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- Écrit par David Sicé

Final Fantasy: The Spirits Within (2001)
Traduction du titre original : Fantaisie Finale, les fantômes intérieurs.
Sorti aux USA le 11 juillet 2001.
Sorti en Angleterre le 24 juillet 2001.
Sorti en France le 15 août 2001.
Sorti en DVD français édition collector 2 DVD (anglais et français DD 5.1 immersif, image très belle 16:9ème, 1DVD film, 1DVD nombreux bonus).
Sorti en blu-ray américain le 7 août 2007 (multi-régions, anglais LPCM 5.1, anglais et français DD 5.1)
Sorti en blu-ray français le 22 août 2007 (anglais LPCM 5.1, anglais et français DD 5.1, probablement identique à l'édition américaine multi-régions).
De Hironobu Sakaguchi (également scénariste) et Motonori Sakakibara ; sur un scénario de Al Reinert, Jeff Vintar, Jack Fletcher, B.L. Jurgens, d'après la série de jeux vidéos ; avec Alec Baldwin, Steve Buscemi, Ming-Na Wen, Peri Gilpin, Donald Sutherland, James Woods, Keith David, Jean Simmons, Matt McKenzie.
Pour adultes et adolescents.
Sous un ciel embrasé, tandis que l’orage gronde, un monde de roches déchiquetés. La professeure Aki Ross se tient debout au bord d’une gorge quand un soleil éblouissant émerge de derrière une planète gigantesque qui occupe une partie de l’horizon. Aki protège ses yeux, mais la terre se met à trembler… Aki se réveille, renversée sur le fauteuil de la cabine de pilotage d’un vaisseau spatial en apesanteur, entourée de pupitres illuminés. Chaque nuit, le même rêve, la même monde planète étrange, mais pourquoi ? qu’est-ce que ces rêves essaient de lui dire ?
Aki sauvegarde l’enregistrement de son rêve, puis quitte son fauteuil pour s’envoler à travers la cabine. Cela fait 34 ans qu’ils sont arrivés sur cette planète, et il ne se passe pas un jour sans que les survivants, forcés de vivre dans des cités fortifiées, ne redoutent leur anéantissement. Elle a fait le vœu de mettre fin à cette peur. Elle a la conviction que ses rêves contiennent la solution. La question est : arrivera-t-elle à temps pour sauver la Terre ?
L’ancienne New-York City et ses gorges de pierres jonchées de voitures rouillés et de débris en tas. Deux pinceaux de lumière percent l’air chargé de poussières, illuminant par les fenêtres crevées les bureaux ravagés dans les fauteuils desquels gisent encore des momies. Le vaisseau aérien finit par atterrir au milieu de Time Square. Aki Ross en descend, et à l’aide du viseur qui équipe son œil gauche, elle scrute les alentours, se demandant où ils sont…
La jeune femme fait quelque pas, puis lance une fusée éclairante, et une myriade de braises orangées retombent tout autour d’elle. Son bracelet holographique se met alors à biper et localise un premier écho. Aki avance dans la direction indiquée, lance une seconde fusée tandis que des choses se mettent à gémir, grogner et crier. Elle se met à courir tandis que des choses lumineuses translucides sortent de la terre – et se réfugie dans une ruelle... Alors un second vaisseau aérien apparait au-dessus de Time Square, larguant un commando lourdement armé, qui commence à mitrailler les créatures, qui hurlent de douleur. Pendant ce temps, un des commandos braque son projecteur sur Aki et lui lance qu’elle se trouve dans une zone d’accès interdit et qu’elle ne doit plus bouger. Puis, s’interrogeant sur sa présence, le capitaine des commandos lui ordonne de les suivre. Mais Aki signale qu’un monstre arrive derrière les commandos, et comme ils se retournent pour l’abattre, elle en profite pour s’enfuir. Ils se mettent alors à la poursuivre…
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A.I Artificial Intelligent (2001)
Sorti aux USA le 29 juin 2001.
Sorti en Angleterre le 21 septembre 2001.
Sorti en France le 24 octobre 2001.
Sorti en blu-ray français le 2 février 2011 (multi-régions).
Sorti en blu-ray américain le 5 avril 2011.
De Steven Spielberg (également scénariste), sur un scénario de Ian Watson, d'après la nouvelle de Brian Aldiss "Supertoys Last All Summer Long". Avec Haley Joel Osment, Jude Law, William Hurt, Frances O'Connor, Jake Thomas.
C’était les années après que les calottes polaires aient fondu à cause de l’Effet de Serre. Et le niveau des océans était monté pour noyer tellement de villes côtières du monde entier : Amsterdam, Venise, New-York – perdues à jamais. Des millions de gens furent déplacés. Le climat devint… chaotique. Des centaines de millions de gens mouraient de faim dans les pays plus pauvres. Ailleurs, un grand niveau de prospérité subsista à partir du moment où les gouvernements des pays développées mirent en place des lois pour limiter strictement les naissances à celles légalement autorisées. Voilà pourquoi les robots, qui n’ont jamais faim et ne consomment pas les ressources au-delà de celles investies lors de leur fabrication devinrent à ce point un maillon essentiel de cette société cote-de-mailles.
Dans les locaux d’une entreprise robotique Cybertronic de New-Jersey, le professeur Hobby rappelle à son public à quel point la création d’un être artificiel a obsédé l’Humanité – et depuis les monstres primitifs jouant aux échecs, celle-ci a fait du chemin. L’être artificiel est un simulacre parfait, articulé par ses membres, ses mots, et ne manquant pas de réactions humaines.
Soudain, le professeur Hobby plante une aiguille dans la main d’une jeune femme – Sheila – assise parmi le public. Puis après lui avoir fait parler de sa douleur, il lui fait ouvrir la bouche et appuie sur un bouton à l’intérieur, révélant un crane de métal, du front duquel il extrait un cube de métal. À partir de là, le professeur Hobby propose que leur entreprise construise un robot qui puisse aimer, comme un enfant aime ses parents. Hobby veut qu’ils construisent un enfant-robot qui puisse aimer ses parents, avec un niveau d’inconscience, de compréhension métaphorique, un robot qui rêve. Cependant une des cadres fait remarquer qu’étant donné la haine qui règne vis-à-vis des robots, la question serait plutôt comment un humain pourrait aimer en retour un robot, et quelle responsabilité cela impliquerait pour l’humain vis-à-vis du robot qui l’aimerait. Ce à quoi le créateur répond par une question théologique : est-ce que Dieu a créé Adam pour qu’il l’aime ?
Vingt mois plus tard, un couple va rendre visite à son jeune garçon dans le coma, conservé congelé dans une capsule étanche. Sa mère lui passe une valse extraite de la Belle au bois dormant de Tchaïkovski et lui lit une histoire. Cela fait cinq ans que cela dure, et le médecin dit au père que son fils est peut-être hors de portée de la Science, mais que son épouse peut encore être aidée. Pendant ce temps, à Cybertronic, Hobby estime la situation de la famille comme étant idéale pour le test auquel ils entendent procéder.
Et un jour, le mari serre sa femme dans ses bras, lui disant qu’il l’aime, et de ne pas le tuer. Puis il ouvre la porte et un sosie robot de leur fils sort. Après un premier pas, il déclare aimer leur sol, et leur sourit. Dans la chambre à coucher, la femme - Monica- fait une scène à son mari - Henry : comment peut-il oser lui proposer un substitut à leur fils. Le mari promet de le ramener à Cybertronic dès le lendemain matin. Cependant son épouse est troublée : l’enfant robot a l’air si vrai…
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- Écrit par David Sicé


Atlantis, The Lost Empire (2001)
sorti aux USA le 15 juin 2001.
Sorti en Angleterre le 19 octobre 2001.
Sorti en France le 28 novembre 2001.
Sorti en blu-ray américain coffret incluant le retour de Milo le 11 juin 2013 (multi-régions, français canadien DD 5.1, lignes scintillantes).
Sorti en blu-ray français le 5 mars 2014 (multi-régions, français parisien DTS HD HR 5.1, anglais DTS HD MA 5.1, identique à l'américain)
De Gary Trousdale et Kirk Wise (également scénaristes), sur un scénario de Tab Murphy, Joss Whedon, Bryce Zabel, Jackie Zabel, David Reynolds, inspiré des dialogues du Timée et du Critias (-360) de Platon ; avec Michael J. Fox, Cree Summer, Claudia Christian, Jim Varney, Corey Burton, John Mahoney, James Garner, Phil Morris, Leonard Nimoy, Don Novello, Jacqueline Obradors, Florence Stanley, Jim Cummings, Patrick Pinney, Steven Barr.
Pour adultes et adolescents.
« …En un seul jour et une seule nuit d’infortune, l’île de l’Atlantide disparut dans les profondeurs de la mer. » (Platon, 360 avant J.C.)
Une explosion à l’horizon, puis un essaim d’étranges vaisseaux volants fuyant la monstrueuse vague qui les poursuit. L’un des pilotes crie à un autre que celui-là n’est qu’un fou, qui les a tous détruit, et qu’il faut prévenir l’Atlantide. Mais selon l’autre, il est trop tard. La vague engloutit la majorité de la flotille aérienne, et seuls les plus rapides franchissent un défilé rocheux donnant sur une paisible baie aux domes, bois et jardins colorés. Puis ils franchissent une crête qui donne sur une immense plaine aux nombreux cannaux et remparts, au centre de laquelle se trouve une petite montagne transformée en pyramide circulaire à trois étages, irrigant la campagne environnante avec ses douze chutes d’eau artificielles. Au sommet de la pyramide circulaire se trouve une forteresse.
Comme des nuages noirs recouvrent le ciel et la vague arrive, une sentinelle passe un appel dans un genre de micro, ordonnant à la population de rejoindre les abris, et l’on sonne d’énormes cloches. Un premier vaisseau volant s’écrase dans les rues de la ville, tandis que la population paniquée s’enfuit, et que des faisceaux de lumière balayent la pénombre. Le roi, la reine et leur fille Kida doivent quitter immédiatement les lieux, mais la petite fille a oublié son doudou. Sa mère la retient, lui expliquant qu’ils n’ont pas le temps, mais la reine est soudain frappé d’un faisceau de lumière bleue, qui fait d’abord léviter le cristal que la femme porte à son cou. Puis les yeux de la reine s’illuminent d’une lumière bleue à son tour, et sous le regard épouvanté du roi, la reine se met à léviter elle-même vers une grande lumière dans le ciel, lâchant la main de sa petite fille, mais retenant le bracelet à trois perles que cette dernière portait. Et comme la petite fille appelle en vain sa mère, des murs de lumière bleues montent et forment un dome protecteur contre la vague, tandis que tous les Atlantes qui n’ont pas pu rejoindre à temps le centre de la ville se retrouvent livrés au cataclysme.
Washington D.C. 1914. Milo Thatch, un jeune homme passionné en archéologie fait une présentation de sa théorie sur la véritable position géographique de la légendaire Atlantide. Ordinairement placée au milieu de l’océan Atlantique, l’Atlantide était réputée comme une civilisation très en avance sur son temps, possédant une technologie dépassant celle de l’Occident contemporain. Selon Platon, l’Atlantide aurait été soudainement frappé par un évènement cataclysmique, qui l’aurait alors engloutie. Milo soutient que l’Atlantide n’est pas seulement un mythe : 10.000 ans avant la construction de la Grande Pyramide par les Égyptiens, l’Atlantide aurait disposé de l’électricité, d’une médecine avancée et même d’une aéronautique. Selon de nombreuses cultures à travers le monde entier, l’Atlantide aurait disposé d’une source d’énergie plus puissante que la vapeur ou le charbon ou le pétrole. En conséquence, Milo propose au conseil de son université de subventionner une expédition pour trouver l’Atlantide afin de retrouver cette source d’énergie et la ramener à la surface.
En effet, le jeune homme a trouvé une page enluminée dans un manuscrit intitulé le Journal du Berger citant un témoignage directe de la découverte de l’Atlantide et de sa situation géographique. En traduisant un texte viking vieux de plusieurs siècles, les historiens avaient situé l’Atlantide au large de l’Irlande. Cependant, Milo a comparé ce texte avec les inscriptions runiques d’un bouclier viking et découvert que l’une des lettres avait été mal traduite, et en rétablissant la bonne rune, la véritable position de l’Atlantide deviendrait au large de l’Islande. Milo est interrompu par un appel téléphonique. Le jeune homme s’occupe en fait du service des archives de la cartographie et de la linguistique, qui se trouve en fait à côté de la chaufferie, dont il doit régler la combustion pour réchauffer les salles de classes de l’Université… Et sa présentation n’étaient qu’une répétition, devant des mannequins et un squelette entreposés à la cave.





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- Écrit par David Sicé

Premiere, US (juin 2001)
Sorti en kiosque en mai 2001 (dépôt légal juillet 1994) - 110 pages, 28F.
De Michael Solomon, rédacteur en chef ; Richard Baker, directeur artistique.
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De bien belles photos, entre des tonnes de publicités, dont certaines qui essaient de se faire passer pour des articles. Et ce magazine fait encore payer son lecteur, et cher encore. Même l'édito c'est de la publicité, pour vous dire le degré d'intégrité du machin.
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En couverture
Jude Law, l'androïde le plus sexy encore en vie (pour la sortie de AI 2001).
Et l'aperçu "ultime" des films de l'été 2001, qu'ils disaient...
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Editorial
(The Backstory - le contexte) : Anna Karenine est un roman russe que Michael Solomon, rédacteur en chef a essayé de lire à la plage. Il n'y a pas réussi et conseille donc de lire plutôt des romans James Bond pendant l'été - et suivant le même raisonnement pour le cinéma : évitez de voir des films compliqués en été, préférez Indiana Jones et Les dents de la Mer, donc préférez un Spielberg, donc allez voir AI. Si vous ne le croyez pas, il vous prête Anna Karenine, le roman... (des promesses).
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Oh quelle nuit !
p.34 : Une certaine Anna David s'extasie pendant trois pages sur les robes et coiffures des actrices à la cérémonie des Oscars 2001. C'est du pur cinéma, c'est certain.
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Notre cinéma débile
p.38 : The Onion (l'Onion), le site / magazine américain satirique parodiant l'information depuis 1988 (qu'imite en France le Gorafi) vient de signer un contrat avec Miramax pour adapter deux de ses articles en comédies.
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Jude Law est un androïde et cela explique tout
p.47 : Rappelle rapidement la carrière de l'acteur sex-symbol de 28 ans : deux colonnes de pure flatterie, deux lignes sur Gattaca uniquement centré sur le physique de l'acteur - suivi de deux colonnes de promotion éhonté de AI 2001.
Heureusement, l'article cite quelques lignes de Jude Law lui-même mais ne nous avance guère : sa méthode pour incarner un robot ? Imaginer qu'il est un robot. Jude Law s'émerveille d'avoir joué aux côtés de vrais robots (Spielberg et sa clique ?), d'avoir eu à danser comme Fred Aster et chanter comme Sinatra, comme si dans le futur les références artistiques suprêmes devaient demeurer éternellement coincées entre 1930 et 1950. Pour l'aider à incarner son robot-gigolo, on lui a repeint la face (comme dans Real Human) pour avoir l'air caoutchouteux - l'air caoutchouteux sera-t-il vraiment le nec le plus ultra des robots sexuels recherchés par des femmes seules ? j'en doute fortement.
Puis Jude Law sert la soupe de son producteur / réalisateur Spielberg, qui s'imagine que si nous créons des machines, elles nous prendront pour leurs dieux. La métaphore doit venir des chiens qui sont souvent représentés comme des fidèles admirateurs des humains, mais qui n'hésiteront cependant jamais à les bouffer si les humains les martyrisent, ce qui n'est que justice. Autrement dit AI est clairement du grand n'importe quoi, de l'idolâtrie inversée, mais il ne faut pas le dire.
IA / AI est également vendu comme un genre de Pinocchio futuriste, si Pinocchio était le seul survivant du dessin animé, ne mentait jamais et n'avait aucune leçon à recevoir de personne parce qu'il était déjà le petit garçon idéal.
Puis comme l'article n'a vraiment pas grand chose à dire sur IA, l'article retourne à l'adulation de Jude Law en lui demandant comment il a pu petit enfant devenir un objet sexuel pour le reste de la planète. Pas en ces termes, évidemment. Jude Law répond alors obligeamment qu'il ne se sentait pas heureux à l'école, ce qui est logique puisqu'il devait déjà pas mal exciter les rabotés du cerveau en brillant dans Saint George et le Dragon dès l'âge de cinq ans, et en sachant depuis toujours qu'il voulait devenir acteur. Il réussit à intégrer à 13 ans le conservatoire de musique et de théâtre public anglais et épouse sa partenaire dès son premier film.
En clair, c'est encore de la publicité et en rien des informations intéressantes et complètes sur le tournage, le travail d'acteur etc. Une espèce de making of super light et particulièrement appauvri en bulbe.
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Ils chantent le corps électrique : Spielberg transplante un coeur à au film de Kubrick
Donc le film de Kubrick n'avait pas de cœur et celui de Spielberg en aurait un ? Nous ne verrons jamais le film de Kubrick mais j'ai vu le film IA et c'est juste une basse tentative pour faire larmoyer des foules sur le sort d'une boite de conserve qui crie Maman quand on lui présente une photo de son utilisateur. Il n'y a rien d'humain dans ce film, qui n'est qu'un énorme cimetière bariolé à travers lequel le héros (vraiment) mécanique se fait courser et harceler.
Le pauvre enfant acteur Haley Joel Osment est flatté pour ses grands yeux : normal, c'est un gamin à l'époque, mais pendant tout le film, son personnage n'est guère qu'une potiche. Par ailleurs aurait été plus que temps en l'an 2000 d'interdire à Hollywood d'utiliser des enfants dans leurs films, vu que les jeunes acteurs finissent un peu trop souvent drogués alcooliques et surtout proies de prédateurs sexuels.
Mais de cela, pas un mot dans cet autre article publicitaire complètement décérébré et inculte : en guise d'argumentation, l'auteur rappelle les prix décrochés par Spielberg... pour La liste de Schindler !?! Comme si avoir un cœur c'était reconstituer une suite d'exécutions sommaires dans un camp de concentration ? Et dois-je comprendre que je suis supposer pleurer sur une poupée-robot que l'on met en pièces aussi fort que sur la montagne de cadavres d'un camp nazis ? Et est-ce que je suis supposé également tuer les humains responsables de concassages de robots comme les libérateurs des camps l'ont fait en exécutant sommairement des soldats qui se trouvaient encore là, tout en donnant la soupe aux prisonniers qui en mourraient parce que la nourriture était trop riche ?
Après les prix, l'argent rapporté au box-office par Spielberg, encore une preuve de talent artistique irréfutable. Une page plus loin, on commence enfin à apprendre quelque chose : Kubrick voulait adapter la nouvelle de Brian Aldiss "Super-Toys Last All Summer Long" de 1969, une référence à Pinocchio 1881 de Carlo Collodi. Kubrick ajoute à l'histoire du petit robot frustré de ne pas plaire à sa mère la montée des eaux spectaculaire imputée au réchauffement climatique déjà à la mode alors et fait sortir la fée bleue de Pinocchio des profondeurs des océans gelés pour exaucer le voeu du petit robot de devenir humain... sans garantie que sa mère approuve davantage, après tout elle avait bien acheté un robot et pas un bébé poussé en graine qui pète et qui pue et se plaint tout le temps. Plus allez donc trouver une mère parfaite sur toute la Terre autrement que dans l'imagination d'un psychopathe qui les tue en série.
Kubrick meurt en 1999 et ses héritiers s'empressent de vendre les droits de son scénario au plus offrant, appelant même Spielberg pour prétendre voir en lui le candidat idéal (c'est à dire assez riche) pour adapter l’œuvre post-mortem, arguant même qu'après avoir vu ET, Kubrick aurait déclaré que c'était Spielberg qui ferait mieux de réaliser le film à sa place. Kubrick détestait-il à ce point son scénario ? En tout cas entre 1982 et 1999, Kubrick ne s'est vraiment pas pressé pour réaliser son projet, ou pour le donner à Spielberg.
A ce point de l'article, nous apprenons alors que Kubrick n'avait même pas écrit de script, seulement un résumé du film, ce qui relativise fortement l'héritage Kubrickien du film. L'écriture du scénario se fait donc selon la bonne vieille méthode d'engager un tâcheron pour faire le gros du travail, puis de proclamer que l'on écrira finalement soi-même le scénario et en compensation de proposer à la scénariste un salaire de producteur, scénariste qui prétendra ensuite que Spielberg a pratiquement tout écrit lui-même, ce qui lui permet de se dédouaner d'un scénario à l'arrivé très médiocre.
Suit un très rapide survol de la production du film, preuve définitive s'il en est que Première US n'est pas un magazine de cinéma digne de ce nom, et après un renvoi du lecteur en page 107, l'auteur conclut que IA n'est pas un film pour les enfants, mais pour les adultes, avec de la violence, etc. Des promesses, toujours des promesses.
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Les Gros Canons de l'été
Au top des meilleurs films de l'été, le magazine Première US place évidemment le film qui va flopper le plus spectaculairement cet été-là...
1. Pearl Harbour 2001 (guerre, 25 mai 2001)
2. A.I Intelligence Artificielle (29 juin 2001, A.I Artificial Intelligence)
3. La Planète des singes 2001 (27 juillet 2001)
4. Shrek 2001 (animé, 18 mai 2001)
5. Tomb Raider 2001 (15 juin 2001)
6. La Momie 2 2001 (4 mai 2001, The Mummy returns)
7. Rush Hour 2 2001 (5 août 2001)
8. Dr Doolittle 2001 (22 juin 2001)
9. Chevalier 2001 (11 mai, A Knight's Tale).
10. America Sweetheart 2001 (juin).
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Chaud les tickets !
Les autres sorties de l'été (uniquement SF).
Jurassic Park 3 (18 juin 2001)
Osmosis Jones (animé, 10 août 2001)
Evolution (8 juin 2001)
Rollerball 2001 (17 août 2001)
Atlantis, l'empire perdu 2001 (animé, 8 juin 2001, Atlantis: The Lost Empire)
Scary Movie 2 (4 juillet 2001)
Le sortilège du scorpion de Jade (10 août, The Curse of the Jade Scorpion, la Malédiction du scorpion de Jade)
Final Fantasy: Les créatures de l'Esprit (animé, 11 juillet 2001, The Spirits Within)
Rat Race 2001 (juin)
Jay and Silent Bob Strike Back 2001 (10 août 2001)
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La récap rapide
Les films pour lesquels Premiere a décidé de zapper.
Du coup, je zappe aussi les films qui ne sont pas de la SF.
Ghost Of Mars 2001
Cats & Dogs 2001
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En vidéo
Les étoiles sont attribuées par la rédaction de Premiere US, pas par moi.
Et à nouveau dans la rubrique se glisse des publicités qui se font passer pour des articles (glace Ben & Jerry)
Legend of The Drunken Master**
Space Cow-Boy**
Red Planet**
The Crow Salvation**
Les sept mercenaires (The Magnificent Seven) *****
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Publicités
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Pearl Harbour 2001 - au cinéma le 25 mai 2001, avec les montres Hamilton, édition spéciale Khaki.
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What Women Want en VHS et DVD à louer pour cinq jours chez Hollywood Video.
Tequila Sauza Hornitos : elle vous tournera la tête - (NDR: pas la tequila, la blondasse que vous aurez soulée avec, bien sûr, sinon vous aurez du mal à la lever - argh...)
Sony, lecteur de DVD 5.1 - un expérience incroyable et totalement accessible financièrement.
Purina, la nourriture pour les 1/700 des chiens (devenus) allergiques aux protéines (à cause de la nourriture pour chiens à base de chiens - et de chats ?)
Kool, la cigarette au menthol idéal pour avorter, accoucher prématurément et avoir un bébé rachitique.
Beafeater Gin, un esprit téméraire sort forcément du lot (47% d'alcool, normal que le modèle n'arrive plus à boutonner sa chemise...)
Bella Tuscan, une voiture importée britannique qui saute la mare pour conduire Travolta dans Swordfish à seulement 40.000 dollars (bien tenté Première d'avoir essayé de faire passer cette pub pour un article).
Nestle Butterfinger, rien n'est plus apaisant parce que rien n'est comme un doigt de beurre (dessin des Simpsons de Matt Groening)
Lycos : Devenez le VIP ultime avec le site Inside VIP Hollywood du moteur de recherche Lycos : achetez des films, gagnez des points, enchérissez en ligne.
Avant-première de Sword Fish 2001 le 8 juin 2001, envoyez votre carte postale avant le 29 mai 2001, tirage au sort.
MGM veut dire (Means) des grands (Great) films (Movies).
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