The Outer Limits S01E02: The hundred days of the dragon (1963)
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Ici la page de ce blog consacré à la série télévisée Au delà du réel (1963)
Diffusé aux USA le 23 septembre 1963
Saison 1 sortie en blu-ray américain le 23 mars 2018.
De Byron Haskin (réalisateur) ; avec Sidney Blackmer, Phillip Pine.
Pour adultes et adolescents
Quelque part au sud de la frontière mongolienne et au nord du Tropique du Cancer, dans cette partie du monde que nous appelons l’Orient, un géant endormi s’est agité pour se réveiller. Passant à travers l’Histoire pour une nation oubliée par le Temps, ses millions de citoyens entassés en une courte période de vingt ans ont été poussés à la folie furieuse par un seul homme : Li Chin Sung, un dictateur bienveillant en sa patrie. Sung se tient debout en menace irresponsable pour la paix aux yeux du reste du monde.
Dans une forteresse surmonté d’une étoile rouge, un moustachu en veste à col mao suivi de trois gardes armés de pistolets automatiques marchent le long d’un couloir jusqu’à une infirmerie où l’attendent un médecin, une infirmière, un homme en complet et un homme de grande taille bedonnant aux cheveux blancs, tous orientaux, et la silhouette en carton de la même taille d’un politicien américain : William Lyons Selby, candidat à la présidence des États-Unis. Pressenti par tous les sondages, enquêtes et primaires pour être le vainqueur certain de la prochaine élection.
Arrivé dans l’infirmerie, le dictateur Sung s’assied au bureau, le médecin s’incline devant lui et présente à « son Excellence » l’oriental de grande taille bedonnant debout devant la silhouette de carton comme étant le Major Ho Chi-Wong. Ce dernier s’incline à son tour pour assurer qu’il est honoré de la présence de « son Excellence ». Enthousiaste, le médecin déclare alors que Ho s’est appliqué à mémoriser tous les détails connus de la vie de Selby. Puis le médecin ouvre un tiroir de bureau et en sort une pince à mesurer les écarts crâniaux : selon lui, Ho est physiquement apte à respecter exactement les mesures du candidat américain. Et joignant le geste à la parole, le médecin écarte la pince pour mesurer la distance entre les deux tempes de Ho, puis présente l’écart devant la silhouette de carton de Selby : la mesure radiale du crâne est identique. Et d’ajouter que c’est aussi vrai pour le cou, les biceps, l’avant-bras, la poitrine, la taille, et cetera, et cetera. Le poids et la hauteur sont les mêmes. Les yeux et les cheveux, à l’œil nu, sont identiques.
Favorablement impressionné, Sung demande alors si la voix est aussi identique. Le médecin sourit et fait signe à l’infirmière d’enclencher un magnétophone à bande posé sur la table voisine. La voix se Selby s’élève devant le mur à carreaux clairs où sont projetés en ombres chinoises ( !) les profiles de Ho et du médecin : ... mais une Amérique sur ses gardes, une Amérique qui demeure le guide et le porteur d’une marche assurée vers la paix pour tous les peuples libres ne peut pas, et de fait ne voudra pas...
L’infirmière arrête la bande magnétique, le médecin se tourne vers Ho, qui après d’un temps, répète de la même voix que Selby ce que l’on vient juste d’entendre. Alors le dictateur Sung sourit, satisfait.
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