- Détails
- Écrit par David Sicé
Red Sonja (1985)
Traduction du titre anglais : Sonia la Rousse.
Titre français : Kalidor, la légende du Talisman.
Sorti aux USA le 3 juillet 1985,
Sorti en Angleterre le 28 novembre 1985,
Sorti en France le 18 décembre 1985.
Sorti le 11 mai 2010 en blu-ray français ;
Sorti le 20 mai 2010 en blu-ray allemand,
Sorti le 28 juin 2010 en blu-ray anglais ;
Sorti en blu-ray anglais (nouvelle restauration) le 18 juillet 2022,
Sori en coffret blu-ray 4K français le 20 juillet 2022, allemand le 20 juillet 2022.
De Richard Fleischer ; sur un scénario de Clive Exton et George MacDonald Fraser, d’après la nouvelle The Shadow of the Vulture de Robert E. Howard parue dans The Magic Carpet Magazine de janvier 1934 ; avec Brigitte Nielsen, Sandahl Bergman, Paul L. Smith, Ronald Lacey, Arnold Schwarzenegger.
Pour adultes et adolescents.
La montagne, un plateau venteux ensoleillé. Son nom était Sonia la Rouge (Note du Traducteur : Sonja la Rousse). Elle vivait dans un monde sauvage à une époque de violence (Note Du Traducteur: donc au début du 21ème ?)… une guerrière farouche avec des cheveux roux flamboyants. Dans le Royaume Hyborien (Note du Traducteur: Hyperboréen, aka en Scandinavie) sa quête de justice et de vengeance devint une légende. Voici comment la légende commença.
Une maison à grande tour brûlait comme à l’ordinaire en ce temps-là. Ivre morte, une jeune femme rousse sommeillait non loin de là. Cependant, le fantôme d’une femme l’appelait, et Sonia, les tétons libérés pointant hors de sa robe déchirée, releva la tête, l’air un peu encore sous extasy. L’apparition insiste et poursuit l’exposition commencée avec le texte imprimé sur la première image du film : « Tu souffres, Sonja, mais la vengeance sera à toi, la vengeance contre la Reine Gerden qui te voulait pour elle toute seule. Ton dégoût était clair.»
En tout cas, pas par les déclarations de la rouquine, qui se contente lors du flashback de pousser un cri inarticulé et de balafrer la reine avec un couteau obligeamment laissé à disposition de n’importe quel attaquant sur la selle royale, défiant les règles de la physique et de l’anatomie car Sonia parvient à frapper au visage la reine perchée sur son cheval, tout en étant au bas du cheval maintenue par un soldat, faut croire que la reine était penchée bien bas et que le soldat était trop coincé dans son armure pour maintenir quoi que ce soit à sa place.
« Et c’est pourquoi Gerden la vilaine ordonna que ta famille soit tuée, et ton corps violé par ses soldats (qui ne devaient vraiment pas être nombreux, et n’ayant pas ôté leur armure, n’ont rien lui faire de particulièrement pénétrant, sans quoi ils se seraient castrés eux-mêmes au premier coup de rein.
« Mais dans ta quête pour la justice et la vengeance, tu auras besoin d’une grande force, car ton épée bras ne doit pas avoir d’égal. Je te donne cette force. » Et la forme lumineuse fait mine de bénir d’une épée fantôme l’épaule de la jeune femme, debout bien d’aplomb, jambes pratiquement sans écarts et pieds bien parallèles – confirmant le soupçon que l’armée censée l’avoir violée a dû la confondre avec un terrier voisin. Ou alors elle ne porte pas le bon surnom.
Bref, Kalidor (Note du Traducteur: ConanTM) le barbare chevauchait dans la pleine sous les montagnes, ou la toundra etc. afin d’empêcher les spectateurs de quitter dès à présent la salle. Le générique est long, et Kalidor a l’air pressé. Il arrive à un pont suspendu détruit et… fait demi-tour.
Ailleurs, un cône de pierre portée par des statuts semblent abriter une cérémonie singeant avec des épées à sec les chorégraphies d’Esther William. Il semble s’agir d’un salut à la boule à pointes maléfique luisant d’une lueur verte.
En longue tunique blanche décorée d’or et heaumes plus ou moins ailés, des bombasses s’avancent avec une moue prétentieuse, avec en tête une prêtresse encore plus bling-bling, qui demande à une certaine Varna où se trouve le seigneur d’Hyrkania. Varna (une rousse Ligne Roset) lui répond que l’intéressé n’est pas venu (il avait piscine). La prêtresse semble être soucieuse et repasse en mode dialogue d’exposition : il aurait dû être là pour la destruction du Talisman, comme si Varna qui semble préparer la cérémonie, pouvait ne pas être au courant.
La prêtresse poursuit après un soupir : « Mais nous ne pouvons retarder, nous procéderons sans lui. » Alors Varna s’inquiète : mais qui fera l’homme ? »… en fait non, Varna semble être à court de réplique.
La grande prêtresse se plante alors devant la boule pointue verte qui brille, étant ses bras et lève les yeux vers le trou au sommet du cône qui est censé servir de toit, et implore : « Ô Dieu des Dieux Hauts, regarde le talisman avec lequel tu as créé le monde et tous les trucs. »
Pendant ce temps, une petite troupe de cavaliers arrive au cône. Ai-je précisé qu’en cet âge de violence et ces temps si tellement barbares, personne ne fait le guet et strictement aucune troupe ne garde quoi que ce soit ?
La prêtresse poursuit imperturbable, toujours en mode dialogue d’exposition, comme si le temple était insonorisé alors qu’en toute logique, l’arrivée bruyante des cavaliers aurait dû se répercuter à travers tout le temple : « Ô Dieu des Dieux, (ce talisman) est devenu trop puissant pour nous… » (il est vrai que vu la taille de la boule, ce « talisman » ne devait pas être facile à porter autour du cou. « Et nous devons le détruire avant qu’il ne détruise le monde. » Nous supposons alors que quand le Dieu des dieux a créé le monde et tous les trucs, le même talisman n’était pas du tout assez puissant pour ne serait-ce que casser l’aile d’une mouche ?
A la fin de la phrase, il devient claire que les figurantes qui tiennent leurs épées plus ou moins horizontales pointées en direction du centre du temple occupé par la grosse boule verte — commencent à sérieusement fatiguer des bras. Et toujours aussi discrets, quelques cavaliers escaladent la façade tandis que les autres cavalent bruyamment en cercle sous la colonnade qui donne directement dans le Temple. Mais un silence absolu règne toujours dans le Temple.
La prêtresse repose un peu ses bras en les baissant, et toutes les bonnes sœurs qui tenaient une épée font reposer la pointe sur le sol. La prêtresse relève les bras et déclare « Pardonne-nous à présent comme nous l’envoyons hors de la lumière par laquelle elle tire son pouvoir, jusque dans les Ténèbres éternelles.
Alors un gros lippu perché au niveau de la colonnade qui surplombe l’intérieur du temple fait signe à une complice elle aussi bling bling mais de noir vêtu, et lui montre une étoile ninja, qu’il lance – et vient se ficher selon une trajectoire parfaitement droite dans le pectoral doré de la prêtresse apparemment dix mètres plus bas. C’est l’étoile ninja qui a dû tué Kennedy.
Avec un soupir, la prêtresse tombe lentement là encore dans une direction qui n’a rien à voir avec celle du projectile qui est censé l’avoir tuée, et les portes du temple qui bien sûr n’étaient ni gardée, ni barrée, s’ouvrent en grand sans aucun délai pour laisser passer la charge de quelques cavaliers. Les gardes féminines casquées et cottes de mailles dorées qui attendaient en face à l’intérieur du temps ouvrent de grands yeux : ce n’est pas comme si elles attendaient le seigneur d’Hyrkana sans lequel il était impossible de procéder à la cérémonie à laquelle elles ont quand même procédé, et ce n’est pas non plus comme si un temple se gardait à vingt mètres de ses portes aveugles, à l’intérieur du Temple, alors qu’il y a une galerie juste au-dessus d’elles pour voir venir de très loin n’importe qui.
Et bien sûr, ces garderesses comptent se battre à l’épée longue avec des manches et des voiles encore plus long, et ne connaissent qu’un seul coup, foncer dans le temps en levant le plus haut possible la lame, voire en éborgnant une copine qui se trouveraient dans leur dos — ouvrant au maximum les parties les plus vulnérables de leur corps, par exemple poitrine et gorge. Et chose curieuse, bien que frappant très lentement, elles sont seuls à frapper, et même quand les cavaliers entrent à cheval, le cavalier ne frappe personne, son cheval slalome entre les garderesses pour bien prendre garde à ne pas les bousculer.
Et les garderesses qui n’ont pas de longues manches ont les cuisses complètement exposées, histoire que leurs artères fémorales puissent se trancher au premier coup, même pas levé particulièrement haut. Et bien sûr les attaquants qui sont bien plus baraqués qu’eux et avec des armures d’allure plus logique et solide sont ceux qui reculent ou tombent au premier coup d’épée. J’ai bien dit « allure plus logique » parce qu’apparemment la bedaine n’est pas protégée ni par l’armure et la défense des cavaliers consiste à avancer bras écartés bedaine en avant.
Les vaillantes garderesses repoussent un cavalier survivant en déroute et lui claque la porte au nez. Même pas elles l’achèvent. Mais seulement pour se faire prendre à revers par, euh, quatre cavaliers de plus descendus dans le Temple. L’étoile ninja n’avait pas saigné la grande prêtresse, qui git avec sa robe avec plusieurs traînées ensanglantées alors qu’elle ne se trouvait pas au contact des combats, et qu’elle semblait morte sur le coup, plus le sang ne vient clairement pas de son torse.
Le méchant lippu en profite pour replacer une espèce de sceptre dans le logement creusé à cet effet pour ouvrir et fermer une espèce de cloche censée enfermer le « talisman », et le talisman, qui n’était déjà pas couvert depuis le début, reçoit un peu plus d’air et de lumière, quoi que l’on puisse s’interroger sur comment exactement les rayons du soleil pourraient éclairer le centre d’une salle circulaire recouverte par un cône très haut, quand bien même sa périphérie serait ajourée. Déjà que les éclairages du temple peinent à faire sens.
Parce que le scénariste a dû changer l’avis, les invincibles garderesses d’un coup ne sont plus capables de tuer un seul cavalier, mais Varna, pourtant parfaitement reconnaissable a trouvé moyen de se planquer derrière une colonne et tous les cavaliers qui ont submergé le temple ont trouvé le moyen de s’immobiliser le plus loin possible d’elle. Arrive bien entendu la reine Gerden qui bien entendu se lance dans un dialogue d’exposition de plus : « Alors ceci peut faire des mondes, ou les briser par l’orage et le tremblement de terre. » et de manière tout à fait inattendue, Gerden ordonne que l’on soulève la boule verte lumineuse. Puis elle demande à l’un de ses cavaliers de toucher la boule — et non à quelqu’une des garderesses survivantes. Le benêt disparait. Gerden demande alors à une de ses gardesses à elle en noir de toucher sa boule, et elle ne disparaît pas alors Gerden rit, et balance encore une ligne d’exposition : « Ainsi c’est vrai, seule les femmes peuvent la toucher ».
Or il me semble que la grande prêtresse dans son invocation du début s’adressait à un dieu mâle censé avoir utilisé le talisman pour créer le monde et ses trucs. Et pendant que Gerden fait balancer les survivantes dans le trou de la boule, Varna la maligne trouve un passage secret dans la muraille, il suffit d’appuyer au hasard sur les blocs de pierres gigantesques et ils reculent pratiquement sans un bruit, et même la lumière du soleil se répandant par la brèche ne semble pas attirer l’attention des méchants qui pourtant avançaient derrière les colonnes où Varna s’était embusquée pour assister au discours de la méchante reine.
Alors Varna s’élance en ligne droite, histoire que les cavaliers à ses trousses armés d’arbalète n’aient qu’à la tirer comme une lapine, mais apparemment ils n’y pensent pas. Arrive enfin Kalidor (NDT : ConanTM), qui voit Varna sautiller dans la toundra poursuivie par quelques arbalétriers qui ont préféré courir tout ce temps plutôt que de poser leur genou à terre à peine sorti du temple conique. Varna se prend un seul carreau (il y avait pourtant quatre ou cinq arbalètes disponibles) alors qu’elle descend un câble du pont cassé suspendue à une poulie, qu’elle ne lâche pas jusqu’à atterrir dans les bras de Kalidor, tout habillé de rouge pour faire une meilleure cible. Etrangement, aucun arbalétrier ne le descend à distance, parce qu’ils préfèrent se battre au contact de sa grande épée.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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- Écrit par David Sicé
Lifeforce (1985)
Traduction du titre original: La force de vie.
Autres titres : Space Vampires.
Sorti aux USA le 21 juin 1985.
Sorti en France le 18 septembre 1985.
Sorti en Angleterre le 4 octobre 1985.
Sorti en blu-ray américain édition collector 18 juin 2013.
Sorti en blu-ray anglais le 14 octobre 2013 (transfert excellent, très nombreux bonus, pas de version française).
Sorti en blu-ray français le 3 juin 2014 (transfert réputé mauvais, bonus anglais absents).
Sorti en blu-ray américain édition simple 9 septembre 2014.
De Tobe Hooper. Avec Steve Railsback, Mathilda May, Peter Firth, Frank Finlay , Patrick Stewart, Michael Gothard. D'après le roman de Colin Wilson.
9 août 2H30 PM heure de GreenwichSMS Churchill est en route pour intercepter la comète de Halley. Équipé d’un moteur Nerva, il maintient une gravité à bord semblable à celle de la Terre. Ils sont sur le point d’arriver au point de rendez-vous lorsqu’ils détectent un objet de 150 miles de long et 2 miles de haut à la silhouette artificielle, localisé à la tête de la comète. Ils ne peuvent envoyer de message à la Terre à cause du black-out causé par la queue de la comète. Le capitaine décide d’envoyer une expédition sur place, sans quoi l’objet ne reviendra pas avant 76 ans. Ils longent l’étrange objet, quatre membres d’équipage sortent en combinaison et pénètrent le vaisseau extraterrestre à l’endroit d’une brèche. L’intérieur a une allure organique et au fond d’un des boyaux, ils découvrent des centaines, voire des milliers de chauves-souris géantes d’allure desséchées. L’expédition décide d’emballer un spécimen pour le ramener quand soudain, le vaisseau déploie une grande structure et le fond de la caverne où se trouve l’expédition s’illumine. Le commandant et chef de l’expédition décide d’explorer la zone illuminée et le SMS Churchill perd le contact vidéo. Or, à l’intérieur de grotte cristalline, ils découvrent trois corps humains nus – une femme et deux hommes, enfermés dans des espèces de prismes. Cependant les membres de l’expédition ont de plus en plus de mal à réfléchir. Ils décident de ramener les trois prismes et leur contenu.
Trente jours plus tard, le Churchill ne répond plus. La Terre envoie la navette Columbia, qui aborde le Churchill et amarre un pont flottant. Ils découvrent l’intérieur du Churchill ravagé par un incendie et les cadavres carbonisés des membres de l’équipage flottent à travers les ponts. Toutefois, dans la cale, les prismes extraterrestres contenant les trois corps nus sont eux parfaitement intacts.
Une réunion a lieu subséquemment au Centre Européen de Recherche Spatiale de Londres. Le sarcophage de cristal de la jeune fille s’est ouvert tout seul et ils envisagent la première dissection, mais demande au docteur Fallada de prononcer la mort de la créature extraterrestre, mais ce dernier déclare qu’il n’est pas qualifié pour se faire. Plus tard, un garde comme hypnotisé entre dans la salle de dissection ; comme il effleure la jeune fille, celle-ci ouvre les yeux, puis se relève. Elle embrasse le garde et les lumières clignotes, puis s’éteignent tandis qu’un tourbillon d’énergie se matérialise au plafond. Lorsqu’après avoir aperçu la scène sur les écrans vidéos, le chef du projet Bukowski, arrive sur place, le garde s’écroule, transformé en momie, et la jeune fille s’approche à son tour de lui, lui demandant d’utiliser son corps. Fallada arrivant à son tour dans la salle de surveillance vidéo, il alerte l’équipe et se précipite. Quand il arrive, Bukowski est seul : la jeune femme est partie. Bukowski alerte alors la sécurité…
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- Écrit par David Sicé
The Goonies (1985)
Traduction du titre original : les petites crapules.
Sorti aux USA le 7 juin 1985.
Sorti en France le 4 décembre 1985.
Sorti du blu-ray français 29 octobre 2008.
Sorti du blu-ray américain le 2 novembre 2010 (25ème anniversaire, multi-régions, version française incluse)
Sorti du blu-ray américain le 18 octobre 2011 (multi-régions, version française incluse).
Sorti du blu-ray français 2 octobre 2013 (édition collector, avec le jeu de société)
Ressortie en France annoncée pour le 1er avril 2015.
Sortie annoncée du blu-ray américain le 2 juin 2015 (30ème anniversaire)
Un second film The Goonies 2 est annoncé pour 2015.
De Richard Donner. Avec Sean Astin, Josh Brolin, Jeff Cohen, Corey Feldman, Kerri Green, Jonathan Ke Quan.
Scénario de Chris Columbus et Steven Spielberg.
Pour adultes et adolescents.
C'est l'heure du repas dans une prison d'état. Jake Fratelli s'évade en simulant un suicide par pendaison. Cependant, le cerveau derrière cette évasion n'est autre que Maman Fratelli, une odieuse vieille dame qui utilise Jack et son frère Francis pour commettre des crimes crapuleux. Habitant le quartier de Goon d'Astoria, une petite ville portuaire de l'Orégon, les Goonies sont une bande de gamins dont les maisons sont sur le point d'être saisies par les banquiers, quand l'un d'eux découvre une ancienne carte au trésor. La carte les mènent droit dans un vieux restaurant abandonné, celui-là même que Maman Fratelli et ses fils ont choisi comme planque.
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- Écrit par David Sicé
Ici la page Amazon.fr du DVD français de La Rose pourpre du Caire
The Purple Rose Of Cairo (1985)
Sorti aux USA le 19 avril 1985.
Sorti en France le 29 mai 1985.
Sorti en blu-ray américain édition limitée Twilight Time (lisible en France, Anglais DTS HD Mono, image non restaurée, piste instrumentale isolée DTS HD MA 2.0, pas de version française)
De Woody Allen (également scénariste) ; avec Mia Farrow, Jeff Daniels, Danny Aiello, Edward Herrmann, John Wood, Deborah Rush, Van Johnson, Zoe Caldwell, Eugene J. Anthony, Karen Akers, Annie Joe Edwards, Milo O'Shea, Camille Saviola, Dianne Wiest, Alexander Cohen, Irving Metzman, Stephanie Farrow, David Kieserman.
Pour adultes et adolescents.
Le New-Jersey, dans les années 1930. Cecilia, une jeune femme admire l’affiche du film la Rose Pourpre du Caire à l’entrée du cinéma Jewel (le joyau). Elle sursaute au bruit de la chute d’une lettre qu’un employé était en train de monter sur la marquise. Tandis que Cecilia s’éloigne, l’autre employé, qui la connait bien, lui lance que ce film-là sera meilleur que celui de la semaine d’avant – plus romantique.
Cecilia travaille comme serveuse dans un restaurant. Une dame âgé peu amène lui fait remarquer qu’elle voulait son gruau avant ses œufs brouillés, l’obligeant à ramener l’assiette. Un autre homme commande en même temps des céréales et un beignet. Bien que débordée, cela ne l’empêche pas de parler du nouveau film à l’affiche à l’autre serveuse – en fait, sa sœur, qui se plaint de n’avoir même pas eu le temps de voir le film de la semaine d’avant. Cecilia a cependant adoré, elle adore l’actrice Jane Froman, et l’acteur James Melton jouait – d’abord le portier d’un hôtel, puis un chanteur à la radio, puis à l’opéra – la musique était merveilleuse. Sa sœur répond qu’elle a aimé Okay América et Cecilia renchérit qu’elle a vu deux fois ce film, et son amie, qui adore Lew Ayres, lui demande s’il est marié. Cecilia répond que bien sûr que oui, Lew Ayres est marié à Ginger Rogers, et ils se sont mariés sur un bateau au large de l’île de Catalina. Ils vivent à Beverly Hills et parfois passent leurs vacances en Espagne. Avant, Ayres était marié avec Lola Lane, mais Ginger est bien mieux pour lui…
Le bavardage de Cecilia est interrompu par un client qui réclame son toast, et Y répond que le toast arrive dans une seconde – puis reprend au sujet de Ginger qui était mariée avec Jack… Le patron l’interrompt à son tour, leur demandant d’accélérer la cadence et reprochant à Cecilia que sa sœur est lente au travaille. Cecilia objecte que sa sœur est encore en train d’apprendre, ce à quoi le patron répond qu’ils sont en pleine Dépression (crise) et que même s’il ne veut pas leur mettre la pression, beaucoup de gens voudraient leur travail, si elles n’y arrivent pas. Cecilia répond immédiatement qu’elle peut y arriver. A peine le patron reparti, Cecilia reprend : Ginger était mariée à Jack Culpepper qui était sorti avec Ruth Chatterton avant qu’elle épouse George… et la jeune femme laisse échapper son plat. Le patron remarque alors que c’est le second de la semaine, et Cecilia s’excuse platement, et le patron lui dit de se reprendre.
Plus tard, comme Cecilia rentre du travail, elle croise son mari Monk, chômeur occupé à jouer des petites pièces dans la rue avec ses amis chômeurs. Aussitôt Monk va à la rencontre de son épouse et lui réclame de l’argent. Cecilia objecte qu’elle n’a pas eu de bons pourboires ce jour-là, mais Monk insiste. Cecilia fouille alors dans son sac, et lui parle d’emplois à prendre à la fabrique de cubes de glace. Monk répond qu’il y était et qu’il n’y avait rien. Cecilia remarque alors que Harriet Rufus prétend que tout ce que Monk et ses amis font de leurs journées c’est jouer à lancer des petites pièces et draguer les filles qui passent devant eux. Monk répond simplement que Harriet Rufus est une poire vaginale. Cecilia s’excuse alors de garder le reste de la monnaie pour les courses.
Monk, qui n’a aidé Cecilia a porter son linge que le temps qu’elle fouille dans son sac, lui rend le paquet et lui demande ce qu’elle fait là. Cecilia demande à son mari s’il voudrait aller au cinéma car il y a une avant-première. Monk répond qu’il ne peut pas car il invité des amis ce soir-là. Cecilia s’étonne, et Monk lui demande pourquoi ça ne plait pas à la jeune femme. Elle répond que tout ce qu’ils font c’est boire et jouer aux dés et qu’elle finit toujours par se recevoir une baffe. Mais Monk répond qu’il doit se rattraper auprès de ses amis : il doit de l’argent à tout le monde. Cecilia objecte alors que son mari n’est plus jamais à la maison, à part pour jouer aux dés et aux cartes, tandis qu’elle doit faire des lessives après le travail pour payer le loyer.
Monk lui demande alors si c’est de sa faute si l’usine a fermé. Cecilia se plaint alors que Monk n’était pas comme cela avant, et Monk rétorque qu’il a beaucoup de soucis en ce moment, et lui demande si elle croit que cela lui plait de se gratter et de vivre comme un clochard à longueur de journée. Cecilia répond qu’elle ne sait pas si elle pourra tenir encore longtemps de cette manière. Monk lui affirme alors que le pays va aller mieux, que les choses ne peuvent que s’améliorer, il le promet, et elle sait bien qu’il est fou d’elle. Cecilia réplique que Monk ne fait plus du tout attention à elle.
C’est d’ailleurs pour cela qu’elle avait penser à lui proposer de sortir au cinéma, pour oublier tout les soucis. Monk rétorque que si elle, elle aime rester assise à regarder ces âneries, lui préfère lancer des saletés, et qu’elle n’a qu’à aller au cinéma toute seule. Alors Cecilia demande à Monk s’il drague les filles qu’il passe. Monk rétorque qu’elle n’est pas son patron et qu’elle n’a pas à le regarder comme si il était un criminel, puis il lui ordonne de se laisser prendre dans les bras. Puis il lui ordonne de ne pas rentrer tard parce qu’il s’inquiète. Et il repart jouer à lancer des petites pièces.
Et le soir venu, Cecilia se présente à la caisse toute seule, alors que tous les clients viennent apparemment en couple. Personne ne lui tient la porte, mais elle connait tout le personnel du cinéma par leur prénom ; elle achète son pop-corn, entre dans la grande salle bondée – et la projection du film de la RKO commence…
Dans le film, un riche auteur dramatique, Jason en a assez des réceptions et des courses de chevaux. Son meilleur ami lui propose de descendre au Ritz de Paris, mais Jason refuse : il veut se rendre dans un endroit complètement différent, comme le Maroc ou l’Egypte. Arrive son amie blonde platine, qui trouve l’idée d’une croisière sur le Nil très romantique, d’autant qu’elle a exactement la robe qu’il faut pour visiter les pyramides. Jason s’emballe et propose alors de partir la semaine suivante, passer quelques semaines là-bas, en s’arrêtant à Casablanca ou Tanger au passage, et ils seront de retour à temps pour la première de sa nouvelle pièce de théâtre. Et les trois personnages à l’écran de trinquer aux endroits les plus romantiques du monde devant les yeux émerveillés de Cecilia.
Plus tard dans le film, les trois héros explorent une tombe au fond d’une pyramide, et comme la blonde platine s’extasie sur l’état de préservation parfait des lieux, Jason répond qu’il préfère cela à sentir une main bandée venir le prendre à la gorge. Soudain, un beau et jeune explorateur d’allure innocente sort d’une ouverture dans un mur, une lanterne à pétrole à la main. Il les salue et les trois héros se présentent comme des touristes. L’explorateur se présente comme étant Tom Baxter, explorateur, aventurier, faisant de petites recherches archéologiques…
Baxter est à la recherche de la Rose Pourpre du Caire – une ancienne légende qui le fascine depuis des années : un pharaon avait fait peindre une rose de la couleur pourpre pour sa reine, et l’histoire raconte que désormais, des roses pourpres sauvages poussent autour de la tombe de la reine. Les trois touristes expliquent alors qu’après deux semaines de voyage, ils s’apprêtent à rentrer à New-York, et Jason propose qu’ils ramènent Baxter avec eux. Baxter hésite, mais accepte : en effet, qu’est-ce qu’une vie sans prise de risque ? D’autant qu’une diseuse de bonne aventure lui a prédit qu’il tomberait amoureux à New-York.
Le film se poursuit dans un Night-Club où l’on annonce le numéro musical de Miss Kitty Haynes, une femme fatale qui chante à propos d’une romance d’un genre différent. Kitty fascine à l’évidence Baxter, tandis que le champagne coule à flot. Le lendemain matin, Cecilia est encore plus rêveuse et manque d’oublier de donner sa note à un client qui la réclame. Auprès de sa sœur, Cecilia s’extasie à propos du film, et de Tom Baxter, et voudrait que sa sœur et elle aillent voir le film ensemble. Ce qu’ils font. Mais lorsque Cecilia rentre, son mari Monk s’étonne qu’elle soit de retour si tôt : il n’est pas seul, et il est occupé à boire avec une autre femme au rire très bruyant… et à se rhabiller.
La dame, très rondelette, veut partir, mais Monk insiste pour qu’elle reste : il la présente comme son amie Olga, une acrobate. À ces mots, Olga éclate de rire, éparpillant le contenu de son verre d’alcool. Olga répond qu’elle n’est pas acrobate et qu’il faut qu’elle rentre chez elle, mais Monk veut qu’elle reste pour lui dire la bonne aventure. Olga rétorque que Monk est saoul, et comme Olga s’en va, il lui lance de ne pas s’inquiéter pour Cecilia, qui est juste son boulet, ou en tout cas, Cecilia essaie de l’être. Puis Monk ramasse sa veste et poursuit Olga, parce qu’il veut lui montrer un tour de cartes. Olga hurle alors de rire et ils s’en vont, laissant la porte de l’appartement ouverte.
Sans un mot, Cecilia ferme la porte et fait sa valise. Mais Monk est de retour et réclame à manger. Puis il lui demande ce qu’elle est en train de faire, et en larmes, Cecilia répond qu’elle déménage. Monk lui demande alors ce qui ne va pas, parce que Olga n’est que la sœur de Joe Caruso et qu’il lui montrait juste un tour de cartes. Cecilia remarque alors que le maillot de corps de Monk est à l’envers. Monk rétorque qu’il l’a mis comme ça ce matin : selon lui, Cecilia fait une erreur. Puis il s’excuse, prétend que c’était parce qu’il avait bu et que Cecilia sait très bien comment il est quand il boit. Puis il exige : elle ne peut pas partir, il a besoin d’elle et il sait qu’il l’aime.
Cecilia éclate alors en sanglots : il ne l’aime pas, il la traite mal et il la bat. Monk rétorque qu’il ne la bat que lorsqu’elle dépasse les limites. Et d’abord il la prévient avant et si elle ne se reprend pas, oui, il lui en colle une. Cecilia répond qu’elle le quitte. Alors Monk s’indigne : il ne sait pas qui lui remplit la tête de toutes ces idées folles mais il en a assez : il veut son dîner, il veut sa viande. Et comme Cecilia répond que non, Monk se lève de table et reprend un ton doux : il n’est qu’un petit enfant quand il s’agit d’elle, et il est vraiment désolé, ce n’est pas lui, c’est le Whiski. Puis comme Cecilia dit qu’elle part, Monk lui dit de partir : elle verra bien comment c’est le monde réel, et elle reviendra, elle ne fait que bluffer, elle ne vaut rien – elle reviendra, peut-être cela prendra une semaine, ou une heure, mais elle reviendra.
Et Cecilia se retrouve toute seule dans la rue et le vent, sa petite valise à la main. Le cinéma est fermé, et en passant devant le pub, elle croise deux prostituées qui entendent bien récupérer les dollars des clients. Alors Cecilia fait demi tour et rentre chez elle, où elle n’entend que les ronflements de son mari. Le lendemain, elle confond encore les commandes de ses clients. Sa sœur veut absolument lui présenter Teddy Ashcroft, un exterminateur de la Merson Pest Control, qu’elle voudrait épouser, spécialisé dans les souris et les poissons d’argents. Cecilia est de nouveau rappelée à l’ordre par ses clients, qui lui réclame qui son hamburger, qui sa note. Alors une assiette lui échappe, et cette fois, Cecilia est virée par son patron. Cecilia a beau dire qu’elle paiera les dégâts, le patron ne veut rien entendre et la chasse. Sa sœur veut partir aussi mais Cecilia ne veut pas parce qu’elle a des enfants.
Cecilia se retrouve à marcher dans la rue, désespérée. Elle passe alors devant le cinéma et s’arrête, puis entre regarder la Rose Pourpre du Caire, encore et encore, tandis qu’elle ne s’arrête pas de pleurer devant Tom Baxter s’extasiant sur la belle vie à New-York… C’est alors qu’au beau milieu de sa réplique, Tom Baxter s’interrompt et de l’écran s’adresse à Cecilia dans la salle : elle doit vraiment aimer ce film, puisqu’elle est restée toute la journée dans la salle. Et comme, incrédule, Cecilia s’étonne que le personnage à l’écran parle d’elle, Baxter confirme : c’est la cinquième fois qu’elle voit le film, et décrète qu’il faut qu’il lui parle. Et d’un coup, sous les cris épouvantés du public, Baxter sort de l’écran en noir et plan pour entrer dans la salle, en couleur et bien réel.
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