Night Sky (2022)
Traduction du titre : ciel de nuit.
Titre français : Vers les étoiles (To the Stars).
Autre titre : Lightyears.
Une seule saison de huit épisodes de 45 minutes environ chaque.
Diffusé à l’international à partir du 20 mai 2022 sur APPLE MOINS INT/FR.
De Holden Miller et Daniel C. Connolly, avec Sissy Spacek, J. K. Simmons, Chai Hansen, Adam Bartley, Julieta Zylberberg, Sonya Walger.
Pour adultes et adolescents.
Des étoiles, euh, dans la nuit. Une vieille qui a dû dépasser sa dose de prozac mélangé à du tranxène et tout en songeant à un oxymore — est encore en état d’aspirer la fumée de sa propre cigarette. Et flash-back !!! mais chut, le spectateur croit qu’il regarde la suite d’une histoire racontée dans l’ordre chronologique…
Dans un bar où l’on peut aussi jouer au billard, deux pouffes s’ennuient possiblement parce que tous les hommes du coin préfèrent jouer avec leur queue et leurs boules que de leur adresser la parole et se faire accuser de viol et lyncher sur les réseaux sociaux dans la seconde. Bienvenu dans l’Amérique qui l’a profonde des années… euh, on va dire 1950 et des prunes ? Mais il est vrai que pour les scénaristes d’aujourd’hui, les jeunes des années 1950 pensaient et parlaient comme ceux des années 2020.
Comme son amie lui suggère qu’elles aillent la rencontre de garçon, la rouquine lui répond qu’elle n’a pas la patience, et je ne connaissais pas encore cette ligne pour dire qu’elle préfère acheter ses bébés en Ukraine. D’un autre côté, avec tout ce qu’elle fume, elle devrait vite mourir du cancer donc mieux vaut qu’elle continue d’en griller à longueur de soirée. Etonnamment, la brune ne suggère pas à la rouquine d’aller dans un bar gay, où elle pourra avoir toute la patience qu’elle veut.
Mais écoutons plutôt ce que les garçons du bar raconte en buvant leur bière, et devinez quoi, ils parlent de billard. Dois-je en déduire que les auteurs de cette série s’imaginent que les femmes n’ont pas de passe-temps et aucun sujet de conversation à part le fait qu’elles n’aiment pas les garçons ? En tout cas, ça a dû économiser aux scénaristes pas mal d’efforts d’écriture et d’heures de réelle écoute dans les bars ou ailleurs. Une autre possibilité serait que les deux pouffes ont cru entrer dans un bar gay et n’ont pas encore réalisé leur erreur.
L’un de la bande, un dénommé Franklyn, tente de choisir en vain un titre du juke-box : les choix ne correspondent pas aux disques. Il finit par revenir à la table de billard avec le dénommé Tom et je suppose Randy. C’est alors que la rouquine qui n’avait pas la patience se met à fixer Franklyn en train d’astiquer le bout de sa queue, tout en se pourléchant les babines.
Et il semblerait que nous retrouvons les deux désormais très vieux pour une soirée de routine en tête à tête dans un silence total : elle n’a pas faim, lui dit qu’il faut manger pour vivre (et non vivre pour manger ?). Madame propose pour la seconde fois d’aller regarder les étoiles dehors dans la nuit, et Monsieur la pousse donc en chaise roulante, euh, sur le gazon ? jusqu’à la grange ou l’atelier ou le cabanon où ils ont oubliés d’installer un plafonnier, parce que plus l’écran est plongé dans le noir, moins ça coûte cher à la production. Plus vous ne savez jamais lequel de votre petit personnel aura oublié sa bière ou son flingue dans le décor.
Ayant eu du mal à trouver un certain objet dans le noir, il accompagne enfin sa dame dans une espèce de tunnel jusqu’à une porte, et sa dame qui a quitté le fauteuil, lui demande dans le noir bien sûr mais eux deux sont parfaitement éclairés, si son mari est prêt à entrer dans l’histoire, et vu que c’est apparemment la seconde fois, elle doit radoter. Un flash, monsieur vomit un peu, puis la porte du téléporteur s’ouvre sur un petit appartement sous dôme apparemment localisé sur une minuscule planète rocheuse vaguement martienne avec un soleil et une énorme lune ou planète. Ils se disent qu’ils s’aiment.
Et nous les retrouvons dans le noir, ou si vous préférez une pénombre bleutée parce qu’ils ont attendu le coucher du soleil sur leur petite planète, et attendent encore apparemment. Et nous découvrons que l’objet tubulaire devait être un thermos parce que le réplicateur de leur appartement spatial ne doit pas fonctionner et que pourtant la dame a une tasse de quelque chose à la main.
Monsieur demande alors à sa dame qu’est-ce qui ne va pas dans sa tête, étant donné qu’elle demande de plus en plus souvent — deux fois si j’ai bien compris — à se faire téléporter sur cette planète. Prétexte à un dialogue d’exposition : elle viendrait plus souvent depuis l’année dernière, depuis une certaine chute. Elle lui répond que cela fait du bien de sortir de sa maison. Et lui répond que c’est vrai pour les gens qui sortent en ville se faire un dîner et un ciné, et là je réalise qu’ils vivent dans un monde alternatif où les cinémas existent encore et personne n’a Apple Plus mais surtout Moins.
Madame répond que la plupart des gens n’ont pas ça : vue sur des rocher, des grosses planètes qui n’ont pas bougé depuis des heures, et une espèce de voie lactée qui a l’air d’avoir un cancer.
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