ImageFeu rouge cinémaRécit toxique à ne regarder qu'avec prudence et esprit critique

Ghostbusters: Frozen Empire (2024)
Traduction du titre : les bouteurs de fantômes: l'empire gelé.
Titre français : SOS Fantômes : La Menace de glace.

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Ce film a très probablement été produit avec une intelligence artificielle compte tenu de la masse d'incohérences vis à vis de la réalité, de l'univers, des caractères des personnages et des dialogues.

Toxique : le film est un flot permanent d'incohérences à tous les niveaux suggérant que le héros mâle blanc puisse abuser d'une mineure tout en mettant en scène une romance lesbienne entre la dite mineure et une fantômesse beaucoup plus âgée qu'elle, et que de son propre fait et en désobéissant à sa mère, la mineure se met constamment en danger mortel physique et psychologique... Tandis qu'elle est présentée comme un modèle à imiter dans la réalité par la production : c'est du conditionnement et de la mise en danger du public, qui dans le même temps est systématiquement exposé à une propagande schizophrène les poussant à contredire la réalité, entraînant un stress énorme et cumulatif.

Sorti en Allemagne pour le 21 mars 2024.
Sorti aux USA pour le 22 mars 2024.
Sorti en Angleterre le 29 mars 2024.
Sorti en France pour le 10 avril 2024.
Annoncé en coffret br+4K anglais SONY UK le 24 juin 2024.
Annoncé en coffret br+4K américain SONY US le 25 juin 2024.
Annoncé en coffret br+4K allemand SONY DE le 27 juin 2024.
Annoncé en coffret br français SONY FR le 14 août 2024.
Annoncé en coffret br+4K français SONY FR le 31 décembre 2024.

De Gil Kenan (également scénariste) sur un scénario de Jason Reitman (également producteur) d'après Ghostbusters, le film de 1984 de Ivan Reitman, Dan Aykroyd et Harold Ramis; avec Paul Rudd, Carrie Coon, Finn Wolfhard, Mckenna Grace, Kumail Nanjiani, Patton Oswalt, Celeste O'Connor, Logan Kim, Bill Murray, Dan Aykroyd, Ernie Hudson, Annie Potts.

Pour adultes

(Faux ghostbusters, comédie fantastique, fantômes, monstres, woke toxique artificiel)

Certains disent que le monde finira en flammes.
Certains disent en glace.
De ce que j’ai goûté de désir
Je me tiens avec ceux qui préfèrent le feu.
Mais si j’avais à périr deux fois
Je pense en savoir assez de la haine
Pour dire qu’en fait de destruction la glace
Est tout aussi efficace
Et suffirait amplement.


Robert Frost.

New-York 1904. Un orage gronde et les nuages bas et noirs se zèbrent d’un éclair. Tiré par trois chevaux, un (véhicule de) départ attelé transportant une pompe sort et trois pompiers en plus du cocher jaillit de la caserne du 8 Crochet et échelle. L’attelage s’arrête devant le porche d’un immeuble cossu, orné de la plaque de la Société des Aventuriers de Manhattan.

Les pompiers sont cependant beaucoup plus que trois à se précipiter dans le grand escalier du hall jusqu’au palier d’une double porte flanqué de deux lampes à gaz d’où s’échappent des cris étouffés par une sorte de mugissement de blizzard.

Mais comme le silence se fait, les sept pompiers, tous portant un casque pointu orné d’un 8 jaune marquent un temps d’arrêt. Puis le plus âgé à la barbe blanche s’avance lentement vers la porte.

Comme il pose sa main bizarrement non gantée sur le vantail — ce doit être un pompier qui aime se brûler les paumes — , on entend comme un courant d’air et un grésillement léger. Sans retirer sa main, le vieux pompier tourne la tête vers ses camarades, pour déclarer très surpris : « C’est glacé ! »

Soudain, le grésillement se transforme en crépitement et le vieux pompier veut retirer sa main, mais elle reste collée à la porte, et du gel apparaît sur ses doigts.

Mais la main ne change pas de couleur ce qui peut sembler étrange, car la couleur dépend du sang, le sang est un liquide, la peau est conductrice, et une main exposée au froid tend à rougir et se gercer car les liquides transformés en glace font éclater les cellules des couches supérieures, tandis que le sang se retire des extrémités pour protéger les organes internes et être réchauffé par le pompage du cœur vers les zones les plus chaudes. Une main exposée à un plus grand froid bleuit, puis noircit d’autant plus rapidement que la température est négative et que la convection et la surface d’exposition est grande.

Le vieux pompier se met à hurler et les autres tentent de l’écarter de la porte, et la main est décollée, étrangement sans arracher la peau et la chair qui aurait dû rester accrochée à la surface la plus froide.

Sans transition, les autres pompiers, toujours non gantés, défoncent la porte à la hache et ayant sans crainte ni sans davantage de cri repoussé les deux battants, contemplent une salle à manger et ses convives figés dans des postures de surprises avec du brouillard blanc jusqu’aux jambes.

Les pompiers eux-mêmes n’ont pas été douchés du gel qui aurait dû tapisser l’autre côté de la double porte. Le premier d’entre eux s’avancent sans que ses bottes ne fassent crisser un tapis censé être congelé. Il respire sans que de la buée se forme devant lui alors que la température plus froide aurait dû lui faire cet effet. Personne n’éternue ou se met à tousser ou à frissonner, reflexes communs aux êtres humains qui passent d’un lieu tempéré à un lieu glacé.

Remis apparemment de ses premières émotions, le pompier à barbe blanche fait le tour de la pièce pour contempler quelques doctes cadavres congelés , puis monte sur une estrade où un autre cadavre semble s’être figé en faisant tourner la manivelle d’un gramophone.

Le gramophone, malgré le gel qui le recouvre, et que les ressorts de métaux tendent à se gripper très vite parce que le froid intense les rétrécit, tout comme la mécanique d’entraînement du disque à tourner — continue de tourner, entraînant la main du cadavre pas du tout raidi par le froid, — alors que les autres convives sont complètement raides et peuvent tenir debout ou main en l’air tellement ils sont gelés…

… tandis que le pavillon réverbère une voix d’homme en train de chuchoter des paroles indistinctes, qui devrait être beaucoup plus lente et sonner beaucoup plus grave et déformé car un tel disque devrait tourner à 78 tours par minutes, soit plus d’un tour par seconde, ce qui tend à rendre les voix plus aiguës et nasillardes.

Le gel qui aurait dû se déposer instantanément sur les sillons au moins comme sur la main du vieux pompier à l’extérieur de la salle aurait dû combler les sillons du disque et bloquer la lecture, ou la faire sauter et dans tous les cas faire crépiter le disque, même en lecture ralentie.

On entend cependant un grincement et des tintements, qui auraient dû provenir du gramophone, mais ils sont aussi forts loin, près de la table, qu’à proximité immédiate. Or, le vieux pompier découvre dans un coin une sorte de haume avec cotte de maille pour protéger les côtés de la tête supposée s’y trouver, et la cotte de maille semble se soulever légèrement à l’écran, ce qui pourrait émettre le cliquetis ou les tintements — le haume se révélant être l’armure complète, et quelqu’un à l’intérieur aurait pu chuchoter.

Pendant ce temps le jeune pompier qui est entré en premier veut toucher les doigts écartés d’un des personnage gelé, à proximité de grands stalagmites de glaces semblant sortir d’une scène d’invasion par les géants du froid dans le film Marvel : Thor 2011.

Toujours sans gants, sans craindre d’endommager ou toucher un cadavre mort, sans craindre de se geler le bout des doigts et d’attraper la gangrène noire ou mourir d’une embolie à cause d’un caillot congelé pompé par son propre cœur etc.

En 1900, les récits horrifiques de la conquête des pôles ou de la ruée vers l’or étaient très populaires, et même si un pompier n’avait su ni lire ni écouter la radio ou des conférences, New-York a toujours connu des hivers rudes, et les morts ou blessés par le froid parce que restés exposés dans la rue, et ce qui arrive ensuite aux survivants, devrait être très familier à des pompiers chargés d’intervenir en cas de problème grave sanitaire ou civil.

Les stalagmites de glace sont encore plus nombreux à proximité de l’armure cliquetante et quand le vieux va pour la toucher — de la même main qu’il était censé s’être gelée — sachant forcément en tant que pompier aguerri que le métal est fortement conducteur du chaud comme du froid, et que la peau y colle — et il touche l’armure, qui semble contenir un homme vivant.

Qui dit armure dit arme, et le comportement du plus âgé des pompiers confinent au genre de débilité profondre vue et revue dans les plus récents films Alien où le xénobiologiste veut tripoter la tête d’un genre de cobra extraterrestre visqueux en posture d’attaque, avec son nez pratiquement sur le museau.

Bref, le pompier touche le ventre ? de l’homme en armure, qui à l’évidence n’est pas gelé. Celui-ci redresse vivement la tête. Les têtes des convives congelés explosent les unes après les autres et les corps s’effondrent, possiblement en éclatant à leur tour ?

L’homme en armure a aussi oublié d’enfiler des gants ou alors ils ne couvrent pas les doigts, et c’est à mains nues qu’il couvre possiblement posé sur ses cuisses ou niché sur son bas-ventre une espèce de boule métallique recouverte d’inscriptions, et pendant ce temps le vieux pompier se les tourne. Ou alors c’est lui qui a mis son nez tout contre les inscriptions de la boule qui semblent s’hérisser et se contracter et la caméra est subjective, mais c’est douteux.

Et comme cela n’arrangeait pas les scénaristes de raconter la suite, noir, yeux qui brillent d’une lumière bleutée et court générique. Nous retrouvons alors les héros du premiers film à foncer dans la ghostbusters mobiles sans être gêné par la moindre circulation (alors qu’il y en a) et à débiter des dialogues d’exposition et surtout de remplissage. La production semble avoir parié que personne n’ira voir ce film à part ceux qui ont vu le précédent et ont retenu les noms et biographies de chaque personnages, car personne n’est présenté et personne ne s’adresse spécifiquement à quelqu’un en précisant son nom alors qu’ils sont quatre dans le véhicule.

Cette joyeuse équipée qui ne craint pas d’être percutée à chaque intersection par un bus ou je ne sais quel utilitaire ou quatre-quatre conduit par une maman occupée à scroller, poursuivent apparemment une anguille géante d’allure orientale qui semble changer de direction et se déplacer très vite, mais qui a l’extrême amabilité de rester constamment dans leur champ de vision, alors que la rue et la ville n’est que grattes-ciels et immeubles obstruant constamment l’horizon.

Le dialogue d’exposition débité par une jeune fille aux cheveux noirs bouclés à l’allure intellectuelle nous présente informe qu’il s’agirait d’un dragon d’égout de cuisine ; nous supposons chinoise, mais je rappellerai que toutes les cuisines du monde ont un tout à l’égoût, quand bien même il s’agirait du caniveau de la rue d’à côté. Sachant que cette même ville est bourrée d’égoûts, de tunnels de métro et de service, et que même sans cela son sous-sol troué comme du gruyère — pourquoi un dragon d’égoût aussi rapide que sinueux irait filer à découvert au ras du sol en suivant les avenues ? C’est le fantôme d’un… euh, dragon… suicidaire ? Il a un compte instagram ou veut faire le buzz ?

Plus l’écoulement du temps est bizarre : le dragon fonce sur leur pare-brise et arrive au contact, puis champ-contre champ, le dragon se reflète dans le pare-brise alors qu’il est encore à distance, puis à nouveau il arrive sur la ghostbuster mobile et passe le long du flanc gauche du véhicule.

La ghostbuster mobile roule n’importe comment, mais c’est le dragon qui semble causer une collision frontale entre deux voitures dont une au moins roule à contre-sens, alors qu’aucun des deux chauffeurs ne peut avoir été distrait par l’apparition du dragon qui trop rapide et à la trajectoire confinée dans l’avenue n’a pas pu être visible des conducteurs arrivants de rues perpendiculaires.

Comme le conducteur de la ghostbuster mobile heurte des poubelles, en faisant un tête à queue au milieu de la rue, et là il n’y a plus aucune circulation automobile, la jeune fille intello décide qu’il est tant qu’elle s’expose à la prochaine collision latérale en sortant son siège du véhicule, qui continuera à foncer longeant des véhicules garés ou des véhicules censés rouler dans l’autre sens.

C’est le moment que les passagers et le conducteur de la Ghostbuster Mobile ont choisi pour d’un coup tous se présenter et s’adresser par leur prénom et leur nom de famille pour certains, mais seulement quand qu’ils portent le même nom de famille que les héros du film Ghostbusters l’original : Phoebe Spencler (la jeune intello), Callie « je suis ta mère Phoebe, appelle-moi Maman », Gary le chauffeur qui ne garde pas ses deux mains sur le volant tout en fonçant en ville et en faisant des embardées et des têtes-à-queue.

Après avoir fait coulissé sa portière, Phoebe tire sur la manette au bas de son siège, désobéissant à l’ordre de sa mère de rester à l’intérieur de la voiture, parce que Phoebe a un fantôme à aspirer sur le point de leur échapper.

Les scénaristes n’hésitant jamais à s’envoyer des fleurs à l’écran font alors dire à Gary « Okay, ça c’était cool » (pour Phoebe de dire qu’elle avait un fantôme à aspirer), ce qui laisse penser que ces scénaristes ne pensent pas que les spectateurs auraient pu penser par eux-mêmes que la réplique était « cool », ou qu’ils croient qu’en le répétant suffisamment, ils arriveront bien à le faire répéter ensuite par un critique à leur botte, un youtubeur servile ou un spectateur assez mouton.

Sauf que dans le plan précédent, le fantôme du dragon d’égout de cuisine leur a déjà échappé : il est très loin, très haut, à la hauteur d’un gratte-ciel à l’autre bout de la ville et ses motivations pour revenir sans arrêt se placer exactement dans la ligne de mire des aspirateurs de fantômes sont pour le moins confuse.

Et Phoebe de faire feu — nucléaire — vaguement dans la direction du fantôme, qui est sagement revenu s’aligner exactement sur son rayon, à la bonne auteur, ni trop à droite, ni trop à gauche, ce qui compte tenu qu’il y a une série de voitures garées ? tout le long de l’avenue du côté où le siège de Phoebe est sorti et que Gary le conducteur slalome pour éviter deux taxis jaune, également sagement garés sur sa voie.

Personne sur les trottoirs, aucun deux roue, personne aux fenêtres. La roue ne semble pas être barrée et les voitures rares. Soudain, il y a désormais des voitures qui, euh, roulent à peu près aussi vite que si elles étaient à l’arrêt, toujours aucun deux roues, des passants et des boutiques ouvertes, juste pour montrer que le faisceau atomique de Phoebe fait sauter le signe lumineux du toit d’un taxi, puis explose la fenêtre au second étage (troisième pour les ricains), fumant sans déclencher d’incendie.

Le comportement du rayon atomique est alors incohérent par rapport au premier tir où il avait de lui-même fait un genre lasso et s’était enroulé en boucle pour attraper la queue du dragon d’égoût de cuisine gentiment restée pile alignée pour être attrapée, comme si le rayon était aimanté par le fantôme à capturer. Et d’un coup plus de lasso, plus d’aimantation, Phoebe continue d’émettre le rayon alors qu’il n’y a plus de fantôme nulle part.

Mais ce faisceau semble être repoussé par les passants et les réservoirs d’essence, d’hydrogène, de gaz, les batteries électriques au césium, les lignes électriques, les enseignes lumineuses des boutiques (pour l’instant) et d’une manière plus générale, tout ce qui pourrait s’enflammer et dégager d’épaisses fumées toxiques.

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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