Quantum Leap Revival (2022)
Officiellement, il s'agit de la sixième saison officielle de la série Code Quantum aka Quantum Leap 1989. Noter bien que la production de ce revival n'a rien à voir avec la production de la série de 1989.
Diffusée à partir du 19 septembre 2022 sur NBC US.
De Steven Lilien et Bryan Wynbrandt, d'après la série télévisée Quantum Leap 1989 (titre français : Code Quantum) de Donald P. Bellisario, avec Raymond Lee, Ernie Hudson, Caitlin Bassett, Nanrisa Lee, Mason Alexander Park.
Pour adultes.
(woke, possiblement toxique) En 1995, théorisant que quelqu'un pouvait voyager dans le temps de sa propre vie, le docteur Sam Beckett entra dans un accélérateur de bond quantique et disparut. Après des années à tenter de le ramener chez lui, le projet fut abandonné, jusqu'à... maintenant.
Dans la pénombre (quelqu'un n'a pas réglé sa facture d'éclairage ?) d'une salle avec un mur d'ordinateur, un unique employé entre frénétiquement des commandes sur un pupitre d'ordinateur qui affiche une liste de lignes chiffrées cryptiques en caractère vert comme sur les premiers moniteurs IMB des années 1980, sauf que ces listes sont dans des fenêtres à la manière des systèmes d'exploitation moderne Windows et Mac.
S'affiche un pop annonçant glorieusement toujours en vert (cela doit être meilleur pour les yeux) : "FENETRE DE CALCUL COMPLETE : élimination du code en double, 2,41 gigabytes, réduction d'inefficacité, 12,01%, augmentation de la performance de l'unité centrale, 26,76%." Un bip, et la femme au pupitre s'exclame : "cela ne peut pas être exact !" Elle cherche alors son smartphone à écran tactile enfoui sous des listings chiffonnés pour texter à un certain Ben Song.
Je ne savais pas que les bureaux de recherche ultrasensible communiquaient leur résultat par texto non cryptés que n'importe qui pourrait intercepter à n'importe quel point du réseau, même combat pour les conversations téléphoniques et toutes les images captées par les quatre caméras du smartphone en temps réel, les données affichées sur les moniteurs incluses et votre petite culotte quand vous êtes assise aux toilettes...
La nuit, une grande ville côtière avec une grande roue au loin illuminée comme tout le reste : si nous sommes dans le futur proche, vous pouvez avoir confiance, les restrictions d'énergie n'ont toujours pas eu lieu aux USA et l'effort de guerre en Ukraine est exclusivement réservés aux populations européennes qui peuvent tous crever pendant que les riches ricains et autres élites continueront à faire la fête. Dans un vaste appartement en terrasse aux lumières tamisées, un couple de parvenus asiatiques salue un certain Ben, sans arrêter de se murger, et vue leurs sourires, leurs regards et leurs postures, la petite sauterie a commencé depuis quelque temps déjà, ou alors ils ont pris quelque chose de fort mélangé à leur alcool.
Beaucoup d'uniformes et de crânes chauves à la sauterie, et une blonde en petite robe noire tend sa main au passage à Ben pour lui demander s'il s'était caché quelque part et Ben répond oui, aux toilettes pour sniffer un rail de coke, c'est parce il avait peur de détonner sinon. Non, en fait il répond qu'il était seulement dans une section différente de l'appartement. La blonde, qui connait bien Ben me corrige en répondant qu'il prenait son rail de coke dans la salle de bain. Et je réponds que oui, mais aux USA le cabinet de toilette se trouve dans la salle de bain, et c'est le seul endroit où s'asseoir depuis qu'on a supprimé les bidets à la française, le nec le plus ultra de la mode française d'autrefois.
Puis la femme blonde accuse Ben, qui est apparemment son hôte, de s'être caché parce qu'il ne voulait pas de la petite fête dans son appartement, et je commence à me demander qui a pu lui imposer de faire une fête dont il ne voulait pas, et pourquoi, — mais surtout je reconnais dans le "héros" Ben votre lavette woke mâle soumis habituel charger d'imprimer dans l'esprit des spectateurs que la meilleur attitude quand vous êtes un homme c'est de tout vous laisser faire et d'adorer être dominé par une garce insolente qui vous viole mentalement à chaque scène, tout en épandant les jeux de c.ns à chaque scène de l'épisode ou du film, histoire qu'absolument rien du récit ne puisse éveiller quelque intelligence ou amour propre que ce soit chez les spectateurs des deux (trois, quatre etc.) sexe.
Ben persiste toujours sur le ton du soumis qu'avoir tout le monde chez lui en train de tout leur tripoter (sic : I love parties, having everyone in here, touching all our stuff), il l'aurait fait plus tôt s'il avait su un jour qu'il aurait à le faire avec sa blonde. Je suis confus, est-ce qu'il est en train de parler d'une réception privé ordinaire ou d'une partie fine ? L'idée semble plaire à sa fausse blonde (dont nous ignorons toujours le nom pour l'instant). Ben précise que ceci dit, si elle veut attraper une bouteille à la forme suggestive et aller le rejoindre sous le ponton, il y a une autre première fois qu'il souhaiterait expérimenter, il n'objectera pas. La fausse blonde répond que c'est tentant, et elle embrasse Ben - sur la bouche, il est important à ce point de l'épisode de le préciser.
Le gentil couple est impoliment interrompu dans son baise-la-bouche par votre asiatique moche garce de service qui éructe d'un air supérieur qu'elle veut une augmentation s'ils veulent qu'elle soit aussi chef de la sécurité de cette fête. Justement, je me demandais où était le videur, car si j'étais Ben et que j'aimais vraiment embrasser ma blonde, ce serait la garce que je ferais immédiatement jeter dehors.
Comme Ben s'étonne, toujours sur le mode lavette fadasse... Mon Dieu si c'est lui qui s'en va dans le Temps sauver des pauv' victimes, elles sont perdues d'avance... et la garce asiatique s'explique : elle veut expulser le D.J. parce qu'il ne veut pas jouer les Kinks (un groupe punk de la basse antiquité, cf. Les commentaires sur la Guerre des Gaules de Jules César). Et de pointer du doigt un faux blond maquillé comme une voiture volée et bagousé, vêtu d'une veste rose, parlant à un grand noir costaud qui le dépasse d'une tête et qui essaie de se concentrer sur son coûteux matériel : un ordinateur portable ultrafin éclairé par un spot rose spécialement placé pour aveugler celui qui essaierait de regarder l'écran. Ma curiosité est piquée : je veux voir ces deux-là tenter de sortir de force le grand noir costaud pour tenter de lui pirater son mathos. Et je parle bien de son ordi et sa sono et de pure baston.
Le canari s'appelle Ian (prononcez "é-on") et achève sa démonstration qu'il n'est qu'un mâle fadasse lavette et inutile de plus parmi les personnages de cette série. La fausse blonde le rappelle sèchement à l'ordre (c'est une wokette, c'est forcément une garce dépourvue de tact et de sens pratique) et lui parlant à dix mètres malgré l'ambiance supposée bruyante et la musak supposée jouer, lui intime l'ordre d'écrire un algorithme pour faire jouer la playliste parfaite.
Ian vient à elle et lui répond radieux, qui a du temps à perdre pour ça ? Apparemment le grand noir costaud avec le mathos qu'il était en train de harceler. Et peut-être la bagarre qui s'annonçait était purement sexuelle après tout, les Kinks n'étant qu'un prétexte pour se frotter à un grand noir musclé que ses patrons ont payé pour le supporter, et je trouve finalement cette série de plus en plus glauque en fait.
Puis Ian tente d'engager la conversation sur une simulation quantique qu'il a lancée la nuit dernière, mais la fausse blonde imitée par Ben la seconde lavette de service, lui font fermer sa bouche là encore très impoliment, car personne ne veut parler boutique à cette fête si passionnante, si divertissante et si riche en conversations que les trois seuls sujets ont été jusqu’à présent :
a) qu'est-ce que tu faisais dans la salle de bain sans moi ?
b) veux-tu jouer avec une bouteille la nuit sous un ponton avec le premier clochard venu qui peut se joindre à nous ?
c) Ian essaie encore de tripoter le D.J. que tu as embauché alors si la dominatrice de service pouvait calmer ses ardeurs, cela nous économiserait une chirurgie réparatrice de la face.
Pitoyablement, Ian répond qu'il n'a pas consenti à ne pas parler boutique. Ce qui implique qu'il ne travaillerait pas sur un projet secret de voyage dans le temps, ce qui est faux, ou qu’il pourrait consentir à ne dire que ce que les autres lui dictent, quand il ne s'agit même pas de secret défense. Maintenant la question se pose de pourquoi il regarde de cette manière Ben quand il répond : aurait-il consenti à taire autre chose concernant ses rapports avec Ben ?
Les scénaristes étant visiblement à court de dialogues de remplissage, voilà-t-y pas qu'un autre grossier personnage fait irruption dans le champ de la caméra, et interpelle Jenn — Jennifer ? s'agit-il de la fausse blonde ? mais le nouveau venu semble regarder Ben — et on dirait le début d'une blague salace : le nouveau venu vient juste de rencontrer un type nommé Chris au bar du coin,. et le dénommé Chris lui dit qu'il est le rendez-vous galant... de Jenn ? L'importun semble alors se retourner vivement vers... euh, Ian, qui en grimaçant ressemble désormais à un vieux travelo fan de Marlène Dietrich à moins que ce ne soit de Bette Davis dans sa dernière phase.
Jenn est en fait la garce asiatique et c’est en réalité vers elle que le grossier personnage s'est retourné — alors qu’elle était invisible dans le plan précédent : maintenant Jenn est placée serrée contre à la droite du nouveau venu, tandis que Ian et Ben sont serrés à gauche contre le nouveau venu, et la fausse blonde serait à droite de Jenn, le plus loin possible de Ben avec lequel est censée être en ménage et qu'elle embrassait sur la bouche en public il y a moins d'une minute. Le monteur est-il un stagiaire qui se venge de ne pas avoir été payé ?
Et le nouveau venu demande à Jenn pourquoi Chris, le rendez-vous galant de Jenn -- et apparemment c'est bien une lesbienne ce qui expliquerait la grimace qui coule de Ian en apprenant qu'elle aurait un petit ami potentiel… -- pourquoi Chris croirait que le nouveau venu est concepteur de jeux vidéos – et là le nouveau venu a l'air de sous-entendre qu'aucun concepteur de jeu vidéo ne pourrait être noir de peau comme lui, l'idée lui paraîtrait tout simplement grotesque... Jenn répond, se croyant visiblement maligne, par une question : aurait-il préféré qu'elle le présente comme le directeur d'un projet top-secret de voyage dans le temps. L’auteur des dialogues est-il un stagiaire qui se venge de ne pas avoir été payé?
Et là tout le monde s'esclaffe : ils discutent du caractère top secret de leur boulot à haute voix, entourés d'une foultitude de gens venus d'on ne sait où qui passent à moins de deux mètres — sans oublier le D.J. dont l'accréditation top-secret semble plus que douteuse, et qui forcément doit rester attentif à qui le paye, et à qui l'a déjà fait chier une première fois et pourrait facilement revenir à la charge. Comme c'est drôle, comme c'est bien écrit ! mais quelqu'un a oublié de rajouter les rires enregistrés, et du coup, le gag tombe un peu à plat.
La fausse blonde lance alors un quatrième sujet de conversation passionnant : "que c'est drôle de se voir ensemble en dehors du boulot !". Jenn (la garce asiatique) a alors l'air d'être soudain sur le point de vomir. Et Ben plus fadasse et soumis que jamais depuis le début de l'épisode renchérit : et ce qu'il aime plus que les fêtes, c'est les conversations anodines et parler en public.
Il me semble cependant que le script a déjà suffisamment établi son personnage, pourquoi se répéter à ce point si ce n'est pour jouer la montrer et ne pas donner au spectateur ce qu'on lui a promis, du voyage dans le temps façon Code Quantum... quelqu'un n'a pas le budget et essaie quand même de vendre sa daube. Quoi qu’il en soit, voilà que le nouveau venu exige un discours et nous apprenons enfin son nom (surnom) Magic et le nom (prénom) de la fausse blonde Addison.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette série.
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