Black Magic (1949)
Sorti aux USA le 19 octobre 1949.
Sorti en France le 5 mai 1950.
De Gregory Ratoff ; sur un scénario de Charles Bennett et Richard Schayer, d'après le roman d'Alexandre Dumas ; avec Orson Welles, Nancy Guild, Akim Tamiroff, Frank Latimore, Valentina Cortese, Margot Grahame, Stephen Bekassy, Berry Kroeger, Gregory Gaye, Raymond Burr, Charles Goldner, Lee Kresel, Robert Atkins, Nicholas Bruce, Franco Corsaro.
Pour adultes et adolescents.
La nuit à Paris, 1848. Alexandre Dumas (qui écrit son propre nom en anglais sur sa porte), est rejoint dans son bureau par son fils. Le romancier est occupé à écrire, tandis que son fils est habillé pour sortir, de retour de l’opéra. Le fils fait alors remarquer que Dumas père, nuit après nuit, est toujours à gribouiller comme s’il avait le Diable en lui. Son père lui répond impétueusement – sans s’arrêter d’écrire – qu’il a le Diable en lui ou pire. Son fils s’assied dans le fauteuil voisin, et répond sarcastiquement que cette attitude ne ressemble pas du tout à son père. Dumas père s’exclame alors qu’on disait d’un certain homme qu’il avait hypnotisé le monde entier... et que le même a certainement dû l’hypnotiser lui. Dumas fils demande alors de quel homme parle son père.
Alors Dumas attrape un feuillet sur lequel il a écrit en travers un seul nom et crie : cet homme, Cagliostro ! Peu surpris, son fils reconnait-là le nom du charlatan du 18ème siècle. Dumas père se redresse alors (en fait, à part les cheveux blanchis, il n’a pas l’air tellement plus âgé que son fils) et interroge : était-il seulement un charlatan ? Dumas père ne le sait pas : il a écrit des livres (apparemment tous les livres de sa bibliothèque, vu le geste qu’il fait), assez de personnages pour remplir un régiment. Et de citer en pointant chaque titre des livres reliés (tous en anglais dans le texte !!!) : le Comte de Monte-Cristo, les Frères Corses, les Trois Mousquetaires – Portos, Athos, Aramis... Mais il les a écrit, alors que Cagliostro lui, l’écrit lui, Dumas père.
Le fils déclare alors que c’est d’accord, il pensait se coucher dès rentré de l’Opéra, mais comme il a infligé la lecture de son roman Camille à son père la semaine d’avant, il est ce soir-là disposé à entendre le récit de son père quant à ce Cagliostro... Celui-ci rétorque en empoignant les feuilles de papier chiffonnées sur son bureau que par tous les saints, comment pourrait-il le savoir, lui ? Diable ? Escroc ? Bouffon ? Dumas père se pose encore la question. Mais – et Dumas père se penche vers son fils – le vrai nom de Cagliostro était Joseph Balsamo. Son père et sa mère étaient des gitans – et c’est dans le sud de la France que l’on entend pour la première fois parler de lui...
Sa mère semblait avoir un don authentique de clairvoyance. Lors d’une foire gitane, elle regarda dans les yeux du bébé d’un paysan, et prédit sa maladie. Plus tard, le bébé mourut et Joseph, et ses parents, furent amenés devant le tribunal du préfet du district, le Vicomte de Montagne. L’accusation était que la mère de Joseph était une sorcière et que tous les trois étaient des disciples du Diable – qui condamna les parents de Joseph à être pendus malgré l’objection d’un prêtre passé par là, puis comme Joseph mordait le Vicomte à la main, de faire fouetter l’adolescent, et s’il survivait de lui brûler les yeux.
Si les gitans laissent alors fouetter l’adolescent, ils attaquent ensuite les bourreaux et empêchent qu’on lui brûle les yeux, et Joseph rapporte alors que le Comte de Montagne l’aura forcé à regarder l’agonie de ses parents, en partie de sa mère qui aura mis longtemps à mourir – et l’adolescent ajoute, qu’il n’oubliera jamais le nom du Comte de Montagne. Plus tard, l’adolescent grandit (et devient un sosie d’Orson Wells) et comme on accuse son cirque d’avoir essayé d’empoisonner une vieille dame qui a trop bu d’un élixir censé la guérir, Joseph hypnotise sur le champ la vieille dame pour la convaincre qu’elle ne ressentait plus aucune douleur, attirant l’attention de témoins de la haute société, dont le docteur Franz Anton Mesmer...
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