Let The Right One In, la série télévisée de 2022Feu rouge télévision

Let The Right One In 2022
Traduction du titre original : laisse le bon entrer.

Noter que le synopsis et les personnages de la série divergent largement de ceux du roman supposé adapté.

Une saison de 10 épisodes de 45 minutes environ.

Diffusé à partir du 6 octobre 2022, avancé du 9 octobre 2022 sur SHOWTIME US, diffusé .

De Andrew Hinderaker, d’après le roman de 2004 de John Ajvide Lindqvist, avec Demián Bichir, Madison Taylor Baez, Anika Noni Rose, Grace Gummer, Ian Foreman, Kevin Carroll, Nick Stahl, Jacob Buster.

Pour adultes.

(policier procédural vampirique woke) Dans la nuit, des pieds nus marchent lentement dans la neige. Ce sont les pieds d’un garçon avec des cernes aux yeux, qui se retourne vers un vieillard qui lui ordonne de ne pas avoir peur, parce que ça va marcher. Puis le vieillard lui ordonne de se retourner car il est sur le point de rater son premier lever de soleil depuis des années. Et effectivement, quand il se retourne, en face de lui, un feu semble s’allumer à l’horizon, puis le soleil se lève au-dessus d’une forêt et d’un plan d’eau. Le garçon ferme les yeux, puis les ouvre, et étonnamment sourit alors qu’il devrait être aveuglé. Mais dans ce monde, le soleil brille plutôt comme un projecteur, éclairant le garçon plutôt que la maison derrière lui pourtant plus haute, et exposée au levant en ligne droite.

Le vieux rit avec le garçon quand soudain les bras de ce dernier se mettent à fumer, émettant le son caractéristique du steak que l’on grille. Le vieux perd son sourire, le garçon tombe à quatre pattes pour plonger ses mains dans la neige alors que tout son avant-bras est rouge et se carbonise en certains points. Peut-être s’étaler dans la neige ? sauter dans l’eau toute proche ? Non, il préfère rester à genoux et agiter les bras tandis qu’il s’enflamme numériquement. Et à cette occasion, nous découvrons que lorsqu’il hurle bouche ouverte en flamme, les crocs lui poussent… Quelqu’un n’a pas lu Twilight ? ou bien quelqu’un a trop lu Twilight ? Le script n’est pas clair sur la question.

Plus tard, ou plus tôt, nous n’en savons rien et il faut s’attendre à tout avec ces productions qui méprisent leur spectateur, dans un train de jour à la colorimétrie glauque impossible, un vieux consulte l’écran presque obscur de son smartphone — où vont se loger les économies d’énergie — avec bien en vue un fond théoriquement blanc qui semble avoir la même couleur à l’écran que la partie du siège suivant à contre jour. Une autre impossibilité, étant donnée que le smartphone est forcément rétroéclairé. Même combat pour les clous et coins renforcés de la valise ou le cadre de la montre argenté, qui accrochent le jour tout comme le bord métallisé du smartphone, et qui étonnamment sont aussi vert bleuté que tout ce qui aurait dû être naturellement blanc. La source de lumière principale semble être les fenêtres du wagon donnant sur un ciel bleu clair nuageux grisâtre, probablement numérique.

L’unique passager apparent du train, sans doute une série COVID, fait défiler les titres sur l’écran de son smartphone : Les meilleures choses à faire cette semaine avec des enfants — 1. Un aquarium récifal, et rien qu’à la vue de l’illustration semblant impliquer de nombreux produits chimiques colorants, cela ne peut pas être bon pour la planète, ni pour la santé des enfants en question ou des parents qui nettoieront après. Avec peine, le barbu mouline du pouce et apparaît une photo rappelant Némo de Pixar, à peu près aussi réaliste, légendée : Cette exposition unique vous donne l’occasion de plonger au milieu d’une plus grande concentration de requins exotiques. Affamés et venimeux ? Une sacré bonne chose à faire avec vos enfants, vite, allons-y !!!

Puis le barbu touche à peine l’écran que l’image du dessous se place en haut, sous le titre Le Musée des Sciences Arthur K. Logan, l’exposition Hubble. L’illustration est votre sempiternel totoshopage possiblement signé NASA — les clichés sont libres de droit, donc la production de cette série aurait été bien conne de s’en priver, sauf qu’il faut quand même citer la NASA quelque part, attendre et voyons voir. La légende : Bienvenue au Musée des Sciences Arthur K. Logan… Arthur K. Logan existe, c’est un chirurgien militaire décédé avec semble-t-il un hôpital à son nom, mais de Musée de Science, point n’en trouve je, donc pour la sortie avec les enfants, c’est raté.

Et voilà-t-y pas qu’une mère hindoue pousse sa fille à adresser la parole à un étranger, l’unique passager du wagon : la donzelle en anorak bariolé et pull panthère blanche à tâches noires semées d’or demande à se faire excuser — elle semble incapable de regarder le passager dans les yeux, tout comme sa mère qui souriante sans montrer ses dents semble couver son petit clone.

La jeune fille est en fait là pour harceler le passager et forcer la vente de petits gâteaux sablés. A moins qu’il ne s’agisse d’un nième subterfuge de Google et de la World Compagnie pour espionner les moindres faits et gestes du passager, lui voler ses données, les revendre et générer une légion de receleurs de viols de la vie privée.

Le vieux barbu sourit et demande laquelle des sortes de biscuits est son favori. Il doit être dentiste ou travailler pour une multinationale pharmaceutique espérant maximiser le nombre de diabétiques sur la planète dépendant à vie de médicaments qui ne guérissent jamais personne et créent de nouvelles maladies sans lesquels les super-riches ne pourront jamais détruire assez vite la planète.

Le passager déclare donc que si c’est d’accord avec sa mère — il achètera une boite de ces trucs et la fille pourra se la… garder. La mère est tout à fait d’accord et elle trouve très gentil de la part du passager qu’il gave sa fille adorée de cookies qui la rendront grosse avec les dents toutes cariées, qui ne sont même pas bio et dont les ingrédients et la main-d’œuvre exploité ont dû faire cent fois le tour de la planète avant d’être agglomérés à coup de graisses insaturées et autre huile de palme non comestible bouchant à tous les coups les artères.

Le passager demande si c’est toujours quatre dollars la boite, la mère corrige cyniquement : cinq. Dans ce monde, l’inflation annuelle, nous supposons aux USA est donc de vingt pour cent. Pas si loin de la réalité en fait. La mère demande comment va la fille du barbu. Donc ils se connaissent et elle ne demande des nouvelles de sa famille qu’une fois qu’il aura lâché et les cinq dollars et la boîte de biscuits ? Puis la mère ajoute que c’est parce que le barbu connaissait l’ancien prix qu’elle a supposé que… il avait une fille ? Pas un garçon ? Il ne pouvait pas être professeur forçant ses élèves à vendre des produits toxiques ? Il aurait aussi pu travailler pour une boutique qui commercialise les boites de avoir été viré récemment, ou voir la pub sur son smartphone entre deux activités pour ne plus avoir à s’occuper de ses enfants pendant une demi-journée voire beaucoup plus si les requins exotiques ont faim…

Et voilà qu’il me monte l’impression que cette production joue la montre, à moins bien sûr que dans la seconde d’après le barbu, ou la fille, ou la mère saute à la gorge de qui vous voulez pour vérifier si deux doigts coupent toujours la faim.

La mère demande alors à sa fille ce qu’elle doit dire. Apparemment « Merci pour votre soutien ». Pas un bonjour, pas un au revoir, et la petite famille wokette odieuse qui se permet toute les insolences sans en payer le prix remonte l’allée pour mendier un wagon plus loin sans qu’aucun membre du personnel ne s’en soucie, série COVID oblige, et le barbu en bonne lavette woke sourit de s’être fait dépouillé de cinq dollars. Ou peut-être qu’il repense à son dernier repas.

Les deux parasites à peine éloignée, la valise du barbu se met à gratter et cogner. Quelqu’un a voulu s’économiser son billet de train au tarif enfant. L’homme gratte en retour la valise, apparemment suivant un code.

Et nous voilà d’un coup dans la chambre d’un adolescent afro-américain apprenti magicien debout devant son miroir — et hop, son deux de carreaux se transforme en dix de trèfles. Sa mère toque à la porte et lui demande de se dépêcher car ils vont être en retard et moi de répondre qu’elle n’avait qu’à le lever plus tôt.

Ce qui ne risque pas de les mettre en retard, c’est d’avoir laissé l’écran plat allumé sur les informations en continue où une blondasse nous expose qu’elle n’a pas d’explications pour la hausse des homicides à Manhattan, et moi de lui répondre que nous sommes déjà au courant que la police refuse désormais d’interpeller les assassins de couleur de crainte d’être traités de racistes et condamnés d’office par le juge élu grâce à l’argent d’un multimiliardaire trafiquant d’armes et d’êtres humains, dès lors les assassins tuent encore plus de gens de couleurs parce qu’ils sont les plus faciles à trouver.

Kathy McDonald, la présentatrice, est censée s’exprimer en direct de Time Square où aurait eu lieu le dernier carnage, censé être étrangement vide. Tout ce que l’on voit derrière elle c’est une rue avec des palissades défendant l’accès à des travaux en bas des immeubles et de la neige clairsemée sur les côtés. Effectivement il n’y a pas de circulation, à New-York, en pleine journée, mais de toute manière, les passants devraient avoir du mal à circuler sans trottoir sur du verglas.

L’apprenti magicien sort fièrement de sa chambre en veste bordeaux à revers noir et tee-shirt blanc à col rouge. Sa mère sourit d’un coup l’air très crispée, comme si elle venait de réaliser que son fils n’était pas gay. Elle demande froidement ce qu’il porte, et son fils lui répond qu’il trouve ça plutôt cool, non ? Et de lui montrer ses poches secrètes. Sa mère prend une voix toute douce et un air encore plus hypocrite, pour lui demander s’il ne peut pas mettre une tenue plus normale, comme un tutu rose, et des paillettes, mais son fils veut porter sa veste de magicien. Sa mère insiste : ils ont parlé — dans cette maison, il peut porter tout ce qu’il veut, son string sur la tête, un rat mort « oh touche maman comme son poil est doux ! » etc., mais dehors, aux yeux du monde… Et moi qui croyait qu’ils allaient être retard.

Et en bon petit woketeu, l’apprenti magicien la ramène : « mais pourquoi c’est ma faute si les gens… », car il est important d’enseigner à la jeunesse que l’insolence et la bourriquitude mènent au pouvoir tyrannique absolu et non congélateur familial comme dans la réalité.

Sa mère lui coupe la parole car il est important de savoir écouter ses enfants : « Juste ne fais pas de toi une cible si facile… » Donc si j’ai bien suivi, si votre enfant se fait harceler, tabasser, violer ou étrangler à l’école, c’est bien sûr parce que, un peu comme toutes ces femmes de 3 à 97 ans, il l’a bien cherché en portant une tenue provocante aux yeux de ses agresseurs et du petit personnel payé pour assurer sa sécurité.

Bien sûr la mère s’excuse : elle ne voulait pas dire ce qu’elle a voulu dire, et laisser entendre qu’elle n’approuvait pas l’hétérosexualité flamboyante de son fils, ou se soumettre au commandement religieux du port du voile pour les hommes n’était pas un simple choix vestimentaire. Mais en bonne lavette woke, l’apprenti magicien déclare que c’est bon, il va juste se changer.

La mère soupire et grimace, puis sort dans le couloir où un barbu traîne un cadavre d’enfant dans une caisse cloutée. Comme toutes les fortes femmes que sont les wokettes, la mère lui propose son aide : ce n’est pas comme si se déplacer une vertèbre et sectionner son nerf sciatique posait un problème aux USA, le paradis de la Sécurité Sociale.

Le barbu la remercie : il habite littéralement la porte à côté. Brillamment, la mère remarque que quelqu’un a enfin emménagé à la porte à côté. Le barbu se fige en entendant la voix de petit garçon du fils depuis l’appartement : il est prêt à sortir, et d’ailleurs il sort, et sa mère le présente, Isaiah son fils. Nous sommes à cinq minutes de l’épisode et c’est un record battu : jamais le nom d’un des personnages principaux n’a été cité aussi tôt dans la saison.

Tant qu’à faire, la mère se présente (dos tourné au barbu) comme une certaine Naomi, qui apparemment ne connait pas son nom de famille, et à Isaiah, elle présente leur nouveau voisin, dont elle ignore le nom, parce qu’il est important de présenter son petit garçon de parfaits inconnus. Enthousiaste, le barbu précise qu’il s’appelle Mark, et Isaiah répond qu’il est enchanté de le rencontrer.

Bizarre qu’il soit le seul à connaître les bonnes manières, et son enthousiasme dont il fait part à sa mère dans la rue, laisse présager d’une profonde et enflammée amitié. Sans réponse de la part de Naomi, Isaiah demande ce qui ne va pas avec le nouveau voisin. Apparemment son éducation s’est arrêtée au chapitre des Bisounours.

Let The Right One In, la série télévisée de 2022

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