Robots (2023)
Ne pas confondre avec le dessin animé.
Annoncé aux USA cinéma et VOD pour le 19 mai 2023.
Annoncé en Russie pour le 22 juin 2023.
De Anthony Hines et Casper Christensen (également scénaristes), d'après la nouvelle The Robot Who Looked Like Me (Le robot qui me ressemblait) de Robert Sheckley parue dans Cosmopolitan (août 1973); avec Shailene Woodley et Jack Whitehall.
Pour adultes et adolescents
(Comédie prospective) New-Mexico USA 2032. Seul derrière son pupitre devant un haut “mur” constitué de lattes de métal, et flanqué de deux drapeaux, un parme, une bannière étoilée, un homme politique fait son discours devant apparemment… personne. Son titre et son nom sont inscrit en lettres de cuivre sur son pupitre : Gouverneur Larry Underwood.
« Cela me donne une grande fierté d’avoir complété la mission de sécuriser notre frontière sud. Quand ce projet fut lancé, plus de onze millions de personnes vivaient ici illégalement. Eh bien, non seulement nous nous sommes débarrassés d’eux, mais en plus ce magnifique mur garantira qu’ils ne reviendront jamais. »
En fait, il y a bien un public de peut-être vingt touristes assis sur deux rangés de chaises pliantes, tandis que derrière eux se tiennent deux femmes en costume noir. Applaudissement nourris néanmoins, et l’un des hommes ajoute « oui, on les a eu ! ».
Le politicien reprend son discours : « Il faut aussi créditer la Corporation Tesla qui, il y a dix ans, créa les merveilleux robots qui font à présent le travail que les illégaux faisaient autrefois, mais sans voler ni violer des américains décents dans le même temps, ou se plaindre quand on les vire. »
Nouveaux applaudissements et cris d’approbation. Le gouverneur balance une bouteille de champagne qui se brise contre la latte de métal derrière lui. Après d’autres applaudissements et acclamations, le public a quitté les lieux, et un androïde en combinaison turquoise vient plier et ramasser les chaises du second rang, vite rejoint par un second androïde en combinaison turquoise qui lui plie et ramasse les chaises du premier rang. Les gestes sont tout aussi raides que précis. Deux autres arrivent pour enlever le pupitre, assistés de deux « femmes » androïdes.
En fait tous les « hommes » androïdes ont le même visage au sourire figé et la même coupe de cheveux d’allure mexicaine. Et de même pour les « femmes » androïdes qui ont aussi un type mexicain, le même visage souriant féminin, et la même coupe de cheveux longs et noirs.
Ailleurs, un barbu à pull bordeau vient prendre des patins à glace au comptoir d’un robot au teint et à la coupe plus WASP, qui souhaite un « joyeux patinage » à son client. Sur la glace, le barbu semble hésitant, et comme il se lance — juste après avoir croisé le regard intéressé d’une jolie brune en jeans au pull rose, rayé de noir et de beige — il chute, et aussitôt la brune se précipite pour le secourir.
Comme elle lui demande s’il va bien et l’aide à se relever, il s’écrie « Mon Dieu que vous êtes jolie ! » et de s’excuser immédiatement car c’est peut-être inapproprié — sans doute l’étourdissement… La jeune femme s’empresse de rassurer le barbu : c’est okay, et de se présenter : elle s’appelle Emily.
Plus tard, dans la rue, le même barbu, cette fois en complet bleu pastel et chemise également violet pastel, cravatte à croisillons assortis — traverse et propose son aide à une dame replette qui a du mal à plier sa poussette pour la ranger dans le coffre de sa voiture. Le barbu procède, la dame le remercie et il poursuit son chemin sans engager la conversation ou se présenter.
Mais quelques pas plus loin sur le trottoir, son regard est attiré par un camion benne avec trois androïdes. Celui qui avait ramassé un sac poubelle semble tituber et le contenu se répand à leurs pieds au lieu d’aller dans la benne. Le barbu sur le trottoir d’en face s’est immobilisé et plisse des yeux : l’humain qui vient de descendre de la cabine du camion benne attrape le visage de l’androïde et le retrousse, révélant une tête de robot tout à fait générique.
Le robot semble complètement déboussolé et se contente de pivoter en balançant le sac poubelle vide autour de lui. L’humain s’est écarté et siffle. Les deux autres androïdes saisissent leur ex-collègue, le soulève et le balance à la benne, qui se referme et l’écrase. Le barbu (Charles), un bouquet de fleurs à la main, semble catastrophé, et s’empresse de tourner des talons.
Au bureau, il s’avère que Charles travaille pour son père qu’il assure de la résolution du problème d’accoustique de l’atrium dans le projet Scottsdale — et il a aussi ramené le bouquet pour sa mère. Son père lui propose de le lui offrir lui-même en venant dîner avec eux, mais Charles refuse très poliment car ce soir c’est son quatrième rendez-vous romantique avec Emily, et il pense que c’est peut-être elle, l’élue de son cœur.
Le père de Charles félicite son fils de son changement d’attitude récent. Charles remercie son père : il pense en effet qu’il a vraiment réussi à se sortir d’une période très noire de son existence… De fait, au rendez-vous avec Emily, Charles refuse poliment de la suivre chez elle : il veut vraiment que leur première fois soit spéciale, aussi il propose qu’ils se retrouvent le lendemain, et elle accepte.
Charles rentre alors chez lui avec un repas à emporter et explique à son colocataire occupé à jouer à un jeu vidéo de tuer les tous que Emily l’a invité chez elle. Il explique aussi qu’il a pris un Lotaburger pour lui en chemin et lui demande si ce dernier veut qu’il retire les légumes avant de le lui servir dans une assiette.
Son colocataire répond par un juron, rejetant sa télécommande et après un grognement et se lève, déclarant méprisant qu’à cause de Charles, c’est maintenant 50.000 et un américain qui ont été tués en Corée du Nord. Le colocataire de Charles ressemble beaucoup à Charles, mais à une version comme qui dirait, négligée et bedonnante.
Le colocataire ordonne alors à Charles de se mettre en déprogrammation, l’appelant C2. Et Charles de répondre docilement : « Oui, Charles. » Charles C2 monte alors sur une espèce de pèse-personne en métal croisé avec un ampli, et les yeux de C2 brille brièvement d’un éclat bleu turquoise. Pendant ce temps, Charles, le vrai, l’humain, gobe une frite et visionne sur un écran portable le point de vue de C2 sur la jeune dame ronde que C2 a aidé en chemin. Charles l’original demande : « C2, quel est l’intérêt de procéder à des actes aléatoires de gentillesse s’ils ne sont pas postés sur les réseaux sociaux pour que le monde entier les voit ? »
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr de ce film.
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