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- Écrit par David Sicé
Deluge (1933)
Considéré comme perdu, un négatif italien a été retrouvé en 1981, puis c'est le négatif anglais qui a été retrouvé en 2016.
Sorti aux USA le 13 août 1933.
Sorti en blu-ray américain le 21 février 2017 (chez Kino Lorber, donc copie à peine restaurée avec des portions en très bon état et d'autres polluées de nombreux dégâts largement réparables).
De Felix E. Feist ; d'après le roman de Warren Duff, S. Fowler Wright (Sydney Fowler Wright) ; avec Peggy Shannon, Sidney Blackmer, Lois Wilson, Matt Moore, Fred Kohler, Ralph Harold).
Pour adultes et adolescents.
Déluge est un conte fantastique, une aventure spéculative - une mise en image saisissante de l’envol imaginatif d’un auteur. Nous, les producteurs, vous le présentons à présent pour votre seul divertissement, en se rappelant parfaitement du contrat qui lia Dieu à Noé « Et comme je conclus ce contrat avec toi, aucune chair ne sera jamais plu écorchée par les eaux de l’inondation, pas plus qu’il n’y aura désormais d’inondation qui détruira les terres », Génèse 9 :11.
(NDR : quelqu’un n’a pas dû tenir parole)
Dans les bureaux d’un bureau météorologiste à New-York, le professeur Carlysle et son équipe commencent à s’affoler : toutes les stations qu’ils consultent font le même rapport – et pour Carlysle, la situation est inconcevable… Carlysle s’assure que les garde-côtes ont bien été prévenus, puis il demande que les radios diffusent à nouveau l’alerte météo, immédiatement : tous les bateaux doivent entrer au port et demeurer à l’abri – de très violents orages sont attendus. C’est donc toute une flotte qui converge vers les quais enfumés de New-York City, et l’urgence règne à la capitainerie, qui ne veut plus entendre parler du record que voulait tenter de battre une championne de natation, Miss Claire Arlington.
Un officier vient donc trouver la jeune femme en pleine séance de massage pour lui annoncer qu’elle devra reporter son exploit. Comme elle demande ce qui pose encore problème, l’officier lui explique que le baromètre est en chute libre et les bureaux de la capitainerie s’inquiète d’un orage qui arrive sur eux. Résignée, Miss Arlington conclut que les ordres sont les ordres et confirme à son assistante que tout est annulé. Celle-ci propose alors à Miss Arlington de passer les prochains jours à la campagne en attendant que la météo redevienne plus clémente. Miss Arlington accepte.
Pendant ce temps, la radio donne cette fois l’ordre à tous les avions d’atterrir dans l’aéroport le plus proche, de même pour les dirigeables, dont l’USS Macon – et du côté du bureau météorologique, la lassitude gagne Carlysle : il n’arrive rien, alors que quelque chose doit arriver ! Il ne veut plus entendre parler de question, et décide qu’il est temps de prendre du repos. Alors d’un coup le ciel devient noir. Tout le monde se précipite vers la baie vitrée. L’assistant de Carlysle déclare alors que c’est une éclipse. Carlysle dément : c’est impossible. Pendant ce temps, à la société astronomique d’observation du Soleil, on consulte divers instruments, puis le télescripteur qui annonce que la situation est la même à Londres et dans le reste de l’Europe, et que des bruits de fin du monde commence à circuler tandis que la panique gagne les populations. Le message se conclut par la consigne de répondre par toute parole d’encouragement possible, ce qui fait rire le président de l’association astronomique.
À New-York, la même panique se répand et le prêtre catholique ponctue son sermon de coups de poing assénés sur sa Bible, tandis qu’un prêtre protestant plus apaisé rappelle à son public qu’ils sont les enfants de Dieu : Dieu les protègera, de tout péril et de tout dommage – il suffira de se placer entre Ses Mains protectrices et de se réjouir dans Son Amour – et de prier. Plus à l’ouest de New-York, l’activité des rues au bas d’un gratte-ciel semble presque ordinaire, quand soudain l’immeuble vertigineux se met à osciller, dans un tonnerre monstrueux. Au même instant, la société astronomique observe la même secousse sur son sismographe. Le président de l’association demande alors à ce que son assistant contacte sur le champ la station de Saint Louis. L’assistant capte alors un message sur une vague qui arrive dans la vallée – et qui ressemble à la fin du monde. Le message est brutalement interrompu.
Puis c’est au tour de la radio publique d’annoncer que la totalité de la côte Ouest des États-Unis a été détruite et submergées – et qu’à cette heure ils n’ont aucun moyen d’évaluer les dommages causés à l’Europe car tous les moyens de communication ont été détruits. Puis le présentateur conclut que bien que des destructions considérables aient été causées ailleurs, il n’y a aucune raison de s’alarmer sur la côte Est. Cependant, il recommande de prendre immédiatement des mesures de prudence : évacuer les immeubles instables, couper le gaz et éviter les mouvements de panique qui peuvent seulement mener à un désastre.
C’est ce bulletin qu’écoute attentivement Martin Webster dans le salon de sa charmante maison de campagne dans la montagne, au milieu de la forêt, tandis que dehors, le vent souffle et l’orage menace. Puis il rejoint à l’étage dans la chambre des enfants où son épouse Helen achève de faire dire à leur petit garçon et à leur petite fille leur prière du soir : « … si je dois mourir avant mon réveil, je prie le Seigneur d’emporter mon âme. » Martin couche la cadette, Mary-Anne dans son lit de sécurité tandis qu’Helen borde l’aîné.
Dès que ce dernier a fermé les yeux, elle se relève et perd instantanément son expression radieuse. Elle éteint la lumière, referme la porte, et dans le couloir étreint son mari, avouant qu’elle est terrorisée. Son mari lui répond qu’il ne faut pas – et qu’il pense que rien n’arrivera – son épouse n’a qu’à aller se reposer. Mais Helen ne peut pas : elle veut rester dans la chambre avec ses enfants. Son mari accepte et annonce qu’il redescend dans le salon attendre le prochain bulletin d’informations. Pendant ce temps, à la société astronomique, on constate que les secousses sismiques progressent en direction de la côte Est et vont atteindre la Floride – balayée au même moment par des vents terribles. Le télescripteur annonce alors que la Louisiane est en train d’être submergée, comme l’a été en totalité Mexico. Le président de l’association astronomique soupire alors : il a bien peur qu’il n’existe aucun moyen d’échapper au cataclysme.
Dans son salon, Martin Webster fait les cent pas, fumant cigarette sur cigarette, tandis que la radio annonce qu’ils n’ont plus vraiment de moyen de vérifier les informations, mais l’océan arctique déferlerait actuellement sur Chicago. Dehors, le vent souffle toujours plus fort. Dans la chambre des enfants, Helen Webster allume la lampe de chevet. Alors la cheminée s’écroule et dans le salon, le feu est étouffé par un nuage de poussière. Martin bondit hors de la pièce pour remonter dans la chambre des enfants où son épouse tente de rassurer leurs petits anges, complètement réveillés. Martin pense en effet que toute la maison va tomber et qu’ils seront plus en sécurité à l’abri des rochers. Son épouse voudrait les habiller, mais Martin pense qu’ils n’auront pas le temps : il prend leurs couvertures et à Helen de récupérer quelques vêtements et de suivre Martin, qui emporte hors de la maison leurs enfants dans ses bras…
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- Écrit par David Sicé
King Kong (1933)
Sorti aux USA le 7 avril 1933.
Sorti en France le 29 septembre 1933.
Sorti en blu-ray américain le 28 septembre 1933 (multi-régions, sous-titres français inclus)
De Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Avec Fay Wray, Robert Armstrong, Frank Reicher, Bruce Cabot, Sam Hardy, Noble Johnson.
Pour adultes et adolescents.
Les habitués du port de New-York s'interrogent sur la mission du cargo loué par le réalisateur Carl Dunham : pourquoi un équipage triple, et pourquoi une telle cargaison ? De même le capitaine est inquiet : ils emportent des explosifs, des bombes à gaz anesthésiants - ils risquent d'être immobilisé le temps que le marshal enquêtent, mais Dunham ne veut pas en entendre parler : il ne veut pas tourner pendant la saison des pluies et envisage de partir avant la visite du marshall. Son agent théâtral lui apporte une autre mauvaise nouvelle : aucune actrice n'est disponible pour partir au bout du monde à bord d'un vaisseau de brutes. Or, il faut absolument une "flapper" pour plaire au public. Denham décide alors de trouver la fille lui-même le soir même, même s'il doit l'épouser. Il commence par faire la soupe populaire féminine, mais renonce. Alors que Denham achète une bricole chez un marchant, une jeune femme visiblement très affaiblie manque d'être arrêtée pour avoir voler une pomme. Denham l'emmène prendre un repas, se défendant d'agir par gentillesse : la dénommée Ann Darrow a déjà fait de la figuration n'arrive pas à trouver du travail car ses habits sont trop misérables. Mais Ann est confuse : elle veut travailler, mais elle n'irait pas jusqu'à se faire entretenir. Denham se présente enfin : il est un réalisateur connu et garantit qu'il n'y aura pas d'embrouilles sexuelles. Elle finit par accepter.
Ann est cependant accueillie rudement par le premier officier, Jack Driscoll, qui estime que la place d'une femme n'est pas à bord. Mais il se radoucit assez vite quand il réalise sa brutalité, alors que déjà, le navire appareille en direction de la Chine. En effet, Driscoll est en train de tomber sous le charme de la blonde demoiselle, qu'il vexe cependant régulièrement par son discours phallocrate. Par ailleurs Driscoll se méfie à juste titre de Denham, qu'il soupçonne vouloir faire courir des risques intolérables à Ann. Cependant Denham le déstabilise sans difficulté, insinuant que le premier officier est amoureux de Ann, ce que le marin se refuse à admettre. Denham révèle enfin la destination : une île qui n'existe sur aucune carte, à l'ouest de Sumatra, décrite par un marin naufragé qui en a dressé un plan - une péninsule séparée d'un mur de la partie principale de l'île, un mur qui défend la tribu locale d'un danger terrifiant, ni bête, ni homme, monstrueux, tout puissant, inspirant une peur mortelle, et qui vivrait sur cette île : quelque chose qu'aucun homme blanc n'a jamais vu et que Denham a l'intention non seulement de filmer, mais de ramener.
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- Écrit par David Sicé
Voici la liste des articles de ce blog consacrés aux films de Science-fiction, Fantasy, Fantastique et Aventure annoncé pour l'année 1932. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de la rédaction des articles.
Ici le calendrier cinéma pour 1933.
Ici le calendrier cinéma pour 1931.
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Annoncés en décembre 1932
Aux USA
La momie (22 décembre, The Mummy)
L'île du docteur Moreau (1932, Island Of Lost Souls)
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Annoncés en novembre 1932
En France
Les chasses du comte Zaroff (16 novembre, The Most Dangerous Game)
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Annoncés en octobre 1932
Aux USA
Une soirée étrange (comédie, horreur, 20 octobre 1932, The Old Dark House)
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Annoncés en septembre 1932
Aux USA
Les chasses du comte Zaroff (1932, The Most Dangerous Game)
Chandu le magicien (18 septembre, Chandu The Magician)
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Annoncés en août 1932
En France
Tarzan, l'homme-singe (19 août, Tarzan The Ape-Man)
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Annoncés en mai 1932
En Allemagne
Vampyr (1932, L'étrange aventure de David Gray)
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Annoncés en avril 1932
Aux USA
Tarzan, l'homme-singe (1932, Tarzan The Ape-Man)
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Annoncés en mars 1932
En France
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Annoncés en janvier 1932
En France
Dracula 1931 (22 janvier 1932)
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- Écrit par David Sicé
Island Of Lost Souls (1932)
Sorti aux USA en décembre 1932.
Sorti en blu-ray américain le 25 octobre 2011 chez Criterion (Région A, pas de version française ni sous-titres français).
Sorti en blu-ray anglais le 28 mai 2012 (Région B, pas de version française ni sous-titres français).
Sorti en blu-ray français le 25 janvier 2017 (anglais DTS Dual Mono sous-titré français).
De Erle C. Kenton. Avec Charles Laughton, Bela Lugosi, Richard Arlen, Leila Hyams, Kathleen Burke, Arthur Hohl. D'après le roman de H.G. Wells.
L'USS Covena, un cargo en chemin pour livrer des animaux sauvage au Dr. Moreau sur une île perdue des Mers du Sud, recueille, Edward Parker, un survivant du naufrage du Lady Vain. Celui-ci est pris en charge par le Dr Montgomery. qui accompagne la cargaison à livrer. Lorsque le naufragé revient à lui, il réclame sa fiancée Ruth, avant de retouver sa conscience complète. Il croit avoir de la chance, car la destination finale du Covena est Apia, sa destination initiale où il doit épouser sa fiancée. Il obtient du Dr. Montgomery qu'il envoie un télégramme à sa fiancée prévenant qu'il est sain et sauf et où il se trouve.
A Apia, Edward Parker est sur la liste des disparus, et sa fiancée, Ruth Thomas (Leila Hyams), descendue à l'hôtel continental, se morfond jusqu'à ce qu'elle reçoive le télégramme du Covena. Parker s'est complètement rétabli et fait sa première promenade sur le pont. Il s'étonne de la cargaison - des grands fauves, un gorille, une meute de chien. Voulant remercier le capitaine Davies (Stanley Fields), Parker réalise que ce dernier est un alcoolique, pratiquement saoul en permanence, qui traite le Dr. Moreau de ghoule. C'est alors que la capitaine frappe M'Ling, un ouvrier défiguré. Parker ose critiquer le capitaine pour sa conduite. Celui-ci veut le frapper, mais Parker l'assomme d'un coup de poing. Quand Parker s'agenouille pour secourir M'Ling, il réalise que celui-ci a des oreilles de chien. M'Ling n'est autre que le serviteur du Dr. Montgomery, qui conseille à Parker de rester dorénavant dans sa cabine.
Ils arrivent enfin à proximité de l'île du Dr. Moreau. Le capitaine livre les bêtes, promettant de ne jamais revenir. Puis apercevant Parker, il le frappe et le jette par-dessus le bord, au mépris des lois de la mer. Parker essaie en vain de remonter à bord, tandis que le Dr. Moreau (Charles Laughton) proteste en vain. Ce dernier apprend à Parker qu'ils ne voient pratiquement jamais de navires, à peine une fois par an. Cependant, Moreau envisage de prêter à Montgomery un équipage pour qu'il ramène Parker à bon port. C'est alors que Parker réalise à quel point les employés de Moreau ont une allure bestiale.