The Ghost and Mrs. Muir (1947)
Adapté en série télévisée sous le titre Madame et son fantôme (1968, The Ghost & Mrs Muir).
Sorti aux USA le 26 juin 1947.
Sorti en France le 26 mai 1948.
Sorti en blu-ray américain, anglais et français le 3 décembre 2013 (multi-régions).
De Joseph L. Mankiewicz ; sur un scénario de Philip Dunne ; d'après le roman de R.A. Dick (1945) ; avec Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders, Edna Best, Natalie Wood, Vanessa Brown, Anna Lee, Robert Coote, Isobel Elsom, Victoria Horne.
Pour tout public.
Début du 20ème siècle. Londres, la capitale enfumée. Les cloches des églises sonnent. Lucy Muir vient d’annoncer son intention à table après le thé et sa belle-mère est inconsolable tandis que sa belle-sœur est de glace. Comme l’une d’elle sanglote, Lucy leur demande de ne pas rendre la situation difficile : elle sait qu’elles ont essayé d’être généreuses et attentionnées, mais Lucy estime que la vie dans cette maison est simplement impossible en ce qui la concerne. La belle-mère demande à sa fille, Eva, de dire quelque chose. Eva demande alors à Lucy si elle est sérieuse. Lucy le confirme. Eva fait alors remarquer que le pauvre Edwin est à peine froid dans sa tombe. Lucy réplique que cela fait un an que son mari est mort désormais. Eva rétorque que cela ne devrait quand même pas empêcher Lucy de montrer un peu de respect envers le souvenir de son mari.
Lucy, qui porte encore le deuil répond clairement qu’elle ne voit pas ce que Edwin a à voir avec cela : elle ne quitte pas son mari, elle les quitte elles. La belle-mère se lamente à nouveau : après tout ce qu’elles ont fait pour Lucy. Lucy réplique qu’elles ne doivent pas penser qu’elle n’est pas reconnaissante : elles ont toutes les deux été très attentionnées pour elles, mais elle ne fait pas vraiment partie de leur famille, à part pour le fait d’avoir épousé le fils de l’une et le frère de l’autre. À présent que Edwin est parti, Lucy doit vivre sa vie et elles vivre les leurs. Et ces vies ne se mélangent simplement pas. Lucy ajoute qu’elle n’a jamais eu de vie à elle : c’était la vie de Edwin, celle de sa belle-mère et celle de Eva. Jamais la sienne.
Comme la belle-mère redouble de sanglots, Eva lui ordonne d’arrêter de pleurnicher : si Lucy insiste pour faire l’idiote, elles ne peuvent rien n’y faire. La belle-mère objecte : que lui restera-t-elle à elle pour lui rappeler son pauvre Edwin ? Eva regarde à nouveau Lucy et lui demande si elle a pris en considération le cas de Anna – Lucy est-elle prête à la prendre entièrement à sa charge. La petite fille en question espionne justement la conversation à la porte de la salle à manger. Lucy répond que Anna est sa fille. Alors Eva demande ce que Lucy veut dire par là. Lucy est choquée : elle ne veut dire que ce qu’elle a dit. Mais Eva accuse : Lucy insinue que Eva interfère avec l’éducation de Anna. Eva se lève et hausse le ton, ordonnant à Lucy de ne pas le nier. Lucy répond en regardant Eva droit dans les yeux qu’elle ne le nie pas.
Comme Eva quitte la table pour aller se mettre à la fenêtre, Lucy demande de continuer la discussion sans querelle. Sa belle-mère reprend : elle ne sait pas comment Lucy fera pour se débrouiller, compte tenu que cette dernière n’a pas d’argent. Lucy répond qu’elle touche un revenu des parts d’Edwin dans une mine d’or : Anna et elle pourront vivre humblement, avec Martha. Eva revient et s’indigne : est-ce que Lucy veut dire qu’elle s’en va avec leur gouvernante Martha Huggins. C’est au tour de Lucy de s’indigner : et pourquoi pas ? Martha était avec elle avant que Lucy ne vienne vivre chez sa belle-mère. Comme Eva s’apprête de la traiter de la pire de toutes les ingrates, Lucy se lève et rappelle qu’elle a pris sa décision. Sa belle-mère demande alors à Lucy où pourrait-elle partir. Lucy répond qu’elle songe au bord de mer : elle a toujours voulu vivre au bord de la mer. Et c’est tout ce qu’elle a à dire. Alors Lucy rejoint sa fille et Martha dans la cuisine : c’est fait.
Les deux femmes et la petite fille débarquent du train dans la petite ville ensoleillée de Whitecliff By The Sea (La blanche falaise au bord de la mer) et Lucy est ravie. Lucy se rend ensuite à l’agence immobilière Itchen, Boles et Coombes et surprend Mr Coombe Junior, seul survivant des fondateurs de l’agence, en plein repas. Lucy s’excuse platement de déranger Coombe, qui tient cependant à lui présenter trois maisons possibles pour elle : Beauséjour – un peu trop cher ; Laburnum Mount… Lucy arrête la lecture de Coombe : elle vient de choisir Gull Cottage (le Cottage de la Mouette), dont la description traînait sur le bureau.
Coombe est confus : cette maison-là ne pourrait convenir à Lucy Muir. Il reprend sa lecture, mais Lucy l’interrompt à nouveau : Gull Cottage ne lui coûterait que 52 livres, ce qui est très peu pour un meublé. Comme Coombe s’exclame que c’est un prix ridicule, Lucy suppose que c’est parce qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec la maison ? Les égouts ? Coombe garantit qu’il n’y a aucun problème d’égouts avec les maisons que son agence loue. Lucy demande alors pourquoi Gull Cottage ne lui conviendrait pas, et Coombe rétorque qu’il en est le seul juge. Lucy rétorque que puisqu’elle est celle qui vivra dans la maison, c’est à elle d’être le juge de ce qui lui convient ou pas. Coombe répond que Lucy ne fera que perdre son temps. Lucy répond que c’est son temps à elle qui sera perdu et qu’il y a une autre agence en ville, et qu’ils ont peut-être aussi Gull Cottage sur leur liste. Piqué au vif, Coombe se lève et répond que si Lucy insiste, Gull Cottage conviendra. Il propose alors à Lucy de la conduire en automobile, ce que Lucy accepte.
Gull Cottage est une grande maison dont le jardin et la façade sont envahis par la végétation au bout d’une petite route longeant la falaise et les troupeaux de moutons. Coombe propose de la conduire jusqu’à Laburnom House, mais Lucy veut voir l’intérieur, et encore une fois Coombe doit s’incliner. C’est très poussiéreux – la maison n’est plus habitée depuis quatre ans. Coombe semble nerveux. Lucy ouvre une porte et aperçoit un capitaine de marine qui lui sourit ! Elle se fige, mais c’est seulement une peinture à l’huile très réaliste frappé d’un rayon de lumière : pendant un instant, elle aura pensé… Lucy demande qui est le capitaine de marine, et Coombe répond que c’est le propriétaire précédent, le Capitaine Gregg.
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