The Dreaming Jewels (1950)
Publié pour la première fois aux USA le en février 1950 dans le magazine Fantastic Adventures, le numéro de février 1950 ;
Traduit par Alain GLATIGNY en français en 1959 numéro 8 de la collection le Rayon Fantastique chez Hachette / Gallimard ;
Réédité en 1969 chez Opta au Club du Livre d’Anticipation numéro 17, joint au roman Les Plus qu'humains.
Réédité en poche chez J’ai Lu au quatrième trimestre 1970 ; réédité en mars 1975, en 1978, en 1980, en mars 1983, en février 1986, en septembre 1989, en mars 1992, en juin 1993, en mars 1998, en mars 2004, en novembre 2005, en novembre 2007.
Réédité dans la collection LIBRIO en juin 1999.
Compilé en OMNIBUS en septembre 2005.
Traduction de Alain GLATIGNY révisée par Pierre-Paul DURASTANT pour la réédition du 6 juin 2018 chez J'ai Lu.
De Theodore STURGEON.
Pour adultes et adolescents.
(presse, fantastique, mutant, pouvoirs psioniques) Fuyant les mauvais traitements de sa famille adoptive, Horty, huit ans, rejoint un cirque mené par Pierre Ganeval, dit « Le cannibal », en n’emportant avec lui que son jouet favori, Junky, un diablotin en boîte.
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Le texte original de Théodore Sturgeon, publié dans Fantastic Adventures, numéro de février 1950.
THE DREAMING JEWELS
THEY CAUGHT the kid doing something disgusting out under the bleachers at the high-school stadium, and he was sent home from the grammar school across the street. He was eight years old then. He'd been doing it for years.
In a way it was a pity. He was a nice kid, a nice-looking kid too, though not particularly outstanding. There were other kids, and teachers, who liked him a little bit, and some who disliked him a little bit; but everyone jumped on him when it got around. His name was Horty — Horton, that is — Bluett. Naturally he caught blazes when he got home. He opened the door, as quietly as he could, but they heard him, and hauled him front and center into the living room where he stood flushing, with his head down, one sock around his ankle, and his arms full of books and a catcher's mitt. He was a good catcher, for an eight-year-old. He said, "I was…
— We know," said Armand Bluett. Armand was a bony individual with a small mustache and cold wet eyes. He clapped his hands to his forehead and then threw up his arms.
"My God, boy, what in Heaven's name made you do a filthy thing like that?" Armand Bluett was not a religious man, but he always talked like that when he clapped his hands to his head, which he did quite often.
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La traduction au plus proche
LES JOYAUX RÊVEURS
1
Ils surprirent le gamin en train de faire quelque chose de dégoûtant sous les gradins du stade du lycée, et il fut renvoyé de l'école secondaire de l’autre côté de sa rue. Il avait huit ans à l'époque. Il le faisait depuis des années.
D'une certaine manière, c'était regrettable. Il était un gentil garçon, un beau garçon aussi, bien que pas particulièrement remarquable. Il y avait d'autres enfants, et des professeurs, qui l'aimaient un peu, et d'autres qui le détestaient un peu ; mais tout le monde lui sauta dessus quand le bruit courut. Il s'appelait Horty — Horton, en fait — Bluett. Naturellement, il paniqua quand il fut arrivé chez lui. Il ouvrit la porte, aussi discrètement qu'il le put, mais ils l'entendirent, et le traînèrent jusqu'au salon où il se retrouva debout, rougissant, la tête basse, une chaussette tombant sur la cheville, les bras chargés de livres et d'un gant de baseball. Il était un bon receveur, pour un enfant de huit ans. Il a dit : "J'ai été...
— Nous le savons, répondit Armand Bluett. Armand était un individu maigre avec une petite moustache et des yeux froids et luisants. Il plaqua ses mains sur son front, puis leva les bras au ciel.
"Mon Dieu, petit, qu'est-ce qui a bien pu te pousser à faire une chose aussi répugnante ?" Armand Bluett n'était pas un homme religieux, mais il parlait toujours ainsi quand il plaquait ses mains sur son front, ce qu'il faisait assez souvent.
*
La traduction d’Alain Glatigny de 1952 pour Hachette / Le Rayon Fantastique / J’ai Lu.
CRISTAL QUI SONGE
1
L’enfant s’était fait surprendre dans un coin du stade scolaire, alors qu’il se livrait à un acte répugnant ; on l’avait renvoyé chez lui en l’expulsant ignominieusement de l’école. A cette époque, il avait huit ans ; cela faisait plusieurs années déjà qu’il pratiquait ce vice.
En un sens, c’était dommage. Il était gentil ce gosse ; il était même plutôt beau, quoiqu’il n’eut rien d’extraordinaire. Il y avait d’autres enfants , et même certains professeurs, auxquels il était plutôt sympathique, mais il y en avait aussi qui ne l’aimaient guère. En tout cas, lorsque son forfait fut connu, tout le monde se ligua contre lui. Il s’appelait Horty (ou plus exactement Horton) ; Horty Bluett. Il devait bien s’attendre à se faire recevoir plutôt fraîchement chez lui.
Il ouvrit la porte le plus doucement qu’il put, mais ils l’entendirent quand même. Ils l’empoignèrent par la peau du cou et le déposèrent au milieu du salon. Il y resta planté, tout rouge, la tête basse, une de ses chaussettes retombant sur sa cheville, les bras chargés de ses livres de classe et d’un gant de base-ball. Pour un gamin de huit ans, il avait vraiment des dispositions pour le base-ball.
*
La traduction Alain GLATIGNY révisée par Pierre-Paul DURASTANT pour la réédition du 6 juin 2018 chez J'ai Lu.
1
On avait surpris le garçon à commettre un acte répugnant sous les gradins du stade de l’école et on l’avait renvoyé chez lui. Âgé de huit ans, il faisait ça depuis déjà plusieurs années.
Dans un sens,c’était dommage. Il était gentil, ce gosse, et mignon, quoique sans rien d’extraordinaire. D’autres enfants et certains professeurs le trouvaient plutôt sympathique, mais il y en avait aussi qui ne l’aimaient guère. Une fois la nouvelle connue, tout le monde se ligua contre lui. Il s’appelait Horton – Horty – Bluett. Bien entendu, il en prit pour son grade en rentrant chez lui.
Il ouvrit la porte le plus doucement qu’il put, mais ils l’entedirent et le tirèrent au beau milieu du salon. Il y resta planté, tout rouge, la tête basse, une de ses chaussettes retombant sur la cheville, les bras chargés de ses livres et d’un gant de base-ball. Pour un gamin de huit ans, c’était un bon receveur. « Je me suis fait renv…
— Nous sommes au courant », le coupa Armand Bluett. C’était un homme osseux qui possédait une petite moustache et des yeux glacés toujours humides. Il se prit la tête dans les mains, puis leva les bras au ciel. « Mon Dieu, gamin, mais qu’est-ce qui t’a pris de faire quelque chose d’aussi écœurant ? »
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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