Le Bal des Vampires, le film de 1967 Feu vert cinéma

The Fearless Vampire Killers (1967)
Traduction du titre original : Les Intrépides Tueurs de Vampires.

Sorti en Angleterre le 13 février 1967.
Sorti aux USA le 13 novembre 1967.
Sorti en France le 1er avril 1968.

Sorti en DVD français le 6 octobre 2004 (anglais, français, italien DD 2.0 mono ; image format 2.40:1, belle avec des petits coups = points blancs, son français étouffé, anglais correct)


Attention ! toutes les éditions blu-rays de ce film sont à cette heure dénoncées comme SD ou défectueuses.
Sorti en blu-ray français le 20 décembre 2013 (transfert médiocre, 1080i, aucun détail fins HD, qualité DVD, mise à l'échelle du master dvd).
Sorti en blu-ray espagnol le 9 juin 2015: défectueux, illisible (le blu-ray serait réinscriptible et n'est pas reconnu par les lecteurs blu-rays).
Sorti en blu-ray français le 2 septembre 2015 (région B, rien n'indique que l'édition soit meilleure).

De Roman Polanski (également scénariste) ; sur un scénario de Gérard Brach ; Jack MacGowran, Roman Polanski, Alfie Bass, Jessie Robins, Sharon Tate, Ferdy Mayne, Iain Quarrier, Terry Downes, Fiona Lewis, Ronald Lacey, Sydney Bromley.

Pour adultes et adolescents

Par une nuit de pleine Lune, un calèche tirée par deux chevaux file à grande vitesse le long d’une route enneigée.

Cette nuit-là, pénétrant profondément le cœur de la Transylvanie, le professeur Abronsius ignorait encore qu’il était sur le point d’atteindre le but de ses mystérieuses enquêtes, au cours desquelles il avait voyagé à travers toute l’Europe centrale depuis tant d’années, accompagné par son seul et unique fidèle disciple, Alfred. Universitaire et homme de science dont le génie était méprisé, Abronsius avait renoncé à tout pour se consacrer corps et âme à ce qui était pour lui une mission sacrée. Il y avait même perdu sa chaire à l’Université de Kurnigsburg, où depuis longtemps ses collègues avaient eu l’habitude de s’en référer à lui sous le titre de « Le dingue ».

Alfred, qui somnolait, le nez rouge, emmitouflé dans son écharpe et son manteau poudré de neige, se redresse alors qu’un loup hurle au loin, vite rejoint par ses congénères. Abronsius, lui ne bronche pas. Alfred regarde alors derrière eux sur la route : ils sont suivis par une meute de loups. Alfred secoue son maître, mais il ne répond pas. Le cocher est également impassible, tandis que les loups à sauter et essayer de lui mordre la jambe. Alfred finit par les chasser à coup de parapluie quand enfin ils s’arrêtent dans la cour d’une auberge et le patron, Shagal, obséquieux, leur souhaite la bienvenue.

Alfred a beau appeler, le professeur Abronsius ne réagit toujours pas – et comme le jeune disciple le secoue, il bascule en avant, tout raide. Shagal dit alors de se presser et le vieil homme est porté jusqu’à l’intérieur de la grande salle de l’auberge, tandis que les conseils des clients affluent : pas contre le poêle, à cause de la gangrène ! de la bière chaude à la cannelle ! Ne pas frotter trop fort les oreilles du vieillard : elles pourraient se briser comme du verre ! Un bain de moutarde pour ses pieds ! Et pour son nez ! Non, pas le nez !...

On finit par apporter une bassine d’eau de neige fondue et réchauffée dans laquelle on ajoute de la moutarde et on fait tremper les pieds d’Abronsius et d’Alfred, le jeune disciple ne quittant plus des yeux le décolleté de la très jolie servante chargée de lui masser les pieds. Pendant ce temps, Ambrosius reprend conscience, lève les yeux, inspecte les lieux et écarquille les yeux puis sourit plusieurs fois. Il finit par souffler à Alfred et lui donner des coups de coude : de l’ail – sans aucun doute, son hypothèse est confirmée.

Le cocher apporte sur son dos leurs bagages – une énorme valise surmontée d’une autre à peine plus petite. Il s’effondre sous le poids en travers du porche. Comme il réclame de l’aide, Alfred lui donne une pièce, puis toujours coincé sous les valises, le cocher demande si le voyage est terminé, s’ils ne poursuivent pas jusqu’à Brevarsky, ou Iski. Alfred répond que c’est bien fini.

Alfred rejoint ensuite Abronsius à la table où on leur a servi à manger. Il y a effectivement des tresses de gousses d’ail pendues de partout – et Abronsius est justement en train d’interroger Shagal à ce sujet. Le patron de l'auberge fait mine de ne pas voir les gousses d’ail, même quand Abronsius touche la plus proche de sa pipe – et tous les clients de l’auberge se taisent. Comme Shagal veut s’en aller, Abronsius demande alors si par hasard il n’y aurait pas un château dans les environs.

Alors Shagal jure qu’il n’y a pas plus de château dans la région que de moulin à vent. Puis il demande aux clients silencieux si quelqu’un sait s’il y a un moulin à vent dans la région et personne ne répond. Il demande alors si quelqu’un sait s’il y a un château. Un rouquin d’allure débile crie alors qu’il y a un château – mais ses voisins lui plaquent immédiatement la main sur la bouche. Shagal se retourne alors vers Alfred et Abronsius : ils voient bien qu’il n’y a ni château ni moulin à vent, alors qu’ils mangent leur bikos.

Après quoi il les mène à la meilleure chambre, selon lui, de la maison – chambre sous le toit qui a sa propre salle de bain : ils auront chaud, ce sera confortable et surtout qu’ils jettent seulement un coup d’œil à la salle de bain. Shagal ouvre la porte qui donne sur une baignoire en bois occupé par une très jolie rouquine toute nue, qui surprise debout en train de se savonner, s’enfonce jusqu’au nez dans la mousse. Comme le patron de l'auberge va pour refermer la porte, il jette un coup d’œil à son tour – et s’empresse de refermer complètement le vantail, bredouillant qu’il a oublié Sarah – et promet que le bain sera libre pour le lendemain, indiquant pour conclure que la porte des toilettes est la dernière à gauche.

Tandis qu’Alfred est encore tout émoustillé par sa vision, Abronsius se réjouit de tous les signes qu’il a relevé : ils touchent enfin au but. Puis à peine a-t-il sorti son carnet de notes qu’il répète « dernière porte à gauche », et sort précipitamment de la chambre, plié en deux.

Le Bal des Vampires, le film de 1967

Le Bal des Vampires, le film de 1967

Le Bal des Vampires, le film de 1967

Le Bal des Vampires, le film de 1967

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