La main enchantée (1974)
Diffusé en France le samedi 5 octobre 1974 à 20h30 sur ORTF 1 FR.
Sorti en DVD français le 4 septembre 2012 chez INA (copie non restaurée un peu floue, couleurs virées, image un peu bruitée, son mono correct, pas de bonus).
Rediffusé en France le 24 mai 2015 sur CinéFX en copie restaurée ?
De Michel Subiela (également scénariste), sur un scénario de Francis Lacassin, d'après la nouvelle de Gérard de Nerval ; Musique de Vladimir Cosma ; avec Pierre Maxence, Nathalie Juvet, Thierry Dufour, Didier Sauvegrain, Sarah Chandler, Serge Lhorca, Roland Monod, Alain Mottet, Robert Bordenave.
Pour adultes et adolescents
Le Vieux-Lyon à la Renaissance, sous le règne de François 1er. Une garde fait sa ronde de nuit. Celle-ci passée, un jeune homme déguisé en singe se faufile jusqu’à une porte, ouvrant la voie à un grand homme maigre au grand chapeau tout en noir, portant une chandelle piquée sur un chandelier torsadé. Comme il approche la chandelle de la porte, on entend le penne bouger avec hésitation, et la porte s’ouvre, toute seule. Le voleur et son acolyte montent à l’étage, suivent une galerie, ouvrent de la même manière une autre porte, et la suivante, jusqu’à la chambre d’un vieil homme endormi. Le voleur ouvre le coffre de la pièce voisine, toujours avec la chandelle, puis dépose la chandelle – en fait la main coupée qui tient le chandelier sur lequel est planté la chandelle, et lui et son acolyte commence à piller les richesses contenues dans le coffre. Mais le dormeur s’est réveillé et saisit d’un mousquet. Comme il va faire feu, la main coupée lui saute à la gorge, le jette à terre et l’étrangle.
Quelques temps auparavant, la victime de ce meurtre crapuleux, qui n’est autre que le juge et lieutenant de police Chevassut, ironisait sur la lecture du procès-verbal d’un vol, tout en se faisant faire une culotte par un chaussier-drapier. Voulant faire relire le passage sur l’ouverture en forme de trèfle que le voleur avait découpé dans le verre d’une fenêtre, le juge Chevassut s’emporte et laisse planté là le jeune chaussier-drapier : pour le juge, le voleur a eu de l’audace et a fait preuve de goût artistique, pour de pas déparer l’hôtel gothique qu’il cambriolait… Chevassut s’indigne que le valet du maître des lieux ait blessé le voleur, qu’il compare au poète François Villon.
Comme son secrétaire lui fait remarquer que selon le magistrat responsable de l’ordre dans la Cité, il aurait fallu pendre le bourgeois au lieu du voleur, ce que le secrétaire juge amoral. Le juge Chevassut persiste : le vol organisé sur une grande échelle favorise la division des fortunes et la circulation des richesses. Comme il reprend sa place auprès du tailleur et s’étonne que sa culotte ne tient pas, le tailleur s’excuse. Alors que Chevassut laisse entendre qu’il est volé et trompé quand le maître Goubart lui aura fait payé 8 deniers pour sa culotte. Le jeune chaussier-drapier s’indigne : selon lui, son maître n’escroquerait jamais son client. Le juge Chevassut salue alors l’indignation du jeune homme, qu’il juge feinte.
Le juge prétend alors que les marchands sont pires que les voleurs, car les voleurs ne mentent pas. Puis il prétend récompenser le jeune homme en l’honneur des prochaines noces de ce dernier, à la Saint Michel, d’un denier. Mais avant de le lui donner, Chevassut lui demande de bien regarder le denier, et le garçon met bien plusieurs secondes avant de réaliser que le denier a été rogné et a perdu un tiers de sa valeur. Il ordonne au jeune apprenti d’aller acheter un cadeau pour sa bien-aimée, Javotte, par exemple chez un marchand de parfum, Maître Guillomin, lequel de toute manière aura fraudé d’au moins un tiers sur le prix de ce que le jeune homme achètera. Mais Chevassut le met en garde : malheur au garçon s’il vole un pauvre avec ce denier.
Et le garçon, nommé Eustache, se rend chez Maître Guillomin, mais le jeune apprenti ne veut pas utiliser le denier, quand bien même Guillomin veut le prendre dans sa bourse. Prétendant que le denier ne lui appartient pas, Eustache n’achète que pour trois soles de parfum. Passant devant une estrade de comédien pour s’engager dans une ruelle encore animée, l’apprenti suit une femme en noir d’allure mystérieuse, qu’il prend pour une aveugle. Alors, Eustache tente d’échanger son écu contre de sa monnaie. La femme lui attrape la main qu’elle reconnait pour ne pas être celle d’un voleur. Elle traite alors le jeune homme de voleur de pauvre, et le remercie : selon elle la pièce est légère, mais le don est généreux.
Eustache pense avoir semé la femme, et s’attarde devant l’estrade d’un magicien, qui prétend pouvoir connaître le destin de n’importe qui en prenant sa main. Mais la femme surgit soudain derrière le jeune homme et lui saisit sa main droite, prétendant que la main d'Eustache est digne de toute l’attention du sorcier.
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