Code 8 part II (2024)
Sorti le 28 février 2024 sur NETFLIX INT/FR.
De Jeff Chan (également scénariste et producteur) sur un scénario de Chris Paré, Sherren Lee et Jesse LaVercombe; avec Robbie Amell (également producteur), Stephen Amell (également producteur), Sirena Gulamgaus, Altair Vincent, Alex Mallari Jr., Moe Jeudy-Lamour, Aaron Abrams, Jean Yoon.
Pour adultes et adolescents
(cyberpunk, mutant, presse) Un portail électrique buzze, puis s‘ouvre devant un homme aux cheveux bruns courts et à la capuche vert sombre. Soit il sort de prison, soit il vient de terminer sa journée ou sa nuit dans un entrepôt d’Amazon qui dans le futur emploierait encore des êtres humains, et vu la légèreté de sa démarche, il sort de sa fouille rectale.
Dans un haut-parleur lointain d’une radio un garde commente que G3 est en attente à la porte 2, et que le détenu 641 est en approche. Comme l’homme lève les yeux, nous suivons son regard pour découvrir des gardes robots armés postés sur un chemin de ronde barbelin autour de la cour intérieure dans laquelle il vient d’entrée. Le doute n’est cependant toujours pas levé sur la nature exacte de la facilité où nous nous trouvons : dans les années 1900 à 2000, quelqu’un nous aurait au moins brièvement montré la plaque à l’entrée de l’établissement, ou la devise en fer forgé au-dessus du portail.
A la radio donc, un garde demande l’approbation pour ouvrir la porte 2 et un autre lui répond que se demande pour ouvrir la porte 2 à 641 est approuvée. Le premier garde répond : « Compris, j’ouvre la porte 2. » Et nous découvrons le visage de 641 – mais pas forcément puisqu’ils ne lui ont pas gravé son numéro sur le front ou noté sur ses vêtements ni tatoué sur son poignet – et effectivement il doit sortir du proctologue.
Le volet roulant d’alu défendant la porte d’entrée de la prison se soulève lentement. 641 marche désormais lentement le long de la route quand un homme qui lui ressemble vaguement (son frère à l’écran comme à la ville) ralentit sa voiture et baisse sa vitre pour lui faire remarquer que la route est longue jusqu’à la ville. Mais pas autant que cette introduction.
Le conducteur déclare qu’il est endetté vis-à-vis de 641, alors s’il a besoin de quoi que ce soit de lui, il est là. 641 regarde enfin le chauffeur et déclare, toujours aussi constipé : « tu sais ce qui aiderait ? » (une longue pause) « Que je ne revoie jamais ta foutue face. »
Le chauffeur lui présente alors son profile et démarre en trombe pour le laisser là. 641 soupire. Ecran noir et intertitres d’exposition : 4% de la population posède des capacités anormales. La plus part vit sous la limite de pauvreté. Ils sont lourdement surveillés par la police.
Images d’archives granuleuses parce que la restauration et la mise à échelle sont pour les chiens, surtout le débruitage dynamique (DNR) qui n’a jamais fait reculer personne dans la réalité, et voix off convaincue : « personne ne savait pourquoi quelques personnes avaient des pouvoirs, mais du moment où ils faisaient des ouvriers efficaces, cela n’avait pas d’importance. » (une autre voix) « C’était une époque où l’utilité de ces gens dépassait en poids le danger potentiel. » (une autre voix) « Avec le temps, la demande pour ces gens a baissé : les machines pouvaient faire ce qu’ils faisaient. »
Cependant, il aurait fallu payer les machines et l’énergie pour les faire fonctionner, sans compter les pièces de rechange, le piratage, les coupures d’électricité, les ricains qui font sauter les conduites de gaz etc. Pas sûr du tout que le raisonnement économique soit si vraisemblable : Superman livrerait les pizzas toujours plus vite qu’un robot uber et en plus il pourrait les réchauffer à l’arriver et dégager les membres du cartel qui entre-temps vous auraient pris en otage.
Bref, on fabrique une nouvelle drogue à partir des gens qui ont des pouvoirs, les policiers se font tellement descendre qu’il est devenu rentable de les remplacer par des robots prétendus indestructibles.
Six mois plus tard, de nuit, un drone survole les quartiers sensible à la recherche d’un véhicule de marque Sedan de couleur noir, comme quoi, personne n’est encore capable de changer la couleur de sa carosserie à volonté comme certaines le faisaient déjà pour leurs ongles manucurés dans Total Recall l’original.
***
Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
***