Wonder Woman, le dessin animé de 2009 Feu rouge cinéma

Wonder Woman (animé, 2009)
Traduction du titre : la femme merveilleuse.

Sorti en blu-ray américain le 3 mars 2009.
Sorti en blu-ray américain édition commémorative le 16 mai 2017 (en fait de commémoration, il s'agirait plutôt de profiter de la sortie au cinéma du film Wonder Woman avec de vrais acteurs).

De Lauren Montgomery ; sur un scénario de Gail Simone et Michael Jelenic, d'après la bande dessinée de William Moulton Marston ; avec les voix de Keri Russell, Nathan Fillion, Alfred Molina, Rosario Dawson, Marg Helgenberger, Oliver Platt, Virginia Madsen, Skye Arens, John DiMaggio, Julianne Grossman, Vicki Lewis, David McCallum, Jason Miller, Rick Overton, Andrea Romano, Tara Strong, Bruce Timm (également producteur).

Pour adultes et adolescents.

Sous le ciel embrasé par les incendies, une armée d’Amazones (qui a apparemment oublié de se couper un sein) menée par Hippolyta affronte une armée d’hommes menés par un Arès blond platine et avec une coupe années 1980, et épaulés par quelques minotaures. Hippolyta, qui apparemment a couché avec Arès probablement pour pouvoir enfanter un enfant divin, confronte son ennemi, qui ne s’inquiète pas du carnage, car selon lui, chaque tire de flèche et chaque âme gaspillée renforce sa puissance – ce qui implique qu’aucune âme n’est en fait gaspillée, mais la logique ou les recherches historiques ne semblent pas le fort des scénaristes.

Et de conclure que même une femme bafouée ne pourra sauver l’Humanité de sa rage, ce qui parait évident. Pour faire bonne mesure et parce que c’est toujours bon de le rappeler au milieu d’un combat sans fin mais surtout dans les premières lignes de dialogue d’un dessin animé, Arès rappelle alors à Hippolyta qu’elle est la reine des Amazones (c’est certain, elle l’ignorait) et lui le dieu de la Guerre (elle semblait pourtant l’avoir reconnu depuis le début) – ponctuant ces présentations inopinées par un coup de poing projetant haut dans les airs Hippolyta jusqu’à s’écraser contre une colonne. La reine des Amazones se relève aussitôt et le combat reprend.

Pendant ce temps, Perséphone et Artémis s’échangent des compliments sur leurs prouesses guerrières. Perséphone porte un charmant petit ensemble cuir avec une mini-jupe qui tout à fait surnaturellement parvient à cacher sa petite culotte sous n’importe quel angle de caméra et quels que soient les sauts que la supposée déesse accomplit. Puis Artémis sauve sa sœur Alexa, une charmante rouquine, plus douée pour courir, se planquer et prier que pour trucider une douzaine de mâles gigantesques de toutes espèces en dix secondes chronos sans une goutte de sang – mais qui porte le même modèle de mini-jupe. Artémis tance alors Alexa, dont le tort est de ne pas être une guerrière – Artémis lui ordonne alors de mourir comme une Amazone étant donné qu’elle ne sait pas se battre comme une Amazone. Et d’envoyer sa sœur bouler dans le dos d’un autre géant hirsute. Indigné d’avoir été bousculé, le méchant mâle se retourne et lève son épée, mais Perséphone prend la place et a encore le temps d’humilier verbalement Alexa et de donner un coup de pied à l’entrejambe du géant, ce qui dans la réalité n’est pas aussi efficace qu’on le dit.

Toujours est-il que pendant tout ce temps, un autre géant frappe Perséphone à la tête et apparemment la tue, ce qui permet à Artémis qui a seulement tué l’autre géant au lieu de protéger les arrières de sa camarade, d’à nouveau insulter sa sœur Alexa. De l’autre côté du terrain de jeu, Arès et surtout Thrax, le fils d’Arès et d’Hippolyta massacre les Amazones à tour de bras. Arès complimente alors Hippolyta sur l’habileté de leur fils à envoyer voler en tous sens les guerrières, et Hippolyta refuse le compliment : elle n’a pas donné un fils à Arès mais s’est vue forcée de le porter comme une malédiction, une jolie formule pour échapper à ses responsabilités de mère – les Amazones n’ayant apparemment pas coutume de reconnaître leurs bourdes.

Sur ce, Hippolyta siffle un cheval volant et saute sur son dos, tandis qu’Arès, étrangement incompétent tant à l’épée qu’à la lutte ou aux armes de jet, la laisse échapper seulement pour la supplier à plat ventre de laisser leur fils tranquille. Bien sûr, Hippolyta dans un acte particulièrement honorable et courageuse – décapite le gamin par surprise et de dos, commettant au passage un enfanticide, mais comme les bébés congelés, ce n’est pas si grave du moment que c’est une Amazone qui le fait.

Toujours aussi peu efficace, Arès débarque en monstre volant non pas pour trucider Hipollyta (peut-être espérait-il qu’ils se remettent ensemble pour faire un gamin de plus ?), mais pour tomber à genoux dos tourné à Hippolyta, qui tente alors de réitérer son exploit avec le père. Le soleil se lève et Zeus interpelle la reine des Amazones. Hippolyta lui répond de rester en dehors de ça ( !). Comme Zeus lui ordonne d’épargner son fils Arès, Hippolyta lui demande alors comment il peut oser exiger pareille chose : le sol est rouge des guerrières Amazones que Arès avait réduit en esclavage alors qu’elles étaient les loyales servantes (donc esclaves) de Zeus – Hippolyta entend donc exécuter la sentence de mort que Arès lui-même aurait signé le jour où il a trahi la reine des Amazones. Compte tenu du nombre de trahison dont Zeus est coupable envers sa propre épouse Héra, j’ai vraiment du mal à suivre le raisonnement d’Hippolyta, qui a quand même couché avec le Dieu de la Guerre en connaissance de cause, et cela ne pouvait pas être pour imposer la paix dans le monde pour toute l’éternité.

Zeus fait tonner le ciel et rappelle à Hippolyta qu’il ne faut pas le défier – encore un qui parle longuement au lieu d’agir… Du coup, Héra fait une apparition et conseille à Hippolyta de ne pas laisser son mari la mettre en colère. Il est vrai que depuis le début du film, Hippolyta était un modèle de calme et de paix. La raison ? Zeus peut être un idiot têtu parfois, sans doute comme tous les hommes, parce que c’est bien compris, les femmes sont toutes et constamment des sommets de sagesse et de docilité, en particulier quand elles sont les vedettes de Télé-réalité, ou quand elles congèlent leur bébé, ou quand pour voler des lingots elles assistent leur mari pour découper en morceaux une famille de quatre personnes.

Héra remarque ensuite que même si son mari est c…n il faut respecter ses souhaits (et non ses ordres ? Hippolyta n’était-elle pas la loyale servante de Zeus dix secondes auparavant). Donc Arès devra vivre, mais il devra aussi être puni : Hippolyta le gardera prisonnier elle-même (hum, qui est puni exactement dans cette histoire ?). Héra envoie ensuite deux éclairs poser des bracelets à Arès qui l’empêcheront de gagner du pouvoir à chaque guerre, ce qui le rendra mortel, et seul un autre Dieu pourra les enlever.

Hippolyta n’est pas satisfaite parce que ses Amazones ont subi d’énorme pertes. Héra avoue alors devant Zeus avoir instiguer et rendu possible la rébellion des Amazones contre Arès et déclare offrir aux Amazones un petit paradis protégé du monde chaotique des hommes, où elles pourront se reproduire (entre femmes, je suppose) en toute sécurité : là-bas, elles seront protégées des ravages du Temps et pourront construire une utopie et revendiquer la pureté de leur esprit. Et un jour viendra où le vœu d’Hippolyta d’avoir un enfant qui ne soit pas créé par une union non sainte (Hera veut dire un rapport sexuel – rien d’étonnant à ce que Zeus aille chercher ailleurs) sera enfin accordé. De fait Hippolyta se fabrique un nourrisson de sable, y ajoute une goutte de sang et un éclair tombé du ciel et hop, vœu exaucé, Diana est née.

Wonder Woman est donc un golem créé à peu de chose près selon le rituel du Rabbin Loews.

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