The Outer Limits S01E08: The Human Factor (1963)
Diffusé aux USA le 11 Novembre 1963.
Saison 1 sortie en blu-ray américain le 23 mars 2018.
De Abner Biberman (réalisateur), sur un scénario de David Duncan ; avec Harry Guardino, Gary Merill, Sally Kellerman, Joe De Santis.
Pour adultes et adolescents
Au nord du Groenland, les montagnes se dressent comme un mur le long du canal Victoria, dont le cours rectiligne marque la ligne de la grande faille de Baffin. Jusqu'à une date récente, même les Esquimaux ne s'aventuraient pas dans ce désert arctique ; mais, aujourd'hui, comme dans d'autres endroits isolés du monde, le territoire est dominé par ces instruments de détection qui rappellent sinistrement la peur de l'homme, des antennes radar. Il s'agit du Point TABU, nom donné à cette base essentiellement souterraine par un jeune officier qui a expliqué que les lettres de TABU signifiaient Total Abandon Of A Better Understanding (Abandon total d'une meilleure compréhension). Quelque deux cents hommes et quelques femmes en font leur résidence permanente. Leur tâche consiste à maintenir une alerte constante contre les attaques ennemies et à se préparer à y répondre, de manière dévastatrice.
Deux hommes traînent une caisse dans le blizzard tandis qu’un troisième la pousse. Ils arrivent à une entrée de service dont les gardes ouvrent la porte. La caisse est ensuite portée dans un hall sous les yeux effarés d’un homme, le Major Brothers. Le militaire, le major Giles, éclate de rire : aucun risque d’accident, la malle est blindée, les éléments fissibles séparés, mais si une barre est retirée, la bombe explose immédiatement, et la seule clé permettant de retirer la barre est entre la possession du militaire. C’est alors que l’homme effaré, le Major Brothers, s’exclame qu’il doit donc avoir cette clé, car il est l’ingénieur à la tête de ce projet : l’Isthme d’ Hekla doit être détruit. Véhémentement, il exige que Giles lui remette la clé, car ils ont suffisamment perdu de temps. Comme le troisième militaire proteste, Brothers hurle : « maintenant ! », mais il est interrompu par une secousse sismique. Dehors, la banquise se fragmente et à l’intérieur, la bombe est secouée vigoureusement, les lampes clignotent et une secousse plus vigoureuse les jette tous au sol.
Puis le fracas de la secousse s’éteint, et du haut parleur au-dessus d’eux tombe un message : attention à tout le personnel. La perturbation dont ils viennent de faire l’expérience était un tremblement de terre mineur. En se relevant, Brothers bafouille que c’est arrivé, c’est finalement arrivé. Le haut-parleur poursuit : les instruments ont détecté un épicentre proche de l’Isthme d’Hekla et d’autres chocs mineurs sont à prévoir durant les vingt-quatre prochaines heures. Enfin debout, Brothers pousse un grand cri : ça vient pour les tuer ! Et il s’enfuit en courant. Brothers a pris un ascenseur, il ouvre une porte donnant sur le blizzard, celle par laquelle la caisse est entrée, et dans la nuit battue par la neige, il a la vision du fantôme d’un homme gelé qui pointe un doigt accusateur sur lui. Brothers recule précipitamment dans la base, épouvanté.
Ailleurs, dans un laboratoire, le docteur Hamilton, psychologue de la base, explique à sa blonde, charmante et souriante assistante que si la machine fonctionne, elle permettre à deux esprit de partager les mêmes pensées et émotions simultanément. La jeune femme perd son sourire au mot émotion. Hamilton précise alors que selon lui, l’intellect est un ami utile mais sournois, mais sa machine lui permettra de savoir ce que le sujet ressent vraiment, bien plus profondément que l’intellect. Et de poser sur la tête de la jeune femme une espèce de bonnet à fils électriques. Grimaçante, la jeune femme répond qu’elle n’est pas sûre de vouloir expérimenter la chose. Hamilton demande à son assistante de regarder l’oscilloscope. La jeune femme remarque qu’il ne déduira pas grand chose de ce signal. Hamilton confirme, mais dans un moment, il saura ce qu’elle ressent vraiment parce qu’il a l’intention d’amplifier ces ondes et de les renvoyer par l’intermédiaire de sa machine jusqu’à un terminal capable de les retraduire en les pensées et émotions qui ont produit ces ondes. Et ce terminal n’est autre que son propre cerveau.
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