Around The World In 80 Days (2021)
Traduction du titre anglais : autour du monde en 80 jours.
Titre français : Le tour du monde en 80 jours.
Une saison de huit épisodes de 49 minutes chaque.
Attention : Soyez avertis avant de visionner cette série qu'en tant qu’attrape-clic et jouant le héros en chef du roman, David Tennant sera sur toutes les photos et le moins possible à l’écran, exclusivement pour avoir l’air faible, misérable, passif comme le sont tous les mâles blancs, sauf dans la réalité et dans les bons récits d’aventures, dans lesquels les héros de n’importe quelles couleurs ou sexe restent des héros, et n’ont pas besoin d’éclipser les autres pour faire illusion.
Diffusé en Belgique depuis le 5 décembre 2021.
Diffusé en France à partir de soir lundi 20 décembre 2021 sur France Télévision 2 et en streaming
Avant-première les 8 épisodes sur le site de France.tv jusqu'au 27/12/2021.
Diffusé en Angleterre à partir du 26 décembre 2021 sur BBC ONE.
De Simon Crawford Collins, d'après le roman de Jules Verne de 1872. Avec David Tennant, Leonie Benesch, Ibrahim Koma, Shivani Ghai.
Pour adultes.
(aventure toxique woke révisionniste) Une horloge montée sur un décor de marbre. La même horloge en photo sur le plateau à thé d’un vieux domestique tremblant comme une feuille — Grayson pose le plateau et aide à boutonner (un bouton…) de son maître, qui prend la photo de l’horloge. Au verso est écrit en anglais « lâche ». Le maître demande en vain qui a déposé cette photo, puis termine apparemment de s’habiller seul, ce qui est simplement invraisemblable à cette époque et compte tenu de son rang social.
Dans une ruelle, une femme rousse en cheveux (sans chapeau, ni même bandeau ou résille) discute avec quatre ouvriers qui fument dans une ruelle d’allure mal famée, et à moins que cette femme ne soit une prostituée, c’est absolument contraire à l’étiquette de l’époque, y compris pour les femmes (honnêtes) de condition modeste, mais les scénaristes semblent décidément n’avoir pas fait leurs devoirs et n’avoir aucune idée de l’époque et de la société à laquelle leurs personnages semblent appartenir. Puis elle prend la cigarette de l’ouvrier et la fume, jusqu’à ce qu’on lui tende un journal qu’elle ouvre avec un grand sourire : son premier article est censé figurer dedans.
Dans les cuisines d’une grande maison, une femme (de chambre, noire) fricote en public avec possiblement un valet de pieds (noir évidemment) qui parle français. Personne n’ayant regardé Down Town Abbey ou n’importe quel film d’époque correctement documenté, ou même (soyons fou) n’ayant lu les magazines, journaux et documents d’époque, l’incongruité de la scène et ses conséquences dans la réalité semble totalement échapper à la production.
Un club de gentlemen apparemment anglais, maladroitement servis par le valet de pied vu la scène d’avant, qui s’excuse en français : apparemment on y boit tôt dans la journée, et le valet se permet de balancer des glaçons sur un membre du club qui se moque des français qui inventent des montgolfières : comment ce valet n’est-il pas viré dans la seconde, les membres du club apprécient-ils à ce point qu’un grand noir leur glisse publiquement des glaçons dans le pantalon ? Voilà-t-y pas que la rousse débarque (dans un club seulement ouvert aux hommes). Nous sommes 1872, et aucune femme n’aurait pu passer le portier. La donzelle (qui ne sait pas se tenir, marcher, se présenter etc.) entend se plaindre après de son patron que son article est signé d’un nom d’homme parce qu’elle prétend qu’en 1872 un directeur qui se trouve être son père n’a pas le droit de choisir sous quel nom paraisse les articles de son journal (et manque de chance, il en a parfaitement le droit). Plus rappelons qu’à l’époque la fille en question est mineure, et vu qu’elle est célibataire, elle est sous l’autorité légale de son père le directeur de journal qui seul décide de son emploi et de sous quel nom elle peut se produire en public.
Figurez-vous que la donzelle a tout simplement eu l’idée de faire le tour du monde en 80 jours en utilisant tous les moyens de transport de l’époque et comme elle vient d’humilier publiquement devant ses pairs, Phinéas déclare tout de go qu’il va prouver que c’est possible, simplement parce qu’il s’ennuie et voudrait redorer sa réputation de lâche (nous ignorons toujours pourquoi il en aurait hérité). Nous apprenons alors (parce que ce n’était pas la peine de présenter le personnage avant) qu’elle serait la fille du directeur du journal : inopinément un membre du club veut parier avec Phinéas Fog (c’est le type qui reçoit des insultes anonymes).
Pendant ce temps, Passe-Partout (le valet noir) tue un domestique dans les cuisines, et se présente (sans lettres de crédit, c’est impossible), directement à Phinéas Fog, qui bien sûr fait potentiellement entrer un égorgeur dans sa maison richement meublée, prétendant qu’une agence l’envoie : quelle agence, et pourquoi ce n’est pas le valet ou le secrétaire ou la gouvernante ou je ne sais qui d’autres qui s’occupe de recevoir les aspirants domestiques. Phinéas Fog ferait-il aussi le ménage chez lui ?
La rouquine (Abigail Fix) vient trouver son père pour lui soutirer de l’argent plutôt qu’un prochain article dans son journal et elle insiste pour que tout le monde sache à l’occasion de son prochain article qu’elle n’est publiée que parce qu’elle est la fille de son père, et cette dame ne sait apparemment décidément pas quoi faire de ses mains, ce qui est une entorse plus à l’étiquette. Elle embrasse quasiment sur la bouche son père (???) pour le remercier pour le fric tout en clamant en sortant qu’elle est née pour dépenser le fric de son… père. Dans la rue, Phinéas annonce à Passepartout qu’ils s’en vont à Paris, et étonnamment, Passepartout s’étonne de voyager avec son maître, autre entorse à l’étiquette, un valet de l’époque devant se montrer impassible et obéir, à moins qu’il ait humblement une suggestion pertinente à soumettre.
Phinéas prend le bateau pour Paris, et là encore, d’une manière particulièrement improbable, il est accosté sans aucune manière à bord du bateau par Abigail qui sans chaperon embarque précisément dans le même bateau. Elle n’a pas pu suivre Phinéas depuis le club vu qu’elle était avec son père, et les mouchards avec GPS ça n’existe pas, elle n’a aucun réseau d’informateurs, n’a posé de question à personne et aborde Phinéas au moment où il est en train de vomir par-dessus le bastingage (gaffe à la direction du vent ! ah non, pas besoin, la production tourne avec un écran vert et ignore les lois de la physique). Son prétendu valet n’essaie pas de l’aider en quoi que ce soit (essuyer le vomi du menton ? tenir le chapeau…) et quand le chapeau s’envole à cause du vent, il commente que le chapeau est rentré au pays de son maître. L’étonnant est que le chapeau ait attendu tout ce temps pour s’envoler, vu qu’il ne tenait pas sur la tête de son propriétaire.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette série télévisée.
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