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The Robot Who Looked Like Me (1973)

Paru en 1973 aux USA dans le magazine Cosmopolitan (la couverture en illustration est seulement représentative et partiellement restaurée).
Compilé en 1978 dans le recueil de nouvelles éponyme chez SPHERE BOOKS US.
Traduit en français en mai 1980, par Maud Perrin en grand format chez ROBERT LAFFONT (Ailleurs et Demain) ;
Réédité en 1984, réédité en poche en mai 1987 chez J’AI LU.
Adapté en film : Robots 2023.

De Robert Sheckley.

Pour adultes et adolescents.

(Comédie prospective, presse) Charles souhaite se marier. Mais il apprend de la part d'un entremetteur dont c'est le métier qu'il doit « faire la cour » à la jeune femme, Elaine, qu'il envisage d'épouser. Comme il n'a pas de temps à perdre pour ces balivernes, il se fait confectionner un robot qui lui ressemble parfaitement, et qu'il envoie à sa place pour séduire la belle…

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Le texte original de Robert Sheckley de 1978, pour SPHERE BOOKS US.

Snaithe’s Robotorama is an un prepossessing shop on Boulevard KB22 near the Uhuru Cutoff in Greater Newark.It is sandwiched between an oxygenator fatory and a protein store? The storefront display is what you would experct — three full-size humanoid robots with frozen smiles, dressed occupationally—Model PB2, the French Chef, Model LR3, the Britsh Nanny, Model JX5, the Italian Gardener. All of Them Ready to Serve You and Bring a Touch of Old-World Graciousness into Your Home.

I entered and went through the dusty showroom into the workshop, which looked like an uneasy combination of slaughterhouse and giant’s workshop. Heads, arms, legs, torsos, were stacked on shelves or propped in corners. The parts looked uncannily human except for the dangling wires.

Snaith came out of the storeroom to greet me. He was a little gray worm of a man with a lantern jaw and large red dangling hands. He was some kind of a foreigner—they’re always the ones who make the best bootleg robots.

He said, “It’s ready, Mr. Watson.” (My name is not Watson, Snaithe’s name is not Snaithe. All names have been changed here to protect the guilty.)

Snaithe led me to a corner of the workshop and stopped in front of a robot whose had was draped in a sheet. He whisked off the sheet.

It was not enough to say that the robot looked like me; physically, this robot was me, exactly and un mistakably feature for feature, right down to the textures of skin and hair. I studied that face, seeing as if for the first time the hint of brutality in the firmly cut features, the glitter of impatience inn the deep-set eyes. Yes, that was me. I didn’t bother with the voice and behavior tests at this time. I paid Snaithe and told him to deliver it to my apartment. So far, everything was going according to plan.

I live in Manhattan’s Upper Fith Vertical. It is an expensive position, but I don’t mind paying extra for a sky view. My home is also my office. I am an interplanetary broker specializing in certain classes of rare mineral speculations.

Like any other man who wishes to maintain his position in this high-speed competitive world, I keep to a tight schedule. Work consumes most of my life, but everything else is alloted its proper time and place. For example, I give three hours a week to sexuality, using the Doris Jens Executive Sex Plan and paying well for it. I give two hours a week to friendship and two more to leisure. I plug into the Sleep-inducer for my nightly quota of 6.8 hours, and also use that time to absorb the relevant literature in my field via hypno-paedics. And so on…

I had decided to get married at age 32.5 and to obtain my wife from the Guarantee Trust Matrimonial Agency, an organization with impeccable credentials. But then something quite unexpected occurred.

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Traduction au plus proche.

Le Robotorama de Snaithe est une boutique peu attrayante située sur le boulevard KB22, près de la coupure Uhuru, dans l'agglomération de Newark, entre une usine d'oxygénation et un magasin de protéines ? L'étalage de la vitrine correspond à ce que l'on peut attendre : trois robots humanoïdes grandeur nature au sourire figé, habillés de manière professionnelle - le modèle PB2, le chef français, le modèle LR3, la nounou britannique, le modèle JX5, le jardinier italien. Tous prêts à vous servir et à apporter une touche de grâce à l'ancienne dans votre maison.

Je suis entré et j'ai traversé la salle d'exposition poussiéreuse pour me rendre dans l'atelier, qui ressemblait à une combinaison malaisée d'abattoir et d'atelier de géant. Des têtes, des bras, des jambes, des torses étaient empilés sur des étagères ou placés dans des coins. Les pièces ressemblaient étrangement à membres humains, à l'exception des fils qui pendaient.
Snaith sortit de la réserve pour m'accueillir. C'était un genre de vermisseau humain grisâtre avec une mâchoire en forme de lanterne et de grandes mains rouges qui pendaient. C'était une sorte d'expatrié — ce sont toujours eux qui fabriquent les meilleurs robots de contrebande.

Il dit : "C'est prêt, M. Watson". (Mon nom n'est pas Watson, le nom de Snaithe n'est pas Snaithe. Tous les noms ont été changés ici pour protéger les coupables).

Snaithe me conduisit dans un coin de l'atelier et s’arrêta devant un robot dont le corps était recouvert d'un drap. Il ôta vivement sur le drap.

Il ne suffisait pas de dire que le robot me ressemblait ; physiquement, ce robot, c’était moi, exactement et sans aucune erreur, trait pour trait, jusqu'aux textures de la peau et des cheveux. J'ai étudié ce visage, voyant comme si c'était la première fois le soupçon de brutalité dans les traits fermement taillés, l'éclat de l'impatience dans les yeux enfoncés. Oui, c'était bien moi. Je ne pas pris pas la peine de tester la voix et le comportement alors. Je payai Snaithe et lui dit de me livrer à mon appartement. Jusque là, tout se passait comme prévu.
J'habite dans l'Upper Fifth Vertical de Manhattan. C'est un endroit cher, mais cela ne me dérange pas de payer un supplément pour la vue sur le ciel. Ma maison est aussi mon bureau. Je suis un courtier interplanétaire spécialisé dans certaines catégories de spéculations sur les terres rares.

Comme tout homme qui souhaite se maintenir en tête dans ce monde compétitif où tout va très vite, j’ai un emploi du temps serré. Le travail occupe la majeure partie de ma vie, mais tout le reste se voit allouer une place et un temps. Par exemple, je consacre trois heures par semaine à la sexualité, en utilisant le Plan Sexuel pour Cadres de Doris Jens et en payant bien pour cela. Je consacre deux heures par semaine à l'amitié et deux autres aux loisirs. Je me branche sur l'inducteur de sommeil pour mon quota nocturne de 6,8 heures, et j'utilise également ce temps pour absorber la littérature pertinente dans mon secteur via l'hypno-pédagogie. Et ainsi de suite...

J'avais décidé de me marier à l'âge de 32,5 ans et de trouver ma femme auprès de l'agence matrimoniale du Fond de Garantie, une organisation aux références irréprochables. Mais il arriva quelque chose de tout à fait inattendu.

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La traduction de Maud Perrin de 1980, pour J’AI LU FR.

Le Robotorama Snaithe est une boutique sans attrait, sise Boulevard KB22 près d’Uhuru Cutoff dans Greater New Newark entre une fabrique d’oxygénateurs et un magasin de protéines. En vitrine, noblesse oblige, des robots : trois humanoïdes au sourire figé, portant l’uniforme de leur profession — Modèle PB2, le chef cuisinier français ; Modèle LR3, la gouvernante anglaise ; Modèle JX5, le jardinier italien. « Avec eux à votre service, c’est le charme du passé qui entre dans votre foyer. »

Je traversai le magasin poussiéreux pour me rendre à l’atelier de fabrication, étrange compromis entre un abattoir et l’antre d’un monstre. Des têtes, des bras, des jambes, des bustes empilés sur les rayonnages, entassés dans les coins, tous avec une apparence humaine des plus troublantes… n’étaient les fils métalliques qui s’en échappaient.

Snaithe sortit de la réserve pour m’accueillir ; un petit homme terne et insignifiant, avec une mâchoire allongée et des mains rougeaudes au bout de ses bras ballants. Sûrement d’origine étrangère, de la race de ceux qui fabriquent les meilleurs robots de contrebande.
— C’est prêt, Mr Watson, m’annonça-t-il.

Je ne m’appelle pas Watson, ni lui Snaithe. Tous les noms ont été changés pour la sécurité des coupables.
Snaithe me conduisit vers un coin de la pièce devant un robot dont la tête était enveloppée dans un chiffon sur lequel il tira d’un coup sec.

Dire que le robot me ressemblait serait en dessous de la vérité. Physiquement c’était moi, mon double parfait, trait pour trait, jusqu’au grain de peau et à la texture des cheveux. Je le dévisageai d’un œil critique et notai, comme pour la première fois, la légère gressivité des traits bien dessinés et la lueur d’impatience dans les yeux enfoncés. A ce stade-là je ne procédai pas à un contrôle de la voix et du comportement. Je réglai Snaith et le priai de faire livrer l’objet à domicile. Jusque-là, tout marchait comme prévu.

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette nouvelle.

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Gawain et le Chevalier Vert, le film de 1973Feu vert cinéma

Gawain And The Green Knight (1973)

Sorti en Angleterre en juin 1973.
Diffusé à la télévision française.

De Stephen Weeks (également scénariste), sur un scénario de Philip Breen (également producteur), d’après le seul manuscrit survivant du poème médiéval du 14ème siècle. Avec Murray Head, Ciaran Madden, et Nigel Green.

Notre conte a été chanté des siècles durant par les bardes : la légende de Gawain et du Chevalier Vert. Il y a bien longtemps, quand les dieux païens hantaient le monde et les hommes de bien espéraient des miracles, à Camelot : nombreuses sont les années qui ont passées depuis la fondation de la Table Ronde. Les guerres ont cessé, le royaume s’est avachi, la chevalerie a déclinée et les idéaux chevaleresque sont négligés. Seul Gawain, simple écuyer, prie pour vivre la gloire et l’aventure d’un chevalier. Le roi Arthur vieillissant craint pour son règne, et convoque alors ses chevaliers pour un banquet, un banquet dont il s’assurera que ses invités n’oublieront jamais.

Le roi demande soudain que le cuisinier retire la tête de cochon qu’on vient de lui servir, car la nourriture — en fait l’entier banquet — lui retourne l’estomac. Et comme un chevalier attablé veut commencer à manger, le roi, cinglant, le lui interdit et même se lève pour insister : ils ont beaucoup trop festoyé ces dernières années, ils ont bu trop de coupes de vin, alors ce soir, pas une miette de pain, pas de goulée de vin, jusqu’à ce qu’il sache que les hommes avec lesquels il festoie mérite encore le nom de chevaliers. Et à ces mots, une lumière verte jaillit à l’entrée de la salle du banquet, et un homme barbu aux cheveux longs gris-vert à la cape verte parait sur un chevalier blanc drapé de vert. Le barbu s’étonne : que voilà un riche festin et pourtant le trône est vide ? à cela, le roi répond indigné que l’inconnu a peut-être trouvé un château avec des gardes endormis, mais pas une cour sans son roi.

L’inconnu met pied à terre et se mesure au roi, qui recule devant qui est en réalité un géant brandissant son bâton. Le géant sourit : par son bâton, le roi doit voir qu’il vient en paix et que tout ce qu’il veut, c’est s’amuser sportivement. Puis le géant fait tourner son bâton — qui se transforme en hache, faisant crier d’horreur les invités. Le roi n’est pas rassuré mais répond fermement que la hache suggère sans doute le genre de sport que recherche le géant : un combat à mort d’homme à homme ? Le géant réplique que ce genre de combat est le reflet de l’époque ancienne du roi, et les vieilles traditions doivent faire place pour les nouvelles : le géant préfère pour sa part le genre de sport qui suit les saisons. Et de se retourner vers les invités, à qui il présente sa hache, la fait tourner deux fois, propose aux plus proches chevaliers de la soupeser, mais ils ont trop peur pour oser le faire. Le géant rit, fait tourner une troisième fois la hache, vantant le tranchant et l’authenticité de l’arme — ces lames jumelles n’ont pas d’égales. Il frappe le vide, puis se retourne vers le roi Arthur et prétend lui offrir la hache, la déposant aux pieds du roi.

Puis tournant le dos à la hache et au roi, déclare qu’il va à présent s’agenouiller devant l’assistance, le cou à découvert, pour n’importe lequel des hommes présents qui voudra remplir la tâche de lui décoller la tête de ses épaules. Puis il invite un volontaire à ramasser la hache, s’agenouillant et comme personne ne vient, il insiste qu’il n’y aura aucun tour, qu’il n’essaiera pas de se défendre, agenouillé, prêt pour recevoir un coup, un seul, pas un de plus. Tout ce qu’il demande, c’est qu’il soit autorisé à la rendre, de manière légère. Il éclate de rire : c’est un jeu tout simple, une découpe pour une découpe, n’y a-t-il personne pour jouer à son jeu ? Personne ne répond.

Le géant se relève et devient menaçant : quelle genre de cour est-ce donc ici ? où est leur fierté, leur vaillance, leur courage ? Il s’agenouille à nouveau, et le roi Arthur regarde ses chevaliers immobiles et silencieux tout autour. Le géant, tête baissé, rappelle qu’il attend et que son cou refroidit. N’y tenant plus, le roi Arthur s’écrie que si le géant est si prompt à rechercher la folie, alors par le ciel il la trouvera : lui, Arthur, prendra la hache lui-même et... Comme le roi joint le geste à la parole et ramasse la hache du géant, un jeune écuyer appelle le roi, puis saute la table pour le rejoindre tandis que le chevalier qu’il le traite d’idiot et lui demande ce qu’il fait. Mais le jeune écuyer demande déjà au roi qu’il lui accorde le défi, et que la découpe lui revienne.

La foule des chevaliers s’indigne, mais le roi Arthur les fait taire. Puis constate que s’il y a peu il les avait défié à lever les doutes sur s’ils méritaient le nom de chevaliers, il voit bien à présent qu’il n’y a plus de place pour le doute : un seul homme a eu le courage de relever le défi, et si cet homme n’est qu’un humble écuyer, qu’il vienne à lui — et le roi Arthur le fait chevalier. Le défi est à présent accepté, déclare le roi et il prévient Gawain qu’il n’aura qu’une seule chance d’éviter que le coup de hache lui soit retourné. Puis comme Gawain se présente devant le géant qui s’est relevé, il remarque qu’il est peut-être trop tard pour le demander, mais il aurait voulu savoir son nom et sa maison. Le géant répond que Gawain sait tout ce qu’il a à savoir et s’agenouille : que le jeu commence.

Gawain lève la hache, et la tête du géant roule à terre, yeux grands ouverts. Mais le corps décapité du géant se relève et va ramasser sa tête dont les yeux bougent, puis la recolle sur ses épaules et à pas lents revient devant Gawain et lui prend la hache. Alors Gawain s’agenouille à son tour, résigné. Mais le géant déclare qu’il était venu défier un homme, pas un petit garçon, et il serait chose désolante d’en tuer un si jeune, parce qu’il est encore vert, et sans instruction : il lui donne une année de plus pour faire pousser sa barbe et faire comme bon lui chante, et s’il choisit de partir à sa recherche, le géant lui laissera le choix de l’arme pour le vaincre en combat singulier. Mais si quatre saisons ont passé et que Gawain ne l’a pas retrouvé, le géant clamera son droit à retourner le coup de hache que Gawain lui doit. Comme le géant s’en va, Gawain s’exclame : mais comment fera-t-il pour retrouver le géant. Celui-ci se retourne et répond qu’il lui enverra des signes et des guides, pour le mettre sur le bon chemin.

Gawain et le Chevalier Vert, le film de 1973

Gawain et le Chevalier Vert, le film de 1973

Gawain et le Chevalier Vert, le film de 1973

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Gawain et le Chevalier Vert, le film de 1973

Gawain et le Chevalier Vert, le film de 1973

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Soleil vert, le film de 1973 posterFeu orange cinéma

Soylent Green (1973)

Sorti aux USA le 9 mai 1973.
Sorti en France le 26 juin 1974.
Sorti en blu-ray aux USA le 29 mars 2011.
Sorti en blu-ray en France le 8 juin 2011.
Ressortie en France le 28 janvier 2015.

L'article de ce blog sur le blu-ray français de 2011 se trouve ici.

De Richard Fleischer. Avec Charlton Heston, Edward G. Robinson, Leigh Taylor-Young.
D'après le roman de Harry Harrisson "Make Room! Make Room!" (1966).

2022. New-York City compte 40 millions d'habitants, la moitié au chômage, et plus qu'une poignée d'arbres à l'abri d'une tente pressurisée. Les industriels ont détruit toute la vie naturelle et ont accusé l'effet de serre qu'ils ont eux-mêmes provoqué. Les halls, les escaliers, les églises sont encombrés de sans-abris. La vraie nourriture n'existe plus que pour les très riches ou au marché noir et ce sont des espèces de galettes - soleil jaune, rouge, vert (la variété la plus appréciée de tous) qui nourrissent la population lors de distribution gratuite.

Le détective Frank Torn occupe une position enviée dans cette société désespérée car sur chaque scène de crime, il récupère ce qu'il veut. Il vit avec un vieil homme nommé Sol, qui fait le travail d'enquête dans les livres et les registres qui survivent dans une société qui n'imprime plus de livres et où seuls les plus riches ont droit à des jeux vidéos. Pour Torn, l'assassinat de Simonson, l'un des principaux directeurs de la société qui fabrique les galettes Soleil est d'abord l'occasion de se gaver : siffler l'alcool, embarquer la nourriture du frigo, voler des livres pour son père, coucher avec la jolie fille qui servait de "mobilier" à la victime. Aussi, quand son patron lui annonce qu'il faut arrêter l'enquête, Torn prétexte des différents détails étranges de l'affaire pour continuer à mener la belle vie...

Soleil vert (1973) photo

Soleil vert (1973) photo

Soleil vert (1973) photo

Soleil vert (1973) photo

Soleil vert (1973) photo

Soleil vert (1973) photo

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film

La machination, le roman de 1973 Feu vert livre / BD

La machination (1973)

Il existe au moins deux versions de ce roman: l'original de 1973 et la version révisée par l'auteur de 1981.

Sorti en France en avril 1973 chez GP ROUGE ET OR FR (illustré par Daniel Dupuy, texte original).
Sorti en France en février 1993 chez LE LIVRE DE POCHE FR (illustré par Christophe Durual, texte révisé 1981)

De Christian Grenier.

Lio - Lionel Kancel - se réveille amnésique dans une chambre qu'il ne connait pas avec vue sur la Tour Eiffel. Après son petit petit-déjeuner, un homme en costume entre et l'appelle Président. Lio réalise alors qu'il occupe le dernier étage du Présidium, et qu'il se trouve être le Président des Mondes Unifiés. Mais comment cela pourrait-il être, lui qui n'a que 22 ans ?

La machination, le roman de 1973

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(texte original de 1973)

Première partie: L'onirium

Chapitre 1

Lorsque Lio s'éveilla, il se rendit compte immédiatement que quelque chose d'inhabituel venait de se produire. Pourtant, tout paraissait calme dans cette vaste chambre entièrement capitonnée de gris. Les bruits devaient être littéralement engloutis par les murs, le plafond, le sol, recouverts d'une épaisse moquette.

Lio ne fit pas un mouvement.

Il tenta de remettre un peu d'ordre dans son esprit. Qu'y avait-il d'anormal ? Tout d'abord, cette pièce. Jamais de sa vie il n'avait couché dans une chambre semblable. Meubles et objets autour de lui avaient une apparence non pas luxueuse, mais fonctionnelle et confortable. A portée de sa main, le socle blanc d'une petite table de nuit se prolongeait, dans un galbe gracieux, en un familier café-distributeur.

Lio esquissa un vague sourire de soulagement tandis que son esprit embué lui semblait gargouiller comme au sortir d'une nuit agitée. Puis, soudain, ce fut l'apaisement ; une sorte de rideau s'écarta de son cerveau, et tout lui paru beaucoup plus clair.

Il s'assit sur son lit...

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(texte révisé en 1981)

Première partie: L'onirium

Chapitre 1

Lorsque Lio s'éveilla, il se rendit compte immédiatement que quelque chose d'inhabituel venait de se produire. Pourtant, tout paraissait calme dans cette vaste chambre entièrement capitonnée de gris. Les bruits devaient être littéralement engloutis par les murs, le plafond, le sol, recouverts d'une épaisse moquette.

Lio ne fit pas un mouvement.

Il tenta de remettre un peu d'ordre dans son esprit. Qu'y avait-il d'anormal ? Tout d'abord, cette pièce. Jamais de sa vie il n'avait couché dans une chambre semblable à celle-ci. Il était entouré d'objets fonctionnels et luxueux. A portée de sa main, le socle blanc d'une petite table de nuit se prolongeait, dans un galbe gracieux, en un familier café-distributeur.

Lio ne se sentit pas le courage de réfléchir. Son esprit embué lui semblait gargouiller comme au sortir d'une nuit agitée. Puis, soudain, ce fut l'apaisement ; une sorte de rideau s'écarta dans son cerveau, et tout lui parut beaucoup plus clair.

Il s'assit sur son lit...

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