Le Tribunal de l'Impossible S01E01: La Bête du Gévaudan (1967)
Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Le Tribunal de l'Impossible (1967)
Diffusé en France le 3 octobre 1967 sur ORTF FR.
Sortie en DVD français dans le coffret 4 DVD du Pacte des Loups, édition ultime chez STUDIO CANAL.
Diffusé en streaming officiel sur le site de l'INA.FR.
Pour adultes et adolescents.
Oui, ceci est une histoire vraie : des centaines de documents et de témoignages écrits l’attestent. Et l’on s’est efforcé de présenter les évènements et les personnages sans romanesque, ni complaisance. Elle a pour cadre le Gévaudan, notre actuelle Lozère, alors diocèse de la province de Languedoc. En ce milieu du 18ème siècle, d’immenses forêts couvraient encore cette terre rude et tourmentée. Encastrée dans l’Auvergne, entre les hauts plateaux de l’Aubrac et les gorges profondes de l’Allier. Les temps sont difficiles : permanente la disette ; proche encore le souvenir des guerres de religions et des dragonnades. Et voici que s’achève l’été 1764…
En haut d’une colline, un jeune berger s’assoit pendant ses aînés abattent un arbre. Le jeune berger s’allonge complètement et sommeille. Soudain, son troupeau prend la fuite, affolé, jusqu’au bois. Le premier des paysans appelle le second, Châteauneuf, qui reconnait ses moutons, que son jeune fils, David, était censé garder. Furieux, Châteauneuf décide d’aller voir ce qui s’est passé, et l’autre décide de l’accompagner.
Arrivé en haut de la colline, Châteauneuf appelle en vain près des affaires abandonnées du garçon. Il fait le tour des buissons, puis un peu en contrebas, trouve le garçon allongé, son chapeau dissimulant sa tête. Comme il ôte le chapeau, le père se fige, retenu par l’autre paysan.
Plus tard, les cloches sonnent tandis que les villageois sont rassemblés devant le corps couché sur un lit à baldaquin, recouvert d’un drap blanc. Le prêtre prie devant une unique bougie à la flamme vacillante. Puis tout le monde quitte la pièce à l’exception de deux femmes. L’autre paysan va trouver le prêtre, et affirme qu’il n’avait rien vu d’aussi horrible : la figure de l’enfant était rongée jusqu’à l’os, plus de nez, plus de joues, plus de lèvres, plus rien ! Il aurait voulu assommer Châteauneuf pour l’empêcher de regarder.
Le prêtre se lamente : comment cela a-t-il pu arriver ? Le paysan pense que le petit a fait une chute dans le ravin, et se sera tué sur les rochers. Le prêtre répond que cela n’explique pas le reste. Le paysan s’échappe : on ne parle pas d’une bête charognarde ? Le prêtre s’indigne : une bête charognarde ne serait pas capable d’une telle horreur en plein jour. L’autre répond qu’ils ont pensé à un loup, mais selon le prêtre, en la saison, les loups ne s’approchent pas du village.
Devant le désarroi du prêtre, le paysan propose alors un chien enragé. Selon lui, la bête rôdait encore, car ils l’ont entendue crier. Ils sont allés chercher de l’aide et ils ont tenté de la débusquer… mais elle était impossible à retrouver, elle avait dû filer entre temps – mais alors, comme l’éclair ! ils ont ensuite fait le guet, mais la bête n’est pas revenue au cadavre. Le prêtre répond qu’il va falloir organiser une grande battue, et au plus vite – et le paysan renchérit qu’une abomination pareille réclame vengeance.
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