Philip K. Dick's Electric Dreams S01E06: Human Is (2017)
Épisode précédent <> Épisode suivant.
Ici l'article de ce blog sur la série Philip K. Dick's Electric Dreams (2017)
Diffusé en Angleterre le 29 octobre 2017 sur CHANNEL 4 UK.
Annoncé aux USA sur STAN US, puis AMAZON PRIME US.
De Ronald D. Moore et Michael Dinner ; réalisé par Francesca Gregorini ; scénario de Jessica Mecklenburg, d'après la nouvelle Human Is (1955) de Philip K. Dick ; avec Bryan Cranston, Essie Davis, Liam Cunningham, Gumuliauskas Vaclovas, Ruth Bradley, Ronan Vibert, Bern Collaço, Dilyana Bouklieva, Khalid Abdalla, Gintare Beinoraviciute, Juke Hardy, Ralph Alexander,Rene Costa, Dean Ashton, Nathalie Armin.
Pour adultes et adolescents
La Terre, ou plutôt, Terra, 2540. Les triples dômes couronnent la falaise dans laquelle est creusée la cité troglodyte, dont les terrasses de béton hérissent le versant. Il est censé faire nuit, mais la pollution de l’atmosphère est telle que l’on ne distingue aucune étoile et la lumière de l’horizon se diffuse en une clarté opalescente.
Sous l'un des dômes, le Colonel Silas achève son discours : il prétend profiter de l’occasion pour renouveler publiquement son serment de loyauté à l’Etat. L’homme prétend se sentir humble devant la tradition militaire ancestrale de leur grande planète Terra, et dédier son prix à ses soldats, dont deux ont donné encore récemment leur vie sur la planète Rexor IV, et c’est donc en leur honneur qu’il accepte cette récompense.
Dans le public, en robe de soirée, Vera, l’épouse de Silas sourit, figée, et applaudit comme le reste du public, composé de gradés et de leurs épouses respectives, toutes en robe de soirée noire – et de quelques uniformes bleu ciel.
Véra vient ensuite faire une bise sur la joue à son mari que le général Olin vient féliciter, puis ce dernier déclare à Véra qu’elle doit être fière, et elle confirme : Silas est la personne que tout le monde ici souhaite devenir – un courageux et inflexible meneur.
Le général Olin ajoute cependant que selon le dicton, derrière tout homme à succès, il y a une femme d’envergure, et dans le cas de Véra, une femme plutôt formidable : sa vivacité d’esprit au cours de cette mission a sauvé un grand nombre d’entre eux d’une mort certaine – et l’honneur lui revient aussi bien à elle qu’à son mari.
Confuse, Véra remercie le général qui s’en va, tandis que Silas considère son épouse sinistrement. Réalisant le regard de son mari, Véra perd la plus grande partie de son sourire. Ils rentrent chez eux, suivant le dédale de béton éclairé par les lampes murales, à peine égayé par quelques plantes vertes.
Véra suit son mari à deux pas, et Silas déclare enfin qu’il a toujours su que le général Olin était jaloux – si méprisable : il fallait qu’Olin rabaisse Silas devant tout le monde. Silas ouvre la porte de leur appartement d’une pression de la paume de la main sur le disque lumineux sur le côté du porche et ils entrent chez eux.
Véra objecte en soupirant : elle doute sérieusement que le général ait voulu rabaisser son mari. Mais Silas se détourne : le soir d’entre tous les soirs où il recevait les honneurs d’une vie. Véra tente de rattraper son mari : elle pense au contraire que le général faisait preuve de gentillesse.
Silas s’arrête et toise son épouse, étonné : de gentillesse ? Véra confirme : oui, de gentillesse envers elle. Puis Véra déclare qu’elle est épuisée et va se coucher. Alors son mari la retient par le poignet, serrant très fort : il demande alors à Véra si les oreilles de celle-ci sifflent la nuit.
Véra ne comprend pas. Silas s’avance et la pousse contre le mur et insiste : quand elle s’étend pour dormir, est-ce qu’elle voit ses camarades au sol autour d’elle en train d’expirer, juste sous ses yeux ? Véra proteste : bien sûr que non ! Silas insiste encore : est-ce que Véra est ressortie à la recherche de ses deux derniers soldats, et les a à moitié traîné, à moitié porté pour les ramener à l’astronef ? Véra répond que non, mais ce n’est vraiment pas... la question ? complète Silas. Véra corrige : ce n’est pas juste.
Mais Silas ne l’écoute pas et rétorque que c’est la question qui importait pour les familles des soldats tués. Et de demander à son épouse si c’est elle qui a ensuite piloté l’astronef tout le chemin du retour à Terra ? Véra répond bien sûr que non. Et Silas insiste à nouveau : bien sûr que non, parce que si elle avait été à bord, il s’en serait souvenu, n’est-ce pas.
Et attrapant la mâchoire de Véra pour la forcer à accepter son baiser, Silas l’embrasse sur la bouche – et s’en va dans sa propre chambre, refermant la porte derrière lui, et abandonnant Véra, tremblante et dégoûtée. Véra traverse alors l’appartement dans la pénombre, referme la porte de la chambre derrière elle, attrape un respirateur et s’assoit sur son lit respirant avec difficulté, sanglotant.
Le lendemain, Silas retrouve Véra en uniforme bleu dans leur cuisine, avec vue sur les falaises et les montagnes noyées de brume bleuâtre. Véra s’étonne : son mari s’est levé tôt. Son mari ne répond rien et se fait son café. Alors le badge de Véra tinte, Silas demande ce qui se passe et celle-ci explique que le général Olin vient de convoquer une réunion d’urgence : vu la pression atmosphérique, ils ne leur reste plus qu’un peu moins de cinq mois de réserve d’air respirable... Silas répond qu’ils doivent donc retourner sur Rexor IV. Véra secoue la tête : ils devraient plutôt essayer d’exploiter les ressources d’une planète qui ne soit pas habitée : il est naturel que les gens de Rexor défendent leur planète !
Silas interrompt son épouse : les Rexoriens ne sont pas des gens : c’est une espèce vicieuse, froids, qui refusent tout compromis ! Véra hausse le ton : ils respectent l’Hydran (l’eau ?) ce qui indique qu’ils sont des êtres intelligents : si Terra s’empare des ressources de leur planète, Terra les forcera à subir le même sort que Terra subit aujourd’hui !
Silas rétorque : Terra se meurt ; c’est à Terra d’attaquer pendant qu’elle le peut encore. Véra accuse : cela les plongera dans la guerre, et son mari devrait savoir cela mieux que quiconque. Silas réplique qu’il sait ce qui l’attend – et si son service devait s’achever sur Rexor IV, alors il saura qu’il aura tout donné à l’État – à Terra... Il quitte alors la cuisine et leur appartement, donnant rendez-vous à son épouse au debriefing.
***
Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
***