The World's End (2013)
Sorti en Angleterre le 19 juillet 2013.
Sorti aux USA le 23 août 2013.
Sorti en France le 28 août 2013.
Sorti en blu-ray américain le 10 novembre 2013.
Sorti en blu-ray français le 21 janvier 2014 (multi-régions, anglais DTS HD MA 5.1, français DTS 5.1, commentaire du réalisateur et du scénariste).
De Edgar Wright (également scénariste), sur un scénario de Simon Pegg (également acteur) ; avec Simon Pegg, Nick Frost, Martin Freeman, Eddie Marsan, Paddy Considine, Rosamund Pike, Thomas Law, Darren Boyd, David Bradley, Pierce Brosnan.
Avez-vous déjà vécu une nuit qui commençait comme tous les autres mais à la fin, s’avérait-être la meilleure de votre vie ? C’était le 22 juin 1990, le dernier jour du lycée : Oliver Chamberlain, Peter Page, Steven Prince, Andy Knightley et lui, qui avait été surnommé « le King » (le Roi) parce qu’il s’appelait Gary King. Ollie était marrant : il se prenait pour un chef, mais il n’était qu’un beau parleur. Ils l’avaient surnommé « O-Man » (Omen , la Malédiction, d’après le film d’horreur), parce qu’il avait une marque de naissance sur le front en forme de chiffre 6. Il adorait ce surnom (en fait, pas du tout). Pete était le bébé de la bande. Il n’était pas le genre de gamin avec lequel ils traînaient d’habitude, mais il les faisait rire, et ses parents avaient un max de fric. Steve était un gars plutôt cool : ils faisaient des bœufs ensemble, couraient après les filles. Il se prenait pour le rival de Gary, ce qui était mignon comme tout. Enfin Andy était le binôme de Gary : le seul sur lequel il pouvait vraiment compter pour le soutenir. Ils s’adoraient l’un l’autre.
Ils ne regretteraient absolument rien de l’école, sauf peut-être M. Sheperd (M. Berger), parce qu’il était vraiment dans le camp des gentils : il avait l’habitude de demander à Gary ce qu’il voulait faire de sa vie, et je lui répondais que je voulais seulement m’éclater. Il pensait que c’était amusant, mais il ne s’agissait pas d’une blague. Pas cette nuit-là. Newton Haven (« le Havre de la nouvelle ville ») était leur ville natale, leur terrain de jeu, notre univers. Et cette nuit-là, c’était le lieu d’une quête héroïque. L’objectif ? Conquérir le Kilomètre d’Or (Golden Mile) : douze pubs situés le long d’un itinéraire légendaire quant à l’abus d’alcool : il y avait le Premier Poteau, le Vieux Familier, le Fameux Coq, Les Mains Croisées, les Bons Compagnons, Le Serviteur de Confiance, Le Chien à Deux Têtes, la Sirène, la Ruche, la tête du Roi, le Trou Dans le Mur – tous à faire avant d’atteindre la destination finale : la Fin du Monde.
Ils avaient pris la voiture de Gary, qui l’appelais « La Bête », parce qu’elle en avait le poil. Et c’est ainsi que leur épopée virile commença… Ils n’avaient pas perdu de temps : ils avient fondu sur le premier pub, et ils avaient frappé fort. Ça buvait, ça rigolait, ça débattait, il y avait des filles, il y avait des tournées, il y avait du drame – et bien sûr, ça buvait. Au cinquième pub, ils se sentaient invincibles et décidèrent d’aller acheter quelques rafraîchissements à base de plantes à un homme qu’ils appelaient le Révérend Green (Vert).
La sixième pinte mis O-Man hors-jeu, alors ils ont continué sans lui. Une bonne chose, vu que Gary rencontra Sam, la sœur de O-Man au pub suivant. Ils allèrent tous les deux dans les toilettes des handicapés, et il la rencontra à nouveau. Sam resta avec Gary pendant quelque temps, mais vu que Gary avec un autre rendez-vous, il dut la laisser s’en aller. Et le nom de son rendez-vous était Amber. Neuf pintes plus tard, et c’était la bande contre le monde entier. Les choses tournèrent au délire à la Ruche, alors ils se pointèrent au Club de Croquet, ou plutôt, comme ils le surnommaient, la Maison Enfumée, et c’est là-bas que tout partit à volo. Tout le monde devint parano et Pete fit un mauvais un trip, alors ils eurent à le coucher sur un banc – et au final, ils laissèrent tomber les trois derniers pubs et s’en allèrent à trois sur les collines. Gary se souvient comme il était assis là-haut, du sang sur ses phalanges, de la bière sur sa chemise, du vomi sur ses chaussures, à regarder la lueur orange d’une nouvelle aube se répandre, et sachant dans son cœur que la vie n’aurait jamais l’air aussi géniale à nouveau. Et Gary l’avoue avec fierté à son groupe de psychothérapie : la vie ne fut jamais aussi géniale à nouveau.
Le psychothérapeute demande alors au reste du groupe – complètement misérable – un commentaire ou un récit encore plus enthousiaste du meilleur moment de sa vie, et le jeune voisin de Gary demande à ce dernier s’il est déçu de n’avoir pas atteint la Fin du Monde. Gary hésite, puis répond que non, mais il ne sourit plus du tout. Et dans sa tête résonne les répliques du film Les Anges Sauvages de 1966 avec Henry Fonda : « Qu’est-ce que vous voulez vraiment ? Nous voulons être libre, libre de faire ce que nous voulons faire… ». Alors Gary sourit à nouveau : « …Nous allons prendre du bon temps. Nous allons faire la fête. » Son plan ? Retenter le Kilomètre d’Or avec la bande de l’ancien temps, et cette fois, aller jusqu’à la Fin du Monde
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