Slan (1940)
Ce roman a obtenu rétroactivement le prix Hugo 1941.
Noter que le manga et la série animée Toward the Terra 1977 de Keiko Takemiya a plagié ce roman.
Sorti mensuellement aux USA en quatre parties dans Astounding Science-fiction de septembre à décembre 1940 ;
Réédité en grand format en 1946 chez Arkham House US.
Traduit en français par Jean Rosenthal en novembre 1954 pourt Le Rayon Fantastique GALLIMARD / HACHETTE FR, réédité chez OPTA Club du Livre d’Anticipation le 14 juin 1968 ;
Réédité en poche chez J’ai Lu en 1971, 1972, 1973, 1975, 27 septembre 1976, février 1987, 1er mars 1989, juin 1998 (couvertures de Caza), 20 octobre 2002, 20 juillet 2010, 22 septembre 2015. Réédité chez GALLIMARD Jeunesse Les Mille Soleils (couverture de Bilal)
De Alfred Elton Van Vogt.
Pour adultes et adolescents.
(presse) Jommy Cross, neuf ans, un Slan télépathe se rend avec sa mère à Centropolis, la capitale. Ils sont découverts et la mère de Jommy est tuée, tandis que Jommy s'enfuit. Jommy Cross n'est pas seulement l'héritier des brillantes inventions de son père, mais il représente le dernier espoir de la race Slan pour la sauver du génocide.
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Le texte original de Alfred E. Van Vogt de septembre 1940 pour le magazine Astounding Science-Fiction
The first serial to win Astounding’s rare NOVA designation, van Vogt’s great story presents the tale of a superman—but a superman story such as science-fiction has never before seen!
Illustrated by Schneeman.
His mother's hand felt cold, clutching his.
Her fear, as they walked hurriedly along the street, was a quiet, swift pulsation that throbbed from her mind to his. A hundred other thoughts beat against his mind, from the crowds that swarmed by on either side, and from inside the buildings they passed. But only his mother's thoughts were clear and coherent—and afraid!
"They're following us, Jommy," her brain telegraphed. "They're not sure, but they suspect. Somebody reported us, and our house was already been raided. Jommy, if the worst comes, you know what to do; we've practiced it often enough. And, Jommy, don't be afraid, don't lose your head. You may be only nine years old, but a nine-year-old slan is as intelligent as any fifteen-year-old human being. Don’t be afraid, no matter what happens."
Don't be afraid! Easy to advise, Jommy thought, and hid the thought from her. She wouldn't like that concealment, that distorting shield between them, but there were thoughts that had to be kept back. She mustn't know he was afraid too.
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La traduction au plus proche du texte de 1940
Le premier feuilleton à remporter la rare distinction NOVA d’Astounding, le grand récit de van Vogt’s great story présente le conte d’un surhomme—mais un récit de surhomme tel que jamais la Science-fiction n’a jamais vu auparavant !
Illustré par Schneeman.
La main de sa mère lui semblait froide, à étreindre la sienne.
Sa peur, alors qu’ils se pressaient le long de la rue, était une pulsation douce et rapide, qui palpitait depuis son esprit jusqu’au sien. Une centaine d’autres pensées cognaient contre son esprit, en provenance des foules qui grouillaient de chaque côté et depuis l’intérieur des bâtiments qu’ils dépassaient. Mais seules les pensées de sa mère étaient claires et cohérentes — et effrayées.
« Ils nous suivent, Jommy, son cerveau télégraphia. Ils n’en sont pas certains, mais ils le suspectent. Quelqu’un nous a dénoncé, et notre maison a déjà été fouillée. Jommy, si le pire se produit, tu sais quoi faire ; nous nous sommes entraînés assez souvent à ce sujet. Et, Jommy, n’ait pas peur, ne perd pas la tête. Tu as peut-être seulement neuf ans, mais un slan de neuf ans est aussi intelligent que n’importe quel être humain de quinze ans. N’aie pas peur, quoi qu’il arrive. »
N’aie pas peur! Facile à dire, pensa Jommy, et il cacha à elle cette pensée . Elle n’aurait pas aimé cette dissimulation, ce bouclier distordant entre eux, mais il y avait des pensées qui devaient être gardées pour soi. Elle ne devait pas savoir qu’il avait peur aussi.
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Le texte de Van Vogt pour l’édition grand format de 1946.
Chapter One
His mother's hand felt cold, clutching his.
Her fear as they walked hurriedly along the street was a quiet, swift pulsation that throbbed from her mind to his. A hundred other thoughts beat against his mind, from the crowds that swarmed by on either side, and from inside the buildings they passed. But only his mother's thoughts were clear and coherent—and afraid.
"They're following us, Jommy," her brain telegraphed. "They're not sure, but they suspect. We've risked once too often coming into the capital, though I did hope that this time I could show you the old slan way of getting into the catacombs, where your father's secret is hidden. Jommy, if the worst happens, you know what to do. We've practiced it often enough. And, Jommy, don't be afraid, don't get excited. You may be only nine years old, but you're as intelligent as any fifteen-year-old human being."
Don't be afraid. Easy to advise, Jommy thought, and hid the thought from her. She wouldn't like that concealment, that distorting shield between them. But there were thoughts that had to be kept back. She mustn't know he was afraid also.
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La traduction au plus proche du texte de 1946
Chapitre Premier
La main de sa mère lui semblait froide, à étreindre la sienne.
Sa peur, alors qu’ils se pressaient le long de la rue, était une pulsation douce et rapide, qui palpitait depuis son esprit jusqu’au sien. Une centaine d’autres pensées cognaient contre son esprit, en provenance des foules qui grouillaient de chaque côté et depuis l’intérieur des bâtiments qu’ils dépassaient. Mais seules les pensées de sa mère étaient claires et cohérentes — et effrayées.
« Ils nous suivent, Jommy, son cerveau télégraphia. Ils n’en sont pas certains, mais ils le suspectent. Nous nous sommes risqué une fois de trop à aller à la capitale, bien que j’espérai cette fois pouvoir te montrer l’ancien moyen des slans pour entrer dans les catacombes, où le secret de ton père est caché. Jommy, n’ait pas peur, ne perd pas la tête. Tu as peut-être seulement neuf ans, mais un slan de neuf ans est aussi intelligent que n’importe quel être humain de quinze ans. N’aie pas peur, quoi qu’il arrive. »
N’aie pas peur! Facile à dire, pensa Jommy, et il cacha à elle cette pensée . Elle n’aurait pas aimé cette dissimulation, ce bouclier distordant entre eux, mais il y avait des pensées qui devaient être gardées pour soi. Elle ne devait pas savoir qu’il avait peur aussi.
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La traduction française de Jean Rosenthal de 1954.La traduction française de Jean Rosenthal de 1954.
1
Il sentit la main glacée de sa mère étreindre son poignet.
Ils marchaient d’un pas vif dans la rue et les ondes de peur passaient en vagues rapides du cerveau de sa mère jusque dans le sien. Mille autres idées venaient battre son esprit, pensées des passants qu’ils croisaient ou des occupants des maisons devant lesquelles ils passaient. Mais seules les pensées de sa mère lui parvenaient claires et cohérentes… et hantée par la peur.
« Ils nous suivent, Jommy, transmit le cerveau maternel. Ils ne sont pas sûrs, mais ils ont des soupçons. Nous sommes revenus une fois de trop dans la capitale. J’espérais pourtant bien aujourd’hui te montrer le vieux passage slan qui mène aux catacombes, où ton père a enfoui son secret. Enfin, Jommy, si le pire se produit, tu sais ce qu’il faut dire. Nous avons fait suffisamment de répétitions. Et, Jommy, n’aie pas peur, ne t’énerve pas. Tu n’as peut-être que neuf ans, mais tu es aussi intelligent qu’un humain de quinze ans. »
« N’aie pas peur. C’est facile à dire », songea Jommy, en s’efforçant de cacher à sa mère cette pensée. Cette dissimulation ne lui plairait pas : elle n’aimerait pas cet écran entre eux. Mais il y avait des pensées que mieux valait garder pour soi. Elle n’avait pas besoin de savoir que lui aussi avait peur.
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