Cyrion, le roman de 1982Feu vert livre / BD

Cyrion (1982)

Sorti aux USA en septembre 1982 chez DAW,
Traduit en français le 10 mai 1985 chez J’ai lu,
Réédité en français en 1994.

De Tanith Lee.

Pour adultes et adolescents.

Roilant est convaincu qu’un seul homme peut le sauver, Cyrion. Seulement il ne l’a jamais rencontré et n’a entendu son nom que dans une chanson, mais ce nom est effectivement connu dans tout le royaume…

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Une compilation de nouvelles sur un ton proche du maître Jack Vance suivant une formule plaisante — et d’un court roman, seul ce dernier semblant avoir déçu ses lecteurs. Personnellement, j’ai l’impression de lire du Donjon & Dragon s’efforçant d’émuler du bon Jack Vance, car si la construction d’univers, d’intrigues et de personnages est bien au rendez-vous, les détails font plus toc que références à des mondes inspirés de l’Histoire et magnifiées par les mythes, les légendes et les lois surnaturelles – que d’autres auteurs sont parvenus à évoquer brillamment dans bien sûr Bilbo le Hobbit de Tolkien, et bien au-delà de la littérature jeunesse, les Chroniques de Lankhmar de Fritz Leiber. Jack Vance maîtrise également davantage l’art de la Fantasy, Michael Moorcock aussi tant qu’il ne vous écœure pas par l’abus de ses maniérismes.

Bref Cyrion, c’est du bon, mais il ne faut pas avoir lu les épopées en grec ancien (L’odyssée) ou en latin (Les métamorphoses), les sagas du Xème siècle et autres chansons de gestes, ou en français du 15ème ou 16ème siècle dans le texte, type Gargantua, qui ont beau broder tendent si l’on sait les lire (ou les traduire) à vous immerger d’une manière plus cohérente et dense aussi bien dans le trivial que le dantesque des aventures plus ou moins épiques et plus ou moins surnaturelles.

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Le texte original de Tanith Lee (1982, chez Michael Joseph)

PROLOGUE: The Honey Garden

The plump young man with the bright ginger hair caused something of a sensation as he entered the inn. It was not intentional.

Dazzled by the hard sunlight of the streets, he judged the three steps of the threshold as two. Finding otherwise, and breaking into an involuntary leap to save himself, he sprang upon an unwitting figure just then in the process of crossing the area, bearing with him two flagons of wine. With cries of surprise and discomposure, both toppled into the clutches of the brass Quirri who guarded the entrance. And, inevitably, struck the brazen gong suspended from her hands. A loud clang echoed through the building, followed by the crash first of one wine jar, then of a second wine jar.

A silken curtain was thrown aside to reveal the major chamber of the inn, and two male customers, prepared for combat. One was a burly, black-browed fellow, the other a blond Westerner, clad in mail and obviously a soldier, drawn dagger already in professional evidence. From a passage the innkeeper had also come flying. At their feet, two persons writhed and struck about them feebly.

“Are they killing each other?”
“The scoundrel is attacking my poor slave!”

The dark man, who wore the badge of a master mason, at this point intervened, hauling the ginger young man in one direction, while the stunned slave rolled in another. The innkeeper bent over him, cooing. “Speak to me, Esur. Are you dying ? And the price of slaves just doubled in the markets.”

The soldier had already sheathed his dagger. With amusement on his attractive, neatly bearded face, he remarked, “A mistake, I think.” He turned and walked back into the body of the inn.

Ginger-cheeked now, the plump young man began to explain his error, and produced money to pay for the spilled wine and the spilled slave. The mason stood looking on, toying the gold coin in his ear.

Leaving he slave, the innkeeper had gone to examine the brass Qirri. A copy of some pagan statue of the bee goddess — imported when, centuries before, the Remusans had occupied the city — she was the symbol of this inn known as the Honey Garden. Superstitiously, the innkeeper felt her over, was satisfied, kicked the slave to his feet and, taking the proffered money, decided to forgive and forget.

“You are welcome, sir. The Honey Garden, sweetest inn of Heruzala, lies before you. What may we bring for your delight?”

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La traduction au plus proche

PROLOGUE
Le Jardin du Miel


Le jeune homme rondouillet aux cheveux rouge vif fit plutôt sensation en entrant dans l'auberge. Ce n'était pas intentionnel.

Ébloui par la lumière dure du soleil des rues, il avait jugé que les trois marches du seuil en étaient deux. Réalisant que ce n’était pas le cas, et bondissant par réflexe pour se sauver, il se jeta sur un quidam pris au dépourvu qui était en train de traverser la zone, portant avec lui deux jarres de vin. Avec des cris de surprise et de déconfiture, tous deux basculèrent dans l’étreinte de la Quirri d'airain qui gardait l'entrée. Et, inévitablement, heurtèrent le gong de bronze suspendu à ses mains. Un grand « clang » résonna dans tout le bâtiment, suivi du fracas d'une première jarre à vin, puis d'une seconde jarre à vin.

Un rideau de soie fut écarté pour révéler la grand salle de l'auberge, et deux clients mâles, prêts à se battre. L'un était un homme costaud aux sourcils noirs, l'autre un Ouesternien blond, vêtu de la cotte de mailles et manifestement soldat, la dague professionnellement tirée au clair. D’un corridor, l'aubergiste s’était également précipité. À leurs pieds, deux personnes se tortillaient et se débattaient faiblement.

— Est-ce qu'ils s'entretuent ?
— Ce vaurien s'en prend à mon pauvre esclave !

L'homme aux cheveux noirs, qui portait l'insigne de maître maçon, intervint à ce point, tirant le jeune homme roux dans une direction, tandis que l'esclave assommé roulait dans l’autre. L'aubergiste se pencha sur celui-ci en roucoulant :
— Parle-moi, Esur. Es-tu en train de mourir ? Et dire que le prix des esclaves vient de doubler sur les marchés !

Le soldat avait déjà rengainé sa dague. De l'amusement se lisant sur son beau visage à la barbe soignée, il remarqua :
— Une méprise, je suppose.
Il tourna des talons et retourna dans la salle principale.

Les joues rouges à présent, le jeune homme rondouillet commença à expliquer son erreur, et sortit de l'argent pour payer le vin renversé et l'esclave renversé. Le maçon restait là à regarder, jouant avec la pièce d'or à son oreille.
Abandonnant l'esclave, l'aubergiste était allé examiner la Qirri en airain. Copie d'une statue païenne de la déesse des abeilles — importée lorsque, des siècles auparavant, les Rémusiens avaient occupé la ville — elle était le symbole de cette auberge connue sous le nom de Jardin du Miel. Superstitieusement, l'aubergiste la palpa tout son long, fut satisfait, releva l'esclave d’un coup de pied et, prenant l'argent proposé, décida de pardonner et d'oublier.

— Vous êtes le bienvenu, monsieur. Le Jardin du Miel, la plus douce auberge d'Heruzala, s’offre à vous. Que pouvons-nous vous apporter pour votre délice ?

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Cyrion, le roman de 1982, l'édition française de 1984

La traduction française de 1984 de Gérard Lebec pour J’ai Lu

PREMIER PROLOGUE
Le Jardin de Miel

Bien involontairement, le petit jeune homme grassouillet à la rousse chevelure fit une entrée remarquée dans l’auberge.

Ébloui par la vive luminosité des rues ensoleillées, il ne crut voir que deux marches sur un seuil qui en comptait trois. Emporté par son élan, il voulut retrouvé son équilibre et se précipita droit sur la malencontreuse silhouette qui, à cet instant, traversait le vestibule, chargée de deux cruchons de vin. Ils basculèrent alors dans un concert de cris et dans les bras de la Qirri de cuivre postée à l’entrée de l’établissement et firent bien sûr résonner le gong d’airain qu’elle tenait entre ses mains. Le puissant vacarme se répercuta d’une pièce à l’autre, suivi par le fracas caractéristique d’une première jarre de vin explosant sur le sol, puis d’une seconde.

Un rideau soyeux se fendit, révélant deux clients prêts à défendre leur salle d’auberge. Un grand gaillard au teint sombre et un Occidental blond portant haubert de mailles, un soldat si l’on en jugeait par sa dague dégainée dans un réflexe tout professionnel.

Le maître de céans surgit alors d’un couloir latéral.
— Gredin ! Scélérat ! S’attaquer à un pauvre esclave !

Sans mot dire, l’homme basané, sur le pourpoint duquel on remarquait l’insigne corporatif des maîtres maçons, tira le jeune homme roux d’un côté. L’esclave assommé s’effondra de l’autre et l’aubergiste se pencha sur lui en couinant :
— Réponds-moi, Esur ! Dis-moi quelque chose ! Tu ne vas pas mourir ? Pas maintenant, avec le prix de l’esclave qui vient de doubler sur le marché !
Le soldat avait déjà rengainé son arme. Une expression amusée parut sur son beau visage qu’encadrait un fin collier de barbe.
— Fausse alerte, dit-il.
Tournant les talons, il repartit vers le fond de la salle.

Rouge de visage comme de chevelure, le jeune homme se confondit en excuses et sortit sa bourse pour dédommager le patron de l’auberge. Le maître d’œuvre observait la scène en tripotant la pièce d’or sertie dans le lobe de son oreille.
Mais, négligeant l’esclave, l’aubergiste s’était précipité vers la Quirri de cuivre et l’inspectait sur toutes ses faces non sans l’apaiser par des caresses superstitieuses. Réplique de quelque statue païenne de la déesse abeille vraisemblablement importée des siècles auparavant lors de l’occupation rémusaine, elle poursuivait sa carrière tutélaire en servant d’enseigne à cette hôtellerie connue sous le nom de Jardin de Miel.

Satisfait de son inspection, le maître des lieux entreprit alors de relever son esclave à coups de pied dans les côtes puis, manifestement décidé à passer l’éponge, tendit la main pour prendre l’argent offert.
—Soyez le bienvenu, beau sire. Le Jardin de Miel, la meilleure auberge dans tout Héruzala, est à votre entière disposition. Que puis-je vous faire servir pour vous être agréable ?

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Dark Crystal, le film de 1982 (poster)Feu vert cinéma

The Dark Crystal (1982)
Traduction du titre original : Le cristal sombre.

Notez qu'il existe une autre version de ce film que celle actuellement éditée, possiblement la workprint, avec une introduction différente. Selon mon souvenir, c'était une version plus impressionnante. La version actuelle a été rendue plus enfantine. La copie sous-titrée en français avait été envoyée présentée comme la version ordinaire, il est donc possible qu'elle soit encore en circulation en France.

Sorti aux USA, au Canada et en Angleterre le 17 décembre 1982.
Sorti en France le 23 mars 1983.
Sorti en DVD US en 1999.
Sorti en DVD US édition collector en 2003.
Sorti en DVD US édition Superbit en 2003.
Sorti en DVD UK édition 25ème anniversaire en 2007.
Sorti en blu-ray anglais le 31 août 2009 (multirégions, français inclus, je suppose montage international)
Sorti en blu-ray français le 9 septembre 2009 (multirégions, édition identique aux blu-rays anglais et américain).
Sorti en blu-ray américain le 29 septembre 2009 (multi-régions, français inclus).

De Jim Henson (également scénariste), Frank Oz. Avec Jim Henson, Kathryn Mullen, Frank Oz.
Conception visuelle : Brian Froud.

Alors que le monde se meurt, l'empereur des monstrueux Skeksès agonise au fond de son palais cauchemardesque. Au même moment, le chef des paisibles Mystiques est également à l'article de la mort. Ce dernier fait appeler Jen, un jeune Gelflin (elfe) qu'il avait recueilli enfant. Jen apprend alors qu'il doit retrouver un éclat perdu du Cristal, et le réunir avec celui-ci avant la fin de la grande conjonction des trois soleils de la planète.

Dark Crystal, le film de 1982

Dark Crystal, le film de 1982

Dark Crystal, le film de 1982

Dark Crystal, le film de 1982

Dark Crystal, le film de 1982

Dark Crystal, le film de 1982Dark Crystal, le film de 1982

Dark Crystal, le film de 1982

Dark Crystal, le film de 1982

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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Dar l'invincible, le film de 1982  Feu orange cinéma

The Beastmaster (1982)
Traduction du titre original : Le maître des Bêtes.

Noter que ce film n'est pas une adaptation fidèle du roman de Andre Norton.

Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Beastmaster, le dernier des survivants (1999)

Sorti aux USA le 16 août 1982.
Sorti en France le 27 avril 1983.
Sorti en blu-ray australien le 4 décembre 2013 (région B, anglais DTS HD MA 5.1 et DD 2.0, non sous-titré).

De Don Coscarelli (également scénariste) ; sur un scénario de Paul Pepperman, d'après le roman de Andre Norton ; avec Marc Singer, Tanya Roberts, Rip Torn, John Amos, Joshua Milrad, Rod Loomis, Ben Hammer, Billy Jayne.

Pour adultes et adolescents.

La nuit, dans une cité barbare. Une porte se soulève pour laisser passer trois silhouettes encapuchonnées qui marchent contre le vent jusqu’à une pyramide. À l’intérieur de la pyramide trois sorcières caquètent en faisant des passes au-dessus d’un miroir magique qui fait apparaître le visage d’une femme endormie – l’épouse du roi Zed, selon l’une des sorcières. Celui qui marchait en tête des trois encapuchonnés entre dans la pyramide et suit un couloir souterrain jusqu’aux trois sorcières. Il retire son capuchon et l’une des sorcières le salue : Maax, grand prêtre de la cité de Aruk. Puis elle déclare que le Dieu Ar a parlé et elles connaissent la vérité, et que la vérité a faim – et qu’elle est horrible ; une prophétie est funeste pour Maax. Celui-ci veut alors connaître la prophétie, et les trois sorcières relèvent la tête – elles sont défigurées. Selon l’une d’elle, Maax mourra des mains du fils non-né du roi Zed.

Maax s’en amuse : alors le fils non-né du roi Zed mourra. La sorcière proteste : la vérité ne peut-être altérée. Maax s’emporte : l’enfant mourra cette nuit-là. C’est alors que le roi lui-même fait son entrée, précédé de trois gardes armés d’épées. Les trois sorcières reculent, tandis que le roi Zed accuse Maax de préparer le sacrifice d’un enfant. Maax répond que le Dieu Ar réclame la vie d’un enfant non né. Zed rétorque qu’il ne permettra pas que l’on sacrifie un innocent, et bannie Maax à vie – personne en Aruk ne se rappellera de son nom, et il devra pratiquer sa religion païenne avec les barbares Juns aux frontières. Maax annonce alors que l’enfant non-né est celui du roi Zed, et qu’il doit être arraché au ventre de sa mère, marqué du signe de Ar et sacrifié.

Le roi Zed répond qu’il pourrait faire exécuter Maax. Celui-ci regarde chacun des deux prêtres qui l’accompagnaient. Les deux hommes sortent une espèce de harpon au bout d’une chaîne qu’ils plantent au plafond – et se pendent avec. Maax sourit alors largement. Zed commente que Maax n’est qu’un fanatique et fait emmener le prêtre. Alors que les gardes l’emmènent, il passe devant une vieille femme tirant un bœuf qu’il fixe. Cette vieille femme et son bœuf entre alors dans la chambre de la reine, verse un liquide fluorescent sur la gorge du couple royal – ils sont alors paralysés. La vieille femme fait des passes au-dessus du ventre de la reine qui se gonfle, en même temps que le ventre de la vache. Puis le ventre de la reine s’affaisse. La reine meurt, et la vieille femme part avec la vache, affirmant que l’enfant est à eux désormais.

Plus tard, dans une clairière, la vieille sorcière fait accoucher la vache d’un bébé humain, qu’elle marque à la main. Les cris du bébé attirent l’attention d’un berger, qui, au moment où la sorcière allait sacrifier le bébé, lui lance un couteau dans le dos. La sorcière semble s’effondrer, mais quand le berger approche, le manteau de la créature ne contient plus rien. La sorcière se tient debout dans le dos du berger, mais celui-ci parvient à la transpercer d’une épée et récupère le bébé, qu’il emmène avec lui jusqu’à un village dont les maisons sont montées sur pilotis. IL brandit alors le bébé avec fierté – et adopte le petit garçon, qu’il forme au maniement des armes. Mais alors que le père entraîne l’enfant – Dar – un ours arrive et s’en prend devant eux à un autre villageois, Tiis. Comme il approche pour menacer son père adoptif, Dar lui tient tête, et l’ours s’enfuit. Son père lui fait alors promettre de ne rien dire de son pouvoir : Dar est selon le vieil homme capable de toucher l’esprit des bêtes…

Devenu adulte, Dar salue son chien blanc Todo et descend de sa cabane perchée sur pilotis. Puis il va travailler aux champs comme les autres. Mais son attention est attirée par les aboiements de son chien du haut de la crête. Il court voir, vite rejoint pas les autres : la poussière au loin et le bruit du galops des chevaux lui signale que les barbares Juns arrivent droit sur leur village.

Dar l'invincible, le film de 1982

Dar l'invincible, le film de 1982

Dar l'invincible, le film de 1982

Dar l'invincible, le film de 1982

Dar l'invincible, le film de 1982

Dar l'invincible, le film de 1982

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L'opéra de l'Espace, le roman de 1982 Feu vert livre / BD

Merchanter's Luck (1982)
Traduction du titre original : La chance du marchand (la chance du négociant)
Autre titre : Company Wars 4 (les guerres corporatistes) ; Rendez-vous à Downbelow Station (Station Australe).

Sorti aux USA en juillet 1982 chez DAW BOOKS US (poche).
Sorti en France le 15 novembre 1983 chez J'AI LU FR (poche, traduction de Michel Darroux et Bernadette Emerich).

De C. J. Cherryh.

Résumé à venir.

L'opéra de l'Espace, le roman de 1982  L'opéra de l'Espace, le roman de 1982

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(traduction au plus proche)

Leurs noms étaient Sandor et Allison... Kreja et Reilly, respectivement. Reilly comptait dans les bureaux et les bars de la Station Viking: il évoquait les marchands du grand vaisseau Encore Dublin, battant le pavillon de Longueroute, de respectables transporteurs sur un circuit qui incluait le cercle complet des Étoiles de l'Union, Marinier et les Russells, Espérance et Paradis, les Wyatt et Cyteen, Longueroute et Voyageur et de retour à Viking. C'était un Nom parmi les marchands, et une puissance à respecter, où qu'elle se présente.

Kreja ne comptait pas sur Viking, n'ayant été signé que sur les lointaines Pan-Paris et Espérance le jour de son invention: sur Marinier, sous un pseudonyme, il voulait dire mauvais payeur, et de même sur les Russells. Le vaisseau Kreja était actuellement appelé Lucy, et était supposé battre pavillon des Wyatts, ce qui était aussi éloigné que possible, et sans doute plus éloigné que de raison pour un si petit et si vieux cargo, prétendant convoyer du petit fret pour un combinat des Wyatt. Les douanes le fouillait systématiquement, bien qu'elle faisait régulièrement escale. Les petits vaisseaux capables de navigation interstellaire à bord desquels l'équipage n'avait aucun lien de parenté, et sur lequel de fait ne se trouvaient que deux hommes hagards et l'un qui n'était même lors de la précédente visite... ce genre de vaisseau n'était pas reçu avec aise sur les quais de la station, et recevaient une inspection minutieuse.

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(texte original)

Their names were Sandor and Allison... Kreja and Reilly respectively. Reilly meant something in the offices and bars of Viking Station: it meant the merchanters of the great ship Dublin Again, based at Fargone, respectable haulers on a loop that included all the circle of Union stars, Mariner and Russell's, Esperance and Paradise, Wyatt's and Cyteen, Fargone and Voyager and back to Viking. It was a Name among merchanters, and a power to be considered, wherever it went.

Kreja meant nothing at Viking, having flourished only at distant Pan-paris and Esperance in its day: at Mariner, under an alias, it meant a bad debt, and the same at Russell's. The Kreja ship was currently named Lucy, and she was supposedly based at Wyatt's, which was as far away as possible and almost farther away than reasonable for such a small and aged frighter, claiming to run margin cargo for a Wyatt's combine. Customs always searched her, though she called here regularly. Small, star-capable ships on which the crew was not related by blood, on which in fact there were only two haggard men, and one not the same as at last docking... such ships were not comfortably received at station docks and received careful scrutiny.

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(traduction de Michel Darroux et Bernadette Emerich).

1

Ils se prénommaient Sandor et Allison... Leurs patronymes respectifs étaient Kreja et Reilly. Celui de Reilly était connu dans les bureaux et les bars de la station Viking : ceux qui le portaient appartenaient tous à l'équipage du Dublin Again. Cet énorme vaisseau, dont le port d'attache était Fargone, se livrait à un négoce des plus réguliers sur la boucle des étoiles de l'Union : Mariner et Russell, Espérance et Paradise, Wyatt et Cyteen, Fargone, Voyager et Viking. Reilly était un Nom avec une majuscule parmi les marchands, une puissance dont il fallait tenir compte en tout lieu.

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