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La guerre des soucoupes (1954)
Les soucoupes 2
Noter que ce roman est la suite de S.O.S Soucoupe (1954)
Sorti en France en 1954 chez FLEUVE NOIR (collection ANTICIPATION, couverture de René Brantonne)
De B. R. Bruss (René Bonnefoy).
Une famille de scientifiques russes est temporairement assignée à résidence après qu'une de leur parente soit prétendument passé à l'Ouest. Puis ils sont libérés - elle était seulement en mission secrète. A peine sont-ils de retour à Moscou qu'un déluge de feu s'abat sur la ville - et ce n'est pas un bombardement en traître des américains !
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(texte original)
CHAPITRE PREMIER
On crut ce jour-là, dans le monde entier, qu'une guerre effroyable venait d'éclater. C'était bien une guerre, et même une guerre fantastique, mais point celle que l'on pensait.
Le 9 janvier 1965 tout avait été calme à Moscou.
Cette nuit-là, Olga Kerounine s'était couchée tard.
Elle venait tout juste de rentrer à Moscou avec son père, après une disgrâce qui avait duré plusieurs semaines, et elle pensait que c'en était fini pour elle de vivre dans les émotions.
Les émotions avaient commencé un moins plus tôt au Bureau Central des Recherches Scientifiques, et alors qu'elle bavardait paisiblement avec son père, le professeur Kerounine - l'un des savants les plus estimés de Moscou - chez qui elle vivait, on avait frappé à leur porte. C'était la police. Un grand gaillard roux lui dit fort poliment :
- Je suis au regret de vous déranger, Olga Kerounine. Mais j'ai un mandat s'arrêt contre vous. J'en ai aussi un contre votre père. Voulez-vous le prévenir. Je vous donne dix minutes pour préparer vos valises dans lesquelles vous pourrez mettre les choses que vous jugez indispensables.
- Mais pour quelle raison ?... s'écria Olga, en proie à la plus profonde stupeur.
- Je n'en sais rien mois-même, fit le grand gaillard. Alors il est parfaitement inutile de discuter avec moi.
A la police, Olga et son père avaient appris que l'on n'avait aucune charge particulière contre eux. Leur arrestation, leur dit-on, était une simple mesure de précaution motivée par le fait que la soeur d'Olga, fille aînée du professeur, Vera Kerounine, avait fui la Russie soviétique en emportant, disait-on, des secrets atomiques.
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