A Boy And His Dog (1975)
Traduction du titre : un gars et son chien.
Sorti aux USA le 14 novembre 1975.
Sorti en France le 21 avril 1976
Sorti en blu-ray américain le 6 août 2013.
Sorti en blu-ray allemand le 9 septembre 2014.
Sorti en blu-ray français ARTUS FILMS le 4 mai 2021.
Sorti en blu-ray anglais 101 FILMS le 17 octobre 2022.
De L.Q. Jones (également scénariste) d'après la nouvelle de 1969 A Boy and His Dog (Un gars et son chien) de Harlan Ellison, avec Don Johnson, Susanne Benton, Alvy Moore et Jason Robards.
Pour adultes.
(post-apocalyptique, satire, horreur) La quatrième guerre mondiale dura cinq jours : les politiciens avaient finalement résolu le problème de la lèpre de l’urbanisation.
2024 après Jésus-Christ. Un désert avec des montagnes à l’horizon et des ruines éparses. « Heu, la troisième guerre mondiale… chaude et froide, dura… » Le narrateur est interrompu par une voix d’homme : « attends, le clan de rôdeurs la tient, 114 mètres. Solo, attends qu’ils bougent, 68 mètres. »
Un jeune homme en treillis dépenaillé rampe un fusil à la main jusqu’à une cabane de bric et de broc d’où s’échappe un cri de femme. La femme supplie quelqu’un de s’écarter d’elle. Le jeune homme — blond — s’abrite dans la cabane, tandis que les cris de la femme continue, ponctués de tir de fusil et de pleurs. Au-delà de la cabine, il y a un petit cratère. Le blond saute dedans et assomme à coup de crosse une espèce de soldat. Puis comme trois soldats du même genre sortent du cratère suivant, la même voix d’homme retient le blond de sortir de sa cachette : « un de plus ». Et effectivement, un quatrième soldat sort du petit cratère en avant.
C’est alors qu’un gros chien sale à poils longs autrefois blancs se montre et s’assied devant le blond, fixant se dernier, et la voix d’homme maugrée : « tu es encore trop impétueux, je n’ai absolument aucune idée de comment j’ai réussi à te garder si longtemps en vie. »
Les quatre soldats s’éloignant dans le désert dos tournés, le blond sort du premier petit cratère pour rejoindre le second. La voix (du chien télépathe) ajoute : « Plus à ta place, je ne m’embêterais pas à descendre là-dedans, à moins que tes goûts aient changé radicalement : ils n’ont laissé qu’un bordel ignoble… j’ai dit un bordel ignoble ! »
Le blond répond sur le même canal télépathique, énervé qu’il a bien entendu son chien. Mais il va quand même à l’intérieur du cratère tandis que le chien continue de grommeler télépathiquement : « Le petit salopard, il ignore toutes mes directives ! Parfois tu te montres aussi ignorant que le premier rôdeur venu. La simple mention d’une femelle et tu jettes la prudence au vent par la fenêtre et tes yeux deviennent vitreux, tes glandes gonfles et ton cerveau se fige. »
Au fond du petit cratère, il y a une trappe. Le blond ordonne à son chien de renifler la trappe défoncée vu qu’il n’arrive rien à voir au travers. Le chien ne bouge pas, répondant télépathiquement qu’il pensait que c’était Vic qui faisait toutes les recherches aujourd’hui. Le blond — Vic — ordonne au chien d’arrêter de lui faire la vie dure et de venir renifler.
Le chien ne bouge pas de la crête du petit cratère, mais regarde de tous les côtés et renifle, pour lâcher télépathiquement un « c’est dégagé ». Vic descend alors par le trou dans ce qui se révèle être un abri anti-atomique meublé comme un appartement. Un homme abattu gît en robe de chambre à terre au milieu des gravats causés par l’explosion comme le cratère, et sur un matelas, une femme nue ensanglantée râle.
Après avoir regardé un temps en direction de la femme, Vic s’assied, dépité et grimaçant, pour soupirer que c’est une honte. Remonté, il s’indigne auprès de son chien : pourquoi les rôdeurs avaient-ils besoin de découper la femme, elle aurait pu encore servir deux ou trois fois ! Le chien soupire télépathiquement : la guerre, c’est l’enfer. Alors Vic ordonne au chien de recommencer à faire un tour, et le chien ricane : Vic est tellement drôle quand il est sexuellement frustré. Vic rétorque qu’il est suffisamment drôle pour lui flanquer un coup de pied au derrière : que le chien (en) trouve (une), et il ne pas plaisante pas.
Le chien répond que l’on ne dit pas « ne pas plaisante pas », simplement « ne plaisante pas », et de l’appeler « Albert ». Vic brandit alors une boite de conserve : « D’accord, viande de chien, et arrête de m’appeler Albert ! »
Peu impressionné, le chien répond « tu n’oserais pas lapider un pauvre animal sans défense, n’est-ce pas ? » Puis de répondre lui-même à sa question : « Oui, je devine que tu le ferais, je le vois à ton souffle court et à ta dégoûtante attitude agressive : tu le ferais. »
Mais Vic baisse sa boite de conserve. Le chien vient trotter et se coucher à deux pas, devant un cadavre ensanglanté du probable propriétaire de la petite cabane. « Et aussi parce que tu n’es pas quelqu’un de bien, Albert. Pas bien du tout. Est-ce que je te fixe quand tu travailles ? Je localiserai une femme s’il y en a une, tu n’as qu’à trouver de la nourriture de ton côté. »
Vic se met alors à quatre pattes pour fouiller la petite cabane, mais entendant un fusil tirer au loin, il ressort précipitamment, empoigne son fusil, puis met un genou à terre à côté de son chien pour observer une bande de rodeurs qui poursuivent quelqu’un, le jette à terre et s’acharnent sur lui à coups de bâtons. Le chien commente alors qu’il ne détecte aucune personne de sexe féminin à portée de ses sens.
Tandis que Vic se lève, le chien reprend qu’il a reniflé et lancé ses filets et le retour est négatif, mais il a une petite histoire édifiante qui pourrait aider. Vic n’en veut pas, mais le chien la raconte quand même : « Il était une fois un jeune homme prudent nommé Lodge, qui avait fait installer des ceintures de sécurité dans sa dodge, et quand son rendez-vous galant se fut attaché, sans quitter son garage il commit un péché. Malin, non ? »
Les deux s’éloignent dans le désert, l’un trottant rapidement l’autre d’un pas décidé.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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