Amazing Stories #006 (1926)
Titre complet : Volume 1, septembre 1926, numéro 6.
Traduction Histoires étonnantes.
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Publicités toxiques.
Pour adultes et adolescents.
Présumé sorti en kiosque aux USA le 10 août 1926 daté de septembre 1926, prix 25 cents, soit 4.46 dollars 2024 en tenant compte de l'inflation (idem en Euro du 7 décembre 2024)
De Hugo Gernsback, F. R. S. (rédacteur en chef), Dr. T. O'Conor Sloane, M. A., Ph. D. (directeur de publication), Wilbur C. Whitehead, rédacteur littéraire, C. A. BRANDT, rédacteur littéraire.
Pour adultes et adolescents.
(revue littéraire de Science-fiction) Après cinq numéros à répéter que les récits d'inventions et d'explorations publiés dans Amazing Stories pourraient se révéler des faits authentiques dépassionnés dans un futur plus ou moins proche, Gernsback et sa rédaction ose la publication d'un canular journalistique, aka un récit d'exploration et découverte de la vie sur la Lune, présenté en 1835 comme la réalité, usurpant le nom d'un scientifique de l'époque, présenté comme des faits authentiques au moment de la parution du journal.
Oui, il s'agit bien d'un récit de Science-fiction, mais que devait en déduire le lecteur "éclairé" d'Amazing Stories ? Que les lecteurs de 1835 étaient bien crédules ? Et le lecteur d'aujourd'hui, à notre époque de désinformation où les citoyens qui contestent la version officielle des médias peuvent être lynchés en ligne, harcelé juridiquement ou jetés en prisons avec interdiction faites aux journalistes venant interviewer le citoyen de dévoiler quoi que ce soit de ses réponses ?
De l'introduction, Gernsback semble d'avoir voir au canular une incitation à développer sa culture scientifique et relever les incohérences des articles "scientifiques" paraissant dans les journaux. Il ne relève pas que depuis toujours les "médias" peu importe leur forme, ont toujours produit des narratifs délirants, et les mêlent habituellement de vérités ou d'un bon sens de façade, quand on y ajoute pas l'appel à l'amour de la patrie, de la justice et tout le toutim, quand dans les faits, la pratique de mentir au citoyen lecteur, même en exagérant, même par omission, même pour "son bien" relève d'une malhonnêteté profonde à l'exact opposé des valeurs vantées et d'un point de vue purement marchand, violant le contrat entre le citoyen qui achète ou paye les taxes et impôts pour produire les torchons en question, et autres écrans d'abjections en continu.
Au fil des éditoriaux de Gernsback, il paraît impossible de nier l'investissement de Gernsback dans son magazine, qui laisse rêveur quand on compare ses billets aux éditos d'autres numéros de magazines plus récents : Gernsback semble vraiment réaliser et admettre qu'il doit apprendre de son sujet (le récit de fiction scientifique) et des lecteurs, dont il admet que certains ont une expérience plus vaste et sont en mesure de le conseiller. L'objectif évident est toujours de vendre davantage de magazine, mais Gernsback ne fait pas semblant : le potentiel d'inspiration, les possibilités de mieux comprendre, et mieux anticiper sont bien réels. Gernsback n'est pas un suiveur, c'est bien un pionnier de ce que je ressens, même si je n'ai pas encore compulsé les magazines antérieurs, ou leur équivalent. Il ouvre des voies, et sera imité ou dénaturé par ses successeurs davantage portés sur l'exploitation d'un filon, et non l'inverse. S'il cafouille, les questions qu'il pose ou les erreurs qu'il commet ou ses lacunes demeurent stimulantes, et ouvrent encore d'autres pistes.
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Les numéros de pages imprimés à l'intérieur ne tiennent pas compte des quatre pages de couverture.
p. 4 = page 2 : sommaire.
"Amazing Stories est publié le 10 de chaque mois. Il y a 12 numéros par année. L'abonnement est de 2.50 dollars (44.56 dollars 2024 idem euro) par an aux USA et possessions, 3 dollars (53.47 dollars 2024, idem en euro) au Canada et à l'étranger. Les pièces et timbres Etats-Uniens sont acceptés (pas les pièces et timbres étrangers, un exemplaire d'échantillon sera gratuitement envoyé à la demande... Toutes les contributions acceptées sont payées à publication. Amazing Stories est en vente dans tous les kiosques des Etats-Unis et du Canada. Agents européens S. J Wise et Cie 40 place verte, Antwerp, Belgique. Imprimé aux U. S. A."
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p.5 = 483 : Ours et Edito de Hugo Gernsback, F. R. S.
De la fiction extravagante aujourd'hui... à la froide réalité de demain.
En parlant éditorialement
Quantité de lettres sont arrivées sur le bureau de la rédaction récemment de la part de lecteurs enthousiastes qui trouvent à redire du nom de cette publication, à savoir AMAZING STORIES. Ces lecteurs préféreraient de loin que nous utilisions le titre "Scientifiction" à la place. Le message que ces lettres semblent véhiculer est que le nom (de notre magazine) ne lui rend vraiment pas justice, et beaucoup de gens sont induits en erreur par le titre quant au contenu littéraire.
Il y a quelques années de cela, quand j'ai pour la première fois envisagé de publier un magazine de scientifiction, une lettre circulaire fut envoyée à quelque 25.000 personnes, les informant qu'un nouveau magazine titré Scientifiction serait prochainement lancé. La réponse fut telle que l'idée fut abandonnée deux ans durant. La simple vérité est que le mot "Scientifiction" tout en étant admis comme un mot exact, repousse beaucoup de gens qui sinon lirait le magazine.
Avant que le nom AMAZING STORIES ne soit arrêté, un concours primé fut tenu, mais on ne trouva pas meilleur nom que celui d'AMAZING STORIES, tiré d'une liste qui comptait près de deux cents noms proposés... Après mûres réflexions, l'éditeur décida que le nom qui est désormais utilisé était après tout le meilleur pour influencer les masses, parce que tout ce qui fait référence à la Science semble trop "profond" pour le lecteur moyen
(Or) Nous savions qu'une fois qu'un lecteur aurait ouvert AMAZING STORIES et lu ne serait-ce qu'une seule histoire, notre cause serait gagnée avec ce lecteur, et c'est bien ce qui est arrivé. Alors que le magazine n'a que six mois d'ancienneté, nous imprimons déjà 100.000 exemplaires par mois, et il semble également qu'à chaque fois que nous gagnons un lecteur, nous le gardons. Un des résultats complètement imprévu du nom (de ce magazine), qui est étrange à (écrire) est qu'un grand nombre de femme lisent déjà ce nouveau magazine. C'est très encourageant. Nous savons qu'elles doivent avoir choisi AMAZING STORIES par curiosité plus que pour autre chose, et l'ont trouvé à leur goût, et nous sommes certain que si le nom du magazine avait été "Scientifiction", elles n'auraient pas été attirées par celui-ci (alors qu'elles se trouvaient) devant le kiosque à journaux.
Et après tout, nous n'avons vraiment pas à trouver une quelconque excuse pour (le titre de) AMAZING STORIES, parce que ce titre représente exactement ce que (nos) récits sont réellement. Nous avons une règle constante dans les bureaux de la rédaction qui est qu'à moins que le récit ne soit étonnant (NDT amazing en anglais), il devrait pas être publié dans le magazine. Pour sûr, l'aptitude à étonner n'est pas la seule qualité requise, car le récit doit contenir de la Science dans tous les cas.
Un grand nombre de lettres que nous recevons également sont celles de la part de lecteurs qui veulent contribuer littérairement à AMAZING STORIES. La formule dans tous les cas est que d'abord le récit doit être franchement étonnant ; en second il doit contenir un fond scientifgique ; en troisième il doit posséder une originalité. A cette heure, nous avons pour longtemps en avance des récits longs de type roman, et de ce fait, nous ne pouvons accepter que des nouveaux récits courts. Des récits qui ne prennent pas plus que six à huit pages une fois imprimés sont tout à fait bienvenus à la condition qu'ils remplissent les prérequis exposés plus haut. Nous croyons que l'ère de la scientifiction ne fait que commencer. Nous recevons déjà beaucoup d'excellentes histoires courtes, et avec le temps nous publieront toujours plus de nouveaux textes au-delà des classiques que nous publions à présent, pour lesquels nous avons de nombreuses requêtes de la part de nos lecteurs.
La rédaction souhaite aussi qu'il soit compris qu'il s'agit de votre magazine à tout point de vue ; (la rédaction) sera toujours guidée par les souhaits de la majorité. Nous publierons de temps en temps une sorte de formulaire de vote avec lequel vous pourrez indiquer vos préférence quant au type de récit vous souhaitez voir publier dans les différents numéros. Vous trouverez un tel formulaire dans ce numéro...
A ce point nous souhaitons déclarer que le concours de vote que nous avions lancé quelques mois auparavant est désormais clos. Le résultat des votes est le suivant :
Laissez le magazine paraître mensuellement comme il le fait aujourd'hui -- 498.
Rendez-le bimensuel : 32.544.
Nous exaucerons probablement les vœux de nos lecteurs aussitôt que la circulation du magazine sera stabilisée, ce qui devrait probablement arriver quelque temps avant la fin de cette année.
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p. 6 = 484 : IN THE ABYSS (Dans l'abysse) par H. G. Wells.
Une descente de cinq miles (NDT : 8 km) sous l'Océan
Le lieutenant se tenait devant la sphère d'acier et mordillait un bout d'une épine de pin. "Qu'en pensez-vous, Steevens ?" il demanda. "II y a de l'idée," répondit Steevens, du ton de celui qui gardait l'esprit ouvert.
"Je crois pour ma part que ça va l'écrabouiller-- une crêpe." répondit le lieutenant. "Lui semble l'avoir tout calculé bien comme il faut," répondit Steevens, toujours impartial.
"Mais songez à la pression," objecta le lieutenant. "A la surface de l'eau, ça fait du 14 livres par pouce, trente pied plus bas, le double ; soixante, on triple, quatre-vingt-dix, quatre fois plus, neuf cents, quarante fois ; cinq mille, trois cent fois-- ça nous fait un mile, donc deux cents fois quatorze livres, ce qui--- voyons--- trois mille... une tonne et demi, Steevens ; une tonne et demi par pouce carré. Et l'océan où il s'en va fait cinq miles de profondeurs. Soit sept et demi..."
"Soit beaucoup, répondit Steevens, mais c'est un acier joliment épais."
Le lieutenant ne répondit rien, mais se remit à mâchouiller son épine. L'objet de leur conversation était une grosse boule d'acier, d'un diamètre extérieur de peut-être neuf pieds (NDT 2,8 mètres). Elle ressemblait au boulet de quelque canon titanesque.
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p. 12 = 490 : A COLUMBUS OF SPACE (Un Christophe Ccolomb de l'Espace) par Garrett P. Serviss, seconde partie.
CHAPITRE 9 : Une réception époustouflante à la Capitale
Je ne ressentais pas moi-même toute la confiance que j'essayais de montrer à Henry, car le prélèvement différait considérablement de tout ce que nous avions pu trouver jusqu'alors; cependant, je me fiais pour beaucoup à l'ingéniosité de Edmund. Il était devenu à présent évident que l'homme qu'il avait tué était un personnage d'importance--peut-être un amiral. Quoi qu'il en soit, il était clair qu'ils avaient l'intention de nous faire payer ce que nous avions fait.
Il y avait toutefois une chose, qui me réconfortait un peu, et éveillait l'espoir que nous puissions encore nous échapper. C'était le comportement de Ala. Elle ne semblait pas être tellement plus qu'une jeune fille de son âge, mais elle était traitée à tout point de vue avec le plus grand respect. Sa parole avait force de loi. Cela avait été évident à l'instant où ils avaient débarqué à bord de notre vaisseau. Ce n'était pas seulement de notre équipage, si je puis me permettre de les appeler ainsi, qui lui obéissait, mais tout le monde. Et la dignité de son comportement à elle faisait plaisir à voir. Elle était la princesse même dans ses manières et son port, et pourtant il y avait quelque chose de particulièrement doux dans tout ce qu'elle faisait, qui lui assurait de réussir irrésistiblement.
Je ne pouvais pas imaginer, que d'autant que je puisse avoir à dépendre de son jugement, qu'elle puisse approuver l'exercice d'une punition sévère pour le crime involontaire d'Edmund.
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p. 32 = 510 : The PURCHASE of the NORTH POLE (Sens dessus dessous) par Jules Verne.
CHAPITRE 1: The North Polar Practical Association
(NDT: L'association opérationnelle du Pôle Nord.)
"Et donc, M. Maston, vous considérer qu'une femme ne peut rien au progrès des sciences mathématiques ou expérimentales ?"
"A mon extrême regret, Madame Scorbitt," répondit J. T. Maston, je suis dans l'obligation de vous le confirmer. Qu'il y ait eu beaucoup de remarquables mathématiciennes, tout spécialement en Russie, je veux bien l'admettre; mais compte tenu de leur configuration cérébrale, ce n'est pas de la nature d'une femme de devenir un Archimède ou un Newton ."
"Alors, M. Maston, permettez-moi de protester au nom de mon sexe--"
"Sexe des plus charmant, Madame Scorbitt, de là le fait de n'avoir jamais eu à suivre d'études métaphysiques !"
"D'après vous, M. Maston, si une femme avait vu une pomme tomber, elle n'aurait jamais été capable de découvrir les lois de la gravitation universelle comme le fit l'illustre anglais à l'approche du dix-septième siècle !"
"En voyant une pomme tomber, Madame Scorbitt, une femme n'aurait eu qu'une seule idée--la manger, suivant l'exemple de notre mère Eve."
"Vous nous refusez toute aptitude de spéculation de haute volée--"
"Toute aptitude ? Non, Madame Scorbitt. Mais je vous demanderais de vous rappeler que depuis qu'il y a des gens sur cette terre, et en conséquence, des femmes, il n'a jamais été découvert un cerveau féminin à qui nous devrions une découverte dans le domaine des sciences analogue (NDT qui se compare) aux découvertes d'Artistote, Euclide, Kepler ou Laplace."
"Est-ce là une raison ? Est-il inévitable que le futur devrait ressembler au passé ?"
"Hum! Ce qui n'est pas arrivé en des milliers d'années a peu de probabilité d'arriver."
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p. 50 = 528: STATION X (Station X) par G. McLeod Winsor, troisième partie et fin.
Troisième partie.
M. Mansfield alarmé.
Le lendemain matin suivant sa conversation avec le Professeur Rudge, M. Mansflied était levé avant l'heure habituelle, après une mauvaise nuit. Le mystère de la Station X ne pouvait être oublié. Il tenta de se persuader que l'angoisse qu'il ressentait n'était due qu'au silence inexpliqué de la station, sans rapport avec quoi que ce soit que le professeur Rudge lui eût rapporté. Il s'efforça de se convaincre que les propos de ce dernier étaient bien trop extravagants pour être acceptés. Habitué depuis bien longtemps aux déclarations extravagantes, tant à la Chambre qu'ailleurs, il avait appris que, bien que ceux-ci puissent avoir une certaine force sur le moment, à cause de l'éloquence avec laquelle ils pouvaient avoir été enjoints, leur effet devaient être bref. Et pourtant, il s'agissait là d'un exemple typique qui, à sa surprise, en prenait la direction inverse.
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p. 70 = 556: THE MOON HOAX (Le canular lunaire) par Richard Adams Locke.
Introduction
Il y a de cela presque 91 ans, en août 1835, ce qui pourrait aujourd'hui être qualifié de canular classique, fut perpétré à l'encontre du public. A cette époque, le jeune Herschel, le fameuex astronome, se trouvait au Cap de Bonne Espérance, en Afrique du Sud, et le canular décrivait l'édification d'un gigantesque télescope sous sa direction, assez puissant pour identifier les coquelicots qui étaient supposés pousser sur la Lune. L'histoire fut tenue par des milliers de gens pour vraie. Nous donnons (à la fin de l'histoire) des citations des journaux de l'époque prouvant que les rédacteurs d'alors, dans bien des cas, commentèrent l'affaire comme s'il s'agissait de faits absolument crédibles et authentiques. Mais la véritable nature de l'affaire ne tarda pas à être prouvée et le canular reçu alors son titre qu'il a toujours porté depuis, "Le canulaire lunaire." Il a depuis été réimprimé en intégralité avec les commentaires, encore et encore. C'est avec plaisir que nous en présentons à nos lecteurs le texte complet.
En Août 1835, le New York Sun (NDT le soleil de Nouvelle York), alors un journal d'une circulation relativement réduite, publia une description de découvertes supposées sur la lune, par l'entremise d'un télescope gigantesque. L'article fut publié quotidiennement durant la dernière semaine d'août 1835, et attira l'attention générale, et malgré toutes ses absurdités, fut tenu comme littéralement vrai par un grand nombre de gens de ce pays (NDT : les Etats-Unis d'Amérique). Le tirage du journal augmenta aussitôt pour, dit-on, atteindre les 50.000 exemplaires, ce qui à l'époque était un très gros chiffre.
Nous avons entre nos mains les exemplaires originaux vieux de 90 ans de ce journal, dans lequel le canular parut-- une petite production de quatre page, contenant certainement très peu de nouvelle, un gros pourcentage d'annonces publicitaires, le tout imprimé en assez petits caractères. Chaque épisode de l'article commençait à chaque numéro sur la première page à droite, avec un gros titre le moins discret du monde, car il y a trois générations de cela, le New York Sun était assez innocent quant à l'usage de nos titres dramatiques d'aujourd'hui. L'article était écrit par Richard Adams Locke, un assez connu auteur d'articles de journaux de cette époque, qui parvint malgré une accumulation de bourdes--possiblement intentionnelles ?-- et toutes les impossibilités citées dans le texte, à produire un article merveilleusement dépaysant. (...)
De Grandes Découvertes Astronomiques
Récemment faites par Sir JOHN HERSCDHEL. L. D., F. R. S., etc.
Au Cap de Bonne Espérance
Publié pour la première fois dans le New York Sun en Août et Septembre 1835, tiré du supplément au journal des Sciences de Edinburgh
Dans cet addition inhabituelle à notre journal, nous sommes heureux de faire savoir au public britannique, et de là, au monde civilisé entier, des découvertes récentes en Astronomie qui constitueront un monument impérissable à l'époque à laquelle nous vivons, et conféreront à la génération présente de la race humaine un sentiment de fierté pour tous les temps futurs...
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p. 98 : UN PSAUME DE LUMIÈRE par BETA.
Ne me dis pas qu'en nombres Einsteiniens
Le Temps n'est qu'un rêve creux
Et que l'Espace n'est que mort qui encombre
Et que les choses ne sont pas où elles semblent être.
Le Temps est réel, l'Espace est sincère
La notation d'Einstein n'est qu'un outil
Avec lequel peut-être tu apprécies
Mais gribouillis de la règle de la Nature.
Ni Minkowski, ni Riemen
Ne peuvent emprisonner notre destinée ;
Ni Maxwell ni son démon
Ne peuvent truquer l'Ether ou son emprise.
Les courbes de Larmor et l'équation de Planck
Ne gouverne pas un seul flash,
Pas davantage la Transformation de Lorentz
Ne peux transcender la perception des mortels
Les caprices des dresseurs le rappellent à tous
"Tel la brindille, l'arbre est penché"
Et combien même leurs déviations pourraient nous aveugler
Rien n'existe sans l'esprit
L'art du dresseur se base sur des axiomes
Conçus par l'humain, exprimés par l'humain
Et comme la plupart des contraintes humaines
Beaucoup révèlent leurs défauts quand on les teste.
Aussi n'allons pas nous enthousiasmer
Seulement parce que la lumière des étoiles se courbe
La ligne d'Euclide était pensée, non observée,
Le bon sens, comme toujours, l'emporte.
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