Histoires de robots, le recueil de nouvelles de 1974 Feu vert livre / BD

La Grande Anthologie de la Science-Fiction : Histoires de robots (1974)

Sorti en France en 1974 chez LE LIVRE DE POCHE FR (486 pages).

Présenté par Gérard Klein, Jacques Goimard et Demètre Ioakimidis.

De Fritz Leiber, Robert Silverberg, Robert Sheckley, Eric Frank Russel, Isaac Asimov, Lester Del Rey, Clifford Simak, Anthony Boucher, Ray Bradbury, Robert F. Young, Alfred Bester, Frederik Pohl, James Blish, Walter M. Miller Jr., Peter Philips.

Un mauvais jour pour les ventes (A Bad Day for Sales) 1954 de Fritz Leiber : Robie est la dernière curiosité à la mode à New-York sur Time Square. C'est un robot mobile distributeur, qui peut aussi rendre de nombreux petits services comme répondre aux questions des enfants et offrir des échantillons gratuits...

Le sixième palais (The Sixth Palace) 1964 - de Robert Silverberg : Lipescu et Bolzano sont deux voleurs de l'Espace qui espèrent bien rafler le trésor légendaire en répondant juste aux énigmes d'un robot meurtrier. Leur truc ? Un ordinateur qui sait tout, volé pour l'occasion...

L'homme minimum (The Minimum Man) - de Robert Sheckley : Sur la Terre surpeuplée, Anton Perceveral est la malchance personnifiée - le dernier individu que l'on songerait à envoyer sur une planète vierge en vue de sa colonisation, avec pour tout équipement un robot à tout faire. Et pourtant...

Boomerang (Boomerang) 1953 - de Eric Frank Russel : Deux militaires haut gradés testent William Smith, un robot d'apparence humaine conçut pour assassiner sa cible et revenir faire son rapport. Pour le test de validation de ce prototype, les militaires choisissent cinq personnages des plus importants, afin d'avoir le plus tôt possible les retours par la presse du succès ou de l'échec de l'expérience.

Menteur (Liar) - de Isaac Asimov : Alfred Lanning et Peter Bogert sont incapables d'expliquer pourquoi un exemplaire unique d'un robot qu'ils produisent à la chaîne se trouve être télépathe. Ils chargent le Docteur Calvin, psychologue pour robots - une vieille fille, et le plus jeune technicien en chef de l'US Robot Milton Ashe - un garçon charmant, de résoudre l'énigme tout en gardant le secret sur toute l'affaire.

Cure de jouvence (A Pound of Cure) 1953 - de Lester Del Rey :

A la recherche de Saint Thomas d'Aquin (The Quest For Saint Aquin) - de Anthony Boucher :

Châtiment sans crime (Punishment Without A Crime) - de Ray Bradbury: George Hill fait appel aux services de Automate SA pour assassiner sa femme Catherine, ou plutôt un robot qui lui ressemblerait en tous points.

Septembre avait trente jours (September Had Thirty Day) - de Robert F. Young: Danby achète un robot à l'image d'une institutrice soldée à un prix imbattable, Miss Jones, devenue obsolète à cause de l'enseignement par la télévision. Officiellement, c'est pour soulager des tâches ménagères sa femme Laura, officieusement, c'est par nostalgie d'une époque révolue.

Hélène O'Loy (1966) de Lester Del Rey :

Brikol'Age (How 2) de Clifford Simak : Gordon adore bricoler, et pour cela, il commande régulièrement des kits de la société Brikol'Age, qu'il attend ensuite impatiemment. Seulement cette fois, le paquet ne contient pas le chien-robot qu'il avait commandé, mais le modèle au-dessus. Ne pouvant résister à la tentation d'assembler le robot, il réveille Albert, très impatient de servir son nouveau maître. Cependant, Albert a un petit plus que les autres robots n'ont pas : il adore lui aussi bricoler ses propres outils...

L'androïde assassin (Fondly Farenheit - Température préférée) 1955 de Alfred Bester : James Vandaleur vient d'embarquer en catastrophe sur le vaisseau interstellaire Paragon Queen. Il fuit les rizières de la planète Paragon III où l'on vient de retrouver une enfant morte dénudée. Vandaleur n'est pourtant pas le meurtrier, mais il n'a pu se résoudre à abandonner son bien le plus cher, un robot à forme humaine capable de travailler à n'importe quel poste à sa place, et qui, suite à une panne inexplicable passagère, a commis, après une série de maladresses, l'irréparable - sans jamais en conserver le souvenir.

L'artiste et son œuvre, de James Blish :

Le tunnel sous l'univers (The Tunnel Under The World, le tunnel sous le monde), de Frederik Pohl : Le matin du 15 juin, dans la petite ville de Tylerton, guy Burckhart se réveille en hurlant. Il a fait un cauchemar atroce, et toute sa journée s'en trouve perturbée - une journée par ailleurs émaillées de petits incidents. Mais rien en comparaison de la journée qui va suivre...

Le gardien du savoir : de Walter M. Miller Jr. Asir est un jeune voleur martien. Capturé et crucifié, il attend la mort ou la mutilation comme châtiment après avoir volé des phrases sacrées, des bribes des textes anciens qui servent désormais aux villageois à épargner et spéculer. Or, en tant que voleur, Asir a lu beaucoup plus de phrases sacrées que les plus sages, et sait que le déclin technologique de la colonie martienne ne peut que conduire qu'à son asphyxie - littérale, car l'atmosphère respirable de Mars s'échappe dans l'Espace.

Instinct 1951 de Lester Del Rey :

Amnésie (Last Memory, dernier souvenir) 1952 de Peter Philips.

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(Traduction au plus proche)

UN MAUVAIS JOUR POUR LES VENTES

Les grandes portes brillantes de l'immeuble de bureaux se séparèrent avec un woosh pneumatique et Robie flotta jusque dans Times Square. La foule qui se trouvait à regarder la fille de quinze mètres de haut s'habiller sur le panneau publicitaire, ou qui lisait les dernières nouvelles à propos du Pacte de dernière minute dont les lettres d'un mètre de haut rampaient dessous, se précipitèrent pour le voir.

Robie était encore une nouveauté. Robie était amusant. Pendant encore un petit moment, il pourrait voler la vedette. Mais l'attention qu'il recevait ne rendait pas Robie fier. Il n'avait pas plus d'émotions que la géante de plastique rose qui s'habillait et se déshabillait sans cesse que la foule soit là ou que la rue soit vide, et dont les yeux bleus mécaniques n'avaient jamais cillé. Mais elle attirait le chaland tandis que Robie, lui, allait le chercher.

Car Robie était l'aboutissement logique du progrès en matière de distributeurs automatiques. Tous ses prédécesseurs occupaient une seule position fixe, sur le sol ou accrochés à un mur, et livraient la marchandise sans broncher en échange de pièces, tandis que Robie recherchait ses clients. Il était le modèle de démonstration d'une ligne de robots-vendeurs sur le point d'être manufacturés par Shuler Vending Machines, pour autant que le public investissent assez d'actions pour donner à la compagnie le capital pour se lancer dans la production de masse.

La publicité que Robie ramenait stimulait les investissement merveilleusement. C'était amusant de voir la télévision et les journaux couvrir les ventes de Robie, mais ce n'était rien à côté de se voir personnellement approché par lui. Ceux à qui cela arrivait achetaient de une à cinq cents parts, s'ils avaient assez d'argent et de clairvoyance pour réaliser que les robots-vendeurs seraient un jour dans toutes les rues et sur toutes les autoroutes du pays.

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(texte original de Fritz Leiber)

A BAD DAY FOR SALES

The big bright doors of the office building parted with a pneumatic whoosh and Robie glided onto Times Square. The crowd that had been watching the fifty-foot-tall girl on the clothing billboard get dressed, or reading the latest news about the Hot Truce scrawl itself in yard-high script, hurried to look.

Robie was still a novelty. Robie was fun. For a little while yet, he could steal the show. But the attention did not make Robie proud. He had no more emotions than the pink plastic giantess, who dressed and undressed endlessly whether there was a crowd or the street was empty, and who never once blinked her blue mechanical eyes. But she merely drew business while Robie went out after it.

For Robie was the logical conclusion of the development of vending machines. All the earlier ones had stood in one place, on a floor or hanging on a wall, and blankly delivered merchandise in return for coins, whereas Robie searched for customers. He was the demonstration model of a line of sales robots to be manufactured by Shuler Vending Machines, provided the public invested enough in stocks to give the company capital to go into mass production.

The publicity Robie drew stimulated investments handsomely. It was amusing to see the TV and newspaper coverage of Robie selling, but not a fraction as much fun as being approached personally by him. Those who were usually bought anywhere from one to five hundred shares, if they had any money and foresight enough to see that sales robots would eventually be on every street and highway in the country.

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(traduction de Didier Coupaye)

UN MAUVAIS JOUR POUR LES VENTES

Les grandes portes métalliques de l'immeuble s'ouvrirent avec un bruit pneumatique. Robie sortit et glissa vers Time Square. Une fille haute de quinze mètres sh'abillait sur un panneau publicitaire. En lettres géantes, une bande lumineuse donnait les dernières nouvelles de la Trêve Ardente. La foule détourna les yeux et se pressa pour voir Robie.

Car Robie était encore une nouveauté - et une nouveauté amusante. Pendant un certain temps encore, il aurait la vedette. Mais il n'en était pas plus fier pour cela. Il n'éprouvait pas davantage d'émotions que la géante de plastique rose qui s'habillait et se déshabillait sans fin, qu'il y eût foule ou que la rue fût déserte, et dont les yeux bleus mécaniques ne cillaient jamais. Elle attirait la clientèle mais lui, Robie, allait la chercher.

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