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Écrit par David Sicé

Super 8 (2011)

Sorti aux USA le 9 juin 2011.
Sorti en France le 3 août 2011.
Sorti en Angleterre le 5 août 2011.
Sorti en blu-ray américain le 22 novembre 2011.
Sorti en blu-ray français le 3 décembre 2011 (multi-régions).

De J.J. Abrams (également scénariste) avec Joel Courtney, Elle Fanning, Riley Griffiths, Ryan Lee, Zach Mills, Gabriel Basso, AJ Michalka, Kyle Chandler, Ron Eldard, Glynn Turman, Noah Emmerich.

Pour adultes et adolescents.

Une usine de metallurgie de la Lillian Steel Corporation, propriété de ses employés. Un ouvrier enlève les chiffres du nombre 784 du panneau qui annonçait le nombre de jours sans accident, pour les remplacer par un 1. Plus tard, dans la maison de la victime de l'accident, la famille et les amis sont réunis pour un repas de funéraille. Le fils de la victime est resté seul dehors sur la balançoire, tandi qu’à l’intérieur ses quatre meilleurs amis sont à l’intérieur à se poser des questions. L’un d’eux, Charles, s’inquiète : est-ce que Joe voudra encore tourner dans son film amateur super 8, étant donné que c’est une histoire de mort-vivants et que sa mère est morte ? Dehors, Joe voit arriver un homme que son père Jack met dehors, puis enferme dans sa voiture d'assistant du sherif. Il annonce alors à son fils qu’il reviendra de suite à la maison, et part avec l’homme.

Quatre mois plus tard, les enfants sortent de l’école en criant de joie. Joe est surpris d’apprendre que le héros du film a désormais une épouse, et c’est Alice Denner, une fille du club de théâtre qui va la jouer – ils tournent ce soir même et c’est Alice qui conduit. Plus tard, Joe et Charles visionnent une scène déjà tournée. Joe est admiratif, mais X est inquiet : ils sont nombreux à tenter le concours avec un film, et le leur n’a rien de spectaculaire à l’écran. Joe ne veut pas dîner chez Charles alors il rentre chez lui, et trouve son père en train de pleurer dans la salle de bain. Précipitamment, son père lui dit qu’il arrive et ferme la porte. Ils vont manger dans un restaurant : le père de Joe annonce à son fils que celui-ci par pour six semaines pendant l’été, car il ne veut pas qu’il traîne avec des gamins qui font un film. Joe n’est pas d’accord : il a promis de finir le film. Son père prétend que Joe aimera le camp de vacances et qu’ils en ont besoin tous les deux.

Dans la nuit, Joe veille en peignant ses figurines. Sur le talkie, Charles l’appelle et Joe rejoint ses quatre amis sur le bord de la route. Arrive la très jolie Alice. Mais celle-ci s’indigne : elle n’a pas le permis et Joe est le fils du shérif. Cependant Joe lui assure que son père ne saura rien, et ils partent pour la petite gare locale, illuminée dans la nuit noire. Il y a un vent fort. Joe fait office de camera-man, preneur de son et maquilleur. Il se retrouve donc seul avec Alice, qui ne peut s’empêcher de lui dire que son père travaille à l’usine. Joe ne répond rien, et Alice se tait. Comme ils s’apprêtent à tourner la scène, l’un d’eux fait sauter un pétard, ce qui rend Charles furieux. Alice est exceptionnellement bonne actrice, et dans la scène où son personnage supplie son époux de ne pas partir, elle pleure pour de vrai, ce qui impressionne tout le monde. Après la scène, ils entendent un train arriver, ce qui fait bondir Charles : c’est l’occasion de tourner un plan avec des choses qui valent cher à l’écran. Ils retournent donc la scène avec le train qui arrive, et le bruit couvrent leur voix, ils doivent donc hurler leurs répliques.

Quand Joe regarde en avant, il voit un pick-up descendre et se mettre sur la voie. Il crie aux autres de faire attention : le choc est frontal, et les wagons s’envolent, tandis que le train continue d’avancer à grande vitesse.

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Écrit par David Sicé

The Prodigies (2011)
Traduction du titre original : Les prodiges.

Sorti en France le 8 juin 2011.
Sorti en Angleterre le 1er janvier 2012.
Sorti aux USA en mai 2012.
Sorti en blu-ray 3D français le 26 octobre 2011 (Région B, français DTS HD MA 5.1).
Sorti en blu-ray 3D allemand le 19 octobre 2012 (Région A et B, version originale anglaise DTS HD MA 5.1 et allemand DTS HD MA 7.1).

De Antoine Charreyron, sur un scénario de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, d'après le roman "La nuit des enfants-rois" de Bernard Lenteric ; avec Jeffrey Evan Thomas, Dominic Gould, Moon Dailly, Lauren Ashley Carter, Laurent Demianoff, Alex Martin, Nilton Martins, Jacob Rosenbaum, Jonas Alexander Sansone, Ben Schilling, Karen Strassman, Claire Thill, Isabelle Van Waes, Patrick Vo.

Pour adultes.

Dans la cave de sa maison, un adolescent, Jimbo Farrar, met au point un circuit de chemin de fer auto-régulé très compliqué, assisté par Fozzie, une Intelligence Artificielle qu’il a mis au point lui-même stockée sur un disque dur portable. Jimbo est interrompu par les cris de ses parents psychopathes : sa mère a été envoyé par son père le chercher et comme sa mère tarde à remonter, son père descend. Le but de ce dernier est de frapper à coup de ceinture, de pied et de poing le garçon sous n’importe quel prétexte.

Le père jette à terre Jimbo, donne un coup de talon dans le boitier de l’intelligence artificiel, étrangle l’adolescent avec la ceinture, puis le frappe plusieurs fois. C’est alors que les yeux de Jimbo deviennent noirs. La police le retrouvera deux semaines plus tard en train de lire, à côté du cadavre de ses parents : le père aurait battu à mort sa mère et se serait ensuite pendu. Jimbo est ensuite interné, car il s’accuse d’avoir assassiné ses parents, et est présumé schizophrène. Jimbo prétend faire parti d’un groupe d’ados, les enfants-rois, dotés de pouvoirs paranormaux.

Débarque à l’asile un homme d’affaire, Charles Killian, qui demande à voir seul Jimbo : il prétend être comme lui et l’avoir cherché depuis des années. Vingt ans plus tard, Jimbo est devenu un brillant professeur dans un institut pour surdoués. Avec Fozzie, il mène pour le compte de Charles un programme secret visant à repérer les enfants-rois grâce à un jeu en ligne. Or ce jour-là il en repère cinq d’un coup, et tente alors de les ramener à son institut en leur offrant des bourses d’études. Malheureusement Charles décède presque immédiatement après, et c’est la fille de Charles, Mélanie qui prend le contrôle de la Fondation, déterminée à transformer en profits les recherches que mène Jimbo. Jimbo lui propose alors d’utiliser les enfants surdoués pour un jeu télévisé, American Genius.

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Écrit par David Sicé

Ici la page Amazon.fr de ce blu-ray français.

Soylent Green (1973), le blu-ray français de 2011

Sorti en France le 8 juin 2011 (multi-régions, édition probablement identique à l'édition américaine).

L'article de ce blog sur le film se trouve ici.

Sur le film : D'après le roman de Harry Harrisson de 1968 (Make room! Make Room!). Harrisson est un romancier célèbre pour son humour, et l'histoire ressemble à une satire féroce à l'humour très noir. Seulement le film lui est raconté de manière on ne peut plus sérieuse. Le roman dénonce les conséquences de la surpopulation, le film prétend dénoncer les conséquences de la pollution. Le héros est un personnage simplement détestable, et personne ne songe apparemment à changer la société, seulement à se suicider. Le but est de choquer, mais cela tourne vite au voyeurisme, à la nostalgie et surtout à un appel à la passivité. A noter que la révélation finale n'est pas dans le roman de Harry Harrisson mais a été rajouté lors des réécritures successives du script. Le film a cependant remporté de nombreux prix de Science-fiction : Nébula, Saturne, Hugo, Avoriaz.

Sur l'image : 1080p 2.39:1 format respecté, médiocre à correct. Si l'image reste assez jolie à regarder, les détails fins ne sont pas visibles, sauf dans certains plans isolés : dans la majorité des plans, les textures des vêtements, des peaux, des cils sont simplement flous. Les couleurs font très années 1970, mais absolument pas fenêtre ouverte sur l'action, et il y a du grain très visible à la pause, mais dont la taille me parait d'abord correspondre à une pellicule de seconde ou troisième génération par rapport à celui d'un négatif original. Tout cela ressemble à une restauration pour DVD transférée sur un blu-ray.

Sur le son : Anglais DTS Master Audio Mono 1.0. Correct. Frontal peu réaliste, daté. Les autres pistes française, allemande et espagnol sont en Dolby Digital Mono.

Sur les bonus : Commentaire audio du réalisateur Richard Fleischer et de l'actrice Leigh Taylor-Young, Le monde de Soleil Vert (un documentaire d'époque 4:3 prétendant résumer la Science-fiction au cinéma par des extraits virés et non restaurés de Flash Gordon, Planète Interdite, 2001 l'odyssée de l'espace, et présentant Soleil Vert comme une représentation réaliste du futur, faisant l'apologie des théories Malthusiennes, puis enchaîne sur des images du tournage  4:3 très virées et un peu abîmée en racontant l'histoire du film) ; un reportage sur l'hommage de MGM à l'un des acteurs du film, Eddie Robinson qui fêtait ses 100 ans et qui mourut juste après le tournage (4:3, couleurs virées, image rayée etc. Heston lit des télégrammes de célébrités sur un podium et un public de professionnels et de journalistes réagissent).

Le film est à voir parce qu'il fait partie de l'histoire du cinéma de SF et qu'il génère des débats intéressants. La restauration proposée par ce blu-ray n'est pas complète. Avec la ressortie du film, il se peut que nous ayons droit à une véritable restauration à paraître en blu-ray plus tard dans l'année, mais ce n'est pas certain.

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Écrit par David Sicé

Excalibur (1981), le blu-ray Warner Bros français de 2011

Ici l'article de ce blog sur le film Excalibur (1981)

Sorti en France le 8 juin 2011.

L'édition spéciale française serait strictement identique, mais je n'ai pas encore pu le vérifier.

Sur le film : Excalibur fait partie du nouvel âge d'or de la SF et de la Fantasy des années 1980. Alors sortaient en avalanche des films transformant en images impressionnantes ce que jusqu'ici on ne lisait qu'en BD ou en romans - Conan le Barbare matérialisait pour la première fois une héroic-fantasy de qualité ; Mad Max, un post-apocalyptique ; Blade Runner faisait exploser le Cyberpunk au plan mondial ; Dark Crystal ouvrait comme jamais, et plus jamais, les portes des mondes féériques nordiques ; Star Wars rappelait en couleur que le Space Opera des années 1930-1940 avait existé, ce que Star Trek avait déjà presque réussi à faire dans les années 1960 ; Indiana Jones magnifiait (tout en la détournant) l'aventure pure pulp des années 1900-1940 ; Alien prouvait qu'on pouvait de manière réaliste et remarquable raconter l'exploration de l'Espace sans tomber dans le syndrome 2001 du décorum en noir et blanc et du retour vers le passé (recyclage des vieux costumes et accessoires des péplums, des westerns et des films historiques).

Pour en revenir à Excalibur, il raconte efficacement mais théâtralement tableau après tableau la légende arthurienne. C'est spectaculaire mais artificiel et simplifié, assez fidèle en comparaison des horreurs qui vont suivre. De ce fait, Excalibur est facilement devenu l'ABC des joueurs de rôles pour raconter des histoires de chevaliers arthuriens, et de haute fantasy, avec en prime une formule magique de style, suffisamment répétée pour être apprise en une seule projection. Ceci dit, avec le recul et cette édition assez pitoyable, il y avait certainement mieux à faire encore (les exclamations de la foule sonnent faux, la grotte fait toc, Merlin parait stupide, Arthur carrément idiot, tous les aspects symboliques, religieux, historiques ou de civilisation sont brouillés ou simplifiés à un point tel que l'on pourrait pratiquement insérer un sketch des Monty Pythons entre chaque scène) - mais personne n'a fait mieux à ce jour. Autrement dit : clinquant mais creux.

Image : 1.85:1 - médiocre à presque correct. si l'image peut avoir une belle apparence, les détails fins sont le plus souvent totalement absent. Sur certains plans les textures des décors et des vêtements peuvent apparaître par intermittence, ainsi que les gouttes de sueur sur les fronts, mais les textures de peau, les cheveux sont constamment brouillés, et les cils invisibles même en gros plan sur le visage. Les regards sont souvent éteints alors qu'ils devraient briller. Il y a une espèce de voile et de halo possiblement voulu par le réalisateur, mais le flou de bougé et les artefacts ne sont pas voulu par le réalisateur, mais un problème de compression et de scan inadmissibles. Il y a d'étranges halos autour des silhouettes, visibles particulièrement à la pause, et les plans truqués sont simplement désastreux (l'invocation de Merlin devant le château du duc : toute l'image est bruitée, les noirs sont gris, les couleurs passées, aucun détail de résolution standard DVD / VHS ne survit, c'est comme une VHS dégradée). Dans une majorité de scène, les plans sont limites instables, voire l'image peut sauter, les surfaces sont plus ou moins grouillantes, sans que ce soit fonction de l'éclairage du plan ou de la présence de fumées ou brume. Trop de plans extérieurs censés ouvrir l'horizon du film ou poser le décor sont carrément flous. En clair c'est un massacre, peut-être dû en partie à des choix du réalisateur, mais surtout dû à un transfert bâclé ou recyclé (transfert médiocre pour DVD utilisé pour fabriquer un blu-ray et ne pas payer les frais de la HD tout en vendant de la HD).

Son : DTS H MA 5.1 - correct. Si les quelques basses et quelques détails peuvent faire illusion, il n'y a pas d'immersion, c'est à dire que les sons sont localisés sur la bulle avant, dans beaucoup de scènes, il n'y a pas activité arrière permanente alors que les décors (grandes salles qui résonnent, forêt, nuit brumeuse) devraient forcément avoir des sons et des échos venant de tous les côtés. Les bruits semblent grossièrement ajoutés en post production, l'orchestre est plus ou moins trouble (par exemple l'extrait des Carmina Burana est bruyant mais ni détaillé ni immersif) et il n'est pas possible de localiser les différents instruments dans l'espace arrière. L'orchestre n'existe que devant, alors qu'il devrait entourer l'auditeur comme dans un CD. Enfin en aucun cas, il n'y d'impression d'ultra-réalisme (croire que l'action a lieu dans le salon) et la présence des voix n'est pas celles que l'on pourrait attendre d'acteurs anglais (et j'en ai déjà entendu en vrai, comme Patrick Stewart). Conclusion : trop compressé, mal mixé et/ou mal transféré.

Bonus : La jaquette du blu-ray est hideuse à souhait (un photomontage décoloré, alors que l'affiche française est magnifique, comme le sont de nombreuses photos promotionnelles du film). Cela donne déjà une idée du je m'en foutisme de l'éditeur. L'édition spéciale ne fait guère mieux.

Conclusion : le blu-ray de Excalibur aurait dû être un rêve éveillé, comme la projection cinéma à sa sortie à laquelle j'ai assistée. Cette édition n'est pas digne du format blu-ray, ne rend pas justice au film. Espérons que l'éditeur américain Criterion décide de sortir un transfert à la hauteur, et/ou que quelqu'un se bouge pour réparer ce qui est réparable.

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