleur que nous. »

The Others, Les autres, le film de 2001

The Others, Les autres, le film de 2001

The Others, Les autres, le film de 2001

The Others, Les autres, le film de 2001

The Others, Les autres, le film de 2001

The Others, Les autres, le film de 2001

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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