Black Mirror S02E01: Be Right Back (2013)
Traduction du titre original : Je reviens tout de suite.
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Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Black Mirror (2011)
Diffusé en Angleterre le 11 février 2013 sur CHANNEL 4 UK.
Diffusé en France le 22 mai 2014 sur FRANCE 4 FR.
Actuellement disponibles en France sur NETFLIX FR.
De Charlie Brooker (également scénariste) ; réalisé par Owen Harris ; avec Hayley Atwell, Domhnall Gleeson, Claire Keelan.
Pour adultes et adolescents
Une station-service la nuit sous une pluie battante ; un jeune couple court en riant s’abriter dans une voiture. Assis sur le siège passager d’un van garé en face des pompes, Ash Starmer, un blond-roux fluet mal rasé, fait défiler une conversation en ligne sur son téléphone portable, tandis que la radio annonce que ce sont des rebelles géorgiens qui ont revendiqués le virus Narwhal qui a failli faire s’effondrer l’économie russe. En ciré bleu, arrive Martha Powell, deux coupes de café et un sac à la main.
Comme elle passe devant le pare-brise, la radio évoque désormais les tests réussis de la chair de synthèse intelligente mise au point pour permettre aux amputés multiples de se remettre sur pieds. Dehors, Martha est obligé de crier et de frapper du coude la vitre pour que Ash lui ouvre la portière parce que celui-ci est trop absorbé par sa lecture en ligne… Ash lui ouvre, puis se rassoit pour reprendre sa lecture, alors que Martha lui demande de la débarrasser des cafés. Puis comme Ash ne réagit pas, Martha lui déclare qu’elle s’est mouchée dans le café de son fiancée. Ash approuve, puis lève enfin le nez de son téléphone et lui demande de quoi elle parle. Martha répond qu’elle parle de ses paumes qui brûlent à cause du café chaud. Ash pousse un juron et s’excuse, attrape les coupes et les posent sur le plateau rétractable du tableau de bord.
Martha peut enfin entrer se mettre à l’abri et déposer son sac. Le temps qu’elle referme sa portière, Ash a déjà repris son téléphone portable pour continuer à lire… Comme elle met sa ceinture de sécurité, elle dit « boite à gants ». Ash soupire et à regrets, range son téléphone portable dans la boite à gants, puis se donne une tape sur le dessus de la main, et sourit en regardant Martha.
Comme Martha fait démarrer la voiture, le message « conduite sécurisée » s’affiche sur l’écran du tableau de bord. La radio se met à jouer « If I can’t have you (I don’t want nobody baby) » (si je ne peux pas t’avoir toi, je ne veux personne d’autre mon chéri), et Martha se met à chanter à tue-tête, vite rejointe par Ash. La chanson s’enchaîne avec « Stayin’ Alive » (rester en vie) des Big Gees. Ash s’exclame que cela ne sera pas, car sa limite à lui c’est le Disco, et pour faire taire la musique, il touche l’écran du tableau de bord représentant en 3D la route et le paysage aux alentours.
Martha demande à Ash s’il sait au moins quel groupe ils écoutaient. Ash réplique qu’il sait très bien que c’était les Big Gees parce qu’il les a écoutés toute sa vie. Martha rétorque que cela fait dix ans qu’il ne les a pas écoutés une seule fois. Ash demande à Martha si elle a entendu parler des écouteurs. Martha insiste : alors quel est sa chanson favorite des Big Gees ? Ash répond sans hésiter : How Deep Is Your Love (à quel point ton amour est profond ?). Martha réfute : Ash n’aime pas How Deep Is Your Love. Ash réplique que c’est tout à fait naturel et qu’il n’y a rien de mal à cela.
Martha fait un geste agacé de refermer le dossier ou le document quand on contrôle un ordinateur : ce que Ash dit ne lui ressemble pas du tout. Alors Ash se met à chanter en imitant la voix de Barry Gibb : « J’connais tes yeux dans le soleil du matin, je te sens m’effleurer sous la pluie battante… » Martha rétorque qu’il est vraiment trop c… mais Ash persiste : « Et au moment où toi tu t’éloignes, je veux te sentir contre moi… » Martha répète alors qu’elle jure qu’elle va crasher leur van s’il continue…
Ils sont rentrés chez eux. Ils n’ont pas fini d’emménager ; Ash pose un carton, puis enlève une photo posée sur un meuble – lui quand il était encore adolescent. Puis machinalement, il cherche dans la poche de son imperméable, et Martha qui arrive dit « boite à gants ». Ash file récupérer son téléphone dans le van, puis, devant le feu de cheminée, photographie sa photo avec son téléphone portable. De la cuisine, Martha lui propose de la soupe pour dîner, et Ash approuve sans l’air d’avoir entendu. Martha persiste : soupe à la tomate ou bien à la tomate rôtie ? Ash opte pour le second choix. Sa photo apparait dans la liste des messages postés sur l’écran de son téléphone portable.
Martha demande alors à Ash si cela ne le dérangerait pas de boire sa soupe dans une chaussure, vu qu’ils n’ont qu’un seul bol, et Ash approuve. Ash se reçoit alors un torchon dans la figure et s’étonne : pourquoi ? Martha répond qu’elle vérifiait juste si Ash était bien réel – car il n’arrête pas de disparaître dans son téléphone portable, et d’ajouter que le téléphone était un voleur. Puis elle lui demande ce qu’il faisait, et Ash répond qu’il partageait seulement sa photo, parce qu’il pensait que les gens la trouveraient drôle.
Martha ramasse la photo sur le divan et s’assoit à côté de lui : pour elle, la photo n’est pas drôle, mais tendre. Ash répond alors, toujours les yeux baissés, qu’il peut le croire quand il dit que ce jour-là n’était pas tendre : ils étaient allés dans un parc animalier – leur première sortie en famille après la mort de Jack – il y avait des singes sur toute la voiture et personne ne disait rien. Sa mère a conduit pour le retour et c’était la première fois – et quand Ash est descendu de sa chambre le matin suivant, toutes les photos de Jack avaient disparu du mur de la cheminée : elle les avait mise au grenier, parce que c’était comme ça que sa mère gérait sa douleur. Et après, quand le père de Ash est mort, c’est là-haut que sont aussi allées ses photos à lui. Sa mère n’a laissé qu’une seule photo dans le salon : celle de son seul garçon qui lui souriait pour de faux...
Martha remarque que peut-être la mère de Ash ignorait que ce sourire était faux, et Ash répond que peut-être c’est pire encore. Martha dépose un baiser sur le front de Ash et cette nuit-là, ils font l’amour, mais Ash souffre apparemment d’un petit problème de précocité – ce qui ne diminue en rien l’amour que lui porte Martha.
Le lendemain matin, Ash veut que Martha s’habille car ils doivent rendre le van pour deux heures ou alors l’agence de location leur comptera un jour de plus. Martha répond qu’elle vient de recevoir du travail à rendre avant la fin de la journée. Ash soupire en mettant ses chaussures : ce n’est pas grave, il va seulement conduire tout seul jusqu’à là-bas, récupèrera la voiture – tout seul, et reviendra à la maison – tout seul. Ce à quoi Martha répond qu’elle va devoir cuisiner son déjeuner toute seule. Ash lui dit d’arrêter parce qu’elle lui brise le cœur. Il lui colle un baiser sur le front et s’en va avec le va ?
Martha est restée seule dans la chambre devant sa grande tablette graphique sur laquelle elle réalise ses illustrations. La journée se passe, le soleil descend dans le ciel. Elle finit par prendre son téléphone portable et appelle Ash. Elle tombe sur le répondeur : « Salut c’est Ash, je suis trop occupé ou trop paresseux pour répondre, alors laissez votre message… » Elle ne laisse pas de message... Il fait presque nuit. Cette fois Martha appelle l’agence de location du van. On lui demande sa référence client, qu’elle n’a pas – puis le nom du client, Ash Starmer. Après une pause, la standardiste lui répond que le van n’a pas été encore rendu, et comme c’est après deux heures…
La nuit avance, et cette fois Martha est en larmes : elle appelle sa sœur Naomie qui lui dit que c’est sûrement un problème de batterie et que Ash est en chemin ; mais Martha a peur que quelque chose soit arrivé à Ash. Et comme son amie lui répète que rien n’est arrivé et que Martha imagine le pire, les lumières d’un gyrophare de la police arrivent sous les fenêtres de Martha. Martha se lève, va ouvrir, claque la porte au nez des policiers.
C’est la veillée funéraire de Ash. Sara est une amie de Martha, et comme Martha vient s’assoir à côté d’elle, Sara répète que tout cela n’est pas réel – quand elle était assise à la veillée funéraire de son mari Mark, les gens n’avaient pas l’air vrai, leurs voix n’étaient vraies, c’était comme si ils marchaient dans l’espace et personne… Martha l’arrête. Sara reprend à voix basse : elle peut inscrire Martha à quelque chose qui l’aiderait. Ça l’a aidé, elle. Ça permettrait à Martha de parler à Ash.
Sara ajoute qu’elle sait que Ash est mort, mais cela ne marchera pas si ce n’était pas le cas – et qu’elle ne s’inquiète pas, ce n’est pas un truc de voyance de timbrée. Ash était un utilisateur intensif… elle veut dire que le programme est encore en version beta, mais elle a eu une invitation, Martha n’aura rien à faire, Sara n’aura qu’à l’inscrire… Martha supplie alors Sara de la fermer, et comme Sara ne s’arrête pas, Martha hurle, et une autre amie l’emmène ailleurs.
Martha est rentré dans la grande maison. Alors qu’elle repeint un mur, elle tombe sur les marques qui ont été faites le long du cadre de la porte pour noter la taille de Ash quand il était petit, année après année. Elle repeint à côté, laissant les marques apparentes. Puis au grenier, elle ouvre une boite parmi le tas et tombe sur les photos de Ash et de son frère Jack. Elle referme précipitamment la boite. Toute seule le soir, elle boit trop de vin rouge et va vomir aux toilettes – et en se brossant les dents, elle éclate en sanglots. Puis assise sur son lit, elle consulte sur sa tablette sa boite aux lettres électronique et tombe sur un message de Sara dont le titre est « Je t’ai inscrite ».
Martha soupire et ouvre plutôt le message qu’une librairie en ligne lui a envoyé : la librairie lui conseille d’acheter trois livres : « les six étapes pour approcher le deuil » ; « le manuel du deuil » et « se remettre d’un décès ». D’un geste de la main agacé, Martha referme le message. Puis l’ordinateur bipe et un nouveau message arrive en haut de la pile de la boite aux lettres… Un message envoyé par Ash Starmer, dont le titre est « Oui, c’est bien moi. » Choquée, Martha referme la boite aux lettres.
Cinq minutes plus tard, Martha est au téléphone en train de hurler à Sara que c’est obscène d’utiliser le nom de son fiancé décédé, que cela lui fait mal… Sara répond calmement que c’est justement pour cela qu’elle l’a inscrite. Martha demande alors qu’est-ce que c’est, et Sara répond tranquillement que Martha n’a qu’à cliquer sur le lien et parler à la chose. Comme Martha est incrédule, Sara explique : Martha n’a qu’à entrer les messages au clavier, comme un courrier électronique, et Ash lui répondra exactement comme il l’aurait fait. Martha rétorque que Ash est mort.
Sara répond que c’est un programme, qui imite Ash. On lui donne le nom de quelqu’un, le programme va alors rechercher et lire toutes les choses que ce quelqu’un a écrit en ligne – Facebook, Twitter, tout ce qui est public. Sara a seulement donné le nom de Ash et le système a fait le reste. Comme Martha répond que c’est de la folie, Sara réplique qu’elle n’a qu’à dire bonjour et si elle apprécie, alors elle donnera l’accès aux mails privés de Ash : le plus le programme a accès, le plus ce sera Ash. Martha s’effondre dans un fauteuil et répond, à bout de souffle, que ce ne sera pas Ash. Sara confirme, mais elle assure que cela aidera. Martha raccroche.
Le lendemain, Martha tente de reprendre le travail à sa table graphique, mais elle est prise de nausée et doit courir vomir dans les toilettes. Elle finit par faire un test de grossesse – et le test se met à carillonner joyeusement. Martha jette le test par terre. Puis elle appelle sa sœur Naomie, mais tombe sur le répondeur. Puis elle fond en larmes et laisse tomber son téléphone. Elle titube jusqu’à sa chambre à l’étage, hésite, puis court allumer sa tablette, clique sur le lien, qui lui propose de toucher le bouton rouge pour parler.
Martha touche le bouton : apparait une icône avec la photo de Ash, et un « salut ». Elle répond en demandant si c’est vraiment Ash, et l’icône lui répond que non, c’est feu Abraham Lincoln, et Martha étouffe un rire nerveux. Puis l’icône ajoute que bien sûr c’est lui. Alors Martha répond qu’elle est là pour lui dire une seule chose. L’icône de Ash demande quel est cette seule chose. Martha hésite puis répond qu’elle est enceinte. L’icône de Ash répond d’abord par « waouh ». Puis demande si alors il va être papa.
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