Excalibur, le film de 1981Feu vert cinéma

Excalibur (1981)

Sorti aux USA le 10 avril 1981.
Sorti en France le 21 mai 1981.
Sorti en Angleterre le 2 juillet 1981.

Sorti en blu-ray américain le 8 mars 2011.
Sorti en blu-ray français le 8 juin 2011.
Sorti en blu-ray français le 16 novembre 2011.
Sorti en blu-ray allemand le 18 mars 2012.

De John Boorman (également scénariste), sur un scénario de Rospo Pallenberg, d'après Le Morte d'Arthur (1485) de Thomas Malory ; avec Nigel Terry, Helen Mirren, Nicholas Clay, Cherie Lunghi, Paul Geoffrey, Nicol Williamson, Robert Addie, Gabriel Byrne, Keith Buckley, Katrine Boorman , Liam Neeson, Corin Redgrave, Niall O'Brien, Patrick Stewart, Clive Swift, Ciarán Hinds, Liam O'Callaghan, Michael Muldoon, Charley Boorman.

Pour adultes

Les années sombres. Le pays était divisé et sans roi. De ces siècles perdus naquit la légende sur sorcier Merlin, du Roi Arthur et de l’Épée de Pouvoir, Excalibur. La nuit, une forêt illuminée par les torches de cavaliers qui semblent rechercher quelqu’un ou quelque chose. Un homme avec un bâton avance, puis voit passer la charge de cavaliers, et la bataille s’engager entre l’armée d’Uther et l’armée du Duc de Cornouailles Il appelle alors le roi Uther Pendragon, qui lui répond qu’il est le plus fort, qu’il est l’élu, et lui rappelle que Merlin lui a promis une épée. Merlin rappelle à Uther qu’il aura son épée de Roi quand il aura conclu une armistice.

Le lendemain, Merlin se rend sur la rive du lac, et voit une main de femme sortir de l’eau, brandissant une épée. Puis, devant son armée, Uther brandit l’épée, et Merlin ordonne à Uther de dire les mots : « mon pays, une paix… », puis d’offrir au Duc le pays depuis le ruisseau jusqu’à la mer. Le Duc accepte la paix, et invite Uther à une grande fête, où il fait danser sa reine Ygraine, se vantant que jamais Uther n’aura une reine aussi belle ; et comme Ygraine virvolte devant la table des chevaliers tous en armure, tous frappent les tables, et Uther jure qu’il aura Ygraine.

La trêve est rompue, le château assiégé. Merlin est furieux et reste invisible. Du haut de sa muraille, le seigneur prétend que Uther n’aura jamais Ygraine, car les murs de la forteresse ne tomberont jamais. Merlin se montre enfin, et Uther exige une seule nuit avec Ygraine. Merlin fait alors jurer à Uther de lui donner ce qu’il voudra en échange, et Uther le jure. Puis, comme le Duc voit l’armée d’Uther se retirer, il décide de suivre ses ennemis à la nuit tombée pour les massacrer . Pendant ce temps Merlin a rejoint le cercle de pierres dressées voisin, puis répète la même phrase étrange encore et encore devant Uther.

La nuit est tombée, Uther se réveille en hurlant : il a rêvé du dragon. Ce à quoi Merlin lui répond que lui, Merlin, a réveillé le dragon et que Uther n’a qu’à regarder autour de lui pour contempler la malédiction – un banc de brumes épaisses qui noie le contrebas de la falaise. Selon Merlin, Uther n’a plus qu’à chevaucher, et le sorcier changera son apparence en celui du Duc afin qu’il puisse abuser d’Ygraine.

Excalibur, le film de 1981

Excalibur, le film de 1981

Excalibur, le film de 1981

Excalibur, le film de 1981

Excalibur, le film de 1981

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Splash, le film de 1984 Feu orange cinéma

Splash (1984)

Sorti aux USA le 9 mars 1984.
Sorti en Angleterre le 29 juin 1984.
Sorti en France le 24 octobre 1984.

Sorti en blu-ray australien le 29 mars 2013 (multi-régions français inclus, anglais DTS HD MA 5.1)
Sorti en blu-ray espagnol le 10 mai 1013 (multi-régions ? anglais HD MA 5.1, français DD 5.1, espagnol DD 2.0)

De Ron Howard ; sur un scénario de Brian Grazer, Lowell Ganz, Babaloo Mandel, et Bruce Jay Friedman ; avec Tom Hanks, Daryl Hannah, Eugene Levy, John Candy.

Pour adultes et adolescents.

Cape Cod, dans les années 1960, à bord du New-England Queen, l’orchestre joue Hully Gully tandis qu’à l’avant du navire, un garçon replet fait tomber des pièces pour regarder sous les jupes des femmes quand il fait semblant de les ramasser. Sa mère le surprend et demande à son père de lui faire la leçon mais celui-ci n’en a pas le courage.

Alan, le frère du garçon replet, plus sage, fixe de son côté les flots brillants sous le soleil. Sa mère lui demande s’il veut voir Cape Code et il fait non de la tête. Ses parents le laissent, entraînant son frère, mais à peine sont-ils partis que Alan saute par-dessus le bastingage. Sa mère hurle, la cloche d’alarme est sonnée, mais sous l’eau, Alan est ravi : il vient de découvrir une ravissante petite fille blonde, qui porte un collier et lui sourit à son tour. Ils s’attrapent par les mains tandis que du bateau on lance une bouée, et un homme saute à la mer, qui attrape Alan et le ramène à la surface, puis à bord du bateau. Mais tandis qu’on le sèche, le petit garçon n’a d’yeux que pour la petite fille qui vient de sortir la tête de l’eau et pleure comme ils sont séparés.

Vingt ans plus tard, Alan s’occupe de vendre en gros des fruits et des légumes, et passe son temps à se faire hurler dessus par des clients insatisfaits. Il apprend que son frère Freddy a acheté des cerises mangées par les limaces… pour payer ses dettes. Freddy débarque justement, renversant des caisses de légumes, se ventant d’être dans la presse érotique. Alan arrange l’affaire en offrant des bananes contre des cerises, donne des vacances à son assistant Jerry qui veut se marier, puis va prendre ses messages auprès de sa secrétaire sénile qu’il se refuse à licencier. Freddy se moque alors de son petit frère, puis alors que Freddy lui annonce qu’il va devoir recevoir un recruteur important, c’est sa petite amie Victoria qui l’appelle au téléphone pour lui annoncer qu’elle le quitte – et comme elle lui demande s’il l’aime, et il lui répond que c’est une question importante et lui demande en retour si elle, elle l’aime. Elle raccroche.

Plus tard, ils se retrouvent au mariage de Jerry et Freddy se met à jeter des pièces par terre pour regarder sous les jupes des femmes. Alan s’indigne, puis à l’entrée de l’église tout le monde demande à Alan où est Victoria, que Allan prétend malade, et après avoir répété que même si Victoria avait toutes les qualités, quelque chose n’allait pas en lui quand il s’agissait de l’aimer. Allan perd alors son sang-froid et hurle que Victoria l’a quitté. Le soir venu, Freddy va saouler son frère dans un bar, puis il prend à parti un jeune couple à propos de l’amour, les fait fuir, puis s’apitoie sur lui-même : il va mourir entouré de fruits et légumes.

Puis, comme son frère l’appelle pour qu’il le rejoigne lui et deux femmes, Alan annonce qu’il veut aller à Cape Code dans le Massachussetts. Il saute dans un taxi, prouve qu’il a l’argent liquide pour la course. Le soleil se lève, et comme Alan marche sur la plage, un scientifique, Walter Kornbluth, houspille deux manutentionnaires qui brutalisent les caisses contenant son précieux équipement. Alan les accostent pour leur demander s’ils peuvent le déposer sur l’île de Cape Code. Kornbluth, furieux, le prend pour un envoyé du professeur Ross venu saboter ses recherches.

L’un des manutentionnaires l’envoie alors à quelqu’un qui a un canot à moteur, et comme Alan avoue qu’il ne sait pas nager, le pilote du canot secoue le canot pour lui faire peur. Le moteur tombe en panne, et le canot prend l’eau. Le pilote déclare alors qu’il va chercher un autre bateau et saute à la mer. Alan se retrouve tout seul au milieu de la mer – à part le bateau de Kornbluth, furieux de le voir arriver. Kornbluth plonge alors sous l’eau et Alan tente de réparer le moteur : il donne quelques coups de marteau puis tire sur la ficelle. Le moteur démarre et Alan tombe à l’eau. Le canot revient droit sur lui et l’assomme. Tandis qu’il descend sous l’eau, il perd son portefeuille – et une main de femme l’attrape.

Alan se réveille étendu sur la plage de sable fin, geignant fortement. Il est observé de derrière des buissons fleuri par une superbe blonde. Quand il l’aperçoit il l’interpelle : a-t-elle une idée de qui l’a sauvé. Il remarque le collier, lui demande si elle parle anglais. Elle tente de s’enfuir en direction de la mer, mais s’immobilise face à Alan qui la rejoint – et elle l’embrasse. Puis elle s’enfuit. Alan crie : elle doit revenir, il faut qu’il lui parle, il ne sait pas nager… Comme il lui tourne le dos, il ne la voit pas sauter hors de l’eau au loin, avec une queue de poisson en guise de jambes.

La jeune sirène retrouve au fond de l’eau le portefeuille de Alan. Puis tombe nez à nez avec Kornbluth, qui tente de la retenir pour prendre une photo, sans y parvenir. Elle va ensuite dans une épave consulter de vieilles cartes de la côte et retrouve la position de la ville de New-York, l’adresse de Alan. Et plus tard, alors qu’un groupe de touristes visite la statue de la Liberté, la jeune sirène – qui a retrouvé des jambes humaines – rejoint le groupe des humains, le portefeuille de Alan à la main, complètement nue. Tous les touristes veulent alors se prendre en photo avec lui, tandis que la police intervient : ils ne sont pas en Californie. Revêtue d’un grand tee-shirt « J’aime New-Tork », elle est raccompagnée en bateau par les policiers, auxquels elle montre le portefeuille.

Sur le marché de gros aux fruits et légumes, Jerry appelle Alan au téléphone, qui court immédiatement au commissariat où l’attend la jeune fille de ses rêves, qui l’embrasse aussitôt sur la bouche. Quand le réceptionniste lui demande qui est la jeune fille, Alan répond qu’il ne le sait pas, et le réceptionniste ne s’étonne pas.

Splash, le film de 1984

Splash, le film de 1984

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Gwendoline, le film de 1984Feu rouge cinématoxique

Gwendoline (1984)

Toxique : le film est un pastiche des films d'aventure des années 1930 à 1980 jusqu'aux deux-tiers (la cité du désert). Arrivé là, le film, tout en prétendant rester drôle, vise à conditionner le spectateur ou la spectatrice à s'exciter sexuellement en regardant un massacre.

Noter que ce film existe au moins en deux versions : courte américaine de 87 minutes, longue française de 105 minutes.

Autre titre : The Perils of Gwendoline in the Land of the Yik-Yak (les périls de Gwendoline au pays des Yik-Yaks).

Sorti en France le 8 février 1984,
Sorti aux USA le 25 janvier 1985.
Sorti en blu-ray américain le 19 novembre 2019,
Sorti en blu-ray anglais le 2 décembre 2019,
Sorti en blu-ray 4K français le 15 septembre 2020,
Sorti en blu-ray 4K allemand le 23 mai 2022

De Just Jaeckin (également scénariste); avec Tawny Kitaen, Brent Huff Zabou Breitman et Bernadette Laffont.

Pour adultes.

(aventure, fantasy érotique sadique) Une ruelle commerçante animée chinoise dans les années, euh, 1930 ? Un pick-up vert klaxonne et force son passage, renversant la charrette lourdement chargées de paniers que poussait un pauvre vendeur, qui se relève aussitôt et part en invectives dans l’indifférence générale. Deux policiers ( ?) montés postés à l’entrée d’un quai du port voisin – ne bronchent pas. Un pick-up rouge freine et se gare sous un lourd paquet que le cargo à quai déchargé, et un manœuvre saute sur le paquet, le faisant chuter sur la plate-forme du pick-up qui s’enfuit avec son butin. L’officier du cargo dévale la passerelle et tire deux coups de feu en direction des voleurs, et lance des marins à leur poursuite.

Trois hommes louches qui s’étaient abrités derrière des caisses se relèvent lentement : eux-mêmes sont occupés à ouvrir les caissent et voler tout ce qu’ils peuvent : quelques livres rouges dans une petite caisse. Ils s’attaquent ensuite à une plus grande caisse en provenance de Paris, et enfonçant un crochet, l’homme pousse un cri, puis fait ouvrir et basculer la caisse, qui contient une jeune fille rousse en robe blanche. Elle supplie, ils l’assomment et l’emporte dans un sac.

Un peu plus loin une jeune fille brute vole des fruits et comme on lui lance un couteau qui se plante à côté de sa tête, elle s’enfuit. La jeune fille revient à la caisse ouverte et réalise que Mademoiselle Gwendoline n’y est plus. Elle l’appelle en vain. Un tripot avec la foule surexcité autour des tables de jeux, les entraineuses et des danseuses seins nues. Nous retrouvons à l’étage dans le bureau du patron Mademoiselle Gwendoline bâillonnée. Les cheveux roux semblent plaire à tout le monde et le patron en donne une certaine somme aux kidnappeurs. Les livres rouges ont moins de succès.

Plus tard dans la rue, les trois kidnappeurs recomptent (en public) leur argent, et voyant passer la demoiselle qui cherchait Gwendoline, se mettent à la suivre. Chez le patron du tripot, il semble qu’on ait un léger problème de communication et le gros dictionnaire ne semble d’aucune idée. Alors le patron arrache le chemiser de Gwendoline, mais sa joie est de courte durée : un crochet se plante dans sa gorge, et un vaillant aventurier tout de noir vêtu saute par le fenêtre et commence à se battre avec les deux gardes du corps dont un peu doué, qui tue accidentellement son camarade avant de finir transpercé par une lampe. Mais il se trouve que le dénommé Willard n’est même pas venu sauver Gwendoline, seulement se faire rembourser une dette. Willard libère tout de même Gwendoline, estimant que le patron du tripot lui doit encore des sous.

Juste après, les trois kidnappeurs ramènent la seconde jeune fille kidnappée — Beth —, ravie de retrouver Gwendoline tandis que les kidnappeurs épouvantés à la vue du massacre commis par Willard, prennent la fuite. Lorsqu’arrivent d’autres truands, les deux jeunes filles prennent la fuite, non sans que Beth ait empoché une liasse de billets appartenant au truand assassiné. Mais Gwendoline veut absolument convaincre Willard de les accompagner pour retrouver son père, un collectionneur de papillons.

Gwendoline, le film de 1984

Gwendoline, le film de 1984

Gwendoline, le film de 1984

Gwendoline, le film de 1984

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Videodrome, le film de 1984]Feu orange cinémaImage


Videodrome (1984)

Toxique : ce film montre sous une forme figuré les dommages causés par des scènes toxiques par nature, qui même simulées causent les mêmes dommages au spectateur que si celui-ci assistait à ces scènes dans la réalité. Ne vous exposez pas à ces images si vous êtes fragile, en état de suggestion (alcool, antidépresseur etc.), avez été ou êtes encore victime de violence, ne racontez pas ces scènes.

Sorti aux USA le 4 février 1984
Sorti en France le 16 mai 1984.

Sorti en blu-ray américain le 7 décembre 2010 chez CRITERION.
Sorti en blu-ray anglais version sortie au cinéma 26 décembre 2011.
Sorti en blu-ray français le 21 février 2012.
Sorti en blu-ray anglais édition limitée 17 août 2015, inclus Transfer 1966, From the Drain 1967, Stereo 1969, Crimes of the Future 1970.
Sorti en blu-ray français exclusivité FNAC ELEPHANT le 7 décembre 2021.
Sorti en blu-ray français ELEPHANT le 12 avril 2022.
Annoncé en blu-ray français ELEPHANT le 12 juillet 2022.

De David Cronenberg (également scénariste) ; avec James Woods, Sonja Smits, Deborah Harry, Peter Dvorsky, Les Carlson, Jack Creley, Lynne Gorman.

Pour adultes.

(horreur, cyberpunk) « Civic TV, la chaîne que vous emmenez au lit avec vous. » Une femme brune apparait sur l’écran cathodique de télévision et déclare à la caméra : « Max, c'est le moment de revenir doucement et douloureusement à la conscience. Non, je ne suis pas un rêve... bien qu'on m'ait dit que j'étais une vision de beauté. » Hors-champ, un homme ricane : « Qui t'a dit ça ? »

La femme reprend : « Je ne suis rien d'autre que votre fidèle Vendredi au féminin, Bridey James, qui vous réveille aujourd'hui, mercredi 23. Vous avez compris ? Mercredi 23. Et j'ai un message. N'oubliez pas votre rendez-vous ce matin à 6h30... avec Shinji Kuraki de Ηiroshima Video. Cette réunion aura lieu... à l'hôtel Classic, suite 17. Et inutile de dire que c'est votre premier rendez-vous de la journée. Vous ne connaissez personne qui travaille de 9 h à 17 h ? Terminé, commandant. » Puis l’écran de télévision répète : « Civic TV, la chaîne que vous emmenez au lit avec vous. »

Il est six heures trente passée d’une minute à la montre de l’homme affalé dans le canapé du salon, en face de la télévision. Son poing se contracte et retombe du haut du dossier. L’homme soupire. Plus tard, il se fait un café et tout en mangeant un reste de pizza, passe en revue des photos d’un film japonais érotique. Plus tard il se rend à l’hôtel Classic, frappe à la porte de la suite 17. Un homme japonais lui ouvre et il entre un peu comme un voleur. Il s’assied à la table encore encombrée d’un menu MacDo abandonné et commence en souriant : eh bien, j’ai passé en revue les photos, je suis un petit peu intéressé. Combien avez-vous d’épisodes ? »

L’autre répond qu’il en a treize, et qu’il pouvait en faire six autres si les ventes suivaient. L’homme demande au japonais s’il a des cassettes, et le japonais répond en riant que bien sûr. Le japonais fait un signe à un barbu qui attendait assis à côté d’une valise noire. Le barbu pose la valise sur la table et l’ouvre. Comme le barbu sort la première cassette, l’homme l’interrompt : il veut voir le dernier épisode, le 13. Le japonais s’indigne : l’homme n’y comprendra rien s’il n’a pas vu les deux premiers épisodes. L’homme répond que son public ne regardera pas les deux premiers épisodes : l’homme veut donc voir le dernier.

Sur l’écran de télévision à la définition poussive et aux couleurs bruitées s’affiche le visage d’une jeune femme japonaise apparemment endormie, et le titre rose en police exotique : Rêves de Samourai. La femme ouvre les yeux, puis elle ôte la tête d’une poupée qui en réalité habillait un jouet sexuel sur un air de flûte mélancolique… La vidéo est projetée cette fois dans une salle de conférence devant l’homme et deux autres, l’un chauve, l’autre aux cheveux épais. L’homme demande, inquiet : « vous pensez que ça peut passer ? Est-ce qu’on veut que ça passe ainsi ? L’homme aux cheveux épais répond qu’il pense que le sexe japonais est naturel et que cela leur amènera un public qu’ils n’ont jamais eu auparavant. Mais le chauve déclare qu’il n’aime pas : ce n’est pas assez vulgaire. » L’homme demande « assez vulgaire pourquoi faire ? », et le chauve répond : « pour m’exciter. C’est trop classieux. Mauvais pour le sexe. » L’homme soupire en écrasant sans fin sa cigarette et admet que c’est seulement léger. Il y a quelque chose de trop léger dans tout ça. Lui recherche quelque chose qui ferait sensation, quelque chose de plus rude.

Les tours de métal et de verre dominent vertigineusement de vieilles bâtisses en brique aux façades noircies. Dans la cour, une antenne parabolique grésille en pivotant. A l’intérieur, un jeune homme aux cheveux bouclés noirs et à la chemise à carreau rouge tourne un cadran, puis travaille sur un circuit intégré sorti d’une armoire d’appareils électroniques. Comme il s’écarte et met le manche du tournevis de précision dans sa bouche, il se tourne vers l’homme et voyant son regard agacé, déclare que c’est bon et qu’on y va. Puis il prévient : ils n’ont que 53 secondes de séquence environ alors que l’homme garde les yeux bien ouverts. Et d’ajouter en souriant que les autres ont un désembrouilleur embrouilleur si l’autre comprend ce qu’il veut dire. Le désembrouilleur a détecté qu’ils désembrouillaient, alors il a automatiquement changé son code contre eux.

Sans même regarder son interlocuteur, l’homme demande quel satellite les autres utilisent. On lui répond « snooker ». Il demande encore de quel pays est son origine. Réponse, d’après le délais de réponse de 53 secondes, la Malaisie. Le jeune homme aux cheveux bouclés déclare alors qu’ils y sont. Sur le moniteur s’affiche alors une scène en couleur où une femme asiatique ne portant qu’un genre de blouse d’hôpital est maltraitée par deux hommes masqués en combinaison intégrale isolante. Aucun des deux spectateurs ne semble s’émouvoir, et l’homme demande qu’est-ce que c’est que le mur auquel la femme est poussée. L’autre répond que c’est de l’argile humide et qu’il pense qu’elle est électrifiée. Et comme la scène s’interrompt, le jeune homme soupire : c’est grotesque comme promis. L’homme lui demande d’essayer de trouver la suite à la prochaine diffusion, et l’autre répond qu’il travaille déjà dessus parce qu’il s’est senti plutôt insulté que la scène soit si courte.

Plus tard, l’homme est invité sur le plateau d’une émission de télévisée, le talk-show de Rena King dont le thème de ce soir est la responsabilité sociale de la télévision, et Rena le présente comme étant Max Renn, le président controversé de la chaîne 83. Les deux autres invités étant l’animatrice radio Nicki Brand et Brian Oblivion, un prophète en matière de média. Rena commence par expliquer que la chaîne 83 diffuse tout depuis de l’érotisme jusqu’à de la pure violence et demande pourquoi. Max Renn explique que c’est une pure question économique : pour survivre, la chaîne doit offrir à ses spectateurs quelque chose qu’ils ne peuvent voir nulle part ailleurs, et c’est ce qu’ils font. Rena demande alors si Renn ne pense pas que de telles émissions contribuent au climat de violence sociale et au malaise sexuel. Rena demande encore si Renn s’en soucie. Renn répond qu’il s’en soucie, et il s’en soucie tellement qu’il donne à ses spectateurs un exutoire inoffensif pour leurs fantasmes et leurs frustrations, et en ce qui me concerne, c'est un acte socialement positif.

Rena demande alors à Nicki, l’animatrice radio, si elle pense aussi que c’est un acte socialement positif. Nicki répond que nous tous vivons des vies surstimulées et que nous aspirons à la stimulation pour la stimulation, et nous nous en repaissons, nous en voulons toujours davantage, que ce soit tactile, émotionnel ou sexuel.

Videodrome, le film de 1984
Videodrome, le film de 1984

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