¡García! S01E02: capítulo 2 (2022)
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Ici la page de ce blog consacré à la série télévisée Garcia! 2022.
Diffusé à partir du 28 octobre 2022 (avec l'épisode S01E01) sur HBO MAX US.
De Sara Antuña et Carlos de Pando (également scénaristes), réalisé par Eugenio Mira, d'après la bande dessinée ¡García! de Santiago García et Luis Bustos ; avec Veki Velilla, Curro Ortiz, Daniel Freire, Francisco Reyes, Silvia Abascal, Emilio Gutiérrez Caba, Lola Herrera.
Pour adultes et adolescents.
(Superhéros, espionnage, eugénisme) Tu es différent, différent de tous, différent des autres, différent de moi... chante la radio. Il est minuit dix à l’horloge.
Nous sommes à Madrid en 1961 et à nouveau en noir et blanc, mais au format 16 :9ème tout de même. Un fauteuil, une table, un costume blanc pendu au porte-manteaux et quelqu’un qui prend sa douche dans la salle de bain à la porte entre-ouverte en verre dépoli. Tu es différent, si différent, de tous ceux que j’ai toujours rencontrés…
L’agent Garcia se rase, en débardeur. Différent, tellement différent que je suis tombée amoureuse au premier regard.
A présent, Garcia descend l’escalier d’un passage couvert et marche décidé sur le trottoir animé jusqu’au salon de coiffure Garbo pour les Dames. L’une coiffeuses en prévient une autre occupée à rincer les cheveux d’une cliente : « Féli, regarde ! Regarde qui c’est… »
Et nous revoilà au format 4 :3 : dans la porte vitrée du salon s’encadre Garcia au complet veston clair impeccable à à la chemise noire et la cravate rouge. Il fait un salut de la main à la jeune femme nommée Féli qui s’est retournée. Celle-ci sourit, puis s’attriste en constatant qu’elle commence seulement avec sa cliente. Sa collègue passe de l’autre côté : « Va, vas-y, je finis avec Madame Elena. — Merci. »
Féli a ôté sa blouse, enfilé une veste et sort rejoindre Garcia, radieuse : « Salut ! — Salut ! » Mais au lieu de l’embrasser il la soulève presque à bout de bras tandis qu’elle proteste en riant : « Non, arrête, arrête, tu vas filer mes bas ! — Seulement si tu me donnes un baiser. » Elle l’embrasse et il la repose : « Tu es vraiment très belle… — Sois pas ridicule, c’est seulement ma tenue de travail. »
Ils s’en vont et Garcia donne le bras à Féli qui ajoute : « Mais attends un peu de voir la robe que ma cousine m’a prêtée pour ce soir ; elle ne pourra pas venir parce qu’elle a attrapé un rhume, la pauvre ; je vais lui acheter quelques beignets ; j’ai aussi besoin d’un manteau léger. »
Ils s’arrêtent devant la vitrine d’un magasin de mode où se tient justement un mannequin avec le manteau en question. C’est alors qu’un jeune garçon tapote le dos de Garcia avec un journal plié : « Les nouvelles, Monsieur ? — Non merci. »
Mais le jeune garçon toussote et fixe Garcia d’un air de reproche : « C’est une édition spéciale. »
Garcia soupire, prend le journal et dit au gamin de s’en aller. Féli le regarde sans comprendre, d’autant que Garcia lui dit ensuite : « Je dois partir, désolé… — Encore une fois ? Très bien, vas-y, je trouverai quelqu’un d’autre pour me faire danser. »
Garcia prend la petite jeune femme par les épaules et répond : « Attends moi : je serai de retour, je le promets , en retard, mais j’y serai, s’il te plait... » Elle lui sourit à nouveau : « D’accord, va-t-en. » Et il l’embrasse à nouveau puis s’en va appeler et monter dans un taxi. Elle soupire.
Le présent. Comme à son habitude, Antonia parle sans s’arrêter : ‘Il a fallu que je saute en plein dans cette foutue eau, d’une hauteur qui devait être de trois, non quatre, non cinq étages… »
Son fiancé à moitié endormi et ses voisins gays assis sont là, l’air plus ou moins accablés. « Et puis je vais à cet autre endroit où il y avait une grotte qui menait à un tunnel, qui menait à un autre tunnel… »
Et ce disant la petite jeune femme brune aux cheveux courts fait les cent pas en slip et tee-shirt bleu turquoise : « Et un autre, et un autre, et j’arrive à un putain de laboratoire secret ! Et juste là, en plus du reste, je trouve un type cryogiquement congelé ! »
Et à ces mots son fiancé ferme les yeux et bâille. « Videmment, juste après tout ça, il y a eu une explosion… Paf ! Et il a fallu que je sorte en courant pour sauver ma vie… Et juste imagine que je fais ça et encore plus de types en noir qui arrivent… »
Le plus grand des deux gays regarde l’autre qui approuve, et il se lève pour tendre une tasse de thé à Antonia, qui reprend enfin son souffle pour dire : « Merci ! J’en tremble encore, si tu savais à quel point j’avais peur ! Vous ne pouvez pas imaginez, c’était incroyable, c’était… — Terrible, terrible : je retourne au lit, je reprends le travail dans deux heures. » Il l’embrasse sur le front : « Bonne nuit ! » et il s’en va. Son compagnon arrive juste après devant Antonia : « Ma biche, je retourne aussi au lit, ça ira ? » Et touchant les cheveux courts : « Sèche tes cheveux, tu vas mourir de froid sinon. »
Interdite, Antonia demande à son fiancé, le dernier encore là : « Toi, oui ? » Le fiancé rouvre les yeux : « Oui ? — Riki, dis-moi que tu me crois ! — Je te crois, je te crois… »
Antonia pousse un soupir de soulagement. Puis Riki avoue : « Antonia, c’est vraiment une histoire étrange. »
Antonia lève la main : « D’accord, regarde, j’ai des preuves. » Elle brandit son téléphone à écran tactile : « Là… où elles sont ? … là, c’est le type !!! »
Et de montrer à son fiancé une image complètement floue d’un homme de dos en pantalon chemise avec un truc carré brillant et des zébrures de couleurs. « D’accord, on peu à peine le voir, mais c’était lui ! » Puis, poussant un juron de plus, elle s’empare d’un dossier papier, pointant la photo noir et blanc de Garcia : « C’est lui ! J’en ai la preuve. »
Et vous n’auriez pas cru qu’Antonia puisse parler plus vite, et c’est pourtant ce qu’elle fait alors : « Et j’ai un coup sur la carosserie de ma voiture de quand ils m’ont poursuivie, et cette bosse… » Elle touche alors sa tête : « Là ! » elle empoigne la main de son fiancée et la presse contre son propre crâne. « C’est à cause de l’explosion : qu’est-ce qu’il te faut de plus, mec ? »
A ce point, il est clair que Riki a renoncé : il a serre contre lui, et chuchote : « Tout va bien, fillette, calme-toi ! — M’appelle pas fillette ! — Okay… » Et criant presque, Antonia ajoute : « Et je suis calme, très calme ! »
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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